Fédération française des éclaireuses

La Fédération française des éclaireuses (FFE) est un mouvement de guidisme, l'équivalent féminin du scoutisme, créé en 1921 et dissout en 1964. Elle est membre fondateur de la Fédération du scoutisme français en 1940.

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Alors qu'en France les différentes associations de scoutisme sont nées selon une logique religieuse, la FFE constitue la seule tentative à grande échelle de créer un mouvement interconvictionnel selon le modèle anglo-saxon, c'est-à-dire de regrouper différentes convictions religieuses, philosophiques et spirituelles au sein d’une même association.

Histoire

En 1912, le scoutisme féminin naît en France sous le nom des « Unions Cadettes », dans le cadre des Unions chrétiennes de jeunes filles de Paris[1]. En 1920, lors d'un congrès fondateur à Lyon, est lancé le Mouvement des éclaireuses unionistes, une organisation de scoutisme protestant indépendante.

En 1921, lors du congrès d'Épinal elle est constituée une section neutre, interconfessionnelle[pas clair] et l'ensemble prend le nom de Fédération française des éclaireuses[2]. L'équipe dite « La Main » est la première équipe dirigeante de la FFE. Elle est constituée de Georgette Siegrist, Marguerite Walther, Violette Mouchon, Renée Sainte-Claire Deville et Madeleine Beley.

En 1928, des unités juives rejoignent la Fédération et une section israélite est créée. Cette année-là, la Fédération française des éclaireuses est membre fondatrice de l' Association mondiale des guides et éclaireuses[3]. À partir de 1938, elle comporte également une section libre regroupant de fait les catholiques et une section musulmane non officielle en Algérie française. En 1940, la FFE est membre fondatrice de la Fédération du scoutisme français[4].

En 1948, le siège de la Fédération déménage du 10 rue de Richelieu au 6 rue Ampère[2].

Les membres augmentent rapidement et passent d’environ 3 000 éclaireuses en 1925 à 5 000 en 1940 avant la Seconde guerre mondiale. En 1960, au moment de son apogée, elles sont plus de 25 000[5]. Dans les années 1960 se généralise la coéducation dans l'enseignement public. En 1959, la réforme Berthoin légalise les lycées mixtes et en 1963 la loi Fouchet-Capelle l'étend aux collèges. En 1964 la Fédération des éclaireuses s'auto-dissous et ses différentes sections rejoignent leurs équivalents masculins. La section neutre fusionne avec les Éclaireurs français et les Éclaireurs de France pour former les Éclaireuses Éclaireurs de France en 1964. La section juive fusionne avec les Éclaireurs israélites de France pour former les Éclaireuses et éclaireurs israélites de France en 1969. La section protestante fusionne avec les Éclaireurs unionistes de France pour former les Éclaireuses et Éclaireurs unionistes de France en 1970[6].

Notes et références

  1. « Les Unions chrétiennes de jeunes filles (UCJF) », sur Musée protestant (consulté le )
  2. « Fonds de la fédération française des éclaireuses (section neutre) et du groupe Paris-Vivienne neutre (1923-1995) », sur FranceArchives (consulté le )
  3. « Notre histoire », sur WAGGGS (consulté le )
  4. « Notre Histoire », sur Scoutisme Français (consulté le )
  5. « Le scoutisme féminin », sur Musée protestant (consulté le )
  6. « Histoire », sur Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Nathalie Duval, « Le scoutisme pour “sortir de chez elles” : la Fédération française des éclaireuses et la promotion féminine (1921-1964) », Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, t. 161/1, 2015, p. 109-133, [lire en ligne]
  • « Le scoutisme féminin », sur museeprotestant.org (consulté le ).
  • Anne-Sophie Faullimmel, « Aux origines du scoutisme féminin en France », Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, vol. 143, , p. 439-501 (lire en ligne, consulté le ).
  • Sylvie Galtier, « Contribution à l’étude de la FFE (1917-1964) », mémoire de maîtrise d'histoire contemporaine, Université Paul Valéry, Montpellier, 1997.

Articles connexes

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