Rumilly (Haute-Savoie)

Rumilly est une commune française située dans la partie sud-ouest du département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Centre urbain de la région historique de l'Albanais et de la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie, la commune comptait 15 373 habitants en 2018, ce qui en fait la neuvième ville du département.

Pour les articles homonymes, voir Rumilly.

Rumilly

Vue aérienne de Rumilly en 2020.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Annecy
Intercommunalité Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie
(siège)
Maire
Mandat
Christian Heison
2020-2026
Code postal 74150
Code commune 74225
Démographie
Gentilé Rumilliens
Population
municipale
15 373 hab. (2018 )
Densité 910 hab./km2
Population
agglomération
25 728 hab.
Géographie
Coordonnées 45° 52′ 00″ nord, 5° 56′ 40″ est
Altitude Min. 312 m
Max. 589 m
Superficie 16,89 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Rumilly
(ville-centre)
Aire d'attraction Annecy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rumilly
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Rumilly
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Rumilly
Géolocalisation sur la carte : France
Rumilly
Géolocalisation sur la carte : France
Rumilly
Liens
Site web mairie-rumilly74.fr

    La cité semble émerger au IIe siècle av. J.-C. à la suite de l'installation d'une colonie romaine appelée Romilia. Sa situation est stratégique, protégée par les cours d'eau encaissés du Chéran et de la Néphaz, lui donnant une importance au Moyen Âge, où la ville devient un point d'appui pour les comtes de Genève dans la partie sud de leur territoire, face au comté de Savoie et aux villes d'Albens et Aix. La ville obtient des franchises au cours du XIIIe siècle et maintient sa place de marché dans la petite région de l'Albanais, avec notamment l'émergence d'une bourgeoisie dynamique. Son économie repose en partie sur l'activité agricole de la région et évolue avec le développement d'entreprises agroalimentaires. Par ailleurs, la cité voit aussi l'implantation d'une petite activité industrielle. La ville s'efforce toujours de maintenir sa vocation de pôle commerçant et industriel de cette partie du département.

    Rumilly possède un patrimoine diversifié dont on peut observer les traces dans son musée archéologique ou bien dans les rues de la ville à travers l'architecture des différents immeubles ou bien édifices plus institutionnels. Certains bénéficie d'un classement à l'inventaire des monuments historiques. Par ailleurs, la ville est depuis 2007 une « Ville-porte » pour les douze prochaines années du parc naturel régional du massif des Bauges.

    Géographie

    Localisation

    Le site de la ville de Rumilly est installé sur une terrasse située au-dessus des rivières encaissées du Chéran et de la Néphaz[1]. Le choix de l'implantation est stratégique[1].

    La ville se trouve naturellement limitée au nord, à l'est et à l'ouest par ses deux rivières profondément encaissées, aux falaises presque partout abruptes. Au sud, une vaste pénéplaine s'étend au-delà d'Albens.

    La ville est membre du parc naturel régional du massif des Bauges[2].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Climat

    Le tableau suivant donne les normales mensuelles de température et de précipitations pour la station de Chambéry (station météorologique de référence pour Météo-France) relevées sur la période 1981-2010. La station est située à environ 43,9 km au sud de Rumilly et elle se trouve à une altitude de 235 m.

    La situation de Rumilly, d'une altitude médiane de 451 m, se trouve dans un climat continental montagnard caractérisé par une humidité marquée[3]. Les hivers sont froids et neigeux, comme à Chambéry, et la saison estivale douce avec parfois des épisodes orageux. Les intersaisons (avril et octobre) sont aussi en moyenne humides.

    L'amplitude thermique est proche de celle observée pour la ville d'Annecy, 20,7 °C[3].

    Chambéry 1981-2010
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −1,4 −0,7 2,1 5,1 9,7 12,8 14,7 14,2 11 7,4 2,5 −0,2 6,5
    Température maximale moyenne (°C) 5,8 7,9 12,6 16,3 20,8 24,6 27,4 26,6 22 16,7 10,1 6,4 16,5
    Record de froid (°C) −19 −14,4 −10,3 −4,6 −1,4 2,8 5,4 5 1 −4,3 −10,8 −13,5 −19
    Record de chaleur (°C) 17,9 20,5 25,1 29,5 32,7 36,1 38,3 38,8 32 29 23,3 22,7 38,8
    Ensoleillement (h) 77,7 104,4 156,7 172,8 202,5 234 260,1 232,5 176,3 121,4 71,2 60,6 1 870,3
    Précipitations (mm) 102,6 91,5 100 92,2 104,2 94,8 86,6 91,7 111,8 122,6 105 118 1 221

    Transports ferroviaires

    Gare de Rumilly.
    • La ville de Rumilly dispose d'une gare SNCF (gare de Rumilly inaugurée dans les années 1860) qui constitue le seul arrêt systématique des trains de passagers (hors TGV) circulant entre Annecy et Aix-les-Bains. Elle est desservie par des trains TER quotidiens Annecy - Lyon et Annecy - Chambéry - Grenoble-Universités-Gières - Grenoble - Valence-TGV - Valence-Ville.
    • Depuis le , la gare de Rumilly est également desservie par un train direct Évian - Grenoble circulant les dimanches soir et par un train direct Grenoble - Évian les vendredis soir pour la desserte des Universités de Chambéry et de Grenoble avec arrêt en gare de Grenoble-Universités-Gières.

    De manière anecdotique également, Rumilly est desservie par un TER direct Annecy - gare d'Avignon-Centre chaque vendredi soir (15 h 37 Annecy - 16 h 00 Rumilly - 20 h 11 Avignon-Centre) ayant son pendant pour le retour le dimanche soir (18 h 43 Avignon-Centre - 22 h 59 Rumilly - 23 h 17 Annecy)[5].

    • Un doublement de la voie entre Rumilly et Annecy est prévu pour 2013.

    Transports urbains

    Pendant quelques années, il a existé, sur la commune, une ligne de bus assurée en transport à la demande[6]. Des départs étaient proposés trois jours par semaine[6]. Toutefois, ce service a été supprimé en en raison de sa faible fréquentation.

    Depuis 2013, la commune envisage, en collaboration avec la Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie (anciennement la Communauté de communes du canton de Rumilly), de se doter d’un réseau de bus[6]. Celui-ci devait initialement être mis en service à la rentrée 2018[6]. Composé de trois lignes et assuré par cinq véhicules, il sera délégué à la SPL SIBRA[6]. Baptisé J'ybus, ce réseau est finalement mis en service le .

    Urbanisme

    Typologie

    Rumilly est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rumilly, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[10] et 17 357 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[11],[12].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].


    Projets d'aménagements

    Un nouveau gymnase, le gymnase Monery, fait face à la gare.

    Des aménagements résidentiels sont actuellement en cours de construction et contribuent à la mise en valeur et au développement qualitatif de la ville.

    L'autre aménagement d'importance concerne l'ancienne manufacture des Tabacs. Celle-ci a été partiellement détruite pour laisser place à un projet immobilier comprenant notamment une résidence pour personnes âgées. Une aile de l'actuel bâtiment a été toutefois conservée pour accueillir l'Office du tourisme, le siège de la communauté de communes ainsi que le musée (jusqu'alors installé dans l'autre aile, promise à la destruction).

    Le projet ayant pris du retard, dû en partie à la conjoncture économique. Les travaux ont débuté fin 2009 et sont actuellement en cours.

    Le nouveau boulodrome, baptisé Boulodrome Robert-Ramel, a été construit à côté du gymnase de Monery.

    Toponymie

    Rumilly est un toponyme à la provenance duquel on peut donner deux explications[15],[16]. Il pourrait s'agir d'un toponyme provenant d'un ancien domaine gallo-romain dérivant du gentilice Romilius ou Rumilius auquel est associé le suffixe suffixe -acum[17]. Toutefois, certains voient une proximité entre le gentilice et le nom de la déesse romaine des nourrices et des enfants, Rumina, que l'on retrouve sous les formes « Rumilia, Rumia »[17]. D'ailleurs, la paroisse est placée dès le VIIe siècle sous la protection de sainte Agathe, protectrice des nourrices[17]. Il a donc été supposé qu'un ancien lieu de culte en faveur de Rumina s'y soit trouvé[17], sachant qu'au IIe siècle av. J.-C., les légions de Rome développent la cité de Romillia.

    Les autres mentions de la cité sont en 1146 « Rumiliacum », puis au siècle suivant « Rumilie » (1225)[17]. La paroisse est mentionnée aux alentours de 1344 sous le vocable « Cura de Rumilliaci »[17].

    En arpitan le nom de la ville est Remelyi[18],[19], prononcé [rmɛˌʎi]. La graphie de la commune s'écrit Rmèlyi selon la graphie de Conflans ou encore Remelyi selon l'ORB[20].

    Histoire

    Préhistoire - Protohistoire

    L'archéologie a permis d'attester, sur le territoire de la commune, une présence néolithique avec la découverte de haches et d'une épée de l'âge du bronze.

    Antiquité

    À partir du IIe siècle av. J.-C., les légions de Rome s'emparent de la Savoie. Les Romains, comprenant vite l'importance stratégique du site, établissent un relais routier au confluent du Chéran et de la Néphaz et y construisent un pont. Situé sur la voie romaine Chambéry (Lemencum) à Seyssel (Condate) vers Genève, se développe la cité de « Romillia ». Il subsiste de cette époque plusieurs inscriptions, dont certaines sont au musée de la ville.

    Moyen Âge

    Le site est ensuite occupé au Ve siècle par les Burgondes, suivi des Francs au VIe siècle. Au haut Moyen Âge, sous l'Empire de Charlemagne, la Sapaudia est divisée en pagus ; le « pagus Genevensis » qui comprend le pagus minor Albanensis ou l'Albanais et qui prend pour capitale Rumilly.

    La ville, du Xe siècle au XIVe siècle, est un avant poste des possessions genevoises face au comté contrôlé par la maison de Savoie. Le comte de Genève, vers le XIIe siècle, installe un vidomne pour le représenter[21]. Cette charge revient aux Rumilly (Rumiliaco)[22]. L'historien Pierre Duparc, spécialiste du comté de Genève, propose deux hypothèses quant à l'origine de cette famille, soit les vidomnes ont pris le nom de la cité, soit il s'agit d'une « ancienne famille, propriétaire du château, qui aurait accepté du comte la charge de vidomne »[21]. La première mention d'un membre de cette famille portant la qualité de vidomme (vice domnus) est Walter de Rumilly (Walterius de Rumiliaco vicedomnus) dans une charte vers l'an 1100[22],[23]. Un second membre est chargé de cette fonction en 1181, Willelme de Rumilly (Willelmus vicedominus de Rumiliaco)[22],[23],[24].

    Plusieurs personnalités portant le nom de Rumilly sont témoins dans des actes dès la fin du XIe siècle[23],[25] : Herman de Rumilly, lors d'une donation faite par le comte Aymon de Genève (v. 1080)[26] ; Étienne de Rumilly (Stephanus de Rumiliaco testis), garant ou témoin vers 1150 dans une concession faite par le comte Humbert III de Maurienne[27]  Croisollet le donne comme conseiller comtal[23]  ; Aimon de Rumilly, auprès de ce même comte[28] ; Ubold de Rumilly (1173)[29], toujours auprès d'Humbert III ; le vidomne Willelme et son frère Amédée (1181)[24] ; Raimond de Rumilly, otage pour le comte Guillaume II de Genève (traité de Desingy, 1219)[30] ou encore Girod de Rumilly, damoiseau, dans une transaction en 1259[31].

    La ville est fortifiée très tôt et on y bâtit un château fort. Au sud de la ville, un large et profond fossé est creusé. La ville accueille un prieuré placé sous le vocable de Sainte-Agathe au début du XIIe siècle, filleul de Saint-Pierre de Nantua[32].

    En 1272, le vidommat de Rumilly passe à la famille de Villette[22],[23]. Thibaud de Villette fait hommage le à l'évêque de Genève[22],[23]. La cité est inféodée ensuite aux comtes de Genève.

    Le , le comte Amédée II de Genève confirme les franchises de la cité[33],[34], concédée par Guillaume II de Genève († 1252)[35]. En effet, l'acte mentionne les premières franchises accordées par le comte Guillaume II de Genève, avant l'année 1252[36].

    La ville fait partie à la fin du XIVe siècle de l'apanage de la princesse Marguerite de Joinville, épouse de Pierre de Genève.

    À la suite des comtes de Genève, les comtes puis ducs de Savoie compléteront le système défensif de la ville. En 1417, le duc Amédée VIII de Savoie achète la ville à Mathilde de Savoie. En septembre 1418 le duc et sa famille ainsi que sa cour s'installent à Rumilly, il y reste jusqu'au milieu du mois de mai 1419[37].

    Le , un incendie détruit en partie la ville[38]. Ce sont également les archives municipales qui disparaissent dans les flammes[38].

    En 1488, construction d'une première Grenette (halle) à la place de l’hospitale antiquum.

    Un nouvel incendie détruit la ville en 1514[39]. Le feu s'est déclenché au cours de la Fête-Dieu[39].

    Période moderne

    En 1629-1630, elle est atteinte par la peste.

    Le « siège » de 1630

    L'usage des guillemets par les érudits locaux et repris par les auteurs de Histoire des communes savoyardes (1981) trouve moins leur origine à des événements militaires proprement dits que par « l'historiographie et le sentiment “patriotique” local auxquels il a donné naissance »[40]. L'historiographie locale a ainsi entretenu la mémoire d'un violent siège, notamment à travers une chanson populaire, ignorant les travaux de Jean-Louis Grillet, que les travaux du général Jacques Humbert  Les Français en Savoie sous Louis XIII. Une grande entreprise oubliée (1960)  ont permis de rendre moins légendaire[40],[41].

    Le , les troupes du roi Louis XIII envahissent le duché de Savoie[40]. Selon la légende inventée par Joseph Béard dans la chanson « La passenaille. Los capoés », Rumilly aurait résisté à une armée de 20 000 hommes notamment en bouchant les serrures des portes de la ville avec une passenalye, une carotte en langue savoyarde, aujourd'hui emblème de la ville. Le surnom des Rumilliens, les passenaillus, vient de cette histoire.

    Le maréchal de Bassompierre se présente devant la ville pour y mettre le siège le et leur annonce la capitulation des autres cités savoyardes. La population confiante en ses murailles pour pouvoir résister à l'assaut français, aurait rejeté « avec dédain » l'offre de capitulation[40]. Les Rumilliens assiégés répondent « E capoë / Et quapoé ! »[42] (« Et quand puis ! > Et quand même ! > Et alors ! »)[15]. Cette interjection est devenue la devise de la ville. La légende raconte que les Rumilliens fermèrent les portes de la ville avec une carotte (passenaille en savoyard) et que les troupes françaises auraient amené un cochon d'Annecy pour qu'il la mange. Cette légende viendrait du fait que l'une des armes de siège médiévales s'appelait une truie. Devant le refus du conseil de ville de céder la place, le roi de France aurait ordonné la prise de la ville et sa destruction[40] et les hommes du maréchal François de l'Hospital, seigneur du Hallier attaquèrent alors la ville retranchée derrière ses fortifications, qui résistera trois jours. Au moment de la prise de la ville trois femmes de la ville dont une Bernardine, Mlle de Peyssieux de Salagine, se seraient rendues auprès du maréchal François de L'Hospital pour négocier le saccage de la ville et non sa destruction[40]. La religieuse, parente éloignée du maréchal du Hallier, semble émouvoir ce dernier par ses paroles[40]. L'ordre d'incendier la ville aurait été annulé et remplacé par un pillage d'une heure[40].

    La ville et sa citadelle ne revêtent cependant pas un intérêt stratégique majeur puisque se trouvant à l'écart de la route, toutefois elle pourrait menacer les communications des troupes françaises[41]. Le , un représentant de la ville se rend auprès des troupes françaises[40] pour exprimer le désir de ne pas vouloir « soutenir un siège contre les forces de Sa Majesté »[41]. Mais lorsque le lendemain les Français s'approchent de la ville, le gouverneur de la place, Maurice de Brotty, ignorant la tractation de la veille, refuse toute capitulation[40],[41]. En fin de compte, deux clans s'opposent dans la ville face à la décision à prendre, les civils favorables à une négociation et les militaires prêts à résister[40]. Lorsque les troupes françaises s'organisent dans la plaine de Salagine pour donner l'assaut, la décision est prise et consignée dans un acte notarié :

    « Ayant considéré l'imperfection des fortifications, l'étendue de la place et le peu de nombre de gens qu'il y a pour la défendre outre les manquements de munitions de bouche, qu'ils ont considéré être plus le service de S.A. de recourir à la clémence du Roy pour la conservation de leurs personnes et biens que d'exposer le tout et le perdre témérairement, protestant néanmoins de conserver le coeur et affection à Sa dite Altesse... »[40]

    La troupe se rend et la ville ne subit aucun dégât[40]. Seules la citadelle et les murailles sont démantelées[40].

    Époque moderne

    En 1690, lors de la 3e occupation française de la Savoie, la ville de Rumilly oppose cette fois une résistance aux troupes de Louis XIV, sous les ordres du général Saint-Ruth[40]. Une dizaine d'habitants trouvent la mort dans les combats du .

    En 1710, elle est occupée par les Allemands.

    En 1741, travaux de détournement de la rivière le Dadon qui s'écoulait par l'actuelle rue Girod et alimentait un vieux moulin au centre-ville.

    En 1742, lors de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748), la Savoie est envahie par les troupes espagnoles. Un détachement se présente à Rumilly mais le gardien de la porte de Chambéry, Marcoz d’Ecle, un bourgeois de la ville, leur refuse l'entrée[40]. Sommé de rendre ses armes, il aurait répondu : « Sont-t-lié voûtrè ? » (« Sont-elles à vous ? »). Il se fit tuer sur place.

    La ville compte 2 273 habitants lors du dénombrement de 1776 et est à cette époque un centre commercial et spirituel important. Elle voit de nombreuses congrégations religieuses s'y installer : capucins en 1612, bernardines en 1622[Note 3], oratoriens en 1651.

    Époque contemporaine

    En 1793, elle est promue chef-lieu de canton. Ce dernier regroupe 26 communes en 1799. S'illustre à cette période Philibert Simond (1755-1794), guillotiné lors de la Terreur.

    En 1822, destruction du très vieux moulin de la place de la Grenette et construction d'une nouvelle halle au blé selon les plans de l'architecte Ruphy.

    Dans les années 1830-1840, à l'écart de la nouvelle route Albens - Annecy et du pont de la Caille), inauguré le la ville perd de son importance.

    Au XIXe siècle, l'implantation, d'une gare – rapprochant la ville d'Annecy –, de l'École normale de filles (pour les deux départements de la Savoie) à partir de 1860 et des premières industries donnent un nouvel avenir au bourg rural. L'Albanais est alors le grenier à blé des Savoie, et un passage obligatoire entre Annecy et Chambéry.

    En 1869, construction de la Grenette actuelle, inaugurée le par un grand banquet de 220 couverts.

    Une manufacture de tabacs est construite et emploie de nombreux ouvriers.

    Entre novembre 1987 et juillet 1988, un gang de sept jeunes Rumilliens, dont deux majeurs, ont commis sept vols avec agressions chez des personnes âgées[43],[44]. Ils causent la mort notamment de quatre d'entre-elles[43],[44] et dérobent près de 300 000 francs (environ 45 000 euros) [44]. Le procès se déroule à Annecy, en septembre 1991, ceux que la presse a surnommé les « enfants bourreaux » sont condamnés[44].

    À l'automne 2002, la Grenette a subi un grand nettoyage et une importante restauration menée par le sculpteur Fernand Terrier.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Rumilly est traditionnellement positionné clairement à droite lors des différents scrutins locaux et nationaux. Le vote Front national, a connu un net recul en 2007 après l'épisode de 2002 et celui de 1995 où J.-M. Le Pen était déjà arrivé en tête au premier tour. Il ne s'est par ailleurs jamais traduit sur le plan local, l'extrême droite n'ayant jamais présenté de liste aux municipales. La croissance démographique de la ville et l'évolution sociologique qui l'accompagne (installation de populations « anneciennes » attirées par un foncier relativement moins onéreux) peuvent expliquer que Rumilly ait été la seule commune de Haute-Savoie à placer Ségolène Royal en deuxième position du premier tour en 2007. Cependant, la gauche locale n'a pas tiré profit de ce changement et a vu aux élections de 2008 sa place au sein du conseil municipal fortement réduite, notamment au profit d'une liste divers droite d'opposition.

    Les maires de Rumilly

    Hôtel de ville.
    Liste des maires successifs[45]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1849 1853 Frédéric Girod   Syndic[46]
    Les données manquantes sont à compléter.
    1860 1870 Frédéric Girod Bonapartiste Médecin
    Conseiller général du canton de Rumilly (1868 → 1871)
    1870 1882 François Pétellat (✝︎) Républicain Banquier
    Conseiller général du canton de Rumilly (1871 → 1877)
    1882 1890 Félix Gantin (✝︎) Républicain Notaire
    Conseiller général du canton de Rumilly (1877 → 1890)
    1890 1890 François Joseph Comoz (d) Républicain Médecin
    1890 1891 Antoine Morand (✝︎) Républicain  
    1891 1894 Jean-Marie Beaud (d) Rad.  
    1894 1896 François Joseph Comoz (d) Républicain Médecin
    Conseiller général du canton de Rumilly (1895 → 1904)
    1896 1904 Jean-Marie Beaud Rad.  
    1904 1907 Auguste Dérobert (d)    
    1907 1919 Louis Charvin Rad. Médecin interne
    Conseiller général du canton de Rumilly (1904 → 1925)
    1919 1920 André Dérobert (d)   Médecin
    1920 1925 Joseph Puthon    
    1925 1936 Édouard André (d) Rad. (Cartel des Gauches) Enseignant et directeur d'école
    Conseiller général du canton de Rumilly (1925 → 1937)
    1936 1941 Constant Berlioz Rad.  
    1941 1941[47] Jean Brechet Rad. Président de la délégation spéciale
    1941 1942 Joseph Bruyère (d) PSF  
    1942 1944 Louis Buttin Action française  
    1944 1955 Louis Amoudry (d) Rad.  
    1955 mars 1971 René Darmet DVD puis CD Conseiller général du canton de Rumilly (1958 → 1976)
    mars 1971 1977 Louis Dagand (d) UDR puis RPR Conseiller général du canton de Rumilly (1976 → 1989)
    1977 1977[48] Jean-Baptiste Beaud - Président de la délégation spéciale
    1977 mars 1989 Louis Dagand RPR Conseiller général du canton de Rumilly (1976 → 1989)
    mars 1989 mars 2008 André Feppon RPR puis UMP Président de la CC du canton de Rumilly (2000 → 2008)
    mars 2008 juin 2020 Pierre Bechet UMP-LR Vétérinaire retraité
    2e vice-président de CC Rumilly Terre de Savoie
    Juin 2020 En cours Christian Heison   Ancien maire de Moye et ancien conseiller départemental
    Les données manquantes sont à compléter.

    Légende
    (✝︎) : mort en fonction
    (d) : démissionnaire

    Budget municipal

    • Budget 2011 : 20,70 millions d'euros en fonctionnement (-6,11 %) et 17,97 millions en investissement.

    Instances judiciaires et administratives

    Rumilly dépend du tribunal d'instance et de grande instance d'Annecy et de la cour d'appel de Chambéry. Un conciliateur de justice assure une permanence dans la commune deux fois par semaine. Depuis quatre ans, la municipalité a mis en place un réseau de médiateurs bénévoles.

    Politique environnementale

    Depuis 2007, Rumilly est une des six villes-portes du parc naturel régional des Bauges (avec Annecy, Chambéry, Aix-les-Bains, Albertville et Ugine).

    En 2014, Rumilly bénéficie du label « ville fleurie » avec trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[49], respectivement obtenues en 1994, 1997, 2003. Candidate à l'obtention d'une quatrième fleur en 2007, le jury régional a jugé cette attribution prématurée.

    La zone des Pérouses, à la confluence des rivières Dadon et Chéran, sur près de 40 hectares avec deux plans d'eau, abrite aujourd'hui de nombreuses espèces animales. Longtemps, exploitée comme carrière, la zone a été comblée avec quelques 32.000 tonnes de déchets inertes provenant de l'usine Téfal toute proche, puis recouverte d'une épaisse couche de terre. Aujourd'hui la zone a le statut de zone protégée refuge de la biodiversité. Dès 2011, la Ligue de Protection des Oiseaux l'a prise en charge en tant que "Refuge LPO" ce qui désormais implique de nombreux principes à respecter. La zone rassemble des milieux naturels diversifiés : eux vives et eaux dormantes, mares, anciennes carrières, zones herbeuses, haies et forêts, en privilégiant les espèces autochtones et une gestion écologique et l'interdiction de la chasse. La zone abrite plus de 60 espèces d'oiseaux, et de nombreuses espèces d'amphibiens, de reptiles, d'insectes, de libellules et de papillons. Parmi les espèces emblématiques : le Crapaud sonneur à ventre jaune, le rare Alyte accoucheur, le Petit Gravelot et le Harle bièvre.

    Jumelages

    La ville de Rumilly est jumelée avec[50],[51],[52]:

    La ville est aussi jumelée avec la 4e compagnie du 27e bataillon de chasseurs alpins d'Annecy depuis 2006[52].

    Sécurité

    Rumilly dispose d'une police municipale et d'une gendarmerie (nouvelle caserne inaugurée en 2016). 17 caméras de vidéosurveillance sont disposées en ville.

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de Rumilly sont appelés les Rumilliens[53].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[54],[Note 4]

    En 2018, la commune comptait 15 373 habitants[Note 5], en augmentation de 5,71 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +6,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    2 6342 7573 0464 0054 4184 3534 1904 1374 607
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    4 1474 1044 0093 9814 4444 3894 2524 2394 147
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    3 5054 1164 4014 7424 8365 1555 7636 4207 379
    1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 - -
    8 8639 99111 23012 78113 66715 27015 373--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[55] puis Insee à partir de 2006[56].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Évolution de la pyramide des âges de la ville de Rumilly, comparaison entre l'année 1999 et 1982[57] :

    Pyramide des âges en 1999 en nbre d'individus.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    249 
    75 à plus
    484 
    561 
    60 à 74
    692 
    1 351 
    40 à 59
    1 336 
    1 795 
    20 à 39
    1 662 
    1 582 
    0 à 19
    1 511 
    Pyramide des âges en 1982 en nbre d'individus.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    140 
    75 à plus
    326 
    369 
    60 à 74
    456 
    898 
    40 à 59
    914 
    1 433 
    20 à 39
    1 398 
    1 503 
    0 à 19
    1 446 

    Le nombre total de ménages rumilliens est de 4 250. Voici ci-dessous, les données en pourcentage de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages.

    Les Ménages

    Ménages de : 1 personne 2 pers. 3 pers. 4 pers. 5 pers. 6 pers. ou +
    Rumilly 28,1 % 28,4 % 17,7 % 15,7 % 6,6 % 3,5 %
    Moyenne nationale 31 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 %
    Sources des données : INSEE[58]

    Enseignement

    Rumilly dispose d'établissements scolaires publics et privés de la maternelle jusqu'au lycée. Le plus récent est le lycée de l'Albanais, ouvert en 1996. Par ailleurs, un nouveau groupe scolaire (maternelle et primaire) public devrait ouvrir ses portes dans les prochaines années. Un deuxième collège public, le collège du Chéran, a ouvert en 2018, afin de faire face à la croissance démographique et de diminuer les effectifs du collège Le Clergeon.

    Établissements publics

    • école maternelle du centre.
    • école maternelle du Champ-du-Comte.
    • école maternelle des Prés-Rians.
    • école élémentaire Léon-Bailly / Albert-André.
    • école élémentaire René-Darmet.
    • école primaire Joseph-Béard.
    • collège Le Clergeon, 930 élèves en .
    • collège du Chéran
    • Lycée de l'Albanais, 993 élèves en . Ce lycée construit au milieu des années 1990, avec une structure utilisant massivement le bois, offre aussi une formation de niveau Brevet de Technicien Supérieur (Bac +2).
    • Lycée des métiers du bâtiment et des travaux publics Porte des Alpes, 498 élèves en .

    Établissements privés

    • école maternelle Clairjoie.
    • école maternelle et élémentaire Jeanne-d'Arc.
    • école élémentaire, collège et lycée Démotz de la Salle, 1355 élèves en et 440 au lycée.
    • lycée professionnel Sainte-Thérèse.

    Manifestations culturelles et festivités

    • En février : Salon du bien être et de l'épanouissement.
    • Le 1er weekend d'avril : les Journées de l'Habitat. Objectif : permettre aux artisans du bassin local de participer à un salon portant sur les métiers de la construction et de la rénovation.
    • En mai : festival du premier roman.
    • En juin : Salon des artistes amateurs (20e édition en 2010).
    • En août :
      • Fête du plan d'eau le (jeux intercommunes, bal…).
      • fin août : bourse d'échanges et exposition de véhicules anciens, 23e édition en 2009, par le club Auto-Rétro de l'Albanais.
    • En septembre :
      • deuxième week-end de septembre : fête patronale (vide grenier, fête foraine, défilé, feux d'artifice…).
      • Salon du chauffage, des énergies renouvelables et de l'isolation.
    • En octobre :

    Santé

    Le Bassin 74225, qui correspond au pôle de Rumilly et sa périphérie (soit 19 906 hab. répartie sur 9 communes), possède une desserte médicale[Note 6] estimée en à un médecin généraliste pour 1 531 hab.[59]. Le bassin compte pour cette période 13 médecins généralistes[59].

    L'offre médicale du bassin est assez importante avec la présence de plus de cinq pharmacies, dentistes, ainsi que des personnels médicaux ou de santé (dentiste, sages-femmes, infirmiers, kinésithérapeute)[59].

    La commune de Rumilly dispose d'un hôpital[59], le centre hospitalier Gabriel-Déplante, de 98 places. Doté d'un service d'urgence, il est spécialisé dans les soins de suite et la rééducation. À ce pôle situé en centre-ville, s'ajoutent quatre autres sites :

    • l'USLD (unité de soins de longue durée pour personnes âgées) Les Cèdres (84 places)
    • l'EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) Baufort (80 places)
    • un institut de formation d'aide-soignant (IFAS)
    • Les Coquelicots : une structure Alzheimer de 48 lits.

    Un nouvel hôpital, d'une capacité de 120 lits, en périphérie de la ville, à proximité des autres structures, est en construction. Il portera le nom de Gabriel Déplante (1910-1980), chirurgien rumillien qui s'est notamment illustré au sein de la Résistance et à la tête du club de rugby. Ce nouvel établissement fera de l'hôpital l'un des plus gros employeurs de la commune.

    Le bassin est aussi équipé de maisons de retraite et d'un centre médico-social[59].

    Sports

    • Rugby à XV : au Football Club Sportif Rumilly renommé "RCSR" (depuis 2018, anciennement FCSR). La ville de Rumilly dispose d'une équipe de rugby au riche passé. Elle demeure dans les hautes sphères des divisions nationales (première division, Top 16, Pro D2), et joue en Fédérale 1 (troisième division) pour la saison 2019-2020. Elle a été :
      • Championne de France 3e division en 1983,
      • Championne de France 2e division en 1986,
      • Championne de France 1re division groupe B en 1987.
    • Football : GFA 74, évoluant en National 2. Anciennement Football Club Sportif Rumilly Albanais. Club de football évoluant au Stade des Grangettes né en 1929, ayant notamment évolué en National 2 au milieu des années 1990. Devenu GFA 74 après la fusion entre le FCSRA et l'ES Vallières en 2018. Le club se qualifie en 1/8e de finale de la Coupe de France le et en 1/2 finale le 20 avril 2021, en éliminant le Toulouse FC 2 buts à 0.
    • Karting : la ville accueille un circuit de karting renommé et homologué par la FFSA (deux pistes de 550 m et 1 150 m).
    • Boxe : au Boxing-club rumilien,
      • depuis plusieurs années, Sébastien Madani fait la fierté de son club. Double champion de France amateur et 6 fois champion Dauphiné Savoie, il poursuit son parcours en professionnel, marqué en 2007 par le titre de champion Méditerranée WBC en super-welters.
    • Judo : au Judo club de Rumilly[60]
    • Handball : au HBC de Rumilly[61]
    • Basket: au Rumilly Basket Club (RBC74)[62]. Organisation du Tournoi National Caroline Lebeau, tournoi national féminin de préparation de saison, chaque premier ou deuxième week-end de septembre depuis 2005.
    • Centre Nautique d'été, inauguré en 1965, ouvert de mai à septembre, alimenté par 3 sources voisines.

    Médias

    La commune édite un journal municipal, Rumilly.com, distribué à tous les Rumilliens. Il est également possible de le consulter sur le site de la ville[M 1].

    Radios et télévisions

    La ville est couverte par des antennes régionales de radios dont France Bleu Pays de Savoie, ODS radio, Radio Semnoz ou Radio FMR, radio implantée à Rumilly… Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement l'émission La Place du village expose la vie locale de l'Albanais. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes, peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.

    Presse et magazines

    La presse écrite régionale est représentée par des titres comme Le Dauphiné libéré (édition "Annecy & Rumilly"), L'Essor savoyard, Le Messager - édition Genevois, le Courrier savoyard.

    La presse locale est constituée par L'Hebdo des Savoie, un hebdomadaire est publié à Rumilly par l'imprimerie Ducret. Créé en 1999, il prend la suite de L'Agriculteur savoyard lui-même continuateur depuis 1944 du Journal du commerce, né en 1871. L'Hebdo des Savoie couvre l'Albanais (cantons de Rumilly, Alby-sur-Chéran et Albens) ainsi que la région d'Aix-les-Bains.

    Économie

    Emploi

    Cœur du bassin d'emplois de l'Albanais, la ville totalise près de 6000 emplois. Elle a un important passé économique : tanneries, Manufactures de tabac et industries laitières (Lait Mont Blanc)[50]. La ville compte environ 147 Rmistes en 2006. L’emploi se caractérise par la prépondérance du secteur secondaire, conséquence de la présence de grandes entreprises (39,2 % des actifs sont ouvriers, 17 % sont des employés de bureaux, commerces, catégorie C de la fonction publique, 4 % des cadres)[63].

    Entreprises de l'agglomération

    Rumilly vit presque exclusivement de deux importants groupes industriels : Tefal (2147 salariés) et CPF (Nestlé) (265 salariés)[64]. Parmi les autres entreprises on peut citer Vulli (49 salariés), le fabricant du célèbre jouet Sophie la girafe.

    Une nouvelle zone industrielle a vu le jour à la fin des années 1990, le groupe Système U y a installé une plateforme logistique en 2005 (150 salariés), le groupe autrichien Blum y installera son siège français sur 15 000 m2. Le groupe de distribution Provencia et La Poste projettent également d'y installer un atelier de transformation et une plate-forme interrégionale de tri.

    Le 10 janvier 2008, le groupe Salomon annonce la fin de la fabrication des skis à Rumilly en Haute-Savoie avec comme conséquence la suppression de 400 postes de travail dont 284 en France (250 à Rumilly, 43 à Annecy). Lors des dix dernières années, le marché mondial des paires de skis s'est réduit de 30 %. Le site de Rumilly ne fabriquait déjà plus que 100 000 paires de skis sur les 450 000 portant la marque Salomon. Cette fermeture constitue pour la commune une perte sèche de 1 million d'euros, soit 12 % du montant global de la taxe professionnelle. En , le site Salomon est revendu à Techniwood, entreprise basée en Lorraine spécialisée dans les maisons à ossature bois, et les lignes de production ont ouvert en [65].

    Commerce

    Peu à peu, la commune rurale s'est transformée en s'urbanisant. Le centre-ville est dynamique, il regroupe 250 commerces et artisans. De nombreuses grandes surfaces se sont implantées, Intermarché, Bricomarché, Brico pro, Carrefour Market, Aldi, La Halle, Biocoop, Provenc'halle, Thiriet. Un hypermarché Hyper U de 4 800 m2 avec une galerie marchande de 3 000 m2 a ouvert ses portes en .

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 27 947 €[66].

    Tourisme

    En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 761 lits touristiques répartis dans 82 structures[Note 7]. Les hébergements se répartissent comme suit : 18 meublés ; un hôtel et une structure d'hôtellerie de plein air[67].

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune compte un monument répertorié à l'inventaire des monuments historiques[68] et aucun lieu n'est répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[69]. Par ailleurs, elle compte huit objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[70] et aucun répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[71].

    Monuments civils

    Le pont Neuf de Rumilly
    • Vieux quartiers avec maisons Renaissance, arcades et fontaine de la place de l'Hôtel-de-Ville.
    • Place Grenette : halle au blé de 1820.
    • Ancien magasin des tabacs. Partiellement détruit et rénové.
    • Fontaines remarquables :
      • fontaine à col de cygne (1860) de la place de l'Hôtel-de-Ville, en remplacement d'une fontaine du XVIIe siècle,
      • fontaine du patio de l'hôtel de ville (1980),
      • fontaine de la place de la Résistance (1980),
      • fontaine de Sous l'église (2000) en remplacement d'une fontaine du XIXe siècle
      • fontaine en face de la Poste, la plus ancienne,
      • fontaine de la famille Descôtes datant du XVIIIe siècle et alimentée par la source du Montbornet,
      • lavoir et fontaine du quartier du Chéran,
      • bassin à bétail de la place d'Armes dont la fontaine a disparu remplacée par des jets d'eau.

    Monuments religieux

    Lieux et monuments disparus

    Espaces verts

    • Plan d'eau des Pérouses, créé dans les années 1980, il est alimenté par une nappe phréatique.
    • Bois de la Salle, 18 hectares situé sur les hauteurs de la ville, acheté en 1972 au baron Dianous de la Perrotine.

    Gastronomie

    Le restaurant « La Boîte à Sel » : une fourchette au Michelin.

    Depuis 2006, un salon des vins et de la gastronomie est organisé à la fin du mois d'octobre.

    Patrimoine culturel

    • Le musée de Rumilly, anciennement musée de l'Albanais, qui a ouvert ses portes le .
    • Rumilly est la patrie de Joseph Béard, poète et médecin du XIXe siècle, à qui l'on doit la devise de Rumilly Et Capoé ? et l'invention de la légende qui l'accompagne.

    Patrimoine naturel

    La commune appartient au parc naturel régional du massif des Bauges[2], qui a obtenu en le label international soutenu par l’UNESCO, Geopark, devenant ainsi la 1re réserve cynégétique (faune sauvage) et 3e Géopark de France (87e mondial)[72]. Ce label récompense la politique du parc de promotion de la richesse géologique du massif des Bauges. Elle a par ailleurs signé en 2007 un engagement pour devenir une Ville-porte du parc pour les douze années suivantes[M 2].

    Personnalités liées à la commune

    • Blanche de Genève, dernière comtesse de Genève, qui meurt dans son château en 1416 ;
    • Mathilde de Savoie (1390-1438), dernière dame de Rumilly ;
    • Amédée VIII, duc de Savoie, il achète la ville et le château en 1417, et y réside avec sa Cour au cours de la période 1418-1419 ;
    • Philibert Simond (1755-1794), natif, révolutionnaire, député du Bas-Rhin à la Convention, commissaire du département du Mont-Blanc ;
    • Joseph-Louis-Thomas Girod (1799-1866), élu député en 1848 puis sénateur au parlement de Turin, premier président de la cour d'appel de Chambéry de 1859 à 1866, c'est-à-dire au moment de l'annexion, il se fait remarquer par ses convictions anti-françaises ;
    • Joseph Béard (1805-1872), surnommé le « médecin des pauvres », il fut le plus célèbre chansonnier patoisant du siècle ;
    • François Descostes (1846-1908), natif, avocat et écrivain, président de l'académie de Savoie en 1886-1887 ;
    • Joseph Joffo (1931), nommé citoyen d'honneur de la ville en souvenir d'un séjour qu'il relate dans son livre Un Sac de billes ;
    • André Chappuis, natif en 1956, coureur cycliste ;
    • Vern Cotter (1962), entraîneur du club de rugby de Clermont, joueur à Rumilly de 1990 à 1994 ;
    • Franck Comba (1971), rugbyman, 13 sélections en équipe de France, champion de France 1998 et 2000. Joueur pendant trois saisons, de 1991 à 1994 au FCS Rumilly ;
    • Adrien Pichollet (1995), rugbyman, champion de France de rugby avec la Sorbonne en 2015 et 2016. International à VII de rugby en 2016.
    • Georges Pauget, natif, ancien PDG du Crédit agricole ;

    Blason

    Blason
    De gueules à l’aigle dit albanais d’argent becqué et membré d’or[73],[M 3]. Au XVIIe siècle, Charles-Auguste de Sales donnait les armes suivantes : de gueules à l’albanais éployé d’argent becqué et membré d’or[74]
    Ornements extérieurs
    Écu parfois surmonté d'une couronne murale
    Devise
    E Capoe Et Quand même ! »). Expression légendaire qui aurait été prononcée lors de la guerre franco-savoyarde de 1630 où les habitants rejetèrent la capitulation[75],[74].
    Détails
    • La forme de l'écu actuel prend la forme de l’écu italien. Ce choix remonte à 1720. Auparavant, celui-ci était de type rhomboïde (ovale)[M 3].

    Précisions sur la sémantique du blasonnement :

    • La couleur : en héraldique, chaque couleur porte un nom bien précis, et le rouge se dit « de gueules ». La traduction en sculpture se fait par des lignes verticales.
    • La figure : appelée aussi chef, en « abime », puisque placée au milieu. Elle représente l’aigle, la tête posée de profil, regardant à sa droite, bec d’argent et ouvert en état de défense, le corps de face, les ailes sont pendantes le long du corps et pattes membrées c'est-à-dire sans ongles ni serres.
    • Le terme Albanais, selon Amédée de Foras, n'est rien d'autre qu'un aigle héraldique[74]
    Les plus anciennes représentations des armes de la ville connues sont la gravure sur « la pierre des fonts baptismaux de l’église Sainte-Agathe », où la date de 1581 est indiquée ainsi que celle sur la cloche dite de Madame Royale, de 1639[74].
    Les armes remontent à un décret du (Napoléon Ier), confirmé le (Louis XVIII)[M 3].

    Voir aussi

    Ouvrages généraux

    • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 367-376, « Le canton de Rumilly », p.377-411 « Rumilly ».
    • Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne). .
    • Michel Germain, Jean-Louis Hebrard et Gilbert Jond, Dictionnaire des communes de Haute-Savoie, Éditions Horvath, , 450 p. (ISBN 978-2-7171-0933-7), p. 279. .
    • Jean Luquet, Dictionnaire du duché de Savoie : M.DCCCXL (1840), publié dans Mémoires et documents de la Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, t. 1, 2, La Fontaine de Siloé, coll. « L'Histoire en Savoie » (réimpr. 2005) (1re éd. 1840), 265 p. (ISSN 0046-7510). .
    • Jules-Joseph Vernier, Étude historique et géographique sur la Savoie, Paris, Le Livre d'Histoire - Res Universis, (réimpr. 1993) (1re éd. 1896), 185 p. (ISBN 978-2-7428-0039-1 et 2-7428-0039-5, ISSN 0993-7129). .

    Ouvrages sur Rumilly

    • Publication des Amis du Vieux Rumilly et de l'Albanais (Société savante fondée par Louis Buttin en 1954, à l'origine du Musée de l'Albanais[76]
    • Louis Buttin, Histoire de Rumilly, capitale de l'Albanais, Rumilly, Syndicat d'initiative de l'Albanais, , 21e éd., 127 p.
    • François Croisollet, Histoire de Rumilly : abrégé chronologique des principaux faits municipaux, militaires, ecclésiastiques et littéraires de la ville de Rumilly (Haute-Savoie), depuis l'époque romaine jusqu'à la fin de l'année 1866, Chambéry, impr. de F. Puthod, , 430 p. (lire en ligne). 
      (Jean-)François Croisollet (1800?-1892) est notaire[77], membre agrégé de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie le .
    • Henry et Bernadette Tracol, Album de Rumilly. 60 ans de photographie, éd. La Fontaine de Siloé, 2005. Une collection de photos de la vie locale depuis 1948.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les Bernardines Réformées, fondées par la révérende Mère Louise- Blanche-Thérèse de Ballon, s'installent dans le duché de Savoie. Tout d'abord à Rumilly en 1622, elles s'installent ensuite à La Roche-sur-Foron en 1626, avant de s'implanter aussi à Seyssel (1627), puis Annecy (1639), in Henri Baud (Sous la dir.), Le diocèse de Genève-Annecy, t. 1, Éditions Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », , 331 p. (ISBN 978-2-7010-1112-7, lire en ligne), p. 134.
    4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    6. La desserte médicale est le rapport du nombre de praticiens ou de structures de santé à la population. En région Rhône-Alpes, celle-ci est estimée en 2012 à 1 médecin généraliste pour 1 296 hab. Publication pour la région : [PDF] L‛Union Régionale des Médecins Libéraux Rhône-Alpes., « Le schéma de démographie médicale de la région Rhône-Alpes - Synthèse régionale », sur urps-med-ra.fr, Union régionale des professionnels de santé, (consulté en ), p. 11.
    7. La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[67].
    • Cartes

      Sources communales

      1. « Le dernier numéro de Rumilly.com est paru ! », Vivre à Rumilly > Publications / Communication, sur Site de la commune de Rumilly - mairie-rumilly74.fr (consulté en ).
      2. « Parc Naturel Régional du Massif des Bauges », Vivre à Rumilly > Jumelage et partenariat, sur Site de la commune de Rumilly - mairie-rumilly74.fr (consulté en ).
      3. « Les armoiries », Vivre à Rumilly > Histoire et géographie, sur Site de la commune de Rumilly - mairie-rumilly74.fr (consulté en ). Voir aussi le n°1 de la Revue « Les Amis du vieux Rumilly et de l'Albanais», parue en 1983.

      Fiche Insee de la commune

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