Marsillargues
Marsillargues (Marsilhargues en occitan) est une commune française d'un peu plus de 6 000 habitants, en 2017, qui fait partie de la Communauté de communes du Pays de Lunel. Elle se situe dans le canton de Lunel, dans le département de l'Hérault en région Occitanie. Ses habitants sont les Marsillarguois.
Marsillargues | |||||
Vue aérienne. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hérault | ||||
Arrondissement | Montpellier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lunel | ||||
Maire Mandat |
Patrice Spéziale 2020-2026 |
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Code postal | 34590 | ||||
Code commune | 34151 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marsillarguois | ||||
Population municipale |
6 322 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 148 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 39′ 54″ nord, 4° 10′ 44″ est | ||||
Altitude | Min. 0[1] m Max. 11[2] m |
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Superficie | 42,71 km2 | ||||
Type | Commune urbaine et littorale | ||||
Unité urbaine | Lunel (banlieue) |
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Aire d'attraction | Montpellier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lunel | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Hérault
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | marsillargues.fr | ||||
Géographie
Situation
Marsillargues est située en Europe continentale, au sud-est de la France, au bord du Vidourle, à égale distance de Montpellier et de Nîmes et à une quinzaine de kilomètres de la mer Méditerranée.
À son extrême limite est, le Vidourle constitue sa frontière naturelle avec le département du Gard. Les trois communes les plus proches sont Aimargues, en direction de Vauvert, Saint-Laurent-d'Aigouze, en direction d'Aigues-Mortes et Lunel à l'ouest.
La commune de Marsillargues est la commune la plus à l'est du département de l'Hérault. Marsillargues est la seconde ville du canton de Lunel.
Elle est entourée par une ceinture de boulevards bordés de platanes centenaires qui constituent une promenade naturelle protégée du soleil par les chaudes journées d'été[réf. nécessaire].
Communes limitrophes
Températures moyennes
Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Annuel | |
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Températures mini moyennes (°C) | 2.2 | 3.3 | 4.9 | 7.8 | 11.2 | 14.6 | 17.1 | 16.7 | 14.2 | 10.6 | 5.9 | 2.8 | 9.3 |
Températures moyennes (°C) | 6.6 | 7.8 | 9.8 | 12.6 | 16.1 | 19.9 | 22.8 | 22.2 | 19.4 | 15.4 | 10.3 | 7.2 | 14.2 |
Températures maxi moyennes (°C) | 11.1 | 12.4 | 14.7 | 17.5 | 21.1 | 25.3 | 28.4 | 27.7 | 24.7 | 20.2 | 14.7 | 11.7 | 19.1 |
Précipitations
Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Annuel | |
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Cumuls moyens mensuels des précipitations (mm) | 72.3 | 72.3 | 55.0 | 54.9 | 52.1 | 33.0 | 20.0 | 41.7 | 62.3 | 109.5 | 62.8 | 63.3 | 699.1 |
Hauteur max des précipitations en 24h (mm) | 115.0 | 55.4 | 120.2 | 68.4 | 120.1 | 150.2 | 57.0 | 79.8 | 177.2 | 148.1 | 143.4 | 89.7 | 177.2 |
Climat
|
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[7]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[5].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1988 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,8 | 2,3 | 4,8 | 7,1 | 11,2 | 14,3 | 16,7 | 16,8 | 13,1 | 10,5 | 5,3 | 2,5 | 8,9 |
Température moyenne (°C) | 6,9 | 8 | 10,8 | 13 | 17,3 | 20,9 | 23,6 | 23,6 | 19,4 | 15,8 | 10,4 | 7,3 | 14,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 12,1 | 13,6 | 16,9 | 19 | 23,5 | 27,6 | 30,5 | 30,4 | 25,6 | 21 | 15,5 | 12,1 | 20,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−8,2 13.01.03 |
−9,8 05.02.12 |
−9,4 02.03.05 |
−2,6 08.04.21 |
2,8 01.05.04 |
4,3 06.06.1989 |
8,1 17.07.00 |
8,3 30.08.1993 |
3 27.09.10 |
−2,2 31.10.1997 |
−7,9 24.11.1998 |
−9,5 20.12.09 |
−9,8 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21,7 13.01.04 |
24,2 28.02.19 |
27,4 21.03.02 |
30,8 08.04.11 |
35 31.05.01 |
45,1 28.06.19 |
36,9 23.07.03 |
39 12.08.03 |
35,6 06.09.1988 |
32,5 02.10.1997 |
24,6 07.11.13 |
20,4 06.12.01 |
45,1 2019 |
Ensoleillement (h) | 96,6 | 118,6 | 177 | 183,6 | 219,3 | 244,9 | 270,6 | 255,7 | 213,5 | 154,1 | 92,7 | 86,8 | 2 113,2 |
Précipitations (mm) | 55,7 | 36,6 | 30,6 | 62,1 | 41,6 | 26,2 | 15,8 | 34,3 | 94,4 | 102,8 | 65,2 | 56,4 | 621,7 |
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[10],[11].
Deux espaces protégés sont présents sur la commune :
- l'« étang de l'Or », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 609,4 ha[12],[13] ;
- la Petite Camargue, une zone humide protégée par la convention de Ramsar, d'une superficie de 41 705,5 ha[14].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux[16],[17], mais aussi de la directive habitats, l'« étang de Mauguio » ou « étang de l'Or ». D'une superficie de 7 020 ha, cette lagune communique avec la mer par un grau qui relie le Sud-Ouest de l'étang au port de Carnon. L'étang est entouré par une gamme variée d'habitats naturels : un système dunaire, des milieux saumâtres à hyper salés sur les rives sud et est et des milieux saumâtres à doux influencés par l'eau douce sur les rives nord. Ce site présente une diversité des milieux et des conditions d'hygrométrie et de salinité, lui conférant un intérêt ornithologique remarquable[18] ;
Un autre site relève de la directive habitats[16] : « le Vidourle », d'une superficie de 209 ha, qui présente un intérêt biologique tout particulier au regard de l'existence d'espèces aquatiques et palustres remarquables et singulières par rapport à d'autres cours d'eau de la région. Le Gomphe de Graslin, libellule d'intérêt communautaire, justifie notamment l'inscription du Vidourle au réseau Natura 2000[19].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Cinq ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[20] :
- l'« étang de l'Or » (3 378 ha), couvrant 6 communes dont une dans le Gard et cinq dans l'Hérault[21] ;
- « la Palus Nord » (420 ha)[22] ;
- « le Vidourle entre Port Vieil et Quincandon » (161 ha), couvrant 3 communes dont deux dans le Gard et une dans l'Hérault[23] ;
- le « marais de Tartuguière et du Grès » (662 ha), couvrant 5 communes du département[24] ;
- la « plaine agricole du Grand Cogul » (161 ha)[25] ;
Urbanisme
Typologie
Marsillargues est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[28],[29],[30]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lunel, une agglomération inter-départementale regroupant 9 communes[31] et 51 540 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[32],[33].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[34],[35].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[36]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[37],[38].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,4 %), zones agricoles hétérogènes (17 %), cultures permanentes (9,7 %), zones humides côtières (8,1 %), zones urbanisées (3,7 %), eaux maritimes (2 %)[39].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
La vigne cultivée est présente sur ce terroir depuis 5 000 ans d'après les diagrammes polliniques avec une notable augmentation à l'an 300 avant notre ère[40].
À l’origine, le village était probablement un village de pêcheurs composé de cabanes situées à proximité du Vidourle, il existe d'ailleurs une rue des Pêcheurs[réf. nécessaire].
Moyen Âge
Le village dès le Moyen Âge était sous la tutelle de la célèbre abbaye de Psalmodie dont le nom est probablement tiré des éternelles psalmodies qu’égrenaient les moines. Cette abbaye d’ailleurs était propriétaire de la plupart des terres environnantes[réf. nécessaire].
Renaissance
Le château actuel est de style Renaissance[réf. nécessaire].
Période moderne
Jusqu'à la Révolution, Marsillargues se trouvait dans le diocèse de Nîmes. En 1790, il en fut séparé pour intégrer le département de l'Hérault. Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société patriotique », puis « société des amis de la constitution et de l’égalité ». Elle est créée le et rebaptisée « société des amis de la liberté et de l’égalité »[41]. Sa fréquentation était assez importante, puisque ses 283 membres représentent 9 % de la population totale[42]. Alors que Marsillargues est d’opinion girondine, le représentant en mission Boisset passe plusieurs mois à l’épurer en 1793[43].
Période contemporaine
Après la Seconde Guerre mondiale, le village se tourne essentiellement vers la viticulture qui devient sa principale ressource. Après avoir connu des hauts et des bas et même après les dégâts causés par le « mildiou », la vigne est demeurée jusque dans les années 1958 ; la cave coopérative locale était dans les années 1950 et 1960 la première d’Europe par la quantité de vin réalisée. Avec les difficultés rencontrées par la production massive de « vin de coupe » qui s'est avéré difficile à vendre, les viticulteurs sont encouragés par des primes à arracher les vignes. Une nouvelle activité se met en place : l’arboriculture fruitière (pommes, pêches, nectarines, etc., mais elle connaît à son tour un essoufflement. L'inactivité et le peu de débouchés locaux conduisent de nombreux jeunes à quitter la région[réf. nécessaire].
Toponymie
Héraldique
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Les armes de Marsillargues se blasonnent ainsi : d'azur à une lettre M gothique d'argent incluse dans une orle du même[44]. |
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Éducation
Collège
La commune est dotée du collège Roger-Contrepas, dont le principal est Bruno Delong (jusqu'en 2014), puis Philippe Soumet (2014-2020)[45].
Traditions
Suivant une coutume répandue[Par qui ?] dans tout le monde méditerranéen ayant fortement subi l'influence latine, les habitants ont reçu un surnom (en occitan, un « escais ») toujours légèrement ironique et moqueur : les « bajans », littéralement les « nigauds » en languedocien.
La particularité du village est qu'il se situe en Petite Camargue, région de traditions taurines. L'expression ultime de ces traditions est atteinte lors des fêtes votives, généralement organisées au début du mois d'août et qui durent une dizaine de jours. Le programme de ces journées est organisé, avec la participation de la municipalité, par les clubs taurins dont le plus célèbre fêtera son quatre-vingtième anniversaire en 2007 : « La Sounaïa », du nom de la cloche qui pend au cou du taureau rassembleur, le « Simbèou ».
Généralement, la journée commence par une sortie dans les près, au milieu des taureaux et des gardians des diverses manades locales. C'est ou plutôt, c'était l'occasion pour les jeunes et les moins jeunes de passer un bon moment, de participer au tri des taureaux, et de déguster la fameuse saucisse grillée accompagnée de vin rosé. Ensuite, le départ des taureaux des prés, généralement du Cailar (3 km) était organisé pour « l'Abrivado » terme qui désigne l'arrivée des taureaux entourés des chevaux de Camargue montés par les gardians et de tout un cortège de remorques remplies de jeunes gens et de jeunes filles, et aussi de personnes de toutes les générations, tirées par des tracteurs, ainsi que de nombreux autres acteurs courant après les taureaux pour essayer de les faire échapper du cortège, en saisissant leur queue.
Le moment le plus attendu des Marsillarguois était le franchissement du pont du Vidourle dit depuis peu « Pont Boulet », où s'amassaient les badauds venus assister à « l'Abrivado ». C’était en principe sur le coup de midi où chevaux et gardians, taureaux et caravane d'accompagnateurs accomplissaient cette phase commémorative des fêtes votives, chaque jour à la même heure. Cette « abrivado » arrivait à son terme dès le franchissement des arènes, où les taureaux enfin arrivaient au terme de la matinée. La course d'une vachette « emboulée » (portant des boules protectrices sur les cornes) sollicitée par les jeunes et moins jeunes, précédait l'apéritif traditionnel de 13 heures. C'était le moment de repos mérité après une matinée aussi riche d'événements de tous ordres. Un orchestre jouait des pasodobles qui animaient de nombreux couples déambulant sur la piste de danse, tandis que d'autres assis autour des « guéridons » et le regard attendri, sirotaient le pastis qui coulait à flots.
L'après-midi, une course à la cocarde de taureaux était organisée et chaque Marsillarguois se faisait un point d'honneur d'y assister en prenant place dans les gradins des arènes. La course, entrecoupée d'un entracte, se déroulait avec six taureaux. Selon la journée concernée ces taureaux pouvaient être des « cocardiers » (les vedettes de la manade) ou des anoubles (jeunes taureaux) et le montant des attributs (cocarde, glands ou ficelles) primés plus ou moins important. Les « rasetteurs », tout de blanc vêtus et les « tourneurs » essayaient d'accomplir des prodiges sous les acclamations chaleureuses d'un public déchaîné.
C'était alors qu'intervenait le troisième acte de la journée : « la bandido » c'est-à-dire le retour aux près des taureaux sous la vigilance des gardians avec la même animation de la population.
Le dernier acte de la journée était clôturé par des repas énormes, que les divers groupes de jeunes organisaient et qui se terminaient à l'aube après le bal.
La reproduction de ce scénario, était quotidienne à tel point que l'épuisement de la jeunesse était total lors du dernier jour.
Actuellement, pour des raisons de sécurité, la bandido et l'abrivado ont été modifiées car le parcours est réduit et il se limite à la traversée de Marsillargues des arènes à la « Chicanette ». Tous les autres points sont dans l'ensemble maintenus dans la tradition.
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
Au dernier recensement, la commune comptait 6322 habitants.
Économie
La principale activité économique à Marsillargues est l'activité agricole. En raison de la baisse de la consommation de vin, la viticulture qui représentait l'essentiel de l'activité agricole à Marsillargues, a cédé progressivement la place à la culture maraîchère diversifiée ces dernières décennies. Les produits agricoles cultivés en grande quantité à Marsillargues sont les asperges, les melons, les pommes et les pêches[réf. nécessaire].
Patrimoine
Le château de Marsillargues
Appelé aussi « château Guillaume de Nogaret », l'édifice est fondé en 1305 par Guillaume de Nogaret, qui possédait plusieurs seigneuries. Le domaine est classé au titre des monuments historiques par arrêté du [56].
Le musée Paul-Pastre
Dans la cour du château, le micocoulier séculaire veille sur l'entrée du musée Paul Pastre, niché au sein de la demeure seigneuriale. Paul Pastre, amateur éclairé d'histoire locale et d'archéologie, découvre 2 autels gallo-romains dans les ruines du château. Faisant suite à cette découverte, l'idée de créer un musée prend forme en 1949. Aujourd'hui, 400 m2 d'expositions, répartis en sept salles, vous invitent à découvrir l'histoire locale à travers ses illustres concitoyens, Guillaume de Nogaret, Fernand Janin, Louis Uni dit Apollon, et les objets de beaucoup d'autres, moins illustres[réf. nécessaire].
L’église de la Transfiguration-du-Seigneur
Le portail de l'église est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [57].
Le temple protestant
Édifice imposant et d'architecture originale de 31 mètres de long sur 16 de large, il est le plus imposant du bas pays protestant avec une salle de 500 m2. La façade principale comporte un vaste fronton triangulaire néoclassique surmonté d'un clocher à l'architecture tout à fait inhabituelle (dôme). Début de la construction (première pierre) en 1802. Il fut inauguré en 1806 alors qu’il n’avait pas encore de plafond. Les travaux avancèrent lentement et ce n’est qu’en 1818 que commence la construction du plafond et des tribunes. Si le clocher fut terminé en 1823 tel qu’en atteste sa clé de voûte, la cloche ne fut mise en place qu'en 1826. Par sa grande originalité et ses dimensions, cet édifice mériterait sans nul doute une protection au titre des Monuments Historiques tel que cela est le cas pour certaines de ces constructions dans le département limitrophe du Gard[réf. nécessaire].
Le petit temple
Dit aussi « église libre » (branche du protestantisme), fin XIXe, sorte de chapelle de style néogothique. Le bâtiment fut vendu dans les années 1990 et se trouve aujourd'hui malheureusement en état d'abandon[réf. nécessaire].
Les arènes
Les arènes de Marsillargues construites en 1960 sont inscrites sur la liste des monuments historiques protégés depuis le [58].
Personnalités liées à la commune
- Guillaume de Nogaret, conseiller du Roi de France Philippe le Bel, fut seigneur de Marsillargues.
- Gaston Defferre naît en 1910 au mas de Bony, demeure construite par son grand-père Causse, près de Marsillargues sur la route qui va à Saint-Laurent-d'Aigouze.
- Louis Uni dit Apollon est né à Marsillargues.
- Fernand Janin repose au cimetière de Marsillargues. Architecte et urbaniste, il fut pensionnaire de l'Académie de France à Rome de 1910 à 1912.
- Jules Grand, fondateur de la Nacioun gardiano en 1904.
- Martin Vignolle, général de la Révolution et de l'Empire, est né à Marsillargues en 1763. Le nom du général Vignolle est inscrit sur la 21e colonne de l'Arc de Triomphe de l'Étoile à Paris.
- Jacques Antoine Mourgue, ministre de l'Intérieur en juin 1792 et grand philanthrope, est né le 2 juin 1734 à Marsillargues.
- André Bassaget, né et décédé dans la commune, ancien député de Vaucluse.
- Henry de Justamond, Garde-magasin de la Compagnie française des Indes orientales, puis Gouverneur de l'île Bourbon (île de la Réunion) 1715-1718, naît en 1683 à Marsillargues, issu d'une famille protestante. Son nom est attaché au développement de la culture du café en provenance de Moka dans l'île.
- Toussaint-François Node-Véran, naît à Marsillargues en 1773, peintre botaniste du Jardin des plantes de Montpellier.
- Charles Combet, fondateur de la devise rouge et verte, est né à Marsillargues le 4 novembre 1825[59].
- Émile Marignan (1847-1937), médecin, ethnographe, archéologue, lettré et écrivain occitan.
- Les frères Cloutier, céramistes et sculpteurs, y ont eu leur atelier de 1978 à leur mort (2008 et 2015),
- Guy de Rougemont et Anne-Marie Deschodt y vivent[60],[61],[62],[63].
- Jean-Claude Carrière, scénariste, écrivain, parolier et acteur, possède une maison à Marsillargues.
- Homéric, écrivain, vit en partie à Marsillargues.
- Patrice Meneghini, raseteur.
- Norbert Geneste, raseteur.
- Jean-Marc Daumas, licencié de théologie de la faculté de théologie protestante de Paris, diplômé de grec biblique de l'institut catholique de Paris, maître en théologie de la faculté de Montpellier, docteur en histoire de la faculté de lettres d'Aix-en-Provence, il enseigna également l'histoire de l'Église et l'hébreu ancien à la faculté de théologie réformée d'Aix-en-Provence.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[15].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Dans cette commune proche du littoral et de l'étang de l'Or, la plaine méridionale se situe entre 1 et 2 mètres d'altitude d'après la carte topographique Aigues-Mortes, n°2843 OT, Institut géographique national, 2e édition, 2000. 0 mètre correspond à la partie submersible de l'étang de l'Or situé au sud-ouest du territoire communal (entre le canal de Lunel et la pointe de la Radelle (quadripoint avec Aigues-Mortes, La Grande-Motte et Mauguio) et aux rives les plus méridionales du canal de Lunel, du canal du Rhône à Sète et du Vidourle.
- L'altitude de 11 mètres est atteinte sur le pont de Marsillargues ainsi qu'au nord de la commune sur la digue rive droite du Vidourle. Ces points d'altitude apparaissent sur la carte topographique Aigues-Mortes, n°2843 OT, In Institut géographique national, 2e édition, 2000.
- Distances vers : Aigues-Vives, Mus, Codognan, Aimargues, Le Cailar, Saint-Gilles, Gallician, Saint-Laurent-d'Aigouze, Aigues-Mortes, Mer Méditerranée, Le Grau-du-Roi, La Grande-Motte, Saint-Nazaire-de-Pézan, Saint-Just, Saint-Brès, Valergues, Lunel et Gallargues-le-Montueux, publié sur le site fr.distance.to (consulté le ).
- Relevés Marsillargues 1961-1990
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
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Voir aussi
Bibliographie
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- Jean-Marc Daumas, Les protestants de Marsillargues en Languedoc des origines à 1953, [S.l.], [S.n.],
- Max Daumas, Marsillargues à la fin de l'ancien régime : l'économie, la société, la vie urbaine, Montpellier, éd. Rouvière frères, , 281 p.
- Max Daumas, Un siècle d'histoire à Marsillargues : 1814-1914, Nîmes, Lacour-Ollé, , 241 p.
- Jean-Marc Daumas et Éric Bron, Marsillargues d'hier et d'aujourd'hui, Castries, éd. du Mistral, , 127 p.
- M. Vergelly, Marsillargues et son territoire : essai de monographie, Montpellier, Impr. Générale du Midi, , 61 p.
Fonds d'archives
- Fonds : Archives communales de Marsillargues (1204-1792) [19,71 ml]. Cote : 151 EDT. Montpellier : Archives départementales de l'Hérault (présentation en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel de la ville de Marsillargues
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