Bérenger Ier de Frioul

Bérenger Ier de Frioul (en latin : Berengarius, Perngarius ; en italien : Berengario ; Cividale del Friuli, 850 – Vérone, 7 avril 924), dit aussi Bérenger Ier d'Italie, est marquis de Frioul (874-924), roi d'Italie (888-915) et empereur d'Occident de [1] à sa mort, par assassinat, le [2].

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Bérenger Ier de Frioul

Bérenger Ier de Frioul, dans un manuscrit du XIIe siècle.
Titre
Roi d'Italie
Prédécesseur Charles III le Gros
Successeur Guy III de Spolète
Prédécesseur Lambert de Spolète
Successeur Louis III l'Aveugle
Prédécesseur Louis III l'Aveugle
Successeur Rodolphe II de Bourgogne
Empereur d'Occident
Prédécesseur Louis III l'Aveugle
Successeur aucun
Biographie
Dynastie Carolingiens
Date de naissance
Date de décès
Père Évrard
Mère Gisèle
Conjoint
  1. Bertilla
  2. Anna
Enfants
  • Bertha
  • Gisèle de Frioul

Il est l'un des onze enfants d'Évrard (Eberhard) († 866) marquis de Frioul (lui-même fils d'Unroch et comte du Ternois), et de son épouse Gisèle (Gisela) († 874), fille de l'empereur Louis le Pieux, ce qui fait de lui à la fois un membre de la dynastie des Unrochides mais aussi des Carolingiens. Il fut l'un des protagonistes de l'Anarchie féodale, lorsque les plus importants feudataires de la péninsule combattaient pour le contrôle des territoires italiens du royaume carolingien, raison pour laquelle certains historiens ont voulu faire de lui un champion et un défenseur de l'unité de l'Italie.

Biographie

Origine

D'abord marquis de Frioul appartenant à la famille des Unrochides et héritier de la cour d'Annappes (avec toutes ses dépendances sauf Gruson)[3].

Roi d'Italie

Bérenger fut élu roi des Lombards à Pavie, le , mais il fut vaincu dès l'année suivante par son compétiteur Guy (Wido) († 894). Ce dernier, duc de Spolète, est élu roi à son tour le [4].

Bérenger ne cesse de lutter pour reprendre le pouvoir, ce à quoi il parvint à plusieurs reprises. Il revient sur le trône d'Italie en 898 après la mort de Lambert de Spolète, fils de Guy III de Spolète, qui avait été associé au trône.

Un nouveau compétiteur surgit en la personne de Louis de Provence, le petit-fils d'un autre empereur Louis II d'Italie que ses opposants élisent roi d'Italie le à Pavie et qui est couronné le 22 février de l'année suivante. Il le défait une première fois pendant l'été 902 et Louis III doit se retirer en Provence. En 905, Louis III revient en Italie à l'appel d'un parti de nobles, Bérenger se réfugie en Germanie et grâce à l'aide de troupes bavaroises, il réussit à capturer Louis, trahi par les grands, à Vérone et le , lui fait crever les yeux et reprend la couronne royale d'Italie. Louis regagne définitivement la Provence[5].

Pour la troisième fois, Bérenger se réinstalle à Pavie mais il doit ensuite faire face à l'invasion des Magyars qui ravagent le nord de l'Italie. Le , Bérenger est défait à Fiorenzuola par un nouveau compétiteur, Rodolphe II de Bourgogne, appelé en Italie par son propre gendre, Adalbert d'Ivrée, et Bérenger doit se retirer à Vérone pendant qu'en 924, Pavie est assiégée, prise et pillée par les Magyars. Finalement, Bérenger Ier meurt assassiné par un vassal à Vérone le [6].

Empereur d'Occident

En , à Rome, Bérenger avait été couronné empereur des Romains par le pape Jean X[7] qui espérait son aide contre les attaques des musulmans dans le Latium et en Campanie. Toutefois le péril magyar oblige le nouvel empereur à retourner dans le nord de l'Italie, abandonnant le Pape à ses propres forces. Ce « titre impérial » n'apporte aucun surcroît de prestige particulier à Bérenger et après sa mort, le titre d'empereur subit une longue vacance avant le couronnement d'Otton Ier en 962.

Unions et postérité

Bérenger Ier de Frioul épouse Bertilla († peu après 910) issue de la famille des Supponides. Sa fille Gisèle de Frioul († 910) épouse Adalbert Ier, marquis d'Ivrée. De cette union naît Bérenger II († 966), qui devient à son tour roi d'Italie en 950 : ce dernier est l'ancêtre des comtes palatins de Bourgogne.

Ascendance

Notes et références

  1. Fauquier 2008.
  2. Bogdan 2015.
  3. P. Delebart, « Ascq sous Charlemagne en l'an 800 », Part. 1, chap. 2, p. 13-16, dans Essai de l'histoire d'Ascq et de ses environs, impr. R. Boulonnais, Ascq, 1952.
  4. Venance Grumel Traité d'études byzantines I La Chronologie Presses universitaires de France, Paris 1956, « Rois d'Italie après Charlemagne » p. 418
  5. Venance Grumel op. cit. p. 418.
  6. Venance Grumel op. cit. « Empereurs d'occident (IXe – XIIIe siècle) »p. 414.
  7. Voir page 269 du Traité de la puissance ecclésiastique... de Giovanni Antonio Bianchi traduit par Adolphe Charles Peltier (1857)

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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