Heugleville-sur-Scie

Heugleville-sur-Scie est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en Normandie.

Heugleville-sur-Scie

Carte postale de l'école vers 1910.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes Terroir de Caux
Maire
Mandat
Antoine Declercq
2020-2026
Code postal 76720
Code commune 76360
Démographie
Gentilé Heuglevillais
Population
municipale
636 hab. (2018 )
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 43′ 53″ nord, 1° 05′ 59″ est
Altitude Min. 77 m
Max. 157 m
Superficie 13,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Luneray
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Heugleville-sur-Scie
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Heugleville-sur-Scie
Géolocalisation sur la carte : France
Heugleville-sur-Scie
Géolocalisation sur la carte : France
Heugleville-sur-Scie
Liens
Site web http://www.heuglevillesurscie.fr/

    Géographie

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Vieilles chaumières sur les bords de la Scie au début du XXe siècle.

    La Scie traverse le bourg, fleuve côtier de Normandie, dans le département de Seine-Maritime, en région Normandie, qui se jette dans la Manche.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 916 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dieppe », sur la commune de Dieppe, mise en service en 1949[7] et qui se trouve à 21 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 798,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 39 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Heugleville-sur-Scie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65 %), prairies (23,2 %), forêts (9,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %), zones urbanisées (0,8 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Huglevilla vers 1135[21].

    La forme Huglevilla est semblable à celle d'Hugleville-en-Caux attestée en 1071[21].

    Correctisme de /u/ en /eu/, par rapport aux formes dialectales, ex. : peur, feu, en cauchois pue, fu.

    Signification: la « ville » (ferme) de Hugleikr, nom de personne norrois[21], constitué de l'élément leikr « jeu » qui compose également Asleikr (dans Anneville-sur-Scie par exemple). Le nom a été anglicisé en Hygelac dans Beowulf et latinisé en Chochilaicus chez Grégoire de Tours. Il est actuellement encore en usage en Islande sous la forme Hugleikur.

    Le bourg est drainé par la Scie, fleuve côtier normand qui se jette dans la Manche.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Charles Louis Adrien Bucaille   Grand électeur
    1936   Langlois d'Estaintot    
    1975   André Declercq    
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 2006 2014 Jean Pierre Lemarchand    
    2014 29 septembre 2015 Martine Lecœur   Notaire honoraire
    Décédée en fonction
    2015[22] En cours
    (au 10 août 2020)
    Antoine Declercq   Réélu pour le mandat 2020-2026[23]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

    En 2018, la commune comptait 636 habitants[Note 7], en augmentation de 3,58 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    767793799759848929888866815
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    801808800776763715736721708
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    736721700663666656652691667
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    629603539527509544517589622
    2018 - - - - - - - -
    636--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Carte postale du château de Chamacourt vers 1920.
    • L'église Saint-Aubin.
    • Le château des Guerrots.
    • Le château de Chamacourt (monument disparu), dont le domaine se trouvait principalement sur les communes d'Heugleville-sur-Scie, hameau de la Corbière, et Cropus. Au milieu du XVIIe siècle, la seigneurie de Chamacourt est la possession de Gilles Bécu, dont les héritiers s'en défont par échange en 1676, avec Antoine Couture, receveur des gages de la Cour des aides de Rouen [28]. À Antoine Couture, succède son fils Salomon Couture, conseiller au Parlement de Normandie [29], mort en 1761 à Chamacourt, sans laisser de postérité [30]. En 1766, sa sœur et héritière, Marie Couture, veuve de Nicolas Charles Baudry, chevalier, seigneur d'Imbleville, vend Chamacourt à Antoine Augustin Thomas du Fossé, seigneur de Bosmelet, conseiller au Parlement de Normandie, mort à Bosmelet en 1787. À ce dernier, succède son fils, Pierre Augustin Thomas de Chamacourt, maire d'Heugleville-sur-Scie de 1809 à 1812, mort en 1819, puis la fille de celui-ci. Antoinette Thomas de Chamacourt, mariée en 1819 avec Louis Barbin de Broyes, puis leur fille, Jacqueline Gabrielle Maximilienne Barbin de Broyes (1824-1907), mariée en 1848 avec Jacques Armand Henri Guyon de Guercheville. Cette dernière laisse pour successeur à Chamacourt son petit-fils le comte Jacques du Luart [31](1881-1950), qui sera conseiller général et député de la Seine-Inférieure, et le dernier propriétaire du château de Chamacourt, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. L'aspect du château de Chamacourt est connu par des cartes postales anciennes. Il était construit en brique et pierre sur deux niveaux et neuf travées. Les deux travées de chaque extrémité formaient des ailes légèrement saillantes. Il était précédé par une ample avenue, plantée d'arbres.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Dieppe - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Heugleville-sur-Scie et Dieppe », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Dieppe - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Heugleville-sur-Scie et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 978-2-7084-0040-5, OCLC 6403150), p. 95.
    22. « Heugleville-sur-Scie : le nouveau maire rend hommage à Martine Lecoeur : Nouvellement élu, Antoine Declercq a présenté ses vœux, son bilan et les projets municipaux pour 2016 », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « À l’occasion de ses vœux, le nouveau maire d’Heugleville-sur-Scie, Antoine Declercq, a rendu hommage à Martine Lecoeur, maire élue, décédée le 29 septembre 2015 ».
    23. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. Stanislas Le Filleul des Guerrots, Notes et recherches sur la paroisse d'Heugleville sur Scie, Rouen, Paul Leprêtre, , 164 p., p. 137-139.
    29. Comte d'Arundel de Condé, Les Anoblis par charge en Haute-Normandie de 1670 à 1790, Paris, Patrice du Puy, , 416 p., p. 59 & 385.
    30. Stanislas Le Filleul des Guerrots, Notes & recherches historiques sur la paroisse d'Heugleville sur Scie, Rouen, Paul Leprêtre, , 164 p., p. 139-140.
    31. Stanislas Le Filleul des Guerrots, Notes et recherches historiques sur la paroisse d'Heugleville sur Scie, Rouen, Paul Leprêtre, , 164 p., p. 142 à 149.
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