Otte-Guillaume de Bourgogne

Otto-Guillaume Ier de Bourgogne, Otto-Guillaume de Mâcon ou Guillaume d'Ivrée[1] (v. 960/962 - 1026), parfois écrit Otte, est le premier comte de Bourgogne (982-1026) et comte de Mâcon par mariage.

Otte-Guillaume de Bourgogne
Titre comte palatin de Bourgogne
(982 - 1026)
Autre titre comte de Mâcon
Prédécesseur aucun
Successeur Renaud Ier de Bourgogne
Biographie
Dynastie Maison d'Ivrée
Naissance vers 962
Italie
Décès
Dijon
Père Aubert Ier d'Italie
père adoptif : Eudes-Henri Ier de Bourgogne
Mère Gerberge de Chalon
Famille : neveu de Hugues de Chalon (comte de Chalon (987-1039), évêque d'Auxerre (999-1039))
Conjoint Ermentrude de Roucy
Enfants Guy Ier de Mâcon
Mathilde de Bourgogne
• Gerberge de Bourgogne (9851024)
Renaud Ier de Bourgogne
Agnès de Bourgogne (?-1068)

Orphelin dans son jeune âge de son père roi Aubert Ier d'Italie, Otto-Guillaume est adopté par le duc de Bourgogne Eudes-Henri dit Henri le Grand, second époux de sa mère, qui lui lègue le duché aux dépens de son propre neveu le roi Robert le Pieux. À la mort d'Henri de Bourgogne, la guerre de succession de Bourgogne entre Otto-Guillaume et le roi Robert dure de 1003 à 1015.

Famille

Parents, frères et sœurs

Son père est le co-roi Aubert Ier d'Italie[2], arrière-petit-fils de Bérenger Ier de Frioul, roi d'Italie (898-900 et 902–922) et empereur d'Occident (915–924)[3].
Son grand-père paternel Bérenger II d'Italie ou Bérenger d'Ivrée est le petit-fils par sa mère de Bérenger Ier roi d'Italie et empereur d'Occident[3].
Otto-Guillaume est aussi un descendant d'Amédée d'Oscheret (790-867), comte d'Oscheret en Burgondie.

Aubert d'Italie est le premier époux de sa mère qui est Gerberge de Chalon (v. 945 - 11 déc. 986/991[n 1]), fille d'Adélaïde et de Lambert de Chalon, comte de Chalon et d'Autun[4].

Il a un frère cadet de ce premier lit :Willibirg, qui épouse Liutold Graf im Sundgau, fille de Konrad duc de Souabie (Konradiner) et de sa femme Richlint de Germanie[5].[Information douteuse]

En 972 son père décède, à l'âge de 41 ans. Otto a environ 10 ans. Sa mère Gerberge, veuve, se remarie en 973 avec le duc Henri Ier de Bourgogne dont elle n'a pas d'enfant. Henri Ier de Bourgogne adopte Otto-Guillaume[n 2], qui devient donc le beau-fils de son suzerain[6]

Famille

Otto-Guillaume a pour oncle et tantes maternels :

Biographie

Othon-Guillaume (Othon-[8],[9], Otto-, Otton-, Otte-) naît vers 960/962[1]. Son père a combattu le roi de Germanie Otton Ier pour conserver son trône d'Italie. Battu, il quittera la Péninsule par la Provence[10] et finira sa vie à Autun[11]. Le jeune Otte-Guillaume vivant dans un monastère Lombard s'en échappera en compagnie d'un moine pour rejoindre ses proches en Bourgogne[12].

En 972 vers l'âge de 10 à 12 ans, il devient orphelin de père. Sa mère se remarie en 973 et Otto-Guillaume devient le beau-fils de son suzerain le duc de Bourgogne Henri Ier, qui l'adopte[n 2].

Vers 981 il devient comte de Mâcon en épousant Ermentrude de Roucy (?-1005), fille de Renaud de Roucy (15 mars 973[13], comte de Reims et de Roucy[13], et d'Albérade de Hainaut - elle-même fille du duc Gislebert de Lotharingie et de Gerberge de Saxe. Ermentrude de Roucy est veuve d'Aubry II de Mâcon († 982) et héritière du comté de Mâcon par ce premier mariage ; le titre passerait par mariage à Otto qui devient comte de Mâcon[1].

En 995 il associe son fils Guy Ier de Mâcon au pouvoir de comte.

En défense de l'abbaye Sainte-Bénigne

En 990 Foucher, prieur du prieuré Saint-Léger près de Pontarlier, porte plainte contre l'abbé Guillaume de Volpiano de l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon au sujet du bois de Haute-Serve à Cessey-sur-Tille. L'affaire vient devant Henri le Grand, duc de Bourgogne, avoué de Saint-Léger ; Otto-Guillaume, comte de Mâcon et de Bourgogne, avoué de Saint-Bénigne ; et Brunon de Roucy, évêque de Langres. Les parties sont invitées à procéder à la vue du bois, en présence du comte Richard de cives de Dijon et de plusieurs nobles, chargés de trancher le débat. Ceux-ci prescrivent un combat singulier. Au jour fixé, le prieur de Saint-Bénigne, comparaît, mais son adversaire se dérobe[14].

Succession du duché de Bourgogne

Le duc Eudes-Henri Ier de Bourgogne, sans postérité, aurait désigné son fils adoptif Otto-Guillaume comme héritier du duché de Bourgogne[15] - aux dépens de son neveu le roi Robert II le Pieux[16], à la fois en tant que neveu et en tant que roi puisqu'un domaine sans héritier retourne en principe à la couronne.

Quand Eudes-Henri meurt en 1002, les grands de Bourgogne acceptent les dispositions testamentaires en faveur d'Otto-Guillaume qui, étant déjà sur place, met la main sur le duché. Robert II conteste. Deux partis se forment ; Landry de Nevers soutient son beau-père[16]. Son seul adversaire d'envergure sur Auxerre est Hugues de Chalon, évêque d'Auxerre depuis 999, également comte de Chalon (987-1039) et un soutien du roi depuis le début[17]. Hugues de Chalon sera d'ailleurs à ses côtés au premier siège d'Auxerre en 1003. Ensuite, il est probable qu'Hugues de Chalon ait mis en défense son comté de Chalon face à Otte-Guillaume et ses partisans[18]. Le roi Robert II le Pieux fait aussi appel au duc de Normandie Richard II qui amène 30 000 hommes[19]. Après deux sièges infructueux[n 3], devant Auxerre le 10 novembre 1003[20] puis devant l'abbaye Saint-Germain (toujours hors des murs de la ville à cette époque)[21], le roi se retire non sans avoir pillé et incendié l'arrière-pays[22].

Il accepte enfin d'envisager des négociations[source insuffisante], avec le comte-évêque Hugues de Chalon, son soutien depuis le début de l’affaire, parmi les principaux artisans de la paix. Ces négociations se déroulent en plusieurs étapes, d'abord à Verdun (1014), puis à Héry (1015), à Dijon, à Beaune et à Anse (Lyonnais). Le concile d’Héry, présidé par l'archevêque de Sens Léotheric en présence du roi, de Gosselin archevêque de Bourges et de Landry comte d'Auxerre, est le plus important par ses conclusions : on y attribue le duché de Bourgogne au roi Robert II et le comté de Dijon à Otto-Guillaume[15].

En 1004 le duché de Bourgogne est annexé par le roi Robert II au royaume de France - du moins le roi des Francs le voit-il ainsi. Mais la Bourgogne préfère Othon-Guillaume comme héritier de Henri de Bourgogne, et Othon-Guillaume persiste. Cette guerre pour la succession d'Henri de Bourgogne dure quatorze ans, apportant moult destruction, et ne cesse qu'avec le concile d'Héry en 1015[23]. Robert II donne le duché, en 1032, à son troisième fils Robert Ier de Bourgogne.

1004 voit le décès prématuré du fils aîné d'Otto-Guillaume Guy Ier de Mâcon, avant que celui-ci ait succédé à son père à la tête du comté de Bourgogne. Otton II de Mâcon, le fils de Guy Ier de Mâcon, hérite du comté de Mâcon.

En 1016, Otto-Guillaume épouse en secondes noces Adélaïde d'Anjou (vers 942-1026 à Arles)[n 4].

Le roi Rodolphe III de Bourgogne (dernier roi de Bourgogne par manque d'héritier) reconnaît son neveu, de la maison des Ottoniens, l'empereur germanique Henri II du Saint-Empire, comme suzerain protecteur et héritier de son royaume, dont dépend le comté de Bourgogne. Otte-Guillaume et d'autre seigneurs Français se révoltent alors contre l'autorité de suzeraineté sur le Royaume de Bourgogne et sur le comté de Bourgogne légitimement revendiqué par l'empereur germanique. Le comté de Bourgogne tombe néanmoins sous la suzeraineté de l'empereur germanique Conrad II le Salique à la mort de Rodolphe III de Bourgogne en 1032.

Décédé le , il est inhumé au monastère de Saint-Bénigne de Dijon. Son fils Renaud Ier de Bourgogne lui succède comme comte de Bourgogne.

Conjointes, descendance

Avant 981/982 il épouse en premières noces Ermentrude de Roucy (v. 947/952-†5 octobre v. 1002/1004), fille de Renaud de Roucy (Ragenold) comte de Roucy[n 5], et d'Albérade de Hainaut - cette dernière fille du duc Gislebert de Lotharingie et de Gerberge de Saxe. Ermentrude de Roucy, jeune veuve sans enfant de son premier mariage avec Aubry II de Mâcon († 982), est l'héritière par mariage du comté de Mâcon[1].

Ils ont pour enfants[1] :

Avant 1016 Otte-Guillaume épouse peut-être en secondes noces Adélaïde d'Anjou (vers 942-1026 à Arles)[n 4].

Annexes

Bibliographie

  • [Clémencet 1784] Charles Clémencet (congr. de St-Maur), L'Art de vérifier les dates, t. 2, Paris, Alexandre Jombert Jeune, , 3e éd., 924 p. (lire en ligne).
  • [Settipani 1994] Christian Settipani, « Les origines maternelles du comte de Bourgogne Otto-Guillaume - Nouvelle synthèse », Annales de Bourgogne, t. 66, nos 261-263, , p. 5-63 (lire en ligne).
Contexte général
Sources historiques
  • [Richer 1855] Richer, Historiarum libri quatuor, Reims, Académie impériale de Reims, .
  • [Chronique de Glaber] M. Guizot, chap. III « Chronique de Raoul Glaber », dans Collection des mémoires de France (Livre I), Paris, J.-L.-J. Brière, , sur remacle.org (lire en ligne).
Sur Adélaïde d'Anjou
  • [Bur 1990] Michel Bur, « À propos du nom d'Étienne: le mariage aquitain de Louis V et la dévolution des comtés champenois », Annales du Midi, vol. 102, , p. 319-327 (ISSN 0003-4398, lire en ligne).
  • [Framond 1993] Martin de Framond, « La succession des comtes de Toulouse autour de l'an mil (940-1030) : reconsidérations », Annales du Midi, vol. 105, , p. 461-488 (ISSN 0003-4398, lire en ligne).
  • [Joye et Santinelli-Foltz 2013] Sylvie Joye et Emmanuelle Santinelli-Foltz, « Le couple : une définition difficile, des réalités multiples », Médiévales, vol. 65, , p. 5-18 (ISSN 0751-2708, DOI 10.4000/medievales.7073) [Lire en ligne] [télécharger le PDF] (Analyse du récit par Richer de Reims du mariage raté de Louis V de France et d'Adélaïde d'Anjou.)
  • [Lot 1891] Ferdinand Lot, Les derniers Carolingiens : Lothaire, Louis V, Charles de Lorraine (954-991), Paris, Librairie Émile Bouillon, coll. « Bibliothèque de l'École des hautes études. Sciences philologiques et historiques » (no 87), (lire en ligne).
  • [Laurenson-Rosaz 1987] Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses Marges (Velay, Gévaudan) du VIIIe au XIe siècle. La fin du monde antique ?, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (réimpr. 2008) (1re éd. 1987), 494 p. (lire en ligne).
  • [Laurenson-Rosaz 1991] Christian Lauranson-Rosaz, « Autour de la prise du pouvoir par Hugues Capet : les manœuvres angevines au service des premiers Capétiens dans le Midi (956-1020) », dans Xavier Barral i Altet (dir.) et al., La Catalogne et la France méridionale autour de l'an mil / Catalunya i França méridional a l'entorn de l'any mil, Barcelone, Generalitat de Catalunya, Departament de Cultura, (ISBN 84-393-1690-9), p. 102-110.
  • [Soares-Christen 2009] Eliana Magnani Soares-Christen, « Les femmes et l’exercice du pouvoir comtal dans le Midi. Autour d’Adélaïde Blanche d’Anjou, comtesse de Provence († 1026) », dans Armel Nayt-Dubois et Emmanuelle Santinelli-Foltz, éd., Femmes de pouvoir, pouvoir des femmes dans l’Occident médiéval et moderne, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, (ISBN 978-2-905725-99-8, résumé), p. 273-289.
  • [Stasser 1997] Thierry Stasser, « Adélaïde d'Anjou, sa famille, ses unions, sa descendance. État de la question », Le Moyen Âge, vol. 103, no 1, , p. 9-52 (ISSN 0027-2841, lire en ligne).
Adélaïde d'Anjou dans la fiction
  • [Bruguière 1988] Marie-Bernadette Bruguière, « Ugo, conte di Parigi de Donizetti : un opéra légitimiste ? : Actes du colloque de l'Association française des historiens des idées politiques, 1988 », dans État. Révolutions. Idéologies, , p. 95-111.
  • [Bruguière 1989] Marie-Bernadette Bruguière, « La source oubliée d'un opéra de Donizetti : de Blanche d'Aquitaine à Ugo, conte di Parigi », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 16e série, vol. 151, t. 10, , p. 209-234 (lire en ligne).
  • [Bruguière 2014] Marie-Bernadette Bruguière, « Blanche d'Aquitaine et Ugo conte di Parigi : d'un drame politique orléaniste à une tragédie passionnelle légitimiste ? », dans Marie-Bernadette Bruguière, Opéra, politique et droit : Mélanges Marie-Bernadette Bruguière, Toulouse, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, coll. « Études d’histoire du droit et des idées politiques » (no 18), (ISBN 978-2-36170-046-1, lire en ligne), p. 407-434.
  • [Cooper 2007] Barbara T. Cooper, « Le régicide au théâtre sous la Restauration : l'exemple de Blanche d'Aquitaine d'Hippolyte Bis (1827) », dans Paul Mironneau et Gérard Lahouati (éd.), Figures de l'histoire de France dans le théâtre au tournant des Lumières, 1760-1830, Oxford, Voltaire Foundation, coll. « Studies on Voltaire and the eighteenth century », (ISBN 978-0-7294-0909-4), p. 223-245.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Guy de Munois, abbé de Saint-Germain au XIIIe siècle, dit que Gersende, la deuxième femme du duc Henri Ier de Bourgogne (père adoptif d'Otto-Guillaume), obtient de son époux que Heldric l’abbé de Saint-Germain, réforme le monastère de Champeaux. Or la charte correspondante est celle de 994 par les rois Hugues Capet et Robert II le Pieux, qui donnent cette petite abbaye à Heldric. En 994, Gerberge était donc morte et Henri de Bourgogne subséquemment remarié à Gersende. Voir Lebeuf 1743, vol. 2, p. 53.
  2. La Chronique de Saint-Bénigne, insérée dans la Chronique d'Albéric de Trois-Fontaines, nomme « Guilelmum Ottonem et eius matrem Gerbergam » et enregistre qu'il a été adopté par le deuxième mari de sa mère le « dux Burgundie Henricus ». Chronica Albrici Monachi Trium Fontium 1002, MGH SS XXIII, p. 778. Cité dans « Guglielmo di Ivrea » (Guillaume d'Ivrée) (Medlands), dans « Burgundy duchy », note 62.
  3. Robert assiège Auxerre pendant deux ans et prend Sens par composition. Auxerre n’est pas tombée devant Robert le Pieux, contrairement à ce qu'en disent Paul Émile, Gaguin, De Bie, Duval et d'autres auteurs. Un fragment de la Chronique d'Auxerre en « langue vulgaire », recopié par Dom Viole avant d'être perdu, indique que le roi attaqua Auxerre de laquelle il est dit qu'elle n’a encore jamais été prise ; et que Landri le comte et les bourgeois se défendirent vaillamment. Après quoi le roi s'attaqua au château (formé par l'abbaye Saint-Germain) mais y fut vaincu par miracle et y perdit de nombreux soldats ; il passa ensuite l'Yonne et dévasta la Bourgogne puis se retira en France. Voir Lebeuf 1743, vol. 2, p. 56, note (a).
  4. L'hypothèse d'une cinquième union d'Adélaïde d'Anjou, veuve du comte de Provence, avec Othon Guillaume comte de Bourgogne et de Mâcon, a été proposée en 1907 par René Poupardin, « Le Royaume de Bourgogne, 888-1038 : étude sur les origines du royaume d'Arles », Bibliothèque de l'École des hautes études, Paris, IVe section, Sciences historiques et philologiques « fasc. 163 », , p. 418, note 6 (résumé), et reprise par d'autres historiens à sa suite. Cette hypothèse repose sur trois chartes attestant l'existence d'une seconde épouse d'Othon Guillaume du nom d'Adélaïde :
    • charte no 2694, dans Auguste Bernard et Alexandre Bruel, Recueil des chartes de l'abbaye de Cluny, t. 3, Paris, Imprimerie nationale (lire en ligne), p. 721-722 : « Otto comes et uxor ejus Adelais » ;
    • charte no 471, dans C. Ragut (éd.), Cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon connu sous le nom de livre enchaîné, Mâcon, impr. Émile Protat, , 588 p. (lire en ligne), p. 271 : « Otto comes et uxor mea Adila […] Otto comes et uxoris sue Adde » ;
    • charte no 490, dans Ragut, Cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon, p. 284-285 : « Otto comes et uxor mea Adela […] Ottonis comitis, uxoris sue Adele ».
    Une bulle du pape Benoît VIII adressée entre autres aux dirigeants séculiers de Bourgogne et de Provence, mentionne Othon-Guillaume et Adélaïde, sans faire mention d'une union entre eux. Stasser ne considère que ce dernier document et, faisant abstraction des trois chartes susmentionnées, émet un doute quant à ce mariage[24].
  5. Selon Clémencet, Renaud de Roucy (Ragenold) comte de Roucy, beau-père d'Otto-Guillaume, est aussi comte de Reims ; il meurt environ 8 ans avant le mariage d'Ermentrude, le 15 mars 973 lors d'une bataille contre Renaud III et Lambert Ier, comtes de Hainaut. Il est enterré à Saint-Rémi de Reims[13]. Ces dates sont à prendre avec précaution : les veuves ayant charge d'enfant/s et de comtés avaient plutôt tendance à se remarier rapidement pour éviter les usurpations des terres.
  6. Rodulfus Glaber indique que Landrico Neuernis comite est marié à la plus âgée des filles de Willemus, Henrici ducis priuignus, Adalberti Longobardorum ducis filius et de sa femme, et qu'il soutient son beau-père contre le roi Robert II. Cité dans « Guglielmo di Ivrea » (MedLands), , dans « Burgundy duchy », note 95.

Références

  1. « Guglielmo di Ivrea » (MedLands), dans « Burgundy duchy ».
  2. (en) Charles Cawley, « Adalberto d´Ivrea (-971) », dans « Northern Italy (part 1) », ch. 5 : « Counties in Piemonte and Val d'Aosta », section C : « Marchesi d'Ivrea », sur MedLands – Foundation for Medieval Genealogy (consulté le )
  3. (en) Charles Cawley, « Berengario d´Ivrea », dans « Northern Italy (part 1) », ch. 5 : « Counties in Piemonte and Val d'Aosta », section C : « Marchesi d'Ivrea », sur MedLands – Foundation for Medieval Genealogy (consulté le )
  4. Lebeuf 1743, vol. 2, p. 53.
  5. (en) Charles Cawley, « Willibirg (m. Liutold) », dans « Northern Italy (part 1) », ch. 5 : « Counties in Piemonte and Val d'Aosta », section C : « Marchesi d'Ivrea », sur MedLands (consulté le ).
  6. (en) Charles Cawley, « « Guglielmo d´Ivrea (-1026) » (Otton-Guillaume de Bourgogne) », dans « Northern Italy (part 1) », ch. 5 : « Counties in Piemonte and Val d'Aosta », section C : « Marchesi d'Ivrea », sur MedLands (consulté le ).
  7. [Jar et Maerten 2015] Jean-Marie Jal et Michel Maerten, Les châteaux du Charolais (Xe – XVIIIe siècle), Saint-Christophe-en-Brionnais, éd. du Centre d’Études des Patrimoines - Pays Charolais-Brionnais, coll. « Histoire et Patrimoine Rural en Bourgogne du Sud » (no 9), (ISBN 979-10-91041-05-8, présentation en ligne), p. 8.
  8. Lebeuf 1743.
  9. Henry 1833.
  10. Historia Ottonis 4, MGH SS III:340
  11. Benzo de Alba, Ad Henricum IV libri VII, MGH SS XI
  12. Raoul Glaber, Histoire, Livre III, ch. 2
  13. Clémencet 1818, vol. 12, p. 281.
  14. Chevrier et Chaume, Chartes et documents de Saint-Bénigne de Dijon, no 215, p. 17 (990-1002). Cité par Yvonne Bonger, Recherches sur les cours laïques du XIe au XIIIe siècle, Harmattan, 2012, pp. 71-72/318 p.
  15. Henry 1833, vol. 1, p. 144.
  16. Lebeuf 1848, vol. 1, p. 252.
  17. Lebeuf 1743, vol. 2, p. 54.
  18. Lebeuf 1848, vol. 1, p. 253.
  19. [Henry 1833] Vaast-Barthélemy Henry, Mémoires historiques sur la ville de Seignelay… depuis sa fondation au VIIIe siècle, jusqu'en 1830…, vol. 1 (2 volumes), Avallon, Éd. Comynet, , 369 p. (lire en ligne), p. 142-143.
  20. Lebeuf 1848, vol. 1, p. 56.
  21. Lebeuf 1743, vol. 2, p. 54-56.
  22. Raoul Glaber, Histoires, Livre II, ch. 8
  23. Henry 1833, vol. 1, p. 143.
  24. Stasser 1997, p. 25.
  25. « S. Otto comes, S. Ermentrude commitissa, S. Vuidoni » : charte du 2 septembre 994, cartulaire de Cluny, no 2265, III, p. 397. Cité dans Settipani 1994, p. 7, note 2.
  26. « S. Willelmi comitis, S. Widonis comitis » : charte du 6 mars 997, cartulaire de Cluny, no 2387, III, p. 485. Cité dans Settipani 1994, p. 7, note 3.
  27. « S. Ottonis adolescentis comitis » : charte du cartulaire de Saint-Vincent, no CCCCLXXXVII, p. 283. Cité dans Settipani 1994, p. 7, note 4.
  28. Settipani 1994, p. 7 (p. 3 du compteur pdf).
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