Henri François Juillerat

Henri François Juillerat, ou Juillerat-Chasseur, né le à Le Locle, Canton de Neuchâtel en Suisse et mort le à Paris, est un pasteur protestant français. Il est président du Consistoire réformé de Paris à partir de 1836.

Biographie

Henri François Juillerat naît dans une famille protestante du massif du Jura avant la Révolution française. Son père "David" Juillerat-Chasseur (1765-1800) et sa mère Suzanne Marie Jacquet-Droz (1755-1838), mariés le 24 octobre 1778, ont deux autres fils, Philippe Juillerat, né en 1782 et Charles Aymé Juillerat (1787-1861). Neuchâtel a rejoint la Réforme protestante dès 1530 avec Guillaume Farel et a accueilli de nombreux Huguenot français à la révocation de l'Édit de Nantes en 1685. En 1806, Napoléon obtient la principauté de Neuchâtel de Frédéric-Guillaume III, roi de Prusse, et y place le maréchal d'Empire Louis-Alexandre Berthier.

Sous le Premier Empire, Henri François Juillerat est pasteur au temple de Montpellier au Pignan de 1805 à 1807, puis au Grand temple de Nîmes de 1807 à 1816. Le 11 novembre 1809 il se marie à Nîmes avec Mira de Chabaud-Latour, fille de l'ingénieur militaire français Antoine Chabaud, seigneur de la Tour. Ils ont pour témoin le protestant genevois François Guizot, futur homme d'État et ministre de Louis-Philippe Ier. Ils ont deux enfants, Marie Juillerat (1814-1886) et Paul Juillerat (1815-1897), qui deviendra lui-même pasteur.

Le 21 mars 1816, Henri François Juillerat est reçu pasteur au temple protestant de l'Oratoire du Louvre. En 1818, il fonde la revue historique Les Archives du Christianisme[1]. Au contact de Frédéric Monod, nommé pasteur en 1819, il adhère progressivement au mouvement du Réveil protestant francophone, pour un retour à la stricte orthodoxie calviniste. Il polémique à ce sujet avec le pasteur Athanase Coquerel, qui intègre le Consistoire réformé de Paris en 1833 et défend quant à lui la tendance du protestantisme libéral, des Lumières protestantes[2],[3].

En 1836, Juillerat est élu président du Consistoire réformé de Paris. Il tient cette fonction pendant près de 30 ans, qui est alors une des plus élevée de l'Église concordataire, reconnue et financée par l'État, d'autant que les Articles organiques du Concordat interdisent toute union nationale. Le 13 août 1861 il est nommé officier de l'Ordre impérial de la Légion d'honneur. Il demeure alors 12 rue des Beaux-Arts à Paris[4].

Il meut à Paris le 11 mars 1867, à l'âge de 85 ans[5].

Œuvres

Notes et références

  1. « Panorama de la presse protestante au XIXe siècle », sur Musée protestant (consulté le )
  2. Athanase Coquerelle, Lettre de M. le pasteur Athanase Coquerel à M. le pasteur Juillerat sur les circonstances présentes du protestantisme en France, Paris, Marc-Aurel Frères, , 31 p. (lire en ligne)
  3. André Encrevé, « La querelle entre les évangéliques et les libéraux à Paris », sur Oratoire du Louvre, Labor et Fides, (consulté le )
  4. « Base Léonore, Archives nationales », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )
  5. « Henri François Juillerat (1781-1867) », sur data.bnf.fr (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Philippe Braunstein éd., L'Oratoire du Louvre et les protestants parisiens, Labor et Fides, 2011

Liens externes

  • Portail du protestantisme
  • Portail du XIXe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.