Casale Monferrato

Casale Monferrato (en français Casal) est une ville italienne d'environ 36 000 habitants, située dans la province d'Alexandrie, dans la région du Piémont, dans l'Italie nord-occidentale.

Pour les articles homonymes, voir Casale et Siège de Casal.

Casale Monferrato
Noms
Nom italien Casale Monferrato
Nom français Casal
Administration
Pays Italie
Région Piémont 
Province Alexandrie 
Code postal 15033
Code ISTAT 006039
Code cadastral B885
Préfixe tel. 0142
Démographie
Gentilé casalesi (fr) casalasque
Population 36 069 hab. (31-12-2010[1])
Densité 418 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 08′ 00″ nord, 8° 27′ 00″ est
Altitude Min. 116 m
Max. 116 m
Superficie 8 632 ha = 86,32 km2
Divers
Saint patron Saint Evasio
Fête patronale 12 novembre
Localisation

Localisation dans la province de Alexandrie.
Géolocalisation sur la carte : Piémont
Casale Monferrato
Géolocalisation sur la carte : Italie
Casale Monferrato
Géolocalisation sur la carte : Italie
Casale Monferrato
Liens
Site web http://www.comune.casale-monferrato.al.it

    Géographie

    Casale Monferrato se trouve au bord du dans une plaine au pied des collines du Montferrat.

    Histoire

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    légende: Casal dit de St. Vas Ville Forte d'Italie, Capitale du Monferrat, située sur la Rivière du Po.A 44 degrés 45 minutes de latitude et 30 degrés 20 minutes de longitude. Avec titre d'évêché et de Cité. Sa citadelle est la meilleure d'Italie. Elle a souffert plusieurs siège et a été la pierre d'achoppement des espagnols en Italie. Le duc de Mantoue y avait garnison depuis 1652 la céda au Roi le 30 septembre 1682.
    Cathédrale.
    Piazza Mazzini.

    L'évêque d'Asti, saint Evasio (en), christianisa le petit bourg de Casal, qui s'appela ensuite Casale di Sant'Evasio, et commença d'être cité aux archives du chapitre en l'an 988.

    Il resta sous les Alérame (Aleramici) jusqu'en 1305, ayant subi un assaut qui le mit en ruine en 1215 sous l'attaque des cités de Verceil, Alexandrie et Milan.
    Conquise par les Visconti en 1370[2], la ville est rendue au marquis en 1404 et devient le bourg devient la capitale du marquisat de Montferrat, sous les Paléologue de Byzance et, en 1474, elle devient une commune.

    En 1559, le Traité du Cateau-Cambrésis la transfère au pouvoir des Gonzague (Gonzaga) de Mantoue, qui s'emploient à la fortifier. Ils vont construire une nouvelle enceinte et une citadelle hexagonale vers 1590. La nouvelle enceinte permet d'englober la Ville Neuve qui est alors entre l'enceinte médiévale et la nouvelle enceinte. Au XVIIe siècle, les Gonzague continuent à renforcer les défenses de l'enceinte. L'ingénieur italien Fernando Carlo intervient sur l'enceinte entre 1668 et 1674.

    En 1628, la ville est assiégée une première fois, c'est le début de la guerre dite de succession de Mantoue. Alors défendue par le maréchal de France Toiras, elle sera assiégée une seconde fois, en 1630[3], (ce siège est le fil conducteur de la mini-série Le Chevalier Tempête diffusée en 1970 par l'ORTF).

    En 1681, le duc de Mantoue, Charles III Ferdinand de Mantoue, vend la ville et la citadelle au roi de France. Vauban visite la place et produit un mémoire dans lequel il présente les faiblesses de la place qui est alors renforcée. Le général Catinat, ami de Vauban, est nommé gouverneur de la place. Les premiers chantiers se sont terminés en 1686, puis ils reprennent en 1686, puis entre 1691 et 1693.

    Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la ville est prise par les Piémontais. Elle est assiégée en 1695 par les Français sous le commandement de Vauban. Les fortifications sont démolies par les Français lors de la restitution de la ville au duc de Mantoue en 1696.

    Tout au long du XVIIe siècle, elle est l'objet de sièges et d'assauts de la part des Espagnols et des Français, jusqu'au Traité d'Utrecht de 1713, où elle perd son rôle de capitale en passant à la Maison de Savoie.

    Les ingénieurs savoyards reconstruisent l'enceinte de la ville à la fin du XVIIe siècle, début du XVIIIe siècle, mais pas la citadelle qui est remplacée par un couronné[4]. L'occupation de 1745 fut l'occasion de saccages dans les églises et les couvents.

    Sur le plan artistique, elle subit des influences baroques et françaises, mélange apprécié encore aujourd'hui. Par reconnaissance de Napoléon Bonaparte, furent construits quelques édifices publics (tribunal, lycée, caserne). L'enceinte de la ville est détruite pendant le Premier Empire. Elle est rétablie en 1848 au moment de la première guerre d'indépendance italienne.

    À la suite de la défaite de Novare, elle résista courageusement aux troupes autrichiennes et pendant la Seconde guerre d'Indépendance, elle eut un rôle hautement stratégique.

    À la fin du XIXe siècle, elle devint capitale du ciment, du fait de la richesse des collines limitrophes, et au XXe siècle les entreprises se sont développées dans les secteurs des machines de l'imprimerie et de l'industrie du froid.

    Casale Monferrato est, des villes italiennes concernées par l'énorme procès de l'amiante à Turin, la plus touchée avec environ 1 500 morts estimés[5]. Le procès de deux ex-dirigeants d'Eternit responsables, selon l'accusation, de la mort de 2.900 personnes, ouvert à Turin en décembre 2009, s'est achevé le 13 février 2012 par la condamnation des deux prévenus à 16 ans de prison[6]. Les indemnités octroyées aux parties civiles atteignent 25 millions d’euros pour la ville de Casale-Monferrato[7].

    Monuments et patrimoine

    Synagogue de Casale Monferrato (Piémont) - Intérieur. Salle de prière utilisée depuis 1599. Restaurée en 1968 en retrouvant les couleurs d'origine (cf. Annie Sacerdoti, Guida all'Italia ebraica, Venezia 2003).
    • château de Montferrat

    Casale Monferrato possède l'une des plus importantes parmi les synagogues baroques du Piémont.

    Administration

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    13 juin 2004 En cours      
    Les données manquantes sont à compléter.

    Hameaux

    Casale Popolo, Rolasco, Roncaglia, San Germano, Santa Maria del Tempio, Terranova, Vialarda

    Communes limitrophes

    Balzola, Borgo San Martino, Camagna Monferrato, Candia Lomellina (PV), Coniolo, Conzano, Frassineto Po, Morano sul Po, Motta de' Conti (VC), Occimiano, Ozzano Monferrato, Pontestura, Rosignano Monferrato, San Giorgio Monferrato, Terruggia, Villanova Monferrato

    Personnalités liées à Casale Monferrato


    Notes et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. (it) Fabio Romanoni, « "Intrare vel exire non poterant nisi aves". L'assedio di Casale del 1370- in "Monferrato Arte e Storia", XXVI (2014). », Monferrato, Arte e Storia, (lire en ligne, consulté le )
    3. L' île du jour d'avant, Umberto Eco
    4. Les fortifications de Vauban : Casale Monferrato
    5. « Casale Monferrato, la ville empoisonnée »
    6. « Italie : seize ans de prison dans le procès de l'amiante », sur Le Monde.fr (consulté le )
    7. « Procès Eternit », sur Viva.presse.fr (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • (it) MonferratoArte Répertoire historique et bibliographique des architectes, peintres, sculpteurs et artisans ayant travaillé dans les églises extra-urbaines du Diocèse de Casale Monferrato.
    • Portail du Piémont
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