Les Andelys

Les Andelys [lezɑ̃dli][1] sont une commune française située en région Normandie dans le département de l'Eure.

Les Andelys

Le Petit-Andely et la Seine du Château-Gaillard.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
(sous-préfecture)
Arrondissement Les Andelys
(chef-lieu)
Intercommunalité Seine Normandie Agglomération
Maire
Mandat
Frédéric Duché
2020-2026
Code postal 27700
Code commune 27016
Démographie
Gentilé Andelysien
Population
municipale
8 092 hab. (2018 )
Densité 199 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 46″ nord, 1° 24′ 45″ est
Altitude Min. 7 m
Max. 161 m
Superficie 40,62 km2
Unité urbaine Les Andelys
(ville-centre)
Aire d'attraction Les Andelys
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton des Andelys
(bureau centralisateur)
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Les Andelys
Géolocalisation sur la carte : Eure
Les Andelys
Géolocalisation sur la carte : France
Les Andelys
Géolocalisation sur la carte : France
Les Andelys
Liens
Site web ville-andelys.fr

    Ses habitants sont appelés les Andelysiens.

    Géographie

    Localisation

    Les Andelys sont une commune du Nord-Est du département de l'Eure, située à 100 kilomètres de Paris et 40 kilomètres de Rouen.

    Hameaux et écarts

    La commune des Andelys compte onze hameaux, pour la plupart situés sur les plateaux :

    • au nord : Feuquerolles, le Mesnil-Bellanguet, Longuemare, Noyers (dont le lieu-dit les Câteliers) par la route D316 ;
    • dans la vallée : Radeval, Paix, le Val-Saint-Martin, par la route D125 ;
    • au sud : Cléry, la Baguelande, Mantelle, Villers, par la route D1.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Les Andelys sont traversés par le Gambon, dont le Grand-Rang, un canal, est un aménagement artificiel.

    La commune est par ailleurs située sur la rive droite de la Seine qu'un chemin de halage borde (ancien port de plaisance, quai-promenade, quai d'amarrage des navires-croisière, demeures anciennes).

    Caractéristiques paysagères

    Panorama de la Seine offert par le belvédère de Château-Gaillard.

    La commune se trouve encaissée dans la vallée du Gambon, au cœur de l'une des boucles de la Seine.

    Les coteaux de la Seine situés près des Andelys, hauts de 150 mètres, font partie du réseau européen d'espaces protégés Natura 2000 grâce notamment à leur végétation particulière.

    Les falaises de craie, dont certaines sont utilisées par des grimpeurs (varappe et escalade), sont parmi les plus hautes de la vallée de la Seine. Elles composent un paysage pittoresque (blancheur de la roche entourée d'une végétation très dense) au-dessus du fleuve.

    Voies de communication et transports

    Le sentier de grande randonnée 2 (GR2) passe par la commune.

    Voies routières
    Pont suspendu des Andelys -
    RD 135.

    Les Andelys sont notamment traversés par la route D135.

    Un pont routier suspendu reconstruit après les destructions de la Seconde Guerre mondiale, en 1947, traverse la Seine entre la rive gauche vers Tosny et la rive droite andelysienne. C'est le seul pont existant entre Courcelles-sur-Seine et Saint-Pierre-du-Vauvray. L'ouvrage a été réalisé par la société Baudin Chateauneuf[4].

    Transport urbain et interurbain

    Collèges et lycée

    Les Andelys possèdent deux collèges : le collège Roger-Gaudeau ainsi que le collège Rosa-Parks. Ce dernier est situé à côté du lycée Jean-Moulin, anciennement un lycée militaire devenu un lycée général et technologique.

    Promenade sur l'eau (Henri Lebasque, 1918.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[7]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 11 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 723 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[11] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 723,8 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 22 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[15] à 10,5 °C pour 1981-2010[16], puis à 11 °C pour 1991-2020[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Les Andelys est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[19],[20]. Elle appartient à l'unité urbaine des Andelys, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[21] et 8 307 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[22],[23].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction des Andelys, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[24],[25].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,2 %), forêts (21,4 %), prairies (13,6 %), zones urbanisées (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), eaux continentales[Note 7] (1,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %)[26].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].

    Toponymie

    Les Andelys

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Andelaum, Andelaium en 588[28]; Andilegum début VIIIe siècle (Bède); Andeleius (époque mérovingienne), Andelagum vers 830 (Gesta de Fontenelle); Andeliacum vers 1045[29].

    D'un type toponymique celtique (gaulois) *Andilācon ou *Andeliācon. François de Beaurepaire ne tient pas compte des formes de 588, pour lui, il s'agit d'un nom de lieu celtique (gaulois) ou gallo-romain en -acum (gallo-roman *-ACU < gaulois *-ācon), suffixe d'origine gauloise (comparer ancien gallois -oc, gallois -og, ancien breton -oc > -euc > -ec > néo-breton -eg), marquant la localisation, puis la propriété. Les formes anciennes attestent de la lénition du [c] intervocalique présent dans *-ACU qui a régulièrement abouti à [g] puis [j] avant de s'amuïr complètement (c'est déjà le cas dans la forme Andelei-us, avec -us comme désinence fictive).

    Le premier élément est peut-être un appellatif andal / andel que l'on reconnaîtrait également dans le nom de l'Andelle et qui désigne des « eaux agitées » ou des « eaux en mouvement ». Cf. vieil occitan andalhon « mouvement de l'eau, va-et-vient de l'eau »[30].

    Les anthroponymes gaulois *Andilus, suivi de -IACU (autrement transcrit -iacum) ou *Andilius + -acum proposés par Albert Dauzat[30] ne sont pas attestés (Andala[31] serait attesté).

    Le pluriel, les Andelys (on ne prononce pas le -s final) s'explique par la présence de deux agglomérations : le Grand Andely, village d'origine et le Petit Andely, seulement attesté au XIIIe siècle comme le Nouvel Andely (sous la forme latinisée Andeliacum novum en 1232) ou la Couture d'Andely, couture signifiant « culture » en ancien français[30].

    Homonymie possible avec certains Andilly en Haute-Savoie, Val-d'Oise et Haute-Marne, avec Andillé (Vienne), avec Andelat (Cantal) et Andillac (Tarn), selon François de Beaurepaire[30], alors que pour ces derniers, Albert Dauzat propose l’anthroponyme *Andillius, non attesté, dérivé du nom de personne gaulois Andius[31].

    Hameaux et lieux-dits

    Certains témoignent de l'emploi de la langue norroise par une partie de la population au Moyen Âge ou du moins, de la limite géographique de son emploi dans la partie occidentale du Vexin normand.

    • La Baguelande (Bagalunda 1200; Bagelunda 1214; Bagelunda 1237), ancien *Baguelonde, du vieux norrois lundr « bosquet, bois » qui a donné les nombreux la Londe . Il a subi tardivement l'attraction du mot français lande. Il est précédé du nom de personne norrois Baggi (identifié aussi dans Bagby, Yorkshire)[32].
    • Longuemare (sans forme ancienne), soit de l'ancien français long au féminin, soit de l'ancien scandinave langr « long » remplacé postérieurement par le français long comme Longuemare (Seine-Maritime, Sommesnil, Langomarra fin XIe siècle - début XIIe siècle; Longue Marre 1757) ou Longtuit (Seine-Maritime, Heugleville-sur-Scie, anciennement Lanquetuit). Mare est issu de l'ancien scandinave marr « mer, étendue d'eau » attesté dès le XIIe siècle en normand, mais passé seulement vers le XVIe siècle en français. Il s'agit d'un des nombreux Longuemare de Normandie.
    • Bois de la Hogue « bois de la colline » de l'ancien norrois haugr « tas, hauteur, élévation », puis « colline boisée » (cf. ancien danois hogh, danois høj), fréquemment attesté dans la toponymie normande cf. les Hogues (Eure), La Hougue (Manche), Haugur (Islande).

    À ces hameaux, on peut ajouter la commune contiguë du Thuit (Thuit La Fontaine 1409) du vieux norrois Þveit  « essart », « défrichement de forêt » (cf. anglais thwaite, norvégien tveit).

    Hydronymie

    Les Andelys sont traversés par une rivière et un canal : le Gambon à l'est et le Grand-Rang à l'ouest, qui se jettent dans la Seine à chaque extrémité du Petit-Andely.

    Le nom du Gambon est attesté sous les formes Ganboon en 1198 et Rivus Gambo 1257[33]. Il est vraisemblable d'y voir le celtique (gaulois) cambo- « courbe, méandre » qui a donné les innombrables Cambon  et Chambon , énumérés par Albert Dauzat[34]. Dans le cas présent, le passage de [k] (c) à [g] s'explique sans doute par l'attraction du mot gambe « jambe », Les Andelys se situant sur la limite sud-est de l'isoglosse appelée ligne Joret.

    Le nom du canal du Grand-Rang est plus obscur [35] (le canal est creusé au XVIIe siècle, mais le nom semble antérieur), en outre Grand-Rang suppose l'existence d'un Petit-Rang qui pourrait désigner un petit ru primitif. Faute de formes anciennes, on suppose généralement que Rang est une graphie fallacieuse pour *Ren. En ce cas, l'étymologie est identique à celle du fleuve Rhin et aussi du ruisseau Rhin[36] (Grandcamp-Maisy et Géfosse-Fontenay dans le Calvados). Il remonte au celtique (gaulois) rēnos « rivière, fleuve » (c'est-à-dire à l'origine « flot », « qui coule »). On peut voir aussi dans *Ren la racine germanique correspondante rinn- / renn- de sens équivalent. Le thème *ren se poursuit dans le diminutif dialectal renel « ru, lit d'une rivière », éventuellement « égout » (cf. la Renelle, ruisseau à Rouen).

    Langue normande

    Sur le plan dialectal, les Andelys se situent à l’extrême pointe sud-est de l'isoglosse appelée ligne Joret redéfinie par René Lepelley, de sorte que, par exemple le *chastel de la Roche (château-Gaillard) pouvait être appelé *castel de la Roque (il est mentionné d'ailleurs sous différente formes d'oïl selon l'origine géographique des chroniqueurs ou en latin médiéval : castrum de Roka en 1197; Chastel de Galart (chronique de Saint-Denis); Castellum de Rupe en 1197 (charte de Richard Cœur de Lion, rupe étant la traduction en latin classique du latin vulgaire roca); Gaillarda rupes en 1198 (Rigord, moine de Saint-Denis); La Roche d'Andely 1200 (La Roque))[37]. Les textes de provenance française (Ile-de-France) utilisent le terme de Gaillard, qualificatif couramment attribué à un château, contrairement aux textes normands. C'est pourquoi, il est douteux d’attribuer à Richard Cœur de Lion l'expression suivante : « Que voilà un château gaillard ! ».

    Histoire

    Préhistoire

    Éclat Levallois – collection Coutil – Muséum de Toulouse.

    Le territoire de la commune a été peuplé au moins à partir du Paléolithique moyen (Moustérien) au vu des fouilles de Léon Coutil.

    Antiquité

    L'existence de substruction d'un grand théâtre gallo-romain à Noyers sur le plateau, témoigne de la romanisation progressive du peuple gaulois des Véliocasses, mais aucun oppidum antérieur à la romanisation n'a été mis au jour.

    Moyen Âge

    Vers le Xe siècle, une petite colonie scandinave a dû s'installer sur le territoire des Andelys, car de nombreux toponymes conservent la trace de personnes parlant le vieux norrois (cf. Toponymie, ci-dessus).

    Une hache d'arme d'origine scandinave à tranchant asymétrique a également été trouvée lors d'un dragage dans la Seine à cet endroit. Elle est conservée au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, alors que les deux autres trouvées entre Rouen et Elbeuf, sont conservées au musée départemental des antiquités de Rouen[38].

    Église Saint-Sauveur du Petit-Andely .
    Photographie de Félix Martin-Sabon.
    La collégiale Notre-Dame.

    La ville appartenait jadis aux archevêques de Rouen, mais elle fut cédée le au duc de Normandie Richard Cœur de Lion. À sa mort en 1199, elle passa à son frère Jean sans Terre, à qui Philippe-Auguste l'enleva en 1204.

    Château-Gaillard
    Historique et architecture

    Le monument qui a contribué à la réputation de la petite ville normande est sans doute Château-Gaillard dont les ruines surplombent la vallée de la Seine. Le château est bien visible de la large vallée que forme à cet endroit un important méandre de la Seine.

    À la fin du XIIe siècle, la Normandie fait partie de l'empire Plantagenêt et les rois de France lorgnent depuis toujours sur ces terres riches qui leur permettraient le contrôle de la Seine et un accès à la mer. Aussi, les ducs de Normandie ont depuis longtemps cherché à protéger cette position stratégique et leur frontière, en construisant une série de châteaux forts (Louviers, Malassis, Vernon, Gasny, Pacy-sur-Eure, Baudemont, Ecos, Château-sur-Epte, Gamaches, etc.) et ainsi, défendre l'accès à la capitale normande, Rouen.

    En arrière de Vernon et des premiers points fortifiés sur l'Epte, tombés en partie aux mains du roi de France, en face de Gaillon conquis lui aussi par les Français, Richard Cœur de Lion lance la construction de Château-Gaillard en 1196 sur une falaise de craie surplombant la vallée de la Seine. Les Andelys sont organisés en verrou défensif pour bloquer toute tentative d'invasion de la Normandie par le roi de France, Grand-Andely est fortifié, le Petit-Andely aussi, on trouve également une série d'ouvrages dans la zone inondée entre les deux parties des Andelys et sur la rive gauche, ainsi qu'un pont fortifié sur l'île du Petit-Andely. Le château constitue le point fort de ce système défensif. Sa position sur la falaise est considérée comme inexpugnable. Pour empêcher toute descente du fleuve par la flotte française, Richard fait planter trois rangées de pieux dans le lit de la Seine en contrebas. La construction de Château-Gaillard aurait duré un an et, selon la légende, Richard Cœur de Lion aurait déclaré en 1197 : « Qu'elle est belle, ma fille d'un an. », bien qu'en réalité elle se soit seulement étalée sur près de deux ans, et il serait aussi l'auteur de : « Que voilà un château gaillard ! », même si l'appellation est commune pour désigner un château à l'époque (voir Château-Gaillard ).

    Le château à proprement parler est précédé d'un ouvrage avancé, sorte de barbacane triangulaire cernée d'imposants fossés - 20 m en largeur, plus de 10 m en profondeur - creusés dans la craie. Cet ouvrage avancé protège l'accès unique à la basse-cour. Château-Gaillard est tout en longueur car il est juché sur une saillie de falaise d'aspect oblong. Son extension oblige à étirer la défense ; c'est un inconvénient mais il est compensé par la sécurité qu'offre l'escarpement. Sur plusieurs dizaines de mètres, un mur rideau descend jusqu'à la ville fortifiée du Petit-Andely. L'enceinte (« la chemise ») du donjon est l'élément le plus original du château; elle est faite de murs incurvés, dits festonnés, permettant le rebond des projectiles (pierres projetées par les catapultes). Au sommet du donjon, qui est au trois quarts arrondi (ce qui constitue une évolution par rapport aux anciens donjons carrés), des mâchicoulis ont été aménagés pour défendre le pied des murailles contre les tentatives de sape notamment; ils sont constitués de contreforts terminés par des arcs brisés, sauf sur sa face sud ouest (côté abrupt au-dessus de la Seine) où sont percées deux fenêtres. Sur ce point, Château-Gaillard est en avance sur son temps : la technique du mâchicoulis ne se répandra qu'au XIVe siècle, car auparavant on jetait sur l'ennemi la poix[39], la graisse de porc bouillante et les projectiles de toutes sortes, par le biais de petits ouvrages de bois en surplomb appelés hourds. Il en existait également à Château-Gaillard sur la chemise de ce donjon. Cette tour dans laquelle on entre par un long escalier qui mène au premier étage forme un bec orienté vers le plateau, son seul angle, afin de dévier les projectiles des machines de guerre.

    Siège et prise

    Dès 1203, au début du siège, le gouverneur de la place, Roger de Lacy, fera expulser les habitants de La Couture (le Petit-Andely) au nombre d'environ 1 200, qui sont réfugiés au château depuis quelques mois, le but principal étant d'épargner les vivres dont la garnison dispose pour soutenir au moins deux ans de siège. Une bonne partie d'entre eux se retrouvera dans les fossés au pied des murailles et y passera plusieurs semaines au cœur de l'hiver, les Français leur refusant le passage à travers leurs lignes constituées de retranchements, de palissades et de tours de bois. Le chroniqueur Guillaume le Breton en rejettera la faute sur Roger de Lacy et ses Normands, coupables à ses yeux d'avoir abandonné des proches et des amis, disculpant de la sorte Philippe Auguste dont il est le chapelain. Un tableau de grande dimension, œuvre du peintre Francis Tattegrain, illustrant cet épisode du siège, est exposé dans la salle d'instance de l'hôtel de ville des Andelys [40]. Philippe Auguste mènera une campagne en règle contre Château-Gaillard.

    En , c'est l'assaut à partir du plateau. Pour prendre la barbacane (l'ouvrage avancé), les mineurs descendront dans le fossé et creuseront une galerie sous la tour maîtresse. Cette mine sera étayée par des troncs que l'on incendiera. Ses fondations sapées, la tour s'écroulera et les défenseurs se replieront par un pont mobile à l'abri de l'enceinte de la basse cour.

    Au moment de la campagne de Normandie menée par le roi de France, Richard est déjà mort depuis 1199 et a laissé place à Jean sans Terre, son propre frère. Ce dernier a fait construire une chapelle dont les fenêtres donnent sur la muraille sud[41]. Une poignée de soldats français s'introduit par là et, à la faveur d'un incendie, actionnent le pont mobile de l'intérieur. Les défenseurs devront refluer vers l'ultime refuge : le donjon.

    Les mâchicoulis ne serviront pas. Philippe Auguste attaquera par l'entrée, à laquelle on accède par un pont dormant taillé dans la craie. Les Français tenteront de miner l'enceinte sans succès. Puis, grâce au pont, ils avanceront un engin de jet pour fendre la muraille. À l'intérieur, des 180 défenseurs normands au départ, il n'en reste plus que 123 dont 36 chevaliers. Quatre chevaliers ont trouvé la mort. Pas de baroud d'honneur pour eux : le , ils se rendront avec leur gouverneur.

    La conception du château n'aura permis qu'une défense passive : lorsqu'un point était pris, seule la retraite était possible. L'absence d'une seconde entrée a interdit toute contre-attaque. Face à un ennemi puissant et avec une garnison trop peu étoffée compte tenu de son étendue, Château-Gaillard devait tomber.

    La chute de Château-Gaillard a créé les conditions psychologiques de la prise de Rouen et de toute la Normandie par le roi de France, car elle provoqua un choc dans tout le duché. Par contre, sur le plan stratégique, elle n'eut pas tant d'impact, car la Seine était libre, ainsi que la route de Rouen, bien avant sa prise. La capitale normande tomba quelques mois plus tard, le duché devenait donc partie intégrante du Royaume de France, après 293 ans (depuis 911) d'indépendance.

    Dans les années qui suivirent, Château-Gaillard fut restauré, servit de prison, puis finalement pris par les Anglais après seize mois de siège au cours de la guerre de Cent Ans, lors de l'invasion de la Normandie au XVe siècle. La garnison dut se rendre car la dernière corde pour tirer l'eau du puits avait rompu. Devant les progrès de l'artillerie, il fut ensuite laissé à l'abandon, devenant le refuge de brigands et de factions diverses. Son démantèlement fut ordonné par Henri IV ; la plupart des pierres servirent à la construction de la chartreuse de Gaillon [42]

    Période moderne

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune est le chef-lieu de l'arrondissement des Andelys du département de l'Eure. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription de l'Eure.

    Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton des Andelys[45]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 20 à 41 communes.

    Intercommunalité

    La commune était le siège de la communauté de communes des Andelys et de ses environs (CCAE), créée fin 2002.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[46], le préfet de l'Eure a arrêté en 2015 le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de l'Eure qui prévoit notamment la fusion des intercommunalités suivantes[47],[48] :
    - communauté d’agglomération des Portes de l’Eure ;
    - communauté de communes des Andelys et de ses environs ;
    - communauté de communes Epte-Vexin-Seine[49].

    Après consultation des conseils municipaux et communautaires concernés, la communauté d'agglomération Seine Normandie Agglomération (SNA), dont la commune est désormais membre, est ainsi créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le [50],[51].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis la Libération de la France[52]
    Période Identité Étiquette Qualité
    ca 1951   Maurice Delarue DVD Conseiller général des Andelys (1951 → 1968)
    ca 195n   N. Cruchon    
    Les données manquantes sont à compléter.
    après avril 1958
    avant 1959
    1965 Gabriel Chéneaux de Leyritz[53]   Haut fonctionnaire puis dirigeant d'entreprises d'assurances.
    Commandeur de la Légion d'honneur
    1965 1983 René Tomasini[54] UNR-UDT
    puis
    UDR
    puis
    RPR
    Haut fonctionnaire (dont sous-préfet des Andelys 1946 → 1950), résistant.
    Maire de Corny (1961 → 1965)
    Conseiller général des Andelys (1968 → 1983)
    Député de l'Eure (1958 → 1974 et 1978 → 1980)
    Sénateur de l'Eure (1980 → 1983)
    Secrétaire d'État
    Décédé en fonction
    1983 1986 Yves Lemercier UMP Conseiller général des Andelys (2002 → 2004)
    Démissionnaire
    1986 1989 Paul Baty[55],[56] Droite Technicien France Télécom
    1989 1994 Freddy Deschaux-Beaume[57] PS Inspecteur départemental de l'Éducation nationale
    Député de l'Eure (4e puis 5e circ.) (1981 → 1993)
    Démissionnaire
    1994 1995 Michel Vauthrin[58] PS  
    1995 2008 Franck Gilard[59],[60] RPR
    puis UMP
    Consultant
    Conseiller général des Andelys (1998 → 2002)
    Député de l'Eure (5e circ) (2002 → 2017)
    2008 2014[61],[62] Laure Dael[63] PS[64] Collaboratrice de cabinets ministériels
    Conseillère générale des Andelys (2004 → 2011)
    Vice-présidente du conseil général de l'Eure[Quand ?]
    avril 2014[65],[66] En cours
    (au 8 décembre 2017)
    Frédéric Duché UMPLR Attaché parlementaire[67]
    Vice-président de l'ex-CCAE ( ? → 2016)
    Président de la CA SNA (2017 → )
    Conseiller général puis départemental des Andelys (2011 → )
    Vice-président du conseil départemental de l'Eure (2015[67] → )

    Politique de développement durable

    En 2017, la commune a été labellisée « 3 fleurs » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France[68] (deux fleurs en 2007).

    Jumelage

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[69]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[70].

    En 2018, la commune comptait 8 092 habitants[Note 8], en diminution de 1,33 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5 1405 1605 0485 0165 1685 0855 3455 0005 161
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5 0265 1375 1615 3795 5745 4745 4236 0405 923
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5 7155 5145 5305 2375 3965 3665 5295 2385 648
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    6 0907 0538 1968 1248 4559 0478 3188 2088 179
    2017 2018 - - - - - - -
    8 0568 092-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[71].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges en 2007

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (20,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,1 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 47,9 % d'hommes (0 à 14 ans = 22 %, 15 à 29 ans = 21,5 %, 30 à 44 ans = 18,9 %, 45 à 59 ans = 20,5 %, plus de 60 ans = 17,2 %) ;
    • 52,1 % de femmes (0 à 14 ans = 19,7 %, 15 à 29 ans = 19,3 %, 30 à 44 ans = 17,7 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 24,4 %).
    Pyramide des âges à Les Andelys en 2007 en pourcentage[72]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    1,2 
    5,6 
    75 à 89 ans
    9,9 
    11,2 
    60 à 74 ans
    13,3 
    20,5 
    45 à 59 ans
    18,9 
    18,9 
    30 à 44 ans
    17,7 
    21,5 
    15 à 29 ans
    19,3 
    22,0 
    0 à 14 ans
    19,7 
    Pyramide des âges du département de l'Eure en 2007 en pourcentage[73]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    1,0 
    5,2 
    75 à 89 ans
    8,1 
    12,1 
    60 à 74 ans
    12,8 
    21,5 
    45 à 59 ans
    20,7 
    21,5 
    30 à 44 ans
    20,9 
    18,4 
    15 à 29 ans
    17,1 
    21,1 
    0 à 14 ans
    19,5 

    Sports

    Manifestations culturelles et festivités

    • Une course de côte (autos et motos) avait lieu aux Andelys dans les années 1960, sur une montée de 1 730 m et une pente moyenne de 5 %. La 1re édition a lieu en 1964. En 1968, le record du tracé est établi par Christian Léon sur une 450 Honda en 41,6 s. Le moto-club local « Les Chevaliers » fait revivre la course en 2013. La 19e édition a été organisée les 24 et . Elle est supervisée par la fédération française du sport automobile et rassemble quelque 82 participants[réf. nécessaire].

    Sécurité

    La commune dans son ensemble est classée depuis 2013 en zone de sécurité prioritaire (2e vague), avec renforcement des effectifs de la police nationale. En effet, la commune « souffre plus que d’autres d’une insécurité quotidienne et d’une délinquance enracinée »[74] et « connaît depuis quelques années une dégradation importante de ses conditions de sécurité »[74], ce qui a été identifié comme tel par le Ministère de l'Intérieur du Gouvernement Jean-Marc Ayrault, permettant ainsi à ce territoire de bénéficier de policiers supplémentaires.

    Économie

    La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Eure.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Monuments historiques classés
    Inscrits au titre des monuments historiques
    • Enceinte du Grand-Andely, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1926[82].
    • Tour de l'Horloge, du XVIIe siècle, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1933[83].
    Monuments recensés et autres édifices d'intérêt local
    La tour Paugé.
    Hôtel de ville, 1943-1946.
    Architecture du XXe siècle
    • Hôtel de ville, édifice emblématique de l'opération de reconstruction du Grand Andely, 1943-1946, bénéficiaire du label « Patrimoine du XXe siècle »[96]. En 1955, date de son achèvement, le palais de Justice est victime d'une nouvelle carte judiciaire de 1958. La ville l'acquiert en 1961 et y installe les services municipaux.
      Dans la salle d'instance de l'hôtel de ville est exposée la toile de Francis Tattegrain, Les Bouches Inutiles [97], en dépôt par le Musée des beaux-arts de Nantes.

    Site classé

    Site inscrit

    Personnalités liées à la commune

    La Seine et Château-Gaillard
    par Jean-Eugène Clary.
    La Seine aux Andelys
    par Paul Signac.
    Les Andelys, Château-Gaillard
    par Paul Signac.

    Héraldique

    Blasonnement des armes traditionnelles de la ville des Andelys :

    « Parti, au premier d'argent, à deux grappes de raisin de sable, dont une en pointe défaillante à senestre ; au deuxième d'azur, à deux tours d'argent, dont une en pointe défaillante à dextre ; au chef de gueules, chargé de trois fleurs de lis d'or, avec la devise : « FECIT UTRAQUE UNAM. »
    tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882). »

    Malte-Brun signalait en outre qu'on rencontre parfois ce blasonnement sous une forme simplifiée (il s'agit du blason du Grand Andely) :

    « D'argent, à trois grappes de raisin de sinople, deux en chef et une en pointe. »

    Blasonnement du Petit-Andely :

    « D'azur, à trois tours d'argent, au chef cousu de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or. »

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
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    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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    29. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 52-53.
    30. François de Beaurepaire, op. cit..
    31. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
    32. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1).
    33. Poret de Blosseville (Ernest), Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877.
    34. Ibid., p. 168b - 169a
    35. Brossard de Ruville, écrit :« [Après 1672] Le canal, dans toute son étendue, prit plus tard le nom de Grand Rang, à cause de la succession continue des parties dont il se compose. » Histoire de la ville des Andelis et de ses dépendances, Volume 1, Delcroix, Les Andelys, 1863, p. 218-219.
    36. SANDRE, « Fiche rivière du Rhin (I4007000) » (consulté le ).
    37. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877
    38. P. Périn, « Les objets vikings du musée des antiquités de la Seine-Maritime, à Rouen », in Cahier des Annales de Normandie, Année 1990, Volume 23, Numéro 1, p. 168.
    39. Les résineux étant rares dans la région, on obtenait la poix plutôt en chauffant le tronc des jeunes bouleaux.
    40. Hôtel de ville des Andelys : « Les Bouches Inutiles, toile de 4,85 × 7,55 m », notice no 07080000077, base Joconde, ministère français de la Culture, en dépôt par le musée des beaux-arts de Nantes.
    41. Selon une légende véhiculée dès cette époque, les Français auraient pénétré dans le château par les latrines d'une tour sud sous la conduite d'un traître dénommé Bogis.
    42. « Démantelé sous Henri IV, les pierres sont utilisées à la chartreuse de Gaillon et aux pénitents et capucins des Andelys », notice no IA00017482, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    43. Département de l'Eure. Ville des Andelys. Plan de reconstruction et d'aménagement... 1943 / Henri Bahrmann architecte...
    44. Henri Bahrmann a joué un rôle lors de la Reconstruction de Rouen.
    45. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    46. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    47. « Fusion des intercommunalités : vers un nouvel empire de la Vallée de Seine : On y est : le paysage de l’Eure sera bientôt redessiné. Jeudi dernier, le préfet de l’Eure entérinera le redécoupage des intercommunalités. Qu’en est-il de notre territoire ? », Le Démocrate Vernonnais, (lire en ligne, consulté le ).
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    56. « Décès de l’ancien maire des Andelys, Paul Baty », Paris Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
    57. « Freddy Deschaux-Beaume (1942 - ) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
    58. « Décès de Michel Vauthrin », Paris Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Il avait été élu pour la première fois conseiller municipal en 1983, dans l'opposition face à René Tomasini. En 1989, la gauche est élue à la tête de la municipalité des Andelys, et Michel Vauthrin devient 1er adjoint de Freddy Deschaux-Beaume. Cinq ans plus tard, le maire des Andelys démissionne pour des raisons de santé et c'est tout naturellement que la majorité... ».
    59. « Franck Gilard a été nommé président du Conseil national des déchets (CND), instance placée auprès du ministre de l'Ecologie et du Développement durable. Il succède à Jacques Pélissard : Franck Gilard , cinquante-quatre ans, consultant, est député (UMP) de l'Eure et maire des Andelys. A l'Assemblée nationale, il est notamment membre de la commission des Affaires économiques et de la Mission d'évaluation des conséquences économiques et sociales de la législation sur le temps de travail », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
    60. « Franck Gilard (LR), député de l’Eure, prend sa retraite politique », Paris Normandie, (www.paris-normandie.fr/region/franck-gilard-lr-depute-de-l-eure-prend-sa-retraite-politique-KG7697268, consulté le ).
    61. Guillaume Voisenet, « Les Andelys : Six mois après sa défaite aux élections municipales, Laure Deal quitte le conseil : Après avoir dirigé la mairie de 2008 à 2014, Laure Dael avait été battue aux élections municipales du mois de mars », L'Impartial, (lire en ligne, consulté le ).
    62. Jean-Luc Drouin, « De l'écharpe tricolore à Pôle emploi : Après avoir perdu la mairie des Andelys (Eure) lors des dernières municipales, Laure Dael (PS), va tenter de changer de vie après 20 années consacrée à la politique. Mais pour l’instant, à 52 ans, elle vient de s’inscrire à Pôle emploi », France 3 Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
    63. « Les Andelys : la majorité rempile », Paris Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
    64. Jean-Paul Gosselin, « La section socialiste derrière Laure Dael pour les municipales de 2014 : C’était une évidence, c’est désormais officiel. Les socialistes andelysiens ont affirmé leur soutien à Laure Dael, le maire sortant qui conduira une liste d’union de la gauche », L'Impartial, (lire en ligne, consulté le ).
    65. Jean-Paul Gosselin, « Frédéric Duché officiellement candidat à la mairie en 2014 : Après avoir remporté le canton en 2011, il vise désormais la mairie. Le chef de file de l'opposition compte sur son expérience et sur une liste apolitique », L'Impartial, (lire en ligne, consulté le ).
    66. Jean-Paul Gosselin, « Les Andelys : Le maire et les adjoints installés : Une semaine jour pour jour après le second tour des élections municipales, qui a vu la liste Les Andelys demain l’emporter, la salle des mariages était archicomble, dimanche matin. Les gens étaient venus assister au sacre de Frédéric Duché. Le nouveau maire a nommé huit adjoints et deux conseillers municipaux délégués », L'Impartial, (lire en ligne, consulté le ).
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    81. « Hospice Saint-Jacques », notice no PA00099308, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    82. « Vestiges de l'enceinte du Grand-Andely », notice no PA00099307, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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    101. « Un des nombreux dessins d'Yvonne Jean-Haffen », notice no 00000099638, base Palissy, ministère français de la Culture.
    102. « notice LH n° 19800035/888/4062 », base Léonore, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

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