Élection présidentielle française de 2022
L'élection présidentielle française de 2022, douzième élection présidentielle de la Ve République et onzième au suffrage universel direct, est un scrutin permettant d'élire le président de la République pour un mandat de cinq ans, qui se déroulera les dimanches 10 et 24 avril 2022, sauf décès ou démission du président en exercice, Emmanuel Macron. Si aucun candidat ne remporte la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second tour aura lieu entre les deux premiers candidats deux semaines plus tard.
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Élection présidentielle française de 2022 | ||||||||||||||
(1er tour) (2d tour) |
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Type d’élection | Élection présidentielle Scrutin uninominal majoritaire à deux tours | |||||||||||||
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Président de la République | ||||||||||||||
Sortant | ||||||||||||||
Emmanuel Macron (LREM) |
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Contexte
Possible nouvelle candidature d’Emmanuel Macron
En vertu de l'article 6 de la Constitution française, nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs de président de la République française[1]. Emmanuel Macron, qui a seulement été élu à l'issue de l'élection présidentielle de 2017 (face à Marine Le Pen), peut donc constitutionnellement présenter sa candidature en 2022.
Les débuts de la présidence Macron sont notamment marqués par l'affaire Benalla et le mouvement des Gilets jaunes, qui le pousse à organiser un grand débat national. La seconde partie de son quinquennat est caractérisée par un projet contesté puis reporté de réforme des retraites, la mise en place d'une convention citoyenne pour le climat et la pandémie de Covid-19.
Selon plusieurs médias, le chef de l’État prépare sa campagne présidentielle à partir du début de l'année 2021[2],[3].
Affaiblissement du « front républicain »
Dans un numéro du week-end de , le journal Libération titre, reprenant les mots d'un citoyen français : « J'ai déjà fait barrage, cette fois c'est fini »[4]. Le quotidien rapporte que, dans le cas d'un nouveau second tour opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen, de nombreux électeurs de gauche ne voteront pas pour l'actuel président, en raison de son positionnement davantage à droite qu’en 2017, ce qui rompt avec le « front républicain », traditionnellement appliqué face à l’extrême droite[5].
Selon un sondage Harris Interactive pour Commstrat, publié début , une grande part des électeurs refuseraient de voter pour l'un des deux au second tour, le score étant alors jugé serré : 47 % pour Marine Le Pen et 53 % pour Emmanuel Macron[6].
Divisions de l’opposition traditionnelle
Contrairement à 2007 et 2012 avec Nicolas Sarkozy et comme en 2016-2017, aucun candidat ne s'impose naturellement à droite, dont le principal parti est Les Républicains (LR). Xavier Bertrand, membre de LR jusqu’à l’élection de Laurent Wauquiez à la présidence du parti en 2017, est perçu comme le favori des sondages et annonce sa candidature en , précisant qu'il ne souhaite pas passer par une élection primaire. En , Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau et Hervé Morin appellent à l'organisation d'une primaire, bien que la direction de LR voie dans ce scrutin un facteur de divisions[7].
Le chercheur Antoine Bristielle observe que la gauche est « clairement séparée en deux grandes tendances », avec d'une part le Parti socialiste et Europe Écologie Les Verts, alignés sur la plupart des enjeux, et d'autre part l'électorat proche de La France insoumise ; les principales divergences entre ces blocs portent selon lui sur la question économique et sur l’Union européenne, et amoindrissent la probabilité d'une candidature d'union ainsi que celle de la qualification d'une personnalité de gauche au second tour[8].
Modalités
Mode de scrutin
Le président de la République est élu directement par la population au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois de façon consécutive[1]. Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour de scrutin, un second tour a lieu quatorze jours plus tard entre les deux candidats ayant recueilli le plus de suffrages au premier tour[alpha 1]. Au second tour, le candidat qui recueille le plus de suffrages l'emporte[9].
Le Conseil constitutionnel est, en vertu de l'article 58 de la Constitution, garant de la régularité de l'élection, de l'examen des réclamations et de la proclamation des résultats.
Conditions de candidature
Chaque candidat doit satisfaire plusieurs conditions[10] :
- être de nationalité française ;
- ne pas être privé de ses droits civiques concernant l'éligibilité ;
- être âgé d’au moins 18 ans ;
- être inscrit sur une liste électorale ;
- avoir satisfait aux obligations imposées par le code du service national ;
- ne pas être placé sous tutelle ou sous curatelle ;
- avoir établi une déclaration de situation patrimoniale ;
- posséder un compte bancaire de campagne ;
- ne pas être candidat à un troisième mandat consécutif de président de la République ;
- recueillir 500 « parrainages » de parlementaires ou d'élus locaux : ces parrainages doivent provenir d'au moins trente départements ou collectivités d'outre-mer différents et pas plus d'un dixième des élus signataires ne doit provenir du même département ou de la même collectivité d'outre-mer. La loi organique du impose la publication de l'ensemble des noms, au lieu de 500 tirés au sort comme c'était le cas antérieurement[11]. Ils doivent être envoyés directement au Conseil constitutionnel, par voie postale, qui les publie au fur et à mesure sur le site mis en place pour cette élection.
Dates de déroulement de l’élection
Conformément à l'article 7 de la Constitution, le premier tour de l'élection présidentielle doit avoir lieu entre 20 et 35 jours avant la transition du pouvoir à la fin du mandat de cinq ans du président sortant ; un second tour, s’il est nécessaire, intervient quatorze jours après le premier[9]. Emmanuel Macron ayant pris ses fonctions le , la passation de pouvoirs éventuelle avec son successeur devrait avoir lieu le au plus tard.
En vertu des dispositions constitutionnelles, l'élection présidentielle de 2022 peut donc se tenir soit les dimanches et (pour respectivement le premier tour et l’éventuel second tour), soit les dimanches et .
- La seconde possibilité pourrait sembler la plus naturelle sachant que les sept élections présidentielles organisées en France depuis 1981 se sont déroulées à la fin du mois d’avril pour le premier tour et au début du mois de mai pour le second tour. Or, le premier dimanche du mois de est un jour férié[alpha 2] correspondant à la fête du Travail, qui est notamment marquée par de nombreux rassemblements politiques et syndicaux exigeant une importante mobilisation policière, ce qui compliquerait la tenue du scrutin dans ces conditions. En outre, le premier tour aurait lieu pendant un week-end prolongé, en raison du lundi de Pâques, une situation qui pourrait renforcer une abstention électorale déjà croissante dans le pays.
- Les dates du pour le premier tour et du pour un éventuel second tour présentent l’inconvénient d’organiser l’élection durant les vacances scolaires, surtout que toutes les académies le sont simultanément au moment du second tour, ce qui est là encore un facteur pouvant augmenter l’abstention[alpha 3]. Néanmoins, depuis 1995, toutes les élections présidentielles successives ont été organisées pendant des congés scolaires[12],[14],[15].
Lors du Conseil des ministres du , le gouvernement retient les dates des et . Comme pour chaque élection présidentielle depuis 2007, les électeurs de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane, de Saint-Pierre-et-Miquelon, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin et de la Polynésie française voteront la veille, à savoir les samedis et , afin de tenir compte du décalage horaire[16].
Cependant, la Constitution prévoit des cas de report ou d’annulation de l’élection présidentielle[9] :
- en cas d'empêchement ou décès dans la dernière semaine de dépôt des candidatures d'une personne qui a annoncé son intention d'être candidate, le Conseil constitutionnel peut reporter l'élection ;
- en cas d'empêchement ou décès d'un candidat avant le premier tour, l'élection est reportée ;
- en cas d'empêchement ou décès d'un candidat qualifié pour le second tour, il est procédé de nouveau à l'ensemble des opérations électorales.
Candidats
Déclarés
Candidat (nom et âge[alpha 4]) et parti politique |
Principale(s) fonction(s) politique(s) lors de la campagne | ||
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Nathalie Arthaud (52 ans) |
Porte-parole de Lutte ouvrière (depuis 2008) | ||
François Asselineau (64 ans) |
Président de l'Union populaire républicaine (depuis 2007) | ||
Xavier Bertrand (57 ans) |
Président du conseil régional des Hauts-de-France (depuis 2016) | ||
Nicolas Dupont-Aignan (61 ans) |
Président de Debout la France (depuis 2008) Député de l'Essonne (depuis 1997) | ||
Jean Lassalle (66 ans) |
Président de Résistons (depuis 2016) Député des Pyrénées-Atlantiques (depuis 2002) | ||
Marine Le Pen (53 ans) |
Présidente du Rassemblement national (depuis 2011) Députée du Pas-de-Calais (depuis 2017) | ||
Jean-Luc Mélenchon (70 ans) |
Député des Bouches-du-Rhône (depuis 2017) Président du groupe LFI à l'Assemblée nationale (depuis 2017) | ||
Arnaud Montebourg (59 ans) L'Engagement |
Aucune | ||
Jean-Frédéric Poisson (59 ans) |
Président de VIA, la voie du peuple (depuis 2013) | ||
Philippe Poutou (55 ans) |
Conseiller municipal de Bordeaux (depuis 2020) | ||
Fabien Roussel (52 ans) |
Secrétaire national du Parti communiste français (depuis 2018) Député du Nord (depuis 2017) | ||
Antoine Waechter (73 ans) |
Conseiller municipal de Fulleren (depuis 2001) |
Autres
- Marie Cau, première femme trans élue maire en France, à Tilloy-lez-Marchiennes (Nord)[18].
- Éric Drouet, militant Gilet jaune[19].
- Clara Egger, enseignante-chercheuse aux Pays-Bas, candidate du Mouvement Espoir RIC 2022 d'Yvan Bachaud[18],[19].
- Anasse Kazib, syndicaliste cheminot à SUD Rail. Il annonce sa candidature en interne du Nouveau Parti anticapitaliste, avant que sa tendance, le Courant communiste révolutionnaire – Révolution permanente, ne s'en sépare en juin de la même année[18].
- Georges Kuzmanovic, président de République souveraine, une scission de La France insoumise[20].
- Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat policier Vigi, il est révoqué de la police en 2021 pour ses critiques envers l'institution[18],[19].
- Gilles Lazzarini, chef d'entreprise et militant écologiste, du Parti politique pour la paix et la protection de la planète[19],[21].
- Antoine Martinez, général de l'armée de l'air à la retraite, dirigeant du parti Volontaires pour la France[18],[19].
- Jacline Mouraud, militante Gilet jaune et présidente du parti Les Émergents, se revendiquant d'une « droite sociale »[18],[19].
- Florian Philippot, président du parti Les Patriotes[18].
- Joachim Son-Forget, député des Français établis hors de France[19].
- Hélène Thouy, co-fondatrice et co-présidente du Parti animaliste[18],[19].
Primaires
Deux primaires sont organisées en vue de l’élection présidentielle de 2022 :
- une consultation interne au Parti communiste français, qui aboutit en à la désignation de Fabien Roussel ;
- une primaire écologiste, organisée par le Pôle écologiste (EELV, G·s, GE, l’AEI et le MDP) pour .
Le parti Les Républicains n'a pas encore déterminé la méthode qu'il utilisera pour désigner son candidat : il pourrait s’agir d’une primaire, comme en 2016. À l’été 2021, plusieurs personnalités de droite, telles que Valérie Pécresse, Michel Barnier, Éric Ciotti, Philippe Juvin ou encore Denis Payre manifestent leur volonté de participer à une primaire[22],[23]. De son côté, Xavier Bertrand refuse de se soumettre à un tel processus[24].
En , le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, annonce la tenue d'une primaire interne au parti. Y seraient potentiellement candidats Anne Hidalgo et Stéphane Le Foll[25].
Par ailleurs, une initiative non partisane, intitulée « primaire populaire », pourrait aboutir à un vote au jugement majoritaire en [26].
Campagne
À partir de , alors qu'il est pressenti pour briguer un second mandat, Emmanuel Macron effectue une série de déplacements en France qui est considérée par l’opposition comme un moyen de faire campagne aux frais de l’État[27],[28]. Il entend séduire les électeurs de droite en mettant l’accent sur les sujets régaliens, alors qu’il présentait une image plus centriste lors du précédent scrutin présidentiel et au début de son quinquennat[29].
Dans la culture
Œuvres d'anticipation
Dans son roman Soumission publié en 2015, Michel Houellebecq imagine une victoire d'un candidat musulman à l'élection présidentielle de 2022 face à Marine Le Pen, Manuel Valls ou encore Jean-François Copé[30].
Le tome 2 de la bande dessinée La Présidente, intitulé Totalitaire et sorti en 2016, imagine d'un point de vue critique les deux années de présidence de Marion Maréchal à partir de 2022, déjà précédée de cinq ans par sa tante, Marine Le Pen. Œuvre de politique-fiction de l'historien François Durpaire, elle a été dessinée en noir et blanc par le dessinateur Farid Boudjellal[31],[32]. Un autre tome imagine la suite : La Vague, sorti en 2017.
Dans la bande dessinée Le Président de Philippe Moreau-Chevrolet et Morgan Navarro publiée en 2020, l'animateur Cyril Hanouna se lance à la conquête de l'Élysée en 2022[33].
Notes et références
Notes
- Le second tour peut éventuellement voir concourir d'autres candidats que les deux arrivés en tête au premier dans le cas de retraits de candidats mieux placés. Ce cas n'est encore jamais arrivé sous la Cinquième République.
- L'organisation d'une élection lors d'un jour férié n’est pas un obstacle juridique en soit, le second tour de l'élection présidentielle de 1988 s’étant tenu un , qui est un jour férié commémorant la victoire alliée de 1945[12].
- Une étude réalisée en 2006 par les universitaires Éric Dubois et Christian Ben Lakhdar indique que les vacances scolaires réduisent en moyenne de 1,7 point la participation électorale. Mais les avis sur la question ne sont pas unanimes[12],[13].
- L'âge des candidats est donné au , date prévue pour le premier tour de l'élection présidentielle.
Références
- Article 6 de la Constitution de la Cinquième République française.
- Olivier Faye, « Malgré la crise, Emmanuel Macron pense déjà à 2022 », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Présidentielle 2022 : l’histoire retiendra que tout a commencé avec un accra de morue », sur nouvelobs.com (consulté le ).
- « « Barrage au RN » : la une de « Libé » irrite les macronistes », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- Charlotte Belaïch et Rachid Laïreche, « Macron-Le Pen : le barrage mal barré », sur liberation.fr (consulté le ).
- « La fin du "front républicain"? Un sondage donne Macron-Le Pen à 53-47 au second tour de 2022 », sur bfmtv.com (consulté le ).
- « Cinq prétendants de la droite pour 2022 se mettent d’accord pour envisager une « candidature unique » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Antoine Bristielle, « Gauche : l'illusion de l'union ? », sur jean-jaures.org, (consulté le ).
- Article 7 de la Constitution de la Cinquième République française.
- « Qui peut être élu président de la République ? », sur Vie publique.fr (consulté le )
- Loi no 2016-506 du de modernisation de diverses règles applicables à l'élection présidentielle, article 2, Légifrance. Consulté le .
- Guillaume Jacquot, « Le casse-tête de la date de l’élection présidentielle de 2022 », sur publicsenat.fr, (consulté le ).
- (en) Éric Dubois et Christian Ben Lakhdar, « More on seasonal determinants of turnout: holidays and French presidential elections » [PDF], sur laep.univ-paris1.fr, (consulté le ).
- Jean-Baptiste Marteau et Olivier Siou, « L'élection présidentielle se tiendra les dimanches 10 et 24 avril 2022 », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « L'élection présidentielle de 2022 pourrait avoir lieu les 10 et 24 avril », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Calendrier électoral 2022 : les dates de l'élection présidentielle et des législatives », sur service-public.fr, (consulté le ).
- Maxime Vaudano et Agathe Dahyot, « Présidentielle 2022 : qui sont les candidats déclarés et pressentis ? », sur Le Monde, (consulté le ).
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- Arnaud Focraud, « Élection présidentielle de 2022 : qui sont les candidats déclarés et les candidats officieux ? », sur Le Journal du dimanche, (consulté le ).
- « Présidentielle 2022 : la très longue liste des candidats déclarés ou pressentis », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
- Jean-Loup Adenor, « Présidentielle 2022 : d'Alexandre Langlois à Anasse Kazib, ces « petits » candidats déjà déclarés », sur Marianne, (consulté le ).
- « Présidentielle : qui sont les candidats déclarés à la primaire de la droite ? », sur lefigaro.fr (consulté le ).
- « Denis Payre annonce sa candidature à une primaire LR », sur lemonde.fr
- « Présidentielle 2022 : Xavier Bertrand, le pari du soliste », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Présidentielle: Olivier Faure confirme la tenue d'une primaire interne au PS », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- « Présidentielle 2022 : la « primaire populaire » lance son processus de parrainages citoyens dimanche pour désigner des candidats », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Tristan Quinault-Maupoil, « Tour de France de Macron : une majorité de Français déplore une «campagne déguisée» », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Clarisse Martin, « Pourquoi le tour de France de Macron fait jaser les oppositions », sur bfmtv.com, (consulté le ).
- Mathilde Siraud, « Présidentielle 2022 : les grandes manœuvres de Macron pour séduire la droite », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Ces livres qui anticipent les élections présidentielles », sur lejdd.fr (consulté le ).
- Ségolène de Larquier, « BD - Les 100 jours de Marine Le Pen, La Présidente », sur L'Express, (consulté le ).
- François Durpaire et Farid Boudjellal, La présidente, Les Arènes BD – Demopolis, , 158 p. (ISBN 2352044626).
- « Présidentielle 2022 : méfions nous des clowns ! », sur parismatch.com (consulté le ).
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