Sandrine Rousseau
Sandrine Rousseau , née le à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), est une économiste, écrivaine et femme politique française.
Pour les articles homonymes, voir Rousseau.
Sandrine Rousseau | |
Sandrine Rousseau en 2021. | |
Fonctions | |
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Secrétaire nationale adjointe d'Europe Écologie Les Verts | |
– (1 an, 3 mois et 18 jours) |
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Avec | Alain Coulombel |
Prédécesseur | Élise Lowy |
Successeur | Sandra Regol |
Porte-parole nationale d'Europe Écologie Les Verts | |
– (2 ans, 5 mois et 27 jours) |
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Avec | Julien Bayou |
Prédécesseur | Élise Lowy |
Successeur | Sandra Regol |
Vice-présidente du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche | |
– (5 ans, 8 mois et 17 jours) |
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Élection | 21 mars 2010 |
Président | Daniel Percheron |
Prédécesseur | Jack Lang |
Successeur | Nicolas Lebas |
Conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais | |
– (5 ans, 8 mois et 17 jours) |
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Élection | 21 mars 2010 |
Circonscription | Nord |
Groupe politique | Europe Écologie - Les Verts |
Biographie | |
Nom de naissance | Sandrine Rousseau |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Maisons-Alfort (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | EÉLV (2009-2017 ; depuis 2020) |
Diplômée de | Université de Poitiers Université de Lille |
Profession | Économiste |
Enseignante-chercheuse en sciences économiques, elle mène ses travaux dans les domaines de l'économie de l'environnement, des emplois domestiques et de la responsabilité sociétale des entreprises. Elle est celle des vice-présidents de l'université de Lille qui est chargée de la vie universitaire.
Militante au sein du parti Europe Écologie Les Verts (EELV) à partir de sa création en , elle exerce des responsabilités d’élue et de cadre du parti : de 2010 à 2015, elle est vice-présidente du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle intègre le bureau exécutif d’EELV en , est nommée porte-parole en et devient secrétaire nationale adjointe de la formation trois ans plus tard.
Elle quitte le parti en à la suite de l'affaire Denis Baupin, dont elle est une des accusatrices. La même année, elle fonde et préside l'association Parler (devenue En Parler en 2021), promouvant l’entraide entre victimes de violences sexuelles. Alors que le mouvement MeToo commence, elle devient une figure de la lutte contre les violences contre les femmes et pour l’égalité femmes-hommes en France.
Elle adhère à nouveau à EELV en puis se porte candidate à la primaire de l'écologie en vue de l'élection présidentielle de 2022. Elle termine deuxième du premier tour avec 25,14 % des voix[1].
Situation personnelle
Jeunesse et études
Sandrine Rousseau grandit entre Paris et La Rochelle, dans une famille engagée à gauche. Ses parents sont inspecteurs des finances publiques[2]. Sa mère est « très impliquée à la Confédération française démocratique du travail (CFDT) », puis dans le réseau Artisans du Monde.
Installée dans le nord de la France pour ses études à partir de 1995, elle y mènera sa carrière universitaire et politique. Villeneuve-d'Ascq puis Lille sont ses villes d’adoption[3],[4].
Formation et carrière universitaire
Elle étudie à l'université de Poitiers avant d'intégrer l'université de Lille. En , elle obtient un doctorat en économie industrielle avec les félicitations du jury, pour une thèse intitulée « Économie et environnement, une analyse régulationniste de la rente environnementale », qui aborde les rapports sociaux à l’environnement et leur impact sur les processus d’accumulation[5],[6].
Depuis , elle est maîtresse de conférences en sciences économiques à l'université de Lille et enseignante-chercheuse au sein du Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (CLERSE)[7]. Ses domaines de recherche portent sur l'environnement, la responsabilité sociale des entreprises, le travail domestique.
Elle donne des cours à l’Institut d'études politiques de Lille, centrés sur les inégalités sociales et environnementales[8],[9].
Responsabilités administratives
Elle est également depuis vice-présidente en charge de la « Vie étudiante, Vie de Campus / Développement durable et Égalité Femmes-Hommes » de l'université[10]. Elle exerce ces fonctions au sein de l'université Lille-I d'abord puis, à l’issue de la fusion de cette dernière avec les universités Lille-II et Lille-III en , de l’université de Lille au sein d'une équipe composée de 19 vice-présidents où chacun est associé à un domaine précis[11],[12].
Dans les actions qu’elle y initie ou accompagne, il y a notamment la création de chantiers « nature » pour restaurer les écosystèmes des campus[13] et de potagers participatifs à destination des étudiants, enseignants et membres du personnel de l’université[14] ou encore la mise à disposition gratuite de vélos pour traverser les campus[15] et l'ouverture d’une Maison du vélo à la Cité scientifique[16]. Sur le volet égalité femmes-hommes, le projet Université avec un grand Elles qui met en lumière les femmes qui ont fait l'université de Lille[17], le renommage au féminin de plusieurs amphithéâtres après un vote des étudiants[18], mais aussi la lutte contre les violences à travers l’organisation de manifestations culturelles et de sensibilisation (Les Monologues du vagin[19],[20], des « Semaines de l'égalité »[21]), la mise en place de référents « violences sexistes et sexuelles » dans les soirées étudiantes[22], les ateliers d’autodéfense verbale[23], le pilotage de la cellule de lutte contre le harcèlement[24].
Elle se déclare candidate à la direction de l’IEP de Lille en [25] et propose un programme écologique et social au sein de l'école[26],[27]. Elle échoue le 19 janvier face à l'ancien directeur Pierre Mathiot, avec 8 voix contre 21[28],[29], dont — selon elle — deux voix contre d'Olivier Duhamel et Gérald Darmanin[30].
En mars 2020, elle est élue présidente de la Conférence Permanente des Chargé(e)s de Mission Égalité et Diversité (CPED), qui fédère quatre-vingt quatorze établissements publics d’enseignement supérieur et de recherche autour des politiques d’égalité-diversité[31].
Parcours politique
Débuts chez Europe Écologie Les Verts
En 2009, Sandrine Rousseau adhère au nouveau mouvement Europe Écologie Les Verts, fruit d’une ouverture du parti des Verts en vue de la constitution de listes aux élections européennes. Elle indique avoir été sollicitée après avoir invité le Secours populaire à distribuer à la faculté des repas aux étudiants précaires, en tant que vice-présidente en charge de la vie universitaire à l’université de Lille, suscitant une polémique nationale[34]. Poussée par un sentiment d’écoanxiété et un besoin d’agir, elle accepte après avoir d'abord refusé la proposition, jugeant trop difficile d’être à la fois enseignante, mère de trois enfants et militante[34]. Son profil d’économiste travaillant dans le milieu universitaire lui permet de progresser rapidement dans les instances locales du rassemblement écologiste[35].
Candidatures aux européennes et régionales
Quelques mois après son adhésion, elle est candidate aux élections européennes, en 5e position sur la liste Nord-Ouest menée par Hélène Flautre, qui l’emporte dans un contexte de victoire historique pour les écologistes[34].
L'année suivante, elle est candidate aux élections régionales françaises de 2010 pour la région Nord-Pas-de-Calais, en 3e position sur la liste du Nord. À la suite de la fusion des listes de gauche, elle est élue au soir du second tour sur la liste d'union conduite par Daniel Percheron (PS). Elle est nommée vice-présidente du Conseil régional, en charge de la Recherche et l'Enseignement supérieur (jusqu'en 2015)[36],[37],[38].
Elle met notamment en œuvre le plan campus, vaste projet de constructions et réhabilitations visant à améliorer les conditions de vie des étudiants de la région[39], et développe des programmes innovants de recherche comme « chercheurs citoyens » qui associent chercheurs et associations afin de travailler sur des sujets sociétaux[40]. Elle œuvre au projet de fusion des trois facultés lilloises en une seule grande université (fusion qui sera effective en 2018)[41], soutient et développe des programmes de démocratisation de l'enseignement supérieur, crée le dispositif des emplois étudiants afin de faciliter conciliation des études et emplois[42]. Elle pilote et coordonne le schéma régional d'enseignement supérieur et de recherche, crée une instance de concertation "le parlement du savoir"[43]. En matière de recherche, elle soutient de grands programmes et accompagne l'installation sur la région d'équipements, et de centres de recherche sur le diabète, le cancer[44] ou encore sur les sciences du visuel[45].
Signataire de la motion « Maintenant » conduite par Cécile Duflot et Philippe Meirieu, elle intègre le bureau exécutif d'Europe Écologie Les Verts à l'issue du congrès de La Rochelle (juin 2011)[46]. Elle est alors chargée du projet et de l'organisation des Journées d'été. Elle coordonne l'écriture du projet « Vivre mieux » présenté par EELV pour l'élection présidentielle et les élections législatives de 2012[47].
Élections législatives de 2012 dans le Nord
En , elle est candidate investie par EELV et le Parti socialiste dans la 21e circonscription du Nord (Valenciennes)[48]. Elle recueille 16,71 % des suffrages face à Jean-Louis Borloo (UDI) et Fabien Thiémé (Front de gauche)[49],[50]. Au second tour, elle appelle à soutenir Fabien Thiémé[51].
À la suite du congrès de Caen () où elle signe la motion « Pour un cap écologiste ! », elle est réélue en au bureau exécutif d’EELV[52], chargée cette fois du porte-parolat (avec Julien Bayou), poste qu'elle occupe jusqu'en 2016[53],[54].
Tête de liste aux élections municipales de 2014
Elle mène la liste écologiste aux élections municipales de Villeneuve-d'Ascq en , face entre autres au maire historique de la ville, Gérard Caudron, élu depuis 1977 [55]. Elle double le score des écologistes par rapport aux précédentes élections, en obtenant 9,94 % des suffrages au premier tour. A douze voix près, elle ne peut pas se maintenir au second tour[56].
En 2015, elle est désignée par les militants tête de liste d'un rassemblement citoyen comprenant Europe Écologie Les Verts, le Parti de gauche, la Nouvelle Gauche socialiste (parti composé de dissidents venant du Parti socialiste) et de Nouvelle Donne dans le cadre des élections régionales françaises de 2015 en Nord-Pas de Calais-Picardie[57],[58],[59],[60]. Opposée à Xavier Bertrand (UMP) et Marine Le Pen (FN), ses listes sont éliminées dès le premier tour avec 4,83 % des voix.
Cadre au sein d'Europe Écologie Les Verts
À l'issue du congrès d'Europe Écologie Les Verts de , elle conduit sa propre motion et devient secrétaire nationale adjointe du parti aux côtés d'Alain Coulombel, également issu de sa motion, alors que David Cormand est élu secrétaire national[61],[62].
En 2017, elle est candidate aux élections législatives dans la 9e circonscription du Nord[63],[64]. Dans un contexte de triomphe des listes LREM, elle termine cinquième en obtenant 4,74 % des suffrages exprimés.
Le , Sandrine Rousseau annonce sur RTL qu'elle n'est plus cadre d'Europe Écologie Les Verts[65].
Primaire présidentielle de l’écologie de 2021
Le , Sandrine Rousseau annonce sa ré-adhésion à Europe Écologie Les Verts, puis déclare le aux militants du parti sa volonté de se porter candidate à la primaire des écologistes pour l'élection présidentielle de 2022[66],[67],[68],[69],[70]. Elle indique que son retour a été motivé par la nomination de Gérald Darmanin comme ministre de l'Intérieur, en juillet 2020[71]. Première à se porter candidate à la primaire[34], elle a comme concurrents Delphine Batho, Jean-Marc Governatori, Yannick Jadot et Éric Piolle. Elle s'engage en cas de victoire à participer à la primaire populaire, un scrutin organisé par des militants indépendants qui souhaitent une candidature commune à gauche[72].
Considérée comme la toute première candidate, en politique française, à se réclamer de l'écoféminisme[73], elle « s’appuie sur un programme écologiquement radical et féministe » selon Reporterre[34]. Elle défend notamment :
- l'institution de droits pour la nature ;
- la mise en place d'une comptabilité et de quotas carbone pour les entreprises et les ménages ;
- l'instauration de taxes sur les biens et services polluants ;
- l’augmentation du prix du carbone ;
- la création d'un « revenu minimal d’existence » de 850 euros pour les jeunes Français sans revenu à partir de 18 ans — financé notamment par la fusion de 15 prestations existantes, l’individualisation de l’impôt, l’augmentation de la progressivité de l’impôt sur les revenus et une fiscalisation du cannabis (dont la consommation serait légalisée) ;
- la valorisation du SMIC ;
- la réduction du temps de travail à quatre jours par semaine ;
- la gratuité des premiers m³ d’eau et mégawatts-heures d’électricité ;
- la sortie des pesticides ;
- un plus grand pouvoir pour le Parlement et la création d'un « vote de défiance » ;
- l'instauration d'une forte dose de proportionnelle aux élections législatives[34],[74],[75],[76],[71].
Selon Mediapart, elle « creuse le sillon des luttes contemporaines émanant de la société civile » et « épouse le renouvellement du militantisme antiraciste »[75]. Reporterre indique que « sa candidature a suscité beaucoup d’enthousiasme au sein des réseaux militants féministes, LGBT et antiracistes »[71]. Tout comme sa concurrente Delphine Batho, elle prône la décroissance[77],[78],[79]. Libération l'estime « très proche sur le plan des idées » de son concurrent Éric Piolle[80].
Elle ne revendique pas de soutien au sein du bureau exécutif d'EELV mais est soutenue par quelques élus dont Alice Coffin et Pierre Serne (membres de son équipe de campagne), des membres de la commission féministe du parti, la totalité des lanceuses d’alerte de l’affaire Denis Baupin, ainsi que des artistes tels qu'Eve Ensler, Jane Fonda, Céline Sciamma, Adèle Haenel, Lio et Bruno Solo[74],[71],[34],[81],[82]. Son équipe de campagne est composée principalement de néophytes en politique, avec une minorité de militants traditionnels[34]. Selon Mediapart, elle « prône « une alliance la plus large possible sur un programme de rupture et d’écologie sociale », de fait, plus raccord avec les Insoumis qu’avec les socialistes »[75]. Libération indique que « sa radicalité attire une partie des militants écologistes, souvent jeunes », et que ceux de La France insoumise « l’observent avec une forme de bienveillance » et « aimeraient la voir gagner pour tenter un rapprochement dans la foulée »[83]. Elle entretient de bonnes relations avec Jean-Luc Mélenchon[84],[85].
À l'approche du premier tour, elle apparaît comme la candidate de la primaire la plus visible médiatiquement en raison des polémiques liées à ses prises de position radicales, et en mesure de bousculer le duel annoncé entre Yannick Jadot et Éric Piolle[80],[86],[71]. Elle finit deuxième du premier tour de la primaire avec 25,14 % des voix, se qualifiant pour le second tour[87].
Prises de position
Positionnement général
Ses engagements la portent de l’écologie au féminisme et aux questions socio-économiques (notamment l’emploi), qu’elle aborde dans des revues universitaires, des publications dans les grands médias nationaux[88],[89],[90],[91] ou des ouvrages grand public. Ses derniers livres d’intervention ont été consacrés, dans une optique féministe, aux services à la personne, notamment les services de ménage à domicile[92],[93],[94],[95], au programme social des écologistes[96] et à la place des femmes en politique[97],[98],[99],[100].
Protection de l'environnement
En 2017, elle dépose un recours contre l'État pour inaction sur la pollution, après une série de pics de pollution dans le Nord de la France, face auxquels aucune mesure n’avait été prise[101]. Le jugement du tribunal administratif reconnaît la carence fautive de l'État sans toutefois le condamner. C'est la première fois que la gestion de la pollution par l'État dans une ville, en dehors du protocole européen, fait l'objet d'une qualification en carence fautive[102].
Lutte contre les violences sexuelles
En 2017, elle crée l'association Parler, une association d'entraide entre victimes de violences sexuelles[103]. Elle lance un appel aux dons et aux bénévoles pour pouvoir enclencher les premières actions de l'association. Quatre antennes ouvrent dès janvier 2018[104] où, chaque mois, sont accueillies des femmes victimes de violences sexuelles et où sont animés des groupes de parole. En 2020, l’association est présente dans une dizaine de villes de France. En 2021, l'association devient En parler. La même année, quand elle se déclare candidate à la primaire écologiste, Sandrine Rousseau en quitte la présidence.
En parallèle de son investissement au sein de son association, elle intervient régulièrement dans le débat sur les violences faites aux femmes, et plus largement sur l’égalité femmes-hommes, dans le cadre du mouvement MeToo en France et féministe revendiquée[105],[106].
Adhésion à des collectifs
Étudiante, elle s’engage à Chiche !, les jeunes écolos alternatifs. À l’université, elle se syndique au SNESUP, syndicat national de l'enseignement supérieur[3], et devient vice-présidente chargée de la Vie étudiante et de l'Égalité femmes-hommes. Elle fait adopter en 2008 une Charte pour l’égalité entre hommes et femmes à l’université Lille-I[107]. En 2005, elle intègre le comité de rédaction de la revue écologiste EcoRev'.
Affaire Baupin
En mai 2016, elle fait partie des quatre élues avec Isabelle Attard, Elen Debost et Annie Lahmer qui accusent le député Denis Baupin de harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles dans le cadre d'une enquête réalisée par Mediapart et France Inter[108]. À la suite de ces accusations, le 9 mai 2016, Denis Baupin démissionne de la vice-présidence de l'Assemblée nationale. Le 6 mars 2017, l'affaire est classée sans suite, pour prescription[109].
Denis Baupin porte plainte en diffamation contre les journalistes qui ont réalisé l'enquête, Lénaïg Bredoux de Mediapart et Cyril Graziani de France Inter, ainsi que contre le parti Europe Ecologie les Verts. Il annonce déposer plainte pour dénonciation calomnieuse contre les femmes qui l'accusent[110].
En septembre 2017, Sandrine Rousseau publie un livre, Parler, qui raconte le parcours de la combattante que lui a imposé cette affaire, de la prise de parole au dépôt de plainte[111].
Le 30 septembre 2017, elle est invitée dans l'émission On n'est pas couché sur France 2 présentée par Laurent Ruquier, en lien avec son récent livre Parler suscité par l’affaire Baupin. Elle explique l'agression sexuelle dont elle a été victime de la part de Denis Baupin. Elle accuse ce dernier de l'avoir forcée à l'embrasser dans un couloir. Elle est prise à partie par Christine Angot[112], qui lui explique de façon virulente qu'elle pense que l'expression publique de sa souffrance et l'attente de la sollicitude de son parti politique n'est pas la bonne, ou la seule, façon de se libérer de la souffrance que laisse une agression[113]. Pour cette même émission, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a émis le 20 décembre 2017 une mise en demeure à destination de France Télévisions, soulignant la virulence des attaques des chroniqueurs à son endroit et la complaisance de l’animateur s’agissant d’un « sujet particulièrement grave et douloureux », ainsi que le montage trompeur opéré par la chaîne pour cette émission[114].
Le procès consécutif à la plainte en diffamation initiée par Denis Baupin a lieu en février 2019. Celui-ci est débouté et condamné pour procédure abusive à verser à Sandrine Rousseau, comme aux autres prévenues, 500 euros de dommages et intérêts[115].
D'après elle, si cet épisode marque une rupture dans sa carrière politique, il signe aussi son entrée dans l’engagement associatif, pour la libération de la parole et contre les violences faites aux femmes[116].
Synthèse des résultats électoraux
Élections législatives
Année | Parti | Circonscription | 1er tour | Issue | ||
---|---|---|---|---|---|---|
% | Rang | |||||
[117] | EÉLV | 21e du Nord | 16,71 | 3e | Éliminée | |
[118] | 9e du Nord | 4,74 | 5e | |||
Élections régionales
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.
Année | Liste | Région | 1er tour | Sièges obtenus | ||
---|---|---|---|---|---|---|
% | Rang | |||||
[119] | EÉLV-PG-ND | Hauts-de-France | 4,83 | 5e | 0 / 170 |
Élections municipales
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.
Année | Liste | Commune | 1er tour | Sièges obtenus | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|
% | Rang | CM | MEL | ||||
[120] | EÉLV | Villeneuve-d'Ascq | 9,94 | 4e | 0 / 49 |
0 / 7 |
Publications
Ouvrages
- Sandrine Rousseau, Nicolas Postel et Bruno Boidin (dir.) (préf. Philippe Vasseur, postface Bernard Saincy), La responsabilité sociale des entreprises : une perspective institutionnaliste, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « L'économie retrouvée », , 200 p. (ISBN 978-2-7574-0087-6, présentation en ligne).
- Sandrine Rousseau (dir.), Muriel Maillefert et Olivier Petit (préf. Bertrand Zuindeau), Ressources, patrimoine, territoires et développement durable, Bruxelles, Peter Lang, coll. « EcoPolis », , 286 p. (ISBN 9789052016481, présentation en ligne).
- Sandrine Rousseau et François-Xavier Devetter, Du balai : essai sur le ménage à domicile et le retour de la domesticité, Paris, Liber-Raisons d'agir, , 144 p. (ISBN 978-2-912107-58-9, présentation en ligne).
- Sandrine Rousseau et François-Xavier Devetter, Le chômage, Paris, Rue des écoles, coll. « Le Monde Sup' », , 96 p. (ISBN 978-2-8208-0406-8).
- Sandrine Rousseau et Nicolas Postel, « La RSE, une fragile innovation institutionnelle », dans Olivier Meier et Guillaume Schier, Gouvernance, éthique et RSE : état des lieux et perspectives, Cachan, Hermès Science, coll. « Recherche en management », , 254 p. (ISBN 978-2746222915, présentation en ligne)
- (en) Sandrine Rousseau, Nicolas Postel et Richard Sobel, « Corporate social responsability : a new regulation of capitalism ? : An institutionalist interpretative framework of CSR, based on the french experience », dans William Sun, Céline Louche et Roland Pérez, Critical studieson corporate responsability : governance and sustainability, vol. 2 : Finance and sustainability : towards a new paradigm ? A post crisis agenda, Bingley, Emerald, , 325 p. (ISBN 9781780520926, présentation en ligne), p. 39-63
- Sandrine Rousseau, « Un modèle social robuste face aux contraintes environnementales », dans Agnès Sinaï et Mathilde Szuba, Gouverner la décroissance : politique de l’anthropocène III, Paris, Presses de Sciences Po, coll. « Nouveaux débats », , 232 p. (ISBN 978-2724619850, présentation en ligne), p. 195-218
- Sandrine Rousseau, « Rente sur l'environnement et localisation », Géographie, Économie, Société, Cachan, Lavoisier, vol. 5, no 1, , p. 77-90, article no 77 (ISSN 1295-926X, DOI 10.1016/S1295-926X(03)00002-9, résumé).
- Sandrine Rousseau, « Dimensions humaine et sociale du développement durable : une problématique séparée du volet environnemental ? », Développement durable et territoires, OpenEdition Journals, no 3, (DOI 10.4000/developpementdurable.1214, lire en ligne, consulté le )
- Sandrine Rousseau et François-Xavier Devetter, « L'incitation à la création d'emplois de femmes de ménage est-elle socialement juste ? », Revue de philosophie économique, Paris, Vrin, vol. 2, no 12, , p. 73-95 (ISSN 1376-0971, résumé).
- Sandrine Rousseau et François-Xavier Devetter, « Frontières et perceptions de l’emploi de femmes de ménage : Réponse à A. Wolfelsperger », Revue de philosophie économique, Paris, Vrin, vol. 2, no 12, , p. 109-115 (ISSN 1376-0971, résumé).
- Sandrine Rousseau, Nicolas Postel et Nicolas Postel, « La responsabilité sociale et environnementale des entreprises : une reconfiguration du rapport salarial fordiste ? », Économie appliquée, Vauban, ISMEA, vol. 59, no 4, , p. 77-104 (lire en ligne, consulté le ).
- Sandrine Rousseau et Bertrand Zuindeau, « Théorie de la régulation et développement durable », Revue de la régulation, OpenEdition Journals, no 1, (lire en ligne, consulté le )
- Sandrine Rousseau et François-Xavier Devetter, « Services domestiques : quelles perspectives pour une stratégie d’industrialisation ? », Revue d'économie industrielle, Bruxelles, De Boeck Supérieur, vol. 119, no 3, , p. 9-24 (DOI 10.4000/rei.1873, lire en ligne, consulté le )
- Sandrine Rousseau et François-Xavier Devetter, « L'émergence d'entreprises à but lucratif sur le marché du ménage à domicile permet-elle la professionnalisation des salariées ? », Économies et sociétés, Vauban, ISMEA, vol. 41, no 29, , p. 1869-1893 (lire en ligne)
- Sandrine Rousseau, Bruno Boidin et David Hiez, « Biens communs, biens publics mondiaux et propriété : introduction au dossier », Développement durable et territoires, OpenEdition Journals, no 10, (DOI doi.org/10.4000/developpementdurable.5153, lire en ligne, consulté le )
- Sandrine Rousseau et Nicolas Postel, « RSE et éthique d’entreprise : la nécessité des institutions », M@n@gement, AIMS, vol. 11, no 2, , p. 137-160 (lire en ligne, consulté le )
- Sandrine Rousseau, « Entreprises publiques et développement durable », Revue française de gestion, Cachan, Lavoisier, vol. 5, no 185, , p. 47-64 (lire en ligne, consulté le )
- Sandrine Rousseau, « L'égalité hommes-femmes : un outil d'augmentation (générale) du temps de travail ? », Revue française de socio-économie, Paris, La Découverte, vol. 2, no 2, , p. 3-6 (lire en ligne, consulté le )
- (en) Sandrine Rousseau et François-Xavier Devetter, « The impact of industrialization on paid domestic work : the case of France », European journal of industrial relations, Londres, SAGE, vol. 15, no 3, , p. 297-316 (DOI 10.1177/0959680109339414, lire en ligne, consulté le )
- Sandrine Rousseau et François-Xavier Devetter, « Comment concilier service relationnel et marges réduites ? : Le cas du secteur du ménage à domicile », Gestion 2000, Louvain-la-Neuve, ARPM, vol. 26, no 2, , p. 193-208 (résumé)
- Sandrine Rousseau, Nicolas Postel et Richard Sobel, « La RSE, une nouvelle forme de démarchandisation du monde ? », L'économie politique, Paris, Alternatives économiques, vol. 1, no 45, , p. 83-97 (lire en ligne, consulté le )
- Sandrine Rousseau et Nicolas Postel, « Jalons pour une analyse conventionnaliste de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise », Revue de l'organisation responsable, Paris, ESKA, vol. 5, no 1, , p. 39-50 (lire en ligne, consulté le )
- Sandrine Rousseau, Muriel Maillefert et Bertrand Zuindeau, « Lectures hétérodoxes du développement durable : introduction au dossier », Développement durable et territoires, OpenEdition Journals, vol. 1, no 3, (lire en ligne)
- (en) Sandrine Rousseau et François-Xavier Devetter, « Working hours and sustainable development », Review of social economy, Londres, Routledge, vol. 69, no 3, , p. 333-355 (DOI 10.1080/00346764.2011.563507, résumé)
- Sandrine Rousseau et Bruno Boidin, « Quelle transition vers un capitalisme soutenable ? : Limites des actions volontaires et rôle des acteurs publics », Revue française de socio-économie, Paris, La Découverte, vol. 2, no 8, , p. 187-204 (lire en ligne)
- Sandrine Rousseau, « La croissance : une solution de sortie de crise ? », Études sur la mort, Paris, L'Esprit du temps, vol. 2, no 148, , p. 9-19 (lire en ligne)
- Sandrine Rousseau (coord.), « Écologie et féminisme », EcoRev', Boulogne-Billancourt, Association EcoRev', no 30, (lire en ligne)
Essais
- Sandrine Rousseau, Oui, l'écologie, c'est social !, Paris, Les Petits matins, , 112 p. (ISBN 978-2-36383-013-5, présentation en ligne).
- Sandrine Rousseau (préf. Claire Serre-Combe, avant-propos de Clémentine Autain, Emmanuelle Cosse, Cécile Duflot, Marie-Pierre de la Gontrie et Laurence Rossignol), Manuel de survie à destination des femmes en politique, Paris, Les Petits matins, , 160 p. (ISBN 978-2-36383-161-3, présentation en ligne).
- Sandrine Rousseau, Parler. : Violences sexuelles : pour en finir avec la loi du silence, Paris, Flammarion, coll. « Documents, témoignages », , 247 p. (ISBN 9782081416642, présentation en ligne).
Romans
- Sandrine Rousseau, Épluchures à la lilloise, Villeneuve-d'Ascq, Ravet-Anceau, coll. « Polards en Nord » (no 15) (1re éd. septembre 2007), 320 p. (ISBN 978-2914657334).
- Sandrine Rousseau, Qu'est-ce qui fait pleurer les flics ?, Villeneuve-d'Ascq, Ravet-Anceau, coll. « Polards en Nord » (no 37) (1re éd. janvier 2009), 288 p. (ISBN 978-2914657693).
Notes et références
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Liens externes
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