Saint-Pierre-de-Chartreuse

Saint-Pierre-de-Chartreuse est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Pierre.

Saint-Pierre-de-Chartreuse
1. Saint-Pierre-de-Chartreuse et le Grand Som
2. Monastère de la Grande Chartreuse
3. Pont de la dame sur le Guiers Mort

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Chartreuse
Maire
Mandat
Stéphane Gusmeroli
2020-2026
Code postal 38380
Code commune 38442
Démographie
Gentilé Chartroussins
Population
municipale
989 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 20′ 36″ nord, 5° 48′ 58″ est
Altitude 900 m
Min. 640 m
Max. 2 079 m
Superficie 80,12 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chartreuse-Guiers
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Pierre-de-Chartreuse
Géolocalisation sur la carte : Isère
Saint-Pierre-de-Chartreuse
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Pierre-de-Chartreuse
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Pierre-de-Chartreuse
Liens
Site web saintpierredechartreuse.fr

    Autrefois rattachée à la province du Dauphiné, la commune se situe au cœur du massif préalpin de la Chartreuse dont elle héberge, de façon totale ou partielle, certains de ses hauts sommets, telle que Chamechaude, point culminant de ce massif, mais aussi le Charmant Som, la Dent de Crolles, le Grand Som, le Bec Charvet et la Scia. La commune héberge également une grande partie de la Forêt domaniale de Grande Chartreuse qui est la plus grande forêt domaniale des Alpes françaises, celle-ci étant essentiellement composée de hêtraies sapinières, marquant ainsi l'horizon forestier de Saint-Pierre et de ses hameaux[1]. La cité chartroussine qui se positionne plus précisément dans la vallée du Guiers Mort entre le col de Porte, au sud, et le col du Cucheron, au nord, est également une des communes adhérentes de la communauté de communes Cœur de Chartreuse, depuis 2014, après avoir adhéré à la communauté de communes Chartreuse Guiers jusqu'au .

    Le monastère de la Grande Chartreuse, maison-mère des moines de l'ordre des Chartreux, est situé sur le territoire communal. Saint-Pierre-de-Chartreuse a de fortes attaches historiques avec cet ordre religieux et ce monastère.

    Les habitants de Saint-Pierre-de-Chartreuse sont dénommés les chartroussin(e)s[2].

    Géographie

    Localisation

    Topographie de la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse
    Le village vu depuis le Charmant Som

    La commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse se positionne dans le sud-est de la France, au cœur du massif de la Chartreuse, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de la communauté de communes Cœur de Chartreuse.

    Le bourg central de Saint-Pierre est situé, par la route, à 28 km de Grenoble, préfecture de l'Isère, 116 km de Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 323 km de Marseille, ainsi qu'à environ 586 km de Paris[3].

    Description

    Saint-Pierre-de-Chartreuse est une commune rurale qui s'inscrit dans un secteur de moyenne montagne. Elle abrite de nombreux hauts sommets du massif de la Chartreuse dont le sommet de Chamechaude (2 082 m, d'altitude) qui est également le point culminant de ce massif, mais aussi le Charmant Som, un des rares hauts sommets de la Chartreuse qui soit quasiment accessible aux véhicules motorisés (sauf en hiver).

    La commune héberge également un site historique majeur, le monastère de la Grande Chartreuse, de nombreux sites de randonnées, une station de ski alpin avec de nombreuses pistes transformées en pistes de VTT en été [4]. Le village et ses environs attirent de nombreux touristes chaque année comme en attestent de nombreux sites d'hébergement à vocation touristique.

    La commune comprend un bourg central, de taille relativement modeste et un grand nombre de hameaux (dont celui de Saint-Hugues-de-Chartreuse) répartis sur un territoire de plus de 8 000 hectares, classant ainsi cette commune parmi les territoires les plus vastes du département de l'Isère (mais cependant plus petit que certaines communes de l'Oisans, telles que Valjouffrey ou Saint-Christophe-en-Oisans).

    Géologie et relief

    Le bec de la Scia fait partie de l'anticlinal de Perquelin et coupe en deux la dépression centrale de la Chartreuse.

    Le territoire de Saint-Pierre-de-Chartreuse se positionne au carrefour du sillon de la Chartreuse orientale, large combe qui parcourt cette partie du massif, selon un axe nord-sud et la cluse du Guiers Mort, petite rivière qui, elle, traverse le territoire dans un axe est-ouest.

    Un épais tapis d'alluvions fluvio-glaciaires a été déposé dans le secteur central du territoire chartroussin (secteur du bourg et de la Diat), lors du maximum de la glaciation de Würm, dans une dépression lacustre qui s'était creusée sur cet endroit en raison de l'existence d'un glacier qui contournait le massif par l'ouest et qui barrait le débouché de la vallée actuelle du Guiers Mort vers Saint-Laurent-du-Pont. C'est à l'extrémité sud de cette partie quasiment plate, pratiquement horizontale, qui correspond à la surface supérieure de ce remplissage alluvial que l'on peut découvrir le vaste parc de stationnement du village et l'église paroissiale[5].

    Le bourg central est dominé par les pentes de la montagne de la Scia, elles-mêmes installée sur la dalle structurale datant du Tithonien, sur le flanc ouest de l'anticlinal de Perquelin, du nom du hameau voisin, situé en contrebas. Un peu plus à l'est de ce hameau, sur le versant sud, dominant la gorge du Guiers Mort, une route forestière monte au col de la Saulce; celle-ci entaille suffisamment le pied du versant pour permettre de découvrir une coupe datant du Jurassique supérieur sur le flanc oriental de l'anticlinal de Perquelin [6].

    Sites géologiques remarquables

    En 2014, plusieurs sites géologiques remarquables sont classés à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[7] :

    • le « "Chaos" de Bellefont (Chartreuse) », site géologique remarquable de 2,32 hectares entre la butte du Prayet et le chalet de Bellefond, est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique » ;
    • les « miroirs de failles et roches broyées des "Trois Tunnels" des gorges du Guiers Mort », constituent un site d'intérêt tectonique de 0,15 hectare, classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique ».

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Le Guiers Mort entre les hameaux Buissière et de le Diat

    Le territoire de la commune est sillonné par de nombreux cours d'eau et, notamment, par une rivière qui est un affluent direct du Rhône, le Guiers Mort, d'une cinquantaine de kilomètres de longueur. Ce cours d'eau prend sa source sur le territoire de Saint-Pierre-de-Chartreuse, à l'est du hameau de Perquelin et rejoint le Rhône sur le territoire de la commune iséroise de Saint-Genix-sur-Guiers. Il existe également quelques ruisseaux qui, vu la configuration de la vallée, sont tous les affluents du Guiers Mort :

    • le ruisseau de la Saulce, d'une longueur de 2 km[8] qui possède un affluent, le ruisseau de Bellefond[9];
    • le ruisseau de la Rajas, d'une longueur de 2,4 km[10];
    • le Couzon, d'une longueur de 4 km[11];
    • le ruisseau de l'Herbetan, d'une longueur de 4 km[12];
    • le ruisseau de Saint-Bruno, d'une longueur de 4,7 km[13] qui possède la particularité de longer le domaine du monastère de la Grande-Chartreuse, d'où son nom;
    • le ruisseau de Valombré, d'une longueur de 2,5 km[14]
    • le Tenaison, d'une longueur de 5 km[15] qui marque la limite du territoire chartroussin avec celui de la commune voisine de Saint-Laurent-du-Pont.

    Climat

    La Grande Chartreuse en hiver

    Installé dans la vallée du Guiers Mort, au centre de la partie occidentale (ou iséroise) du massif de la Chartreuse, un des premiers massifs des Alpes que rencontrent les perturbations atlantiques, le territoire chartroussin connait une pluviométrie assez remarquable. Celui-ci est soumis à un climat océanique montagnard, entraînant de fortes chutes de neige en hiver[16].

    Toutefois, l'enneigement moyen, a diminué de moitié depuis cinquante ans. En effet, depuis les années 2000, la neige se maintient en moyenne 150 jours par an au col de Porte, situé à quelques kilomètres au sud de la limite sud du territoire communal, soit trente jours de moins que dans les années 1960 ; la présence d'un manteau neigeux supérieur à un mètre a reculé de quinze jours tous les dix ans en moyenne sur la même période. Cette observation coïncide avec une hausse des températures de 1,4 °C depuis un demi-siècle sur une période du 1er décembre au [17].

    Voici, ci-dessous, trois tableaux représentant les températures minimales et maximales sur trois années relevées dans le secteur de la commune et séparés par des intervalles de deux ans.

    Tableau des températures minimales et maximales sur trois années

    • 2013
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
    Température minimale moyenne (°C) −1,4 −1,5 2,2 6,4 8,2 12,3 15,8 14,3 11 10,2 3,4 −2,2
    Température maximale moyenne (°C) 5,3 5,2 10,3 16,3 17,3 24,1 29,5 26,8 22,4 18,2 9,4 8,2
    Source : Climat de Saint-Pierre-de-Chatreuse en 2013 sur linternaute.com, d'après Météo France.
    • 2015
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
    Température minimale moyenne (°C) −0,2 −0,5 3,1 6 9,4 14,3 17 15,1 10,4 6,7 2,7 −0,6
    Température maximale moyenne (°C) 7,9 7 13,7 18,4 21,8 27,1 31,5 27,4 21,6 16 12,5 9,5
    Source : Climat de Saint-Pierre-de-Chatreuse en 2015 sur linternaute.com, d'après Météo France.
    • 2017
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
    Température minimale moyenne (°C) −3 1,8 4,4 4,3 9,9 15,7 15,6 15,2 10,5 5,7 2,2 −0,4
    Température maximale moyenne (°C) 3,4 12,3 16,3 18,1 22,2 28,1 28,1 27,7 20,8 19,1 10 6
    Source : Climat de Saint-Pierre-de-Chartreuse en 2017 sur linternaute.com, d'après Météo France.

    Voies de communication

    Panneau de sortie de Saint-Pierre-de-Chartreuse sur la route de Perquelin

    Le territoire communal est sillonné par six routes départementales et de nombreuses petites routes communales qui relient le bourg à ses différents hameaux :

    — la route départementale 512 (RD512), ancienne route nationale 512 qui reliait Grenoble à Sévrier a été déclassée en route départementale, à la suite de la réforme de 1972. En 2018, cette route relie la commune de Grenoble, par La Tronche, à celle de Saint-Pierre d'Entremont, en traversant successivement, le col de Porte (limite sud du territoire communal), le bourg de Saint-Pierre-de-Chartreuse et le col du Cucheron (limite nord du territoire communal);

    — la route départementale 57e (RD57e) relie le col de Porte au sommet du Charmant Som;

    — la route départementale 57b (RD57b) relie le bourg de Saint-Pierre (pont des bargettes) aux hameaux de Saint-Hugues de Chartreuse et de Cherlieu;

    — la route départementale 30e (RD30e) relie le hameau de Saint-Hugues de Chartreuse au Col du Coq, et la commune de Saint-Pancrasse;

    — la route départementale 520b (RD520b) relie le bourg de Saint-Pierre (hameau de la Diat) à la commune de Saint-Laurent-du-Pont (bourg);

    — la route départementale 103 (RD103) est une courte déviation de la RD520b qui permet de rejoindre l'entrée du monastère de la Grande Chartreuse.

    Transports

    À la date du [18], la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse (bourg central - arrêt face à l'église) est reliée à la ville de Grenoble par une ligne d'autocar dite « fréquente » gérée par le réseau interurbain de l'Isère.

    LigneDesserteTransporteur
    Ligne 7000
    Saint-Pierre-de-Chartreuse (bourg) ↔ Grenoble Faure Vercors

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Pierre-de-Chartreuse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[19],[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (78,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,3 %), prairies (6,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,5 %), zones urbanisées (0,4 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Morphologie urbaine

    Saint-Pierre-de-Chartreuse est une petite commune d'environ un millier d'habitant, située dans une zone de moyenne montagne et comprenant un petit bourg central constitué de quelques petits immeubles et de maisons de ville, et de nombreux hameaux situées en périphérie du bourg et dont l'essentiel de l'habitat est constitué de petites maisons individuelles éparpillés. On peut également noter la présence de nombreux corps de ferme dont certains sont encore inscrits dans une activité agricole. Il existe également quelques petits bâtiments dont la destination unique est l'hébergement touristique. La mise à jour du plan cadastral en permet de mettre à jour les détails topographique de la commune[26].

    Hameaux, lieux-dits et écarts de la commune

    Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[27].

    • Habert de Billon
    • Habert de la Chartroussette
    • Habert des Rochers
    • Grande Chartreuse
    • Correrie (musée)
    • le Champ Massot
    • les Perriches
    • Pagonnière
    • la Coche
    • Merlafière
    • les Périchés
    • le Battour
    • Cochatière
    • Baffardière
    • Carlinière
    • Patassière
    • les Essarts
    • le Mollard
    • Carrelet
    • le Grand Logis
    • la Diat
    • les Antonins
    • Buissière
    • Perquelin
    • Mollard-Bellet
    • Baffert
    • Gontière
    • Mollarière
    • Sur Chargeat
    • Sestier
    • les Essendelles
    • Chagniel
    • Mourinas
    • la Martinière
    • Martinière
    • Gerbetière
    • les Marrons
    • les Revols
    • les Guillets
    • les Michallets
    • Saint-Hugues
    • Gérantière
    • Marchandière
    • Brevadière
    • les Epallets
    • Garcinière
    • Pérelle
    • les Égaux

    Logements

    Selon le site de l'INSEE, le nombre de logements comptabilisés dans la commune en 2015 est de 1 052 dont
    - 41 % de résidences principales;
    - 52,7 % de résidences secondaires;
    - 6,3 % de logements vacants. En outre la part des ménages propriétaires de leur résidence principale est estimée à 71 % pour cette même année[28].

    Risques sismiques

    La totalité du territoire de la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse est située en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme l'ensemble des communes iséroises du massif de la Chartreuse[29].

    Terminologie des zones sismiques[30]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 4Sismicité moyenneaccélération = 1,6 m/s2

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Préhistoire et Antiquité

    Le peuplement du secteur de Saint-Pierre commence par les piémonts. La grotte des Eugles, située sur le rebord occidental du massif à 850 mètres d'altitude dans les gorges du Guiers Mort, sur le territoire de la commune voisine de Saint-Laurent-du-Pont, fut investie de façon temporaire à compter du Paléolithique moyen.

    L'ethnographe français Hippolyte Müller y patriqua plusieurs fouilles dans les années 1920 et évoque la période azilienne. Le préhistorien Franck Bourdier date les outils découvert par son prédécesseur et réfère l'installation au Moustérien alpin [31].

    Moyen Âge

    Emblème et devise de l'Ordre des Chartreux

    Au Moyen Âge, le village s'appelait « Calma Trossa », nom qui s'est progressivement transformé en « Charme Trousse », puis « Chartrousse ».

    La vie du village est intimement liée à l'Ordre des Chartreux. Lorsque Saint Bruno et ses six compagnons s'installèrent près de Chartrousse le sur l'indication de l'évêque Hugues de Grenoble, ils prirent le nom de ce village voisin, et le latinisèrent en Cartusia, le terme « Chartreuse » est donc le produit d'un mélange entre le latin et le parler franco-provençal dauphinois[32].

    À la fin du XIe siècle, Bruno a construit avec ses six compagnons le premier ermitage cartusien pour mener une vie érémitique tempérée d'un peu de cénobitisme.

    Une chronique de l'époque, nommée Chronique Magister décrit une avalanche un éboulement de pierres qui a poussé loin devant lui une énorme quantité de neige) qui se déroula le .

    « En la vingt-troisième année du priorat de Guigues, une masse incroyable de neige, se précipitant des hauts sommets rocheux avec une soudaine impétuosité, emporta dans son effrayant tourbillon et ensevelit sous sa masse immense toutes les cellules des religieux sauf une, et avec elles six moines et un novice. »

    Révolution Française

    À la date du , l'Assemblée constituante met les biens de l’Église, dont les biens des congrégations, y compris celle des Chartreux, à la disposition de la Nation. Ceux-ci sont expulsés du monastère de la Grande Chartreuse par la Convention nationale le .

    Le XIXe siècle

    Le , les moines reviennent à la Grande Chartreuse afin d' y reprendre la vie régulière. Le , un incendie considérable se déclare à Saint-Pierre-de-Chartreuse, en quelques instants le village tout entier est détruit : le presbytère, l'église elle-même sont la proie des flammes; il ne reste qu'une seule grange. Le village est en grande partie reconstruit au frais du monastère[33].

    Le , un décret impérial, pris sur les rapports du ministère des finances et du ministère des cultes définit une réserve autour du monastère pour préserver le paysage et garantir la tranquillité des moines[34]

    Les XXe siècle et XXIe siècle

    L'expulsion des chartreux en avril 1903.

    Devenus membres d'une "congrégation dissoute", les moines de la Grande Chartreuse furent expulsés manu militari le [35]. Le , l'ensemble du monastère fut classé au titre des monuments historiques[36].

    Le village fut classé station climatique dans les années 1930, et c'est donc uniquement durant cette période que les touristes purent visiter le monastère de la Grande Chartreuse, ouvert alors au public après l'expulsion des moines, et cela jusqu'au . En effet, la veille de jour de l'armistice du 22 juin 1940, trois Pères reprirent officiellement possession des bâtiments, puis une loi « particulière » du gouvernement de Vichy, promulguée le , accorda aux Chartreux une reconnaissance légale en France[37].

    Durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Pierre-de-Chartreuse et l'ensemble du département de l'Isère relèvent de la partie française non occupée et dénommée, la « zone libre ». A partir de l'été 1943, les habitants du secteur montagneux de la Chartreuse voient arriver les réfractaires du STO. Certains se lanceront dans combat contre l'occupant.

    Juste avant le début des hostilités, plusieurs familles du village se lancent dans l'hôtellerie, le nombre de voyageurs allant croissant. La première remontée mécanique voit le jour, sous la forme d'un traîneau tiré par un treuil. Les années 1950 sont propices à l'installation du premier téléporté : le télébenne.

    Dans les deux décennies qui suivirent la Seconde Guerre mondiale, le nombre croissant de touristes devint gênants pour les moines de la Grande-Chartreuse. Les supérieurs envisagèrent même de quitter le massif et de transférer la communauté vers un site plus isolé. ils parvinrent cependant à obtenir que le site du Désert de la Grande Chartreuse soit classé comme site historique et naturel, interdit au survol des avions de tourisme, et fermé à la circulation automobile.

    La station de ski a connu les heures de gloire des sports d'hiver durant les années 1970 et après avoir souffert des "années sans neige" dans les décennies 1980 et début 1990, elle connait actuellement un second souffle. Certes l'enneigement est parfois aléatoire ne permettant guère des saisons supérieures à trois mois, mais sa position stratégique près des grands centres urbains (notamment Grenoble), son rapprochement de la station voisine du Planolet, son ambiance familiale et des prix accessibles font qu'elle a connu en 2005 et 2006 ses plus importants chiffres d'affaires en termes de vente de forfaits.

    Depuis 2014, la commune est rattachée à la communauté de communes Cœur de Chartreuse. Depuis 2015, la commune est rattachée au canton du Pont-de-Beauvoisin.

    En raison d'une longue période de sécheresse inhabituelle et constatée dans le secteur, la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse a été reconnue sinistrée au titre des calamités agricoles pour les pertes de récolte sur prairies, par arrêté ministériel du [38].

    Toponymie

    Le patronyme de la commune se présente sous la forme d'un double nom avec deux origines distinctes :

    Saint-Pierre

    L'origine du nom de « Saint-Pierre » évoque Pierre l'apôtre, cité dans les Évangiles

    Chartreuse

    Deux possibilités :

    • Calma Trossa, signifie, à l'origine, la « prairie troussée », c'est-à-dire une prairie labourée ou défrichée en francoprovençal qui a ensuite évolué en Charme Trousse, puis Chartrousse ou Chatrousse, nom que l'on retrouve encore au XVIe siècle.

    Politique et administration

    Bâtiment de l'Hôtel de ville (mairie et poste)

    Administration municipale

    Le conseil municipal de Saint-Pierre-de-Chartreuse compte quinze membres dont huit hommes et sept femmes. La moyenne d'âge de ses membres est de 59 ans[40].

    Celui-ci se compose d'un maire, quatre adjoints au maire et de dix conseillers municipaux. Le conseil gère plusieurs affaires communales dont le budget, le taux des impôts directs locaux, la création d’emplois, les régies et les concessions, la gestion du patrimoine communal et des travaux publics, le logement et l'enseignement public[41].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 mars 2001 Henri Lafond    
    mars 2001 mars 2008 Michel Becle-Berland    
    mars 2008 mai 2012 Christophe Sestier UMP  
    juin 2012 mars 2017 Yves Guerpillon DVG Ingénieur
    12 mars 2017 En cours Stéphane Gusmeroli DVG  

    Élections municipales

    2014

    Lors du premier tour des élections municipales de 2014, la liste conduite par Liste conduite par Jean-Pierre Godefroy est éliminée avec sept voix d'écart, soit 175 voix obtenues, la seconde liste conduite par Jean-Claude Receveur obtenant 182 voix. La liste arrivée en tête, conduite par Yves Guerpillon obtient 308 voix. Le taux d'abstentionnistes pour ce premier tour de scrutin s'élève à un taux de 25,63 %.

    Le second tour de scrutin présente les résultats suivants :

    Nombre de voixPourcentage
    Liste conduite par Yves Guerpillon (DVG) 369 58,66 %
    Liste conduite par Jean-Claude Receveur (DIV) 260 41,34 %

    Le nombre d'abstentionnistes reste relativement contenue pour un second tour de scrutin avec un taux de 25,30 %.

    La liste arrivée en tête obtient douze sièges au conseil municipal et la liste concurrente en obtient trois.

    2020

    Élections présidentielles

    Voici, ci-dessous, le résultat des élections présidentielles de 2017, sur l'ensemble des bureaux de vote de la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse, comparé aux résultats nationaux, pour les cinq principaux candidats. Le candidat de la gauche non socialiste Jean-Luc Mélenchon, arrive en tête au niveau local durant le premier tour, le candidat Emmanuel Macron devançant nettement plus la candidate Marine Le Pen, durant le second tour en comparaison du résultat au niveau national.

    Élection présidentielle de 2017[42]
    Candidat1er tour2e tour
    Saint-Pierre-de-ChartreuseNational Saint-Pierre-de-ChartreuseNational
    Emmanuel Macron23,89 %24,01 %76,76 %66,10 %
    François Fillon19,73 %20,01 %
    Jean-Luc Mélenchon28,59 %19,58 %
    Marine Le Pen12,21 %21,30 %23,240 %33,90 %
    Benoît Hamon6,98 %6,36 %
    Votants85,25 %77,77 %81,12 %74,56 %

    Jumelages

    Selon le site de l'AFCCRE qui publie un annuaire des villes jumelées, consulté en , la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse n'est jumelée avec aucune commune ou collectivité, que ce soit en France ou dans un pays étranger [43].

    Population et société

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[45].

    En 2018, la commune comptait 989 habitants[Note 3], en diminution de 2,66 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5164265011 3671 5661 6161 7171 8181 821
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6871 7341 6191 5671 5451 3731 3941 3721 285
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2421 016920781733701714764814
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    6686415655636507708489991 022
    2018 - - - - - - - -
    989--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[46] puis Insee à partir de 2006[47].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Le Grand Duc ultra trail

    Cette compétition créée à la fin des années 1980, sous le nom de « Tour pédestre de Chartreuse » a été rebaptisée « Grand Duc Ultra Trail de Chartreuse » en 1995, du nom d'un rapace local. Chaque année connait un nouveau parcours en empruntant des sommets différents : le Grand Som durant l'édition 2009, la Chamechaude en 2010 et en 2013, la Dent de Crolles en 2009, le Charmant Som en 2009 et en 2012, le Bec Charvet en 2011, la Grande Sure, près de Voreppe en 2012, la Pinéa, près de Proveysieux en 2010 et en 2013, la Cochette, près de Corbel en 2015 et la Bastille à Grenoble en 2000. La 44e édition s'est déroulée les 23 et [48].

    Le festival du Grand Son

    Chapiteau du « Grand Son » installé dans le bourg lors du festival 2018

    Le nom de l'écofestival de chanson française « Le Grand Son » se réfère à la montagne du Grand Som qui domine le village. Cette manifestation qui se dénommait, avant 2017, les « Rencontres Brel » était un festival de musique, qui se déroulait généralement durant la seconde quinzaine de juillet. La 31e et dernière édition[49] a eu lieu du jeudi au dimanche sous un grand chapiteau installé sur la place centrale du bourg, face à l'église[50].

    Le combat des reines d'Hérens de Chartreuse

    Créée en 1999, la « bataille des vaches Hérens », inspiré du combat de reines du Valais a lieu tous les ans, le premier dimanche d'août au hameau du Planolet. Les éleveurs viennent présenter leurs vaches de race Hérens. Elles s'affrontent dans des combats francs et loyaux. Au bout d'une lutte acharnée et naturelle, sera élue la reine des Hérens de Chartreuse. La 19e édition s'est déroulée le [51].

    La fête des gentianes

    La fête annuelle des gentianes s'organise à la salle des fêtes communale toute la journée et se présente sous la forme d'un vide grenier et de vente d'articles de brocante. L'édition 2018 s'est déroulée le [52].

    Presse écrite

    Presse régionale

    Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Voironnais à la Chartreuse, un ou plusieurs articles à l'actualité du village de Saint-Pierre-de-Chartreuse et de ses environs, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    Presse audiovisuelle

    Télévision

    La chaîne de télévision locale TéléGrenoble diffuse des émissions sur les pays d'Isère. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes, peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.

    Stations de radio

    La commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Isère, Radio ISA et Radio Couleur Chartreuse.

    Enseignement

    Rattachée à l'académie de Grenoble, la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse gère et héberge un établissement scolaire :

    • L'école élémentaire Saint-Hugues (située dans le hameau du même nom) qui comptait à la rentrée scolaire de 2017 un effectif de 99 élèves. Celle-ci comprend une école maternelle et une école élémentaire [53].

    Sports

    La station propose différentes activités ludiques et sportives

    Piscine municipale

    La commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse gère et administre, dans le secteur du hameau de La Diat, une piscine non couverte, mais chauffée jusqu'à 27 °C. Ce site de loisirs propose durant les vacances scolaires des cours d'aquagym et de natation[54].

    Espace de Loisir de la Diat

    Sur le site de l'espace de loisirs de la Diat, il y a la possibilité de pratiquer plusieurs activités grâce à la présence de plusieurs équipements, dont une piscine chauffée, un terrain de boules, un court de tennis extérieur, un skatepark, un bike park, des jeux pour les enfants, des parcours d'orientations, un parcours de santé, un parcours évasion dans les arbres, un parcours de mini-golf, un parcours BMX, un big air bag et une aire pique-nique sont à disposition.

    La Combe de l'Ours

    Ce site héberge un circuit VTT, encadrement multi-activités[55].

    Autres
    • Il existe également un parcours acrobatique en forêt dénommé « La forêt d'émeraude », ainsi que le « Chartreuse Bike Park ».
    • Le vol libre peut se pratiquer au départ de la Scia[56].

    Les stations de ski

    Le territoire communal abrite des sites équipées pour recevoir et accueillir des pratiquant des activités de sport de glisse sur neige.

    Station du Planolet en été
    Station de Saint Pierre de Chartreuse/Le Planolet

    La station de Saint Pierre de Chartreuse/Le Planolet comporte :

    • 35 km de pistes : quatre noires, neuf rouges, cinq bleues et six vertes ;
    • 14 remontées mécaniques : une télécabine, trois télésièges et dix téléskis.

    Le sommet de la station est situé sur La Scia, à 1 791 m d'altitude. Le bas de la station étant situe à 900 m, cela fait un dénivelé de presque 900 m.

    La station comporte un snowpark (situé sur l'ancien départ du télésiège du Battour), et divers spots sur la Scia (Big Air, au premier replat et diverses bosses sur la dernière descente de la piste).

    Station de Saint Hugues - Les Egaux

    En hiver, Saint-Hugues-de-Chartreuse abrite une station de ski familiale : station de ski de piste et ski de fond (avec 62 km de pistes), mais aussi de raquettes.

    L'ancienne station du col du Coq

    Le Col du Coq possédait une petite station de ski, ouverte en 1967 et qui comprenait trois téléskis desservant six piste de ski de différentes couleurs. Son exploitation cessera en 1995, à la suite d'un conflit d'intérêt entre les différents propriétaires du site. Le conseil départemental de l'Isère rachète les terrains de l'ancienne station pour y créer un espace naturel protégé[57].

    Manifestations sportives

    Col de Porte
    Le Tour de France

    La célèbre course sportive cycliste a traversé quatorze fois le village de Saint-Pierre-de-Chartreuse (1947, 1948, 1951, 1958, 1961, 1962, 1965, 1968, 1971, 1971, 1978, 1989 et 1998, notamment pour franchir le col de Porte, très souvent pour se rendre à Grenoble, ville étape de la compétition[58].

    Le Critérium du Dauphiné

    Lors de la 7e étape de cette course cycliste dans son édition de 2017, le tracé 2017 reprend la traversée mythique de la Chartreuse par le col du Cucheron et le col de Porte, entrainant par la même occasion la traversée du bourg de Saint-Pierre[59].

    Cultes

    Église de Saint-Pierre-de-Chartreuse

    L'église de Saint-Pierre-de-Chartreuse, située dans le bourg, est rattachée à la paroisse « Saint Bruno de Chartreuse », dont la maison paroissiale se situe à Saint-Laurent-du-Pont.

    Cette paroisse dépend de la Doyenné du Voironnais et du diocèse de Grenoble-Vienne[60]

    Économie

    Saint-Pierre-de-Chartreuse a longtemps vécu de l'agriculture, comme toutes les communes de montagne, puis aussi du commerce du bois, la forêt étant majoritairement composée de conifères. Au début du XXe siècle, le tourisme a pris une place importante, avec notamment la construction du 'Grand Som', hôtel haut-de-gamme, ayant accueilli des clients illustres, parmi lesquels la reine Victoria d'Angleterre par exemple.

    Secteur agricole

    La commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[61],[62].

    Secteur touristique

    Les sports d'hiver (essentiellement le ski alpin mais aussi le ski nordique et les raquettes à neige) rapportent au cœur du massif quelque 90 millions d'euros par an et font vivre un nombre important de Chartroussins.

    Le tourisme reste un des acteurs fort du massif de la Chartreuse et de la commune. De très nombreux visiteurs viennent découvrir le monastère de la Grande Chartreuse fondé par Saint Bruno en 1084 et plus particulièrement le musée de la Grande Chartreuse à la Correrie qui lui est consacré : environ 60 000 visiteurs par an[63].

    Selon l'INSEE, le village Saint-Pierre-de-Chartreuse a une capacité hôtelière de 41 chambres pour trois hôtels, et la capacité d'accueil de l'unique camping est de 107 emplacements[64].

    Secteur commercial

    De nombreux commerces sont présents dans le bourg, dont notamment, une boulangerie, une boucherie, une supérette, une pharmacie, un tabac-presse, une fromagerie, quelques bars, des hôtels, des restaurants, un magasin de sports, et un salon de coiffure.

    Artisanat

    L'artisanat est également très présent et le village abrite des maçons, tailleurs de pierre, menuisiers, charpentiers, une scierie et de nombreuses corporations du bâtiment.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine architectural

    Entrée du Musée de la Grande Chartreuse
    L'église de Saint-Hugues-de-Chartreuse

    Bâtiments religieux

    Le principal site historique et touristique de la commune est un monastère, maison mère de l'Ordre des Chartreux, fondé en 1084 par saint Bruno.

    • Le monastère de la Grande Chartreuse
    Le monastère de la Grande Chartreuse, proprement dit, fondé par saint Bruno, situé dans une zone de silence, dénommé « Désert de Chartreuse » est fermé au public. Celui-ci est classé au titre des monuments historiques par arrêté du [65].
    • Le musée de la Grande Chartreuse
    Le musée de la Grande Chartreuse n'est pas installé dans le monastère, mais dans l'ancienne correrie, la « maison basse » du monastère, destinée à l'habitat et aux ateliers des frères convers et transformé en lieu d'exposition et de conservation de pièces (cartes, mobilier et objets) liées à l'activité de l'Ordre. les bâtiments de ce musée datent de période se situant entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle.
    Ce bâtiment religieux, construit en 1860 dans le hameau du même nom, abrite un musée d'art sacré contemporain comprenant principalement cent onze œuvres d'Arcabas. Ces œuvres sont essentiellement des peintures, des sculptures, des vitraux et des gravures, réalisés à partir de 1952.

    Autres bâtiments

    Divers bâtiments, situés dans de nombreux lieux éparts, font partie du patrimoine architectural de la commune.

    • La maison du Guet, situé route du désert, datant du XVIe siècle, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [66].
    • À la limite du territoire de la commune côté ouest (accessible depuis la commune de Proveysieux), la maison forestière du col de la Charmette est un exemple typique de l'architecture forestière du XIXe siècle. La construction de ce bâtiment imposant remonte à 1862. Suivant les périodes de l’histoire, l'activité du chalet fut liée soit à l'exploitation forestière, soit au tourisme. L'Office National des Forêts a pris la décision de mettre en vente ce bâtiment en 2010. L'association « Charmette Ouverte » s'est constituée pour que ce lieu puisse continuer à être ouvert au public[67].
    • La grange de Morina, au lieu-dit Les Olagniers, était un des derniers exemples de grange cartusienne conservée ; elle a fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du , mais elle a été abrogée par arrêté du pour l'état d'abandon et la manque de mesures d'entretien[68].

    Plusieurs ponts de la commune sont classés au titre des monuments historiques, dont notamment : le pont de la Dame au hameau de la Diat, par arrêté du [69], le pont de la Forge, ou de la Fabrique, le pont de la Tannerie sur le Guiers Mort et le pont du Grand Logis, près de la maison du Guet, par arrêté du [70],[71],[66].

    Patrimoine culturel

    La commune compte deux musées sur son territoire. Ceux-ci font partie intégrante de bâtiments historiques, le domaine Grande Chartreuse (correrie) et l'église Saint-Hugues.

    La commune compte également une bibliothèque, ouverte à tous, dénommée « Pic Livre » située près de l'ancienne mairie[72].

    Patrimoine naturel

    Vue sur le Grand Som depuis le Charmant Som

    Le territoire communal s'inscrit complètement dans le Parc naturel régional de Chartreuse. Celle-ci héberge également (de façon partielle), la Réserve naturelle nationale des Hauts de Chartreuse et l'Espace naturel sensible du col du Coq[73]

    Selon le site de l' INPN, la commune héberge de façon totale partielle sur son territoire de nombreuses Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique[74].

    • ZNIEFF du massif de la Chartreuse
    • ZNIEFF des Versants méridionaux de la Chatreuse
    • ZNIEFF des Gorges du Manival
    • ZNIEFF des Prairies et forêts du col du Coq
    • ZNIEFF du massif du Charmant Som
    • ZNIEFF de la forêt de Génieux
    • ZNIEFF du massif de Chamechaude
    • ZNIEFF du massif du Grand Som, forêt de la Grande Chartreuse
    • ZNIEFF de la montagne de la Grande Sure
    • ZNIEFF du versant nord du Roc d’Arguille
    • ZNIEFF de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse

    Patrimoine naturel biologique

    L'espace forestier

    la commune héberge sur son sol, une grande partie de la forêt domaniale de Grande Chartreuse qui est la plus grande forêt domaniale des Alpes. Cet espace forestier est essentiellement composé de hêtraies-sapinières. Ses essences produisentt un bois de qualité et offre des paysages grandioses.

    À l'instar de toutes les forêts domaniales, cet espace protégé est géré par l’Office national des forêts qui en assure la protection environnementale et paysagère, la production de bois et l'accueil des touristes et des promeneurs.

    Schéma des différents étages de végétation dans les Alpes

    Les principales essences de cette forêt sont le sapin, l'épicéa et le hêtre. La reconnaissance en « AOC Bois de Chartreuse » permet de mieux valoriser la qualité du bois et le savoir-faire des professionnels locaux [75].

    Au cœur de cette forêt et dans les prairies environnantes, le territoire chartroussin présente une très grande variété de fleurs correspondant aux différentes altitudes du territoire qui sont : L'étage montagnard essentiellement forestier, mais aussi composé de prairie et d'espaces aménagés par l'homme se situe de 900 m à 1 600 m ; l'étage subalpin se situe de 1 600 m à 2 100 m et l'étage alpin se situe, quant à lui au-dessus de 2 100 m, mais ne concerne pas le territoire communal. En effet, le bourg de Saint-Pierre et l'ensemble des hameaux environnants sont situés au niveau l'étage montagnard. L'étage subalpin se situe au niveau des principaux sommets dépassant 1 600 m d'altitude).

    Patrimoine naturel géologique

    La Dent de Crolles et son réseau souterrain karstique se situe à l'extrémité orientale de la commune, celui-ci étant partagé avec les communes voisine de Saint-Pancrasse et de Saint-Hilaire-du-Touvet.

    Patrimoine gastronomique

    Affiche datant de 1934 représentant la boisson, le monastère et le massif de la Chartreuse
    La chartreuse et le Green chaud

    La chartreuse est une liqueur conçue par les moines de la chartreuse de Vauvert à Paris au début du XVIIe siècle. L'apothicaire de la Grande-Chartreuse, frère Jérôme Maubec étudie cette création et l'améliore. Puis En 1737, le monastère produit l'élixir dans sa pharmacie et commence à en faire commerce. Sa commercialisation se fait par un frère à dos de mulet depuis Saint-Pierre et reste donc limitée aux villes de Savoie et du Dauphiné, où il devient populaire.

    Cet élixir est toujours commercialisé de nos jours, sous le nom d'Élixir Végétal de la Grande Chartreuse. Il existé également une chartreuse verte, une chartreuse jaune.

    Le Green chaud est un cocktail comprenant du chocolat chaud, du lait, un peu de sucre et de la chartreuse verte[76], souvent servies dans les stations de ski des Alpes françaises, dont Saint-Pierre-de-Chartreuse.

    Le safran de Chamechaude

    La safranière de Chamechaude se situe entre le hameau de Brévardière et celui des Michons. Celle-ci s’ étend sur une prairie clôturée d'un hectare et sur laquelle ont été plantés 10 000 bulbes de crocus sativus, plante dont on extrait le safran, épice au goût amer et au pouvoir colorant[77].

    Langue locale

    Carte linguistique du Dauphiné : Le dauphinois est un dialecte arpitan parlé dans le nord du Dauphiné. La moitié sud du Dauphiné est quant à elle du domaine linguistique de l'occitan et de son dialecte local, le vivaro-alpin.

    Le territoire de la commune se situe au cœur de la Chartreuse, mais également au nord de Grenoble et donc le domaine linguistique des patois dauphinois, laquelle appartient au domaine des langues dites francoprovençales ou arpitanes au même titre que les patois savoyards, vaudois, valdôtains, bressans et foréziens. (voir carte).

    Historiquement, l'idée du terme francoprovençal, attribué à cette langue régionale parlée dans le quart centre-est de la France, différent du français, dit langue d'oil et de l'occitan, dit langue d'oc, est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques.

    Contes et mythes locaux

    Il existe encore quelques ouvrages qui relatent les contes et les légendes des différents secteurs de la Chartreuse et du Grésivaudan. Le plus connu est un ouvrage notable consacré aux légendes du Dauphiné, fruit d'une recherche importante. Cette brochure assez volumineuse de 576 pages a été rédigée par Charles Joisten (1936-1981), ancien conservateur du Musée dauphinois du Conseil général de l'Isère situé à Grenoble et qui relate, parmi les autres légendes, le bestiaire fantastique des montagnes et des vallées dauphinoises[78]

    Au cinéma

    il s'agit d'un film documentaire franco-helvéto-allemand réalisé par Philip Gröning sur les moines de la Grande Chartreuse. Ce film a reçu le Prix du cinéma européen (catégorie meilleur documentaire) 2006 et le Prix spécial du jury du Festival du film de Sundance.

    Dans la littérature

    l'action du roman se déroule en grande partie au monastère de la grande chartreuse

    Héraldique

    Blason
    Coupé: au 1er d’argent au monde d’azur cintré du champ et bordé d'or, croiseté du même, au 2e parti au I de gueules au dauphin d’or et au II de sinople au sapin d’argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Personnalités liées à la commune

    • Le peintre Arcabas a réalisé les peintures qui se trouvent dans l'église-musée de Saint-Hugues-de-Chartreuse, le second hameau village de la commune.
    • Jacques Brel a habité à Saint-Pierre-de-Chartreuse. On peut voir sa maison sur les bords des pistes de ski. En hommage au grand chanteur, un festival de chanson française appelé « Les rencontres Brel[79] » a eu lieu chaque été sous un grand chapiteau dressé au milieu de la place centrale.
    • Paul Touvier a été employé comme secrétaire par le couvent de la Grande Chartreuse en 1972 sous le nom de Paul Berthet (c'était le nom de sa femme). C'est sous ce nom que les habitants du village, y compris d'anciens Résistants, le connaissaient, ainsi que Jacques Brel, dont il fut l'impresario.
    • Raoul de Billioti (1828-1882), député de Vaucluse est décédé dans le monastère de la Grande Chartreuse.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site onf.fr, page sur la forêt de Grande Chartreuse
    2. Site habitants.fr, page sur le gentilé des habitants des communes de l'Isère
    3. Site annuaire mairie, page sur la distance entre les grandes villes et Saint-Pierre-de-Chartreuse, consulté le 16/07/2018
    4. Site de la station de Saint-Pierre-de-Chartreuse, consulté le 16/07/2018
    5. Site géol-alp, page sur Saint-Pierre-de-Chartreuse, consulté le 17/07/2018
    6. Site géol-alp, page sur la Scia, consulté le 17/07/2018
    7. Inventaire du patrimoine géologique : résultats, Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
    8. Site Sandre, fiche sur le ruisseau de la Saulce
    9. Site Sandre, fiche sur le ruisseau de Bellefond
    10. Site Sandre, fiche sur le ruisseau de la Rajas
    11. Site Sandre, fiche sur le Couzon
    12. Site Sandre, fiche sur le ruisseau de l'Herbetan
    13. Site Sandre, fiche sur le ruisseau de Saint-Bruno
    14. Site Sandre, fiche sur le ruisseau de Valombré
    15. Site Sandre, fiche sur le Tenaison
    16. L'eau entre mémoire et devenir - Hydrographie et pluviométrie en Chartreuse - Un massif arrosé toute l’année, Amis des parcs naturels régionaux du Sud-Est
    17. Hivers au Col de Porte, Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie.
    18. Plan du réseau 2017/2018 au 1 septembre 2017, sur transisere.fr, consulté le 3 septembre 2017.
    19. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    21. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    25. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    26. Site de la mairie de Saint-Pierre-de-Chartreuse, page sur la mise à jour du plan cadastral
    27. Site géoportail, page des cartes IGN
    28. Site INSEE, page sur Saint-Pierre-de-Chartreuse, colonne statistiques logement, consulté le 18/07/2018
    29. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité.
    30. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance.
    31. [site géologie alpine, page sur "le Moustérien de la grotte des Eugles en Chartreuse"], consulté le 17/07/2018
    32. Source : Chartreuse Anecdotes.
    33. Aimée-Marie de Franclieu, Vie de la mère Elisabeth Giraud, fondatrice des soeurs du Saint-Rosaire, Paris, J.Vic, , 318 p. (lire en ligne), p. 306, 311.
    34. Jacques Gobert / Revue forestière française, « Réserves artistiques et réserve de silence en Chartreuse », sur http://documents.irevues.inist.fr (consulté le ).
    35. Au sujet de l'expulsion de 1903, voir René Bourgeois, L'Expulsion des chartreux. 1903, Presses universitaires de Grenoble, 2000. Voir également des photos sur le site de l'académie de Grenoble et de l'Assemblée nationale.
    36. « Monastère de la Grande-Chartreuse », notice no PA00117265, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    37. Livre Google "L'ivresse de Dieu", d'Émeline Wuilbercq, ed. Michel Laffont, consulté le 18/07/2018
    38. Site de la mairie de Saint-Pierre-de-Chartreuse, page des comptes-rendus du Conseil Municipal, consulté le 17 mars 2019
    39. Claude Simon, Le Néron, 2002 (ISBN 2951842708), pages 31-38, chapitre II : « Toponymie et microtoponymie - Étymologie - Évocations » [lire en ligne].
    40. Site webvilles, conseil municipal de Saint-Pierre-de-Chartreuse, consulté le 15/07/2018.
    41. site de la mairie de Saint-Pierre-de-Chartreuse, page sur l'organisation municipale, consulté le 15/07/2018].
    42. Résultat de l'élection présidentielle de 2017 à Rencurel, sur le site du journal L'Express
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