Georges Danion

Georges Danion, né le à Luçon en Vendée, mort le à Lodève (Hérault) est un facteur d’orgue français[1].

Biographie

Il emménage à Paris en 1924. Il étudie le violon en leçons privées et plus tard, joue dans un orchestre parisien.

En 1945, il épouse Anik Gonzalez, fille de Fernand et petite-fille de Victor Gonzalez.

En 1947, Victor l’invite à travailler avec lui pour remplacer son fils Fernand mort à la guerre en 1940. Il se passionne tout particulièrement pour les techniques d'harmonisation qu’il apprend avec le maître.

Après le décès de Victor Gonzalez en 1956, il prend la direction des Établissements Gonzalez (appelés communément Danion-Gonzalez depuis), et poursuit l'idéal néoclassique de son maître. Le concept de l'orgue néo-classique, sorte de synthèse des esthétiques antérieures, suscitera de nombreuses querelles et polémiques au sein du monde de l'orgue de la part de ceux qui refusaient toutes évolutions dans la manufacture d'orgues, y compris de la part des musiciens néo-baroques. En 1962, il rachète la Maison Jacquot-Lavergne de Rambervillers dans les Vosges, alors la plus ancienne manufacture d'orgues dans le monde toujours en activité depuis 1750.

En 1963, il transfère l'entreprise transformée en S.A. Gonzalez à Rambervillers. Les locaux comprennent une grande salle de montage, des ateliers de menuiserie et de tuyauterie où l'on coule l'étain et fabrique la totalité de la tuyauterie de métal fournie dans les orgues neufs. De nos jours cette entreprise est dirigée par Bernard Dargassies sous le nom de Manufacture vosgienne de grandes orgues.

En , il crée avec son épouse, la Manufacture Languedocienne de Grandes Orgues, Sarl, à Lodève, dans l'Hérault.

En 1988, les Danion-Gonzalez se séparent de leur entreprise de Rambervillers et s'installent à Lodève d'où ils travaillent à la construction ou reconstruction des orgues de l'Église Sant Esteve d'Andorre-la-Vieille, de St-Vincent de Carcassonne, de St-Paul de Clermont-l'Hérault, aux restaurations des instruments des cathédrales de Béziers, de Lodève et de Carcassonne, des églises Notre-Dame de La Ciotat, Église Saint-Pierre de Prades, de Prats-de-Mollo-la-Preste, de même qu’à la reconstruction de l'orgue de la Cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence (39 jeux) et les restaurations de ceux de St-Pierre de Céret (36 jeux) et de Ste-Bernadette de Montpellier (13 jeux). Depuis leur retraite en 1998, cette entreprise est gérée par le facteur d'orgues et harmoniste Charles-Emmanuel Sarélot.

En , Georges Danion est invité par l'Université de Denton, au Texas, pour donner une conférence sur la facture d’orgue durant un congrès de quelque deux cents organistes, en compagnie de Marie-Claire Alain, Marie-Madeleine Duruflé, Marie-Louise Langlais, et Jacqueline Marchal[2].

La préface du programme d'inauguration de l'orgue de la cathédrale de Meaux reconstruit par ses soins en 1980, est signée par Olivier Messiaen[3]:

« La cathédrale de MEAUX, dont le grand BOSSUET fut l'évêque, avait besoin d'un orgue important dont les timbres fussent capables d'exprimer les voix religieuses des siècles passés et de l'époque contemporaine. Les restaurateurs l'ont compris. Ils viennent d'achever un instrument de synthèse sur lequel il sera possible de jouer FRESCOBALDI et Nicolas de GRIGNY, aussi bien que J.S. BACH, les romantiques et les maîtres du 20e siècle, depuis DUPRÉ. Réjouissons-nous d'une telle ampleur de vue, et souhaitons à ce nouvel instrument de résonner souvent grâce à des exécutants éclectiques. »

Distinction

En 1999, Chevalier de la Légion d'honneur.

Principales réalisations

Les grandes orgues de :

En France

Orgue de la Cathédrale de Chartres
Meaux Cathedral


Dans les églises parisiennes

Références

Articles connexes

Liens externes

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