Isabelle la Catholique

Isabelle Ire de Castille dite Isabelle la Catholique, née le à Madrigal de las Altas Torres et morte le à Medina del Campo, est, de son propre chef, reine de Castille et León de 1474 à 1504, reine d'Aragon, de Majorque, de Valence, de Sardaigne, de Sicile (1479 – 1504) et de Naples (1503 – 1504).

Pour les articles homonymes, voir Isabelle de Castille, Isabelle Ire et Isabelle d'Espagne.

Servante de Dieu
Isabelle Ire la Catholique

Portrait d'Isabelle Ire vers 1490.
Titre
Reine de Castille

(29 ans, 11 mois et 15 jours)
Avec Ferdinand V
Couronnement à Ségovie
Prédécesseur Henri IV
Successeur Jeanne Ire
Reine d'Aragon

(25 ans, 10 mois et 6 jours)
Prédécesseur Jeanne Enríquez
Successeur Germaine de Foix
Reine de Naples

(10 mois et 28 jours)
Prédécesseur Anne de Bretagne
Successeur Germaine de Foix
Biographie
Dynastie Maison de Trastamare
Date de naissance
Lieu de naissance Madrigal de las Altas Torres (Castille)
Date de décès
Lieu de décès Medina del Campo (Castille)
Sépulture Chapelle royale de Grenade
Père Jean II, roi de Castille
Mère Isabelle de Portugal
Conjoint Ferdinand II, roi d'Aragon
Enfants Isabelle d'Aragon
Jean d'Aragon
Jeanne Ire
Marie d'Aragon
Catherine d'Aragon
Pierre d'Aragon


Monarques de Castille

Biographie

Naissance et enfance

Isabelle naît le à Madrigal de las Altas Torres dans le palais de son père, Jean II de Castille. Fille aînée de la seconde épouse du roi de Castille, Isabelle de Portugal, Isabelle n'est pas promise au trône après la mort de son père. Celui-ci est destiné à son demi-frère Henri IV de Castille, qui en hérite en 1455 alors qu'Isabelle n'a que 3 ans[1].

Isabelle vivra ses premières années à Madrigal, avec sa mère démente et son petit frère Alphonse, avant de se retirer à Arévalo[2]. Tous les trois vivent dans un palais délabré dans des conditions difficiles en raison du peu de moyens fournis par Henri IV de Castille. La mère d'Isabelle est une femme perturbée, qui doit s'occuper de la maisonnée et de ses enfants.

Durant son enfance, Isabelle est une petite fille triste, sérieuse, calme. De la tour du château, elle regarde couler la rivière Adeja en chantant de vieilles ballades ; elle a une jolie voix et danse à la perfection. À onze ans, elle et son frère sont séparés de leur mère et s'installent à la cour d'Henri IV de Castille. Isabelle se retrouve sous la garde de la reine Jeanne, l'épouse de son demi-frère. Elle reçoit une formation avant tout religieuse. Elle apprend par elle-même à chasser, monter à cheval, et parler castillan. Elle étudie la rhétorique, la poésie, la peinture, l'histoire et la broderie. Avec l'aide de tuteurs lettrés, elle découvre la philosophie d'Aristote et de Saint Thomas d'Aquin. Elle a hérité de ses parents le goût des ballades populaires qui parlent souvent de ses ancêtres. Elle aime aussi les livres de chevalerie.

Héritière du royaume de Castille

Malgré les dispositions testamentaires favorables de son père (Jean II), Henri IV, demi-frère d'Isabelle et d'Alfonso, les néglige à plusieurs reprises. Isabelle trouve dans la lecture des Évangiles la force de faire face à ces épreuves. Son amitié avec Béatrice de Silva Meneses l'aide également beaucoup. Isabelle aidera plus tard cette dernière à fonder l'Ordre de l'Immaculée Conception en lui faisant don du palais de Galiena à Tolède. À cette époque de sa vie, des personnes comme Gutierre de Cárdenas (es), sa femme Teresa Enríquez (es) et Gonzalo Chacón (es) jouent un rôle également important dans l'entourage d'Isabelle.

En 1461, Isabelle et son frère Alfonso sont transférés à la cour de l'alcazar de Ségovie, lieu où siégeaient les Cortes. Les nobles, soucieux de leur pouvoir, cherchent à opposer le roi et son demi-frère et héritier Alfonso. En 1468, Alfonso meurt à Cardeñosa. On pense d'abord à la peste, mais le médecin qui examine le cadavre ne trouve aucun indice de cette maladie. Alfonso peut avoir été empoisonné. Isabelle devient alors l'héritière présomptive du royaume, Henri IV (1420-1474), roi de Castille et de León (1454-1474), étant sans descendance légitime[3].

En effet Henri IV, roi faible et dépravé, a une fille Jeanne (1462-1530), mais celle-ci, dite Jeanne la Beltraneja (la bâtarde de Beltrán), est soupçonnée d'illégitimité. Jeanne serait la fille de la reine Jeanne de Portugal, et de Beltrán de la Cueva.

Le , Isabelle prend le titre de princesse des Asturies bien que sa nièce Jeanne le porte déjà.

Mariage

Ferdinand et Isabelle

À l'âge de trois ans, Isabelle est déjà fiancée à Ferdinand, son petit-cousin, fils de Jean II d'Aragon.

Cependant, Henri IV décide de rompre l'accord pour la fiancer à Charles, prince de Viane. Le mariage n'aura cependant pas lieu du fait de l'opposition de Jean II d'Aragon. Henri IV tente également, sans succès, de marier Isabelle au roi Alphonse V de Portugal.

Jean II d'Aragon continue secrètement de traiter avec Isabelle pour son mariage avec Ferdinand. Isabelle considère qu'il est le meilleur prétendant mais un empêchement légal s'oppose au mariage. En effet, leurs grands-pères respectifs Ferdinand Ier d'Aragon et Henri III de Castille étant frères, une dispense papale est nécessaire. Le Pape refuse cependant d'accorder cette dispense pour ne pas se mettre à dos les royaumes de France, de Castille et du Portugal.

Quadruple en or à l'effigie d'Isabelle et Ferdinand

La menace d'une invasion musulmane des États pontificaux pousse finalement le pape à envoyer don Rodrigo Borgia en Espagne en tant que légat officiel pour faciliter le mariage[4].

Isabelle épouse à Valladolid le , malgré une fausse autorisation papale et l'opposition de son demi-frère, le futur Ferdinand II d'Aragon (1452-1516), dit Ferdinand le Catholique et, après plusieurs brouilles, finit par se réconcilier avec Henri IV en , relançant la Guerre de Succession de Castille[5].

La guerre de succession de Castille de 1476 à 1479

Relation avec Ferdinand d'Aragon

Isabelle la Catholique et Juan Perez.

Au début, pour Isabelle et Ferdinand, ce mariage ne sert que des raisons politiques. Mais le couple s'avère très uni. Les sujets sont intrigués de voir les deux souverains partager la table et la chambre. Lorsque Ferdinand part en campagne et qu'Isabelle ne peut pas l'accompagner, il lui écrit pour lui demander de ses nouvelles et lui donner des siennes. Il écrira même après la mort de sa femme : « Su muerte es para mí el mayor trabajo que en esta vida me podría venir… » ; « La juventud y los años de plenitud de la monarquía unificada se habían esfumado, ante un futuro que no se sabía aún qué depararía » ("Sa mort est pour moi la plus grande source de préoccupation qui puisse être dans ma vie..."). Mais Ferdinand n'était pas fidèle et aura même des enfants naturels. Isabelle ferme les yeux, en femme politique.

Règne d'Isabelle la Catholique

Couronnement

Couronnement de Isabelle Ire de Castille

À la mort d'Henri IV, qui ne laisse aucun testament (à moins qu'il ne soit perdu), usurpant la place de sa nièce, Isabelle s'autoproclame reine de Castille et León à Ségovie le , fondant sa légitimité sur le Traité des Taureaux de Guisando. La concorde de Ségovie en 1475 précise les droits respectifs des époux[6].

Bien que devenu roi de Castille en titre en même temps que son épouse en devenait reine, Ferdinand II ne dispose, du vivant de celle-ci, d'aucune autorité sur son domaine personnel. Il faut attendre la mort d'Isabelle en 1504, suivie en 1506 de celle de son gendre Philippe le Beau et de la maladie de leur fille et héritière Jeanne Ire de Castille, pour que le roi d'Aragon assure la régence au nom de son petit-fils Charles Quint qu'il parvient à faire reconnaître comme roi de Castille en parallèle avec Jeanne Ire qui conserve le titre jusqu'à sa mort en 1555.

Devenu à son tour en 1479 souverain des différents territoires de la couronne d'Aragon, Ferdinand II forme alors avec sa femme un exemple unique de double monarchie, de 1479 à 1504, où chaque souverain garde la pleine autonomie de ses territoires propres tout en préparant activement l'unification formelle de l'Espagne au siècle suivant.

La Reconquista

La Reconquista menée par Isabelle et Ferdinand chassa les Musulmans de la péninsule et permit de préparer l'unification de l'Espagne.

Depuis la conquête musulmane de 711 par Tariq ibn Ziyad, les rois d'Espagne et du Portugal essayeront de récupérer toute la péninsule ibérique. C'est pendant le règne de Ferdinand III que la reconquête est presque achevée, sauf Grenade parce que l'émir signa une trêve et paya une énorme somme d'argent. Mais Isabelle veut régner sur un royaume basé sur la foi chrétienne. Les deux souverains décident d'entreprendre une croisade contre les musulmans et de prendre Grenade. Avec 50 000 hommes, ils encerclent Grenade. Après six mois de siège, ils achèvent la Reconquista en 1492 par l'annexion du royaume de Grenade qui est remis par le roi Boabdil, dernier vestige de huit siècles de présence musulmane en Espagne. Ce succès dans la reconquête de terres autrefois chrétiennes vaut à Isabelle et Ferdinand d'être qualifiés de « Rois catholiques » par le pape Alexandre VI en 1494.

L'union vers la Couronne d'Espagne 1479-1516

La légende noire

Plaque commémorative de la ville de Ribadavia en hommage à ses citoyens condamnés par l'Inquisition espagnole, il y « 400 années à cause de leur croyance »

Parallèlement, influencés par le grand inquisiteur Torquemada, Isabelle et Ferdinand organisent l'Inquisition espagnole et son cortège d'auto da fé. En 1492 - dite année cruciale Año crucial ») -, par le décret de l'Alhambra, ils chassent les Juifs d'Espagne (qui trouvent refuge au royaume du Portugal qui les en chassera aussi en 1497[7], au Maghreb et dans l'Empire ottoman grâce à l'autorisation du sultan Bayezid II), et ils réduisent l'influence des grands féodaux.

Ils expulsent ensuite les musulmans en 1502 (aussi en 1525 et en 1609) et persécutent les protestants, les convertis crypto-juifs (marranes : « porcs ») et crypto-musulmans (morisques) restés au royaume ou réfugiés dans d'autres pays où l'épée de l'Inquisition les pourchasse là encore[8],[9].

L'Inquisition espagnole se répandra dans les royaumes voisins et agira sur plusieurs continents liés à la couronne, en tenant des centaines de milliers de procès et prononçant autant de condamnations, pour ne s'éteindre qu'au XIXe siècle[10],[11],[9].

Christophe Colomb et la découverte de l'Amérique

Après que Christophe Colomb a proposé son projet d’exploration à ses compatriotes gênois mais également aux Portugais, c'est finalement Isabelle la Catholique qui accepte de financer son expédition, grâce aux énormes amendes et taxes prélevées auprès des Juifs et musulmans du royaume[10],[8]. Ainsi, en 1492, Christophe Colomb découvre les « Indes occidentales » au nom de la couronne de Castille.

Descendance

De son union avec Ferdinand, Isabelle eut 6 enfants :

Ascendance

Décès

Isabelle la Catholique dictant son testament (Doña Isabel la Católica dictando su testamento), Eduardo Rosales, 1864, Musée du Prado.

Recluse à Medina del Campo et sentant sa fin approcher, elle reçoit les derniers sacrements et meurt le [12] d'un cancer de l'utérus. Son mari est par la suite proclamé roi de Castille sous le nom de Ferdinand II d'Aragon et V de Castille.

Tout d'abord inhumée dans le couvent Saint François de la Alhambra, le , dans une sépulture très simple selon sa volonté, elle repose actuellement dans la chapelle royale de Grenade, dans une fastueuse sépulture construite sur ordre de son petit-fils Charles Quint, avec son mari Ferdinand le Catholique, sa fille Jeanne Ire et le mari de cette dernière Philippe le Beau. Sa tombe est profanée en 1808 lors de l'invasion française.

Sa couronne et son sceptre sont exposés au musée de la chapelle royale de Grenade.

Testament et succession

Le testament original de la reine est conservé au Monastère royal de Santa María de Guadalupe. Une copie a été envoyée au monastère de Sainte-Isabelle de la Alhambra à Grenade. Une autre, à la cathédrale de Tolède, conservée depuis 1575 aux Archives générales de Simancas.

La couronne et le sceptre d'Isabelle.

Dans son testament, elle préconisait à ses successeurs de conquérir puis de convertir au christianisme le nord de l'Afrique, mais la découverte de l'Amérique éloigna les rois de Castille de cet objectif pour se concentrer sur les richesses offertes par le Nouveau Monde.

Son engagement pour la défense et l'égalité entre ses sujets américains et européens lui valut le titre de précurseur des Droits de l'Homme pour de nombreux historiens et ce malgré des actions discutables comme la conversion forcée des musulmans et des juifs du royaume sous peine d'expulsion.

À sa mort, sa fille Jeanne lui succéda, mais pour peu de temps. Cette dernière fut déclarée incapable de régner à cause de sa « folie » et le pouvoir fut exercé d'abord par son mari Philippe le Beau, mais celui-ci décéda en 1506. Ferdinand II d'Aragon le Catholique prit à son tour la régence jusqu'en 1516 (année de sa mort). Et en 1517 l'empereur Maximilien déclara Charles Quint roi de Castille et d'Aragon.

Postérité

Procès en béatification

Torquemada en 1492 plaidant pour l'expulsion des Juifs d'Espagne devant Isabelle et Ferdinand.
Toile d'Emilio Sala y Francés, 1889.

La vie pieuse de la reine Isabelle, présentée par l'historiographie comme un modèle de vertu, fait d'elle une possible candidate à la béatification par l'Église catholique romaine. Entamé en 1958 à l'initiative du diocèse de Valladolid[13], le procès est largement soutenu par les évêques d'Espagne : en 2002, à l'approche du 500e anniversaire de sa mort, les deux tiers de la Conférence épiscopale approuvent une requête destinée à accélérer le traitement de sa cause[14]. De nombreux hommes d'Église espagnols et latino-américains, et particulièrement les cardinaux Rouco et Cañizares (qui ont célébré le 500e anniversaire) défendent son action en faveur de l'évangélisation de l'Amérique. En 2018, les assemblées des provinces ecclésiastiques de Grenade et de Séville appuient à l'unanimité une reprise du procès[15].

Cependant, ses responsabilités dans l'expulsion des Juifs d'Espagne et leur persécution, l'établissement de l'Inquisition et les exactions de l'évangélisation, apparaissent comme autant d'éléments à charge, susceptibles de faire obstacle à sa béatification[16],[17].

Au cinéma

La reine Isabelle a été interprétée au cinéma :

À la télévision

Elle a également été interprétée à la télévision :

Documentaire

En 2012, un documentaire-fiction, intitulé Isabelle la Catholique, lui est consacré dans le cadre de l'émission Secrets d'Histoire, présentée par Stéphane Bern.

Le documentaire revient sur son appui au voyage de Christophe Colomb, l’achèvement de la Reconquista mais également sur sa légende noire, incarnée par l’expulsion des Juifs d’Espagne et l'Inquisition espagnole[20].

Jeux vidéo

Isabelle est la dirigeante des Espagnols dans les jeux vidéo Civilization IV, Civilization V et Age of Empires 3.

Notes et références

  1. Jean Dumont, L'"incomparable" Isabelle la Catholique, Critérion, , p. 9
  2. Jean Dumont, L'"incomparable" Isabelle la Catholique, Critérion, , p. 15
  3. Jean Dumont, L'"incomparable" Isabelle la Catholique, Critérion, , p. 38
  4. Orestes Ferrara, L'avènement d'Isabelle la Catholique, A. Michel, , 473 p.
  5. Orestes Ferrara, L'avènement d'Isabelle la CatholiqueCouverture, Albin Michel, , p. 281.
  6. Janine Bouissounouse, Isabelle la Catholique : comment se fit l'Espagne, Hachette, , p. 31
  7. Bernard Vincent, « "Convivance" à Grenade », Confluences, sur Revues plurielles,
  8. Anita Gonzalez-Raymond, Inquisition et société en Espagne : les relations de causes du tribunal de Valence (1566-1700), Presses Universitaires de Franche-Comté, , 374 p. (lire en ligne)
  9. Jean-Pierre Dedieu, « L'Espagne au miroir de ses juifs. Une très vieille et très complexe relation », Migrations, identité et modernité au Maghreb, La Croisée des chemins / Karthala, vol. t. III, , p. 57 (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Joseph Pérez, The Spanish Inquisition : A History, Yale University Press, , 248 p. (ISBN 0-300-11982-8, lire en ligne)
  11. A. Gonzalez-Raymond, op. cit, pp. 60-63, 80 et suiv..
  12. Marie-France Schmidt, « Une mort très chrétienne : Isabelle la Catholique, Medina del Campo, 26 novembre 1504 », dans Jean Sévillia et Jean-Christophe Buisson, Les Derniers Jours des reines, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-262-06483-9, lire en ligne)
  13. Thérèse Hebbelinck, L'Eglise catholique et les juifs. Tome 1 : Du mépris à l'estime, Domuni-Press, , 480 p. (ISBN 978-2-36648-090-0, lire en ligne), p. 95
  14. François Foronda, « Sainte Isabelle la Catholique ? », sur www.lhistoire.fr, L'Histoire,
  15. « Isabelle la Catholique enfin béatifiée ? », sur FSSPX.Actualités, (consulté le )
  16. Joseph Pérez, Isabelle la Catholique. Un modèle de chrétienté ?, Éditions Payot & Rivages, , 203 p.
  17. Marie-France Schmidt, Isabelle la Catholique, EDI8, , 303 p. (ISBN 978-2-262-04966-9, lire en ligne), p. 227
  18. « Isabel, au cœur de l'histoire » (consulté le )
  19. « Isabel, la fin d'une série culte », sur http://lamonteeiberique.com/
  20. Quentin Noirfalisse, « Magazine - Secrets d'histoire: Isabelle la Catholique », Moustique, (lire en ligne)

Voir aussi

Sources et bibliographie

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du Moyen Âge tardif
  • Portail de la Renaissance
  • Portail de l’Espagne
  • Portail de Castille-et-León
  • Portail de la couronne d'Aragon
  • Portail de la Sicile
  • Portail de Naples
  • Portail de la monarchie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.