Bouafles
Bouafles est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Bouafles | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Seine Normandie Agglomération |
Maire Mandat |
Anne Froment-Prouvost 2020-2026 |
Code postal | 27700 |
Code commune | 27097 |
Démographie | |
Gentilé | Bouaflais |
Population municipale |
658 hab. (2018 ) |
Densité | 52 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 36″ nord, 1° 23′ 08″ est |
Altitude | Min. 7 m Max. 146 m |
Superficie | 12,61 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton des Andelys |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | bouafles27.com |
Ses habitants sont appelés les Bouaflais.
Géographie
La commune se situe en bordure droite de la Seine. Elle comporte un hameau dit Les Mousseaux.
Localisation
Bouafles est située à 30,2 km d'Évreux (chef-lieu de département) par la D 316 et de 17 km de Vernon et 6,4 km des Andelys (chef-lieu d'arrondissement) par la D 313.
Hydrographie
La commune est riveraine de la Seine.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[9] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 723,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 23 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Bouafles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,9 %), terres arables (20,4 %), eaux continentales[Note 6] (14 %), mines, décharges et chantiers (6,2 %), zones urbanisées (4,2 %), prairies (3,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom du village est attesté sous les formes latinisées Badalcha en 750, Bodalca en 775[23], Boalfam en 918[24], et Bodelfa en 1040[23],[24].
Homonymie avec Boffles (Pas-de-Calais) et Bouafle (Yvelines), type toponymique commun au nord-ouest de l'hexagone[24],[25].
François de Beaurepaire ne cite pas les formes du VIIIe siècle dans son ouvrage[24].
Le même élément *alach se retrouve dans les différents Neaufles de l'Eure (Neaufles-Auvergny, Neaufles-Saint-Martin) précédé du germanique nuwe, nēowe, nouveau.
Le terme gothique ahls « temple » est attesté, ainsi que le vieux haut allemand alah (prononcé « alach ») au sens de « temple », moyen haut allemand ala.
Le premier élément bod est d'interprétation incertaine[24].
Ces noms pourraient donc se référer à d'anciens lieux de culte de la religion germanique primitive, car on sait que les Francs (avec les Saxons et les Scandinaves), contrairement à de nombreux autres peuples germaniques, étaient pour la plupart restés païens[Note 7] lors de leurs migrations.
Histoire
Moyen Âge
Bouafles faisait partie des possessions de l'abbaye de Saint-Denis. Elle perdit cette terre au moment des invasions normandes. Au milieu du XIe siècle, Bouafles est la propriété d'Honfroy de Pont-Audemer qui la donna à l'abbaye qu'il fonda aux Préaux. L'abbaye de Préaux conserva Bouafles jusqu'à la Révolution.
Époque contemporaine
- Abbé Joseph Batut : En 1922 pour faire face aux premiers congés payés des jeunes travailleurs l’abbé Batut contacte la ligue maritime et coloniale dont le camp nautique de Bouafles a pour mission d’initier des vocations maritimes parmi les jeunes[S 1].
Dès le printemps 1924, l’abbé Batut acquiert un canot à rames avec moteur auxiliaire pour l'entraînement des pilotins à domicile. Huit d’entre eux descendent la Seine jusqu'à Bouafles.
En remplacement du camp de Bouafles en 1925, la première colonie de vacances pour les enfants d'Argenteuil s'installe l'année suivante à Lélex dans l'Ain.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2018, la commune comptait 658 habitants[Note 8], en augmentation de 2,81 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune de Bouafles compte plusieurs édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
Site classé
- La boucle de la Seine dite de Château-Gaillard Site classé (2006)[37].
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Terme ayant à l'origine une connotation péjorative (le « pagus » étant l'antithèse de la cité, symbole de la civilisation), utilisé par les chrétiens et l'Église pour discréditer les anciennes croyances.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Autres références :
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Louviers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bouafles et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Louviers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bouafles et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse, 1979, p. 100b.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 73.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église Paroissiale Saint-Pierre », notice no IA00017513.
- « Croix monumentale », notice no IA00017514.
- « Manoir », notice no IA00017515.
- « Maison », notice no IA00017518.
- « Maison », notice no IA00017519.
- « Ferme », notice no IA00017517.
- « Ferme », notice no IA00017516.
- « La boucle de la Seine dite de Château-Gaillard à Les Andelys, Aubevoye, Bernières-sur-Seine, Bouafles, Courcelles-sur-Seine, Muids, La Roquette, Le Thuit, Tosny, Venables, Vézillon, Villiers-sur-Le-Roule », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
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