Igor et Grichka Bogdanoff

Igor et Grichka Bogdanoff (ou Bogdanov[note 1],[note 2]), nés le à Saint-Lary (Gers), sont des frères jumeaux français, animateurs, producteurs de télévision et essayistes, s'étant illustrés, depuis les années 1970, dans les domaines de la vulgarisation scientifique, de la cosmologie et de la science-fiction.

Pour les articles homonymes, voir Bogdanov.

Igor et Grichka Bogdanoff
Grichka (à gauche) et Igor (à droite) Bogdanoff en 2016.
Naissance
Saint-Lary, Gers (France)
Nationalité Française
Domaines Science-fiction, cosmologie, vulgarisation scientifique
Diplôme Igor : doctorat en physique théorique ;
Grichka : Institut d'études politiques de Paris, 1974 ; doctorat en mathématiques appliquées
Renommé pour Émissions de télévision (Temps X), ouvrages et travaux sur la vulgarisation scientifique

La valeur scientifique de certains de leurs travaux est régulièrement remise en question par une grande partie de la communauté scientifique. Ils suscitent aussi la curiosité du grand public du fait de leur personnalité, de leurs origines familiales et de leur aspect physique.

Biographie

Famille

L'enfance atypique et l'ascendance singulière des frères Bogdanoff, additionnées au manque de sources crédibles et au mystère qu'entretiennent les Bogdanoff sur leurs personnes font que ce qui suit est à prendre avec précaution. Des recoupements de sources et de témoignages a priori fiables permettent tout de même d'établir un portrait de famille vraisemblable.

Igor Yourévitch Ostasenko-Bogdanoff et Grégoire Yourévitch Ostasenko-Bogdanoff, dit « Grichka »[note 3],[3],[4],[5],[6], jumeaux dizygotes[7], sont nés le à Saint-Lary, dans le Gers, de Youri (dont le diminutif est Youra[note 4]) Mikhaïlovitch Ostasenko-Bogdanoff (23/01/1928-02/08/2012)[8], artiste peintre russe d'ascendance agnatique tatare dont certains ancêtres auraient reçu le titre de « prince Bogdanoff »[note 5], et de « Maya » Maria Dolores Franzyska Kolowrat-Krakowská (28/02/1926-12/05/1982)[9]. Igor, l'aîné, est né 40 minutes avant Grichka[10],[11].

Famille paternelle

Leur père, Youra[note 4] Mikhaïlovitch Ostasenko-Bogdanoff, est né le à Saint-Pétersbourg (alors Léningrad) en URSS, de Mikhaïl Borisovitch Bogdanoff[note 6] et d'Anna von der Osten-Sacken, comtesse Ostasenko[Quoi ?][note 5],[12].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le père de Youra, Mikhaïl Bogdanoff, est arrêté par le NKVD alors que ses enfants sont en bas âge. Youra, alors âgé de 12 ans, fuit la Russie en 1940 (durant le blocus de Léningrad, il se trouve dans la ville voisine de Pavlovsk), et se rend à Madrid, en Espagne, où, désormais réfugié politique, il est recueilli et élevé par le prince géorgien Irakli Bagration-Mukhraneli (en) (1909-1977) qui le présentera à la famille de sa future épouse française, d'origine tchèque, Maya Kolowrat-Krakowská[note 5].

Les Bogdanoff descendraient d'une ancienne famille tatare remontant au début du XVIIe siècle, originaire de Penza, de religion musulmane, mais dont une branche se serait convertie à l'orthodoxie, conversion montrant l'exemple et récompensée par un titre de prince, selon un décret du tsar Fédor III, et dont ont bénéficié plusieurs familles de mourza tatars. Cependant, tous les descendants de telles familles ne réussissent pas à user de ce droit, et le titre de « prince Bogdanoff » se perd rapidement : dès la fin du XIXe siècle, plus aucun des descendants des princes Bogdanoff ne fait valoir ses droits au titre, c'est la raison pour laquelle la famille Bogdanoff, comme d'autres familles, n'est plus mentionnée dans les publications officielles des familles et personnes titrées de l'empire de Russie[note 7],[note 8].

Youra Bogdanoff est mort à l'âge de 84 ans le à Saint-Lary[13],[14].

Famille maternelle

Bertha Kolowrat-Krakowská (1890-1982), comtesse von Colloredo-Mannsfeld, grand-mère maternelle des Bogdanoff.
Roland Hayes (1887-1977), grand-père maternel allégué des Bogdanoff.

Leur mère, « Maya » Maria Dolores Franzyska Kolowrat-Krakowská (28/02/1926-12/05/1982)[9], est la fille naturelle de l'aristocrate autrichienne d'origine tchèque Bertha Henriette Katharina Nadine Kolowrat-Krakowská (cs) (21/06/1890-29/01/1982) (dite « Berthie »)[15],[16], à l'époque mariée et comtesse von Colloredo-Mannsfeld. Le père serait Roland Hayes[17] (03/06/1887-01/01/1977), chanteur d'opéra noir américain, avec qui la comtesse aurait eu une liaison[9],[note 5],[7],[18],[12],[19].

Les frères Bogdanoff ont raconté à plusieurs reprises l'histoire de leur grand-mère maternelle[9],[7] : en 1925, Bertha Kolowrat-Krakowská est l'épouse du comte Hieronymus von Colloredo-Mannsfeld (03/11/1870-29/08/1942) depuis 1909, et dont elle a quatre fils. Organisatrice de manifestations culturelles et sportives pour l'aristocratie autrichienne, elle fait venir le chanteur d'opéra noir américain Roland Hayes pour un concert donné au château de Schönbrunn. À la suite de sa liaison avec ce dernier, la comtesse se retrouve enceinte, divorce[20] et fuit l'aristocratie viennoise et le scandale pour accoucher en Suisse, à Bâle. Sa fille Maya ne sera pas reconnue par son père[note 9]. Elle s'installe ensuite en France, dans le Gers, où elle achète un château à Saint-Lary qu'elle restaure et où elle va élever sa fille, organiser des réceptions mondaines et mener grand train[9],[7],[12].

Vers 1948, la fille de Bertha Kolowrat-Krakowská, Maya, épouse Youra Bogdanoff dont elle est enceinte. Ils auront six enfants : Igor, Grichka, François, Laurence, Géraldine et Véronique Ostasenko-Bogdanoff[9],[13],[14],[7],[18],[12].

Maya Kolowrat-Krakowská meurt à l'âge de 56 ans, le 12 mai 1982, d'un cancer des os[9].

Unions et descendance

Igor Bogdanoff lors de la Fashion week 2017.
Igor Bogdanoff

Igor Bogdanoff a un fils naturel avec la comédienne Geneviève Grad :

Il a ensuite épousé, le à Paris, Ludmilla d'Oultremont (née le à Marseille, fille du comte Marc-Antoine d'Oultremont et de la comtesse Maria-Theresia von Gallen), de qui il a deux filles et un fils :

  • Sasha Maria Ostasenko-Bogdanoff[19],[21] (née le à Paris)
  • Anna Claria Ostasenko-Bogdanoff (née le à Paris)
  • Wenceslas Ostasenko-Bogdanoff[22] (né le à Auch)[23]

Divorcé en 1994, il se remarie le à Paris avec l'écrivaine Amélie de Bourbon-Parme (née le à Paris, fille naturelle du prince Michel de Bourbon-Parme et de Laure Le Bourgeois) au cours d'une cérémonie civile le au château de Chambord[24]. Ils ont ensemble deux fils :

  • Alexandre Ostasenko-Bogdanoff (né le )
  • Constantin Ostasenko-Bogdanoff (né en octobre 2014)[23]

Séparé d'Amélie de Bourbon-Parme, Igor Bogdanoff a une relation avec Julie Jardon, mannequin et étudiante en neurosciences, de 44 ans sa cadette. Leur relation, tenue secrète plus de deux ans, sort au grand jour début 2017[25],[26],[27],[28]. Cependant ils se séparent en novembre 2017, Julie Jardon mettant un terme à leur relation, « déçue qu'Igor n'ait pas tenu sa promesse de divorcer de son épouse, Amélie de Bourbon-Parme »[29]. Quelques jours plus tard, Igor Bogdanoff est placé sous contrôle judiciaire pour s'être introduit chez son ex-petite amie[30].

Grichka Bogdanoff

Grichka Bogdanoff est célibataire et n'a pas d'enfant[23].

Enfance et débuts

Enfants, Igor et Grichka Bogdanoff sont principalement élevés par leur grand-mère maternelle, Bertha Kolowrat-Krakowská (cs), qu'ils surnomment « Istène »[7],[19], « Issten »[9] (de l'allemand Was ist denn? : « qu'est-ce qu'il y a ? », sous-entendu « qu'est-ce que tu as encore fait ? »), en son château de Saint-Lary. Avec leur grand-mère, polyglotte (elle parle douze langues), et leurs parents Youra et Maya, les jumeaux parlent d'abord allemand, puis français, russe et anglais. Le château accueille des domestiques et des ouvriers de toutes nationalités et de toutes langues, avec lesquels les jumeaux vivent et parlent, ce qui leur permet de devenir très vite polyglottes[7].

Jusqu'à l'âge de neuf ans, Igor et Grichka Bogdanoff partagent leur temps entre leurs préceptrices[7] et les ouvrages en français, russe, allemand ou anglais de la bibliothèque familiale, où naît leur passion pour l'astronomie. Une passion qu'ils s'empressent ensuite de partager avec leurs camarades de dortoir à l'école privée de Sorèze, dans le Tarn, en 1960-61[31]. Toutes les nuits, ils sortent de l'école en cachette pour aller regarder les étoiles[12].

Igor et Grichka Bogdanoff affirment avoir eu leur baccalauréat à l'âge de 14 ans[7]. En 1972, ils quittent le Gers pour Paris[7].

Pilotes de planeur à l'âge de quinze ans, puis d'avion et d'hélicoptère, ils ont la passion de tout ce qui vole[32]. Igor est un passionné d'hélicoptère et revendique, en 2010, 4 000 heures de vol[33] ; il sera toutefois condamné à une amende, en 2014, pour « faux en écriture privée » concernant son carnet de vol d'hélicoptère (et déclare vouloir faire appel de cette décision[34],[35]).

En 1976 paraît leur livre, Clefs pour la science-fiction. Roland Barthes a rédigé une préface élogieuse pour leur ouvrage : « Leur livre est empreint d'une bienveillance profonde  profonde en ce qu'elle remonte à une certaine idée du bonheur : fidèles à leurs illustres devanciers, les Dioscures, dieux du Voyage et de l'Hospitalité, les frères Bogdanov ont fait de la science-fiction un être harmonieusement jumeau, où c'est le voyage lui-même qui est hospitalier »[36]. Cette préface paraît finalement dans La Quinzaine littéraire.

Les jumeaux ressentent un besoin de communiquer leurs passions. En , Grichka téléphone à plusieurs reprises à la direction de TF1, jusqu'à ce qu'on lui passe Yves Mourousi, qui présente à l'époque le journal de 13 heures. Le lendemain, ils sont sur le plateau du journal télévisé pour présenter leur livre Clés pour la science-fiction. Emballé par le numéro des jumeaux, Yves Mourousi leur propose d'animer, dans son émission dominicale Bon appétit, une séquence consacrée aux robots et aux extraterrestres. Leur carrière est ainsi lancée : c'est le tremplin qui débouchera plus tard, en , sur Temps X[7],[12].

Diplômes universitaires

Igor Bogdanoff est titulaire d'un diplôme d'études approfondies (DEA) en sémiologie et d'un doctorat en physique théorique.

Grichka Bogdanoff est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences-Po) et d'un doctorat en mathématiques[37].

Doctorats

À partir des années 1990, les frères Bogdanoff se consacrent à un doctorat sur la cosmologie primordiale. Leur directeur de thèse, Daniel Sternheimer, indique[38] qu'ils se sont inscrits en 1991 à l'université de Bordeaux I pour réaliser un doctorat sous la direction de Gabriel Simonoff.

Daniel Sternheimer évoque « des interventions effectuées auprès du directeur de thèse d'alors, puis des autorités de l'université Bordeaux I, incitant au non-renouvellement de leur inscription ». À la suite de ce que Daniel Sternheimer présente comme « une inadmissible censure a priori »[39], les frères Bogdanoff, n'étant plus les bienvenus à Bordeaux, trouvent un nouveau directeur, Moshé Flato, à l'université de Bourgogne. À la suite du décès de ce dernier en 1998, c'est son confrère et ami, Daniel Sternheimer, qui accepte de les encadrer jusqu'à leurs soutenances respectives qui ont lieu le même jour en 1999. À l'issue de ces deux soutenances, Grichka se voit attribuer le titre de docteur « sous condition de revoir son manuscrit[40] » « sous la supervision de trois membres du jury »[39] ; Igor, lui, est recalé.

Igor obtient son doctorat trois ans plus tard, après avoir soutenu, le 8 juillet 2002, une nouvelle thèse avec un nouveau jury[41]. Cette année-là, les deux frères publient leur deuxième article dans une revue scientifique. Entre 2001 et 2003, ils publient en tout cinq articles dans des revues à comité de lecture[39], dont deux à facteur d'impact notable, Annals of Physics et Classical and Quantum Gravity.

Leurs thèses sont :

  • Grichka Bogdanoff : « Fluctuations quantiques de la signature de la métrique à l'échelle de Planck » (1999)[42] ;
  • Igor Bogdanoff : « État topologique de l'espace-temps à l'échelle zéro » (2002)[43].

Enseignement

En 2005, les frères Bogdanoff auraient occupé une chaire de cosmologie à l'université Megatrend de Belgrade[44], université privée spécialisée en commerce.

Un sur cinq

Les frères Bogdanoff commencent leur carrière télévisuelle dans l'émission d'Antenne 2 Un sur cinq, animée par Patrice Laffont. Ils y tiennent une rubrique sur la science-fiction, à la suite de la parution de leur premier livre Clefs pour la science-fiction. Après l'arrêt de l'émission, les Bogdanoff quittent Antenne 2 pour TF1.

Temps X

On retrouve ensuite les Bogdanoff le avec l'émission Temps X, sur TF1. Cette émission, programmée jusqu'au , mêle science, science-fiction et culture populaire et devient culte au fil des années[45]. Les frères Bogdanoff y sont mis en scène, habillés de combinaisons futuristes et évoluant dans un décor de vaisseau spatial. C'est le premier magazine télévisé de science-fiction en France[46]. Les téléspectateurs peuvent y découvrir notamment des séries fantastiques, dont certaines sont à l'époque inédites en France (ou diffusées de manière lacunaire), par exemple La Quatrième Dimension, Le Prisonnier, Star Trek, Cosmos 1999, Au-delà du réel, Doctor Who, Les Envahisseurs. Sont également proposés des extraits de films culte de science-fiction comme La Mouche noire. L'émission fait participer de futures célébrités, comme Franck Dubosc en pilote de vaisseau, ou Frédéric Beigbeder, interrogé à treize ans sur la science-fiction[46].

Du côté des sciences, le magazine traite aussi bien des concepts les plus sérieux tels que la spéculation ou les pseudo-sciences, ou sensationnels tels que les OVNI, la théorie des anciens astronautes, la vie extraterrestre ou l'archéologie fantastique[46]. En futurologie, les frères Bogdanoff évoquent, dès 1980, l'Internet Configuration Control Board (ICCB, créée en 1979[47]), la création d'un réseau mondial qu'ils baptisent eux-mêmes « Internex »[46] quelques mois après sa création. Si l'entreprise est jugée enthousiaste, attachante et artistique trente ans plus tard par le quotidien Le Figaro, elle est aussi considérée par celui-ci comme approximative et imprécise[46].

Parallèlement, Igor et Grichka Bogdanoff assurent la production et la présentation de deux autres magazines scientifiques sur TF1 : 2002 – L'Odyssée du Futur en 1982 (mensuel programmé à 20 h 30) et Futur's chaque jeudi à 22 h 30 à partir du [48].

Autres émissions

Après une interruption de leur activité télévisuelle d'une dizaine d'années pour effectuer des études (voir ci-après), les frères Bogdanoff retrouvent la télévision en 1999, sur la chaîne 13e rue avec le magazine hebdomadaire Projet X 13, puis sur France 2 où ils présentent, à partir de 2002, le court programme hebdomadaire Rayons X. Ce magazine scientifique a la particularité d'être présenté par les répliques virtuelles des deux animateurs, procédé qui repose sur une technologie d'imagerie 3D. La thématique de cette émission, composée de programmes courts quotidiens (deux minutes) et de « spéciales » diffusées quatre fois par an, repose essentiellement sur les évolutions scientifiques et technologiques qui caractérisent le monde moderne.

En 2006, ils sont les vedettes d'une série d'annonces publicitaires pour Club Internet, diffusées sur plusieurs chaînes télévisées françaises.

Le , les frères Bogdanoff présentent sur la chaîne Sci-Fi une soirée spéciale autour du lancement de la série inédite d'anticipation Century City.

Le , ils démarrent une nouvelle émission baptisée Science X sur France 2. L'émission reçoit des critiques mitigées. Au lendemain de la première diffusion, la journaliste Charlotte Moreau du Parisien estime que « Science X est du jamais-vu à la télévision française » et que « l'amateur de vulgarisation scientifique en a pour tout son saoul »[49]. L'émission est, à l'inverse, très sévèrement critiquée par Pierre Vandeginste, journaliste scientifique, ancien du magazine La Recherche, qui estime, dans un article issu de son blog et repris par le journal en ligne Rue89[50], qu'elle propose un « contenu scientifique proche du zéro absolu ». La dernière émission est diffusée le . Le , France 2 annonce que leur émission est « suspendue de tournage » et que la chaîne souhaitait « renégocier le contrat » de ses présentateurs[51]. Les émissions Science X de janvier sont annulées au motif de l'audience jugée insuffisante (environ 8 % de parts de marché sur l'ensemble des cinq premières diffusions, soit une moyenne de 1,1 million de téléspectateurs), à une heure où l'audience compte beaucoup en raison des règles de diffusion de la publicité s'appliquant en 2009 (voir La réforme de France Télévisions). Leur émission fait son retour, renommée Science 2. Diffusée à partir du , elle se définit désormais comme l'émission de la découverte avec un spectre de thématiques plus large comme la santé, la nature, les nouvelles technologies. Elle est diffusée le samedi à 18 h 5, jusqu'au .

Ils reviennent en 2010, avec une série de cinq documentaires, intitulée À deux pas du futur, écrite et réalisée par Roland Portiche. Les émissions sont diffusées en seconde partie de soirée les lundis 23, et jeudi , puis rediffusées sur France 5 au cours de l'été 2011.

Le , ils participent à un sketch du duo d'humoristes Les Lascars Gays lors d'une émission spécial été d'On n'demande qu'à en rire présentée par Laurent Ruquier sur France 2[note 11].

Ils apparaissent de 2015 à 2016 dans l'épreuve de la Boyard Academy, dans le jeu télévisé Fort Boyard.

Depuis mai 2015, ils participent régulièrement à l'émission de radio Les Grosses Têtes sur RTL, animée par Laurent Ruquier.

En 2017, ils deviennent tous les deux chroniqueurs dans l'émission Touche pas à mon poste !, pour présenter une chronique scientifique.

En 2020, ils participent en tant que candidats à l'émission Mask Singer (saison 2), déguisés en perroquets.

Controverses

L'affaire Bogdanoff

À l'automne 2002, circule sur divers forums électroniques la rumeur que les articles des frères Bogdanoff seraient des canulars réalisés dans le domaine de la physique théorique, à l'instar de l'affaire Sokal, qui avait touché le domaine des sciences sociales. Cette rumeur de canular est très vigoureusement démentie par les deux frères, et donne l'occasion à leurs travaux d'acquérir une certaine visibilité. Malgré de nombreuses discussions entre les deux frères et divers scientifiques, notamment le physicien et mathématicien John Baez, le premier à avoir publiquement relayé la rumeur de canular, un consensus se dégage sur le fait que la qualité de ces travaux est extrêmement faible[52], comme en témoigne le très faible taux de citation de leurs travaux (voir ci-dessus), mais qu'il ne s'agit pas pour autant d'un canular[40]. Plusieurs examinateurs et rapporteurs des thèses prendront position, tels le mathématicien spécialiste des groupes quantiques Shahn Majid (en), indiquant que le niveau des travaux présentés est très faible[52].

À l'issue de cet épisode, ils publient un ouvrage, Avant le Big Bang, ayant pour but de donner leur version des événements de l'automne 2002. Cet ouvrage est vivement critiqué du fait qu'il comporte un nombre important d'erreurs élémentaires en mathématiques et en physique, et de nombreuses erreurs factuelles relevées par divers auteurs. Est également dénoncé le nombre très important de citations au départ critiques mais présentées de façon tronquée, et dont le sens se trouve très substantiellement modifié en leur faveur[40].

Rapport du Comité national de la recherche scientifique

En , le magazine Marianne[53] publie un rapport interne du comité national du CNRS datant de 2003[54], portant sur les thèses de doctorat et les articles des frères Bogdanoff. En ce qui concerne Grichka, le rapport conclut : « En résumé, un des huit chapitres de cette thèse contient une construction de celles qu'on peut trouver dans un mémoire de DEA, voire de maîtrise, mais très mal écrit : les sept autres ne contribuent en rien aux mathématiques[54]. » Et pour Igor : « En résumé, l'ensemble des articles considérés ici ne répond à aucun critère de clarté, de précision et d'exactitude en vigueur en physique théorique. Ce manuscrit de thèse ne peut pas être qualifié de contribution scientifique[54]. »

À la suite de cet article, le directeur du CNRS reçoit les frères Bogdanoff et annonce dans un communiqué que le Comité national de la recherche scientifique (CoNRS) « n'a pas compétence pour juger si la procédure administrative d'attribution d'un doctorat a été ou non correctement appliquée. De même, conformément aux textes qui régissent son activité, il n'a jamais été demandé au CoNRS de remettre en cause la délibération d'un jury de thèse, qui reste souverain » et « que le CoNRS n'a jamais fait état de ce rapport interne ; à ce titre, il est regrettable que des éléments en aient été diffusés. En effet, ce rapport n'avait pas vocation à être rendu public[55],[56] ».

À la suite de la publication de ce rapport et par un jugement du 19 mai 2014, la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a condamné le magazine Marianne à verser aux frères Bogdanoff la somme de 64 000 euros à titre de dommages et intérêts. Selon une dépêche de l'AFP reprise par Le Figaro le 20 mai 2014[57], les juges ont souligné, à propos du rapport du CoNRS à l'origine de cette affaire, « l'absence de contradictoire dans le travail de la commission, la non-communication préalable aux intéressés, son caractère anonyme et l'absence de signature » qui aurait dû conduire le journal à une « particulière prudence quant aux propos accompagnant cette publication ».

Le 24 juillet 2019, le Conseil d’Etat rejette le pourvoi d’Igor et Grichka Bogdanoff contre le CNRS[58].

Selon Le Parisien, le mathématicien Shahn Majid (en) de l'université de Cambridge pense au contraire que la thèse des Bogdanoff « mérite le titre de docteur »[59]. Pour leur maître de thèse, Daniel Sternheimer, « toute la procédure a été conforme à la réglementation en vigueur, appliquée parfois avec sévérité »[59]. En revanche, selon Marianne, Shahn Majid affirme que ses propos n'ont pas été « rapportés fidèlement par les deux frères »[60].

Titre de docteur

Une polémique existe sur le fait que les frères Bogdanoff auraient revendiqué par deux fois des doctorats qu'ils n'avaient pas alors. En 1985, dans un entretien donné à Paris Match (« une erreur de retranscription de l'entrevue » selon les Bogdanoff[40]), puis en 1991 sur la quatrième de couverture d'un livre d'entretiens avec le philosophe Jean Guitton, ils sont présentés comme docteurs en astrophysique et en physique théorique[50] (ils plaident une erreur de l'éditeur, Grasset[40]).

Théories

Les frères Bogdanoff affirment que la constante cosmologique qui accélère le développement de l'espace-temps est trop bien réglée à 120 décimales derrière la virgule pour être hasardeuse. Ils avancent des thèses comme l'« instanton », désignant l'univers de l'ère de Planck concentré dans un objet mathématique où matière, énergie et temps seraient remplacés par de l'information[61] ; selon eux, « le hasard serait une absurdité, conformément aux théories de Ludwig Boltzmann et de Claude Shannon »[62].

Pour l'astrophysicien Alain Riazuelo, dans le livre des frères Bogdanoff Le Visage de Dieu « se mélangent des choses vraies et relativement indiscutables avec les élucubrations pseudo-scientifiques des auteurs ». Il dénonce les références abusives du livre à la mission Planck, à laquelle il participe, alors que les Bogdanoff ne font pas partie des chercheurs qui y ont accès[63],[40]. Les frères Bogdanoff affirment être les victimes de la vindicte de la communauté scientifique à cause de leur « double casquette » de chercheurs et de personnages médiatiques, accusés à tort de défendre dans cet ouvrage la thèse du dessein intelligent. Alain Riazuelo est, selon eux, un de leurs plus acharnés détracteurs. Ils ajoutent que des deux scientifiques ayant postfacé leur livre, un seul, John C. Mather, astrophysicien prix Nobel de physique, s'est déclaré « un peu gêné » d'être associé à des théories qui seraient éventuellement créationnistes, tandis que l'autre, Jim Peebles, cosmologiste spécialiste du Big Bang, leur aurait dit de Riazuelo qu'« il voulait [les] disqualifier en [les] faisant passer pour des créationnistes »[40].

Action en justice (2012) et pétition

Par un jugement rendu le par la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris, Alain Riazuelo est jugé coupable de « contrefaçon d'une œuvre de l'esprit au mépris du droit de l'auteur » et condamné à une amende délictuelle de 2 000 euros avec sursis ainsi qu'au versement d'un euro de dommages-intérêts à Grichka Bogdanoff pour avoir publié sans autorisation sur son site web un brouillon non officiel[64] de la thèse de Grichka Bogdanoff. Igor Bogdanoff a reconnu que « la violation du droit d'auteur était notre dernier moyen de le faire taire ».

En défense de l'astrophysicien et du droit à la critique scientifique, une web-pétition signée par 300 scientifiques est publiée sur le site de Ciel et Espace, revendiquant le droit pour la communauté scientifique de juger les travaux de ses membres « sans pression médiatique, policière ou judiciaire »[65].

Plainte avortée pour diffamation

Le , les frères Bogdanoff sont déboutés par le tribunal administratif de Paris de leur plainte envers le CNRS, à l'encontre duquel ils réclamaient 1 249 771 euros, et condamnés à verser à ce dernier 2 000 euros, non compris les dépens[66].

Condamnation pour faux en écriture privée

Le 30 juin 2014, Igor Bogdanoff est condamné à une amende pour « faux en écriture privée ». L'affaire portait sur son carnet de vol d'hélicoptère « truffé de fausses heures et d'approximations » et portant mention de 5 000 heures de vol en partie sur des machines radiées ou dont l'immatriculation renvoyait à des appareils des services de police et des ambulances. Il déclarait, à l'époque, vouloir faire appel de cette décision[67].

Mise en examen et procès pour escroquerie

En juin 2018, les deux frères sont placés en garde à vue pour des soupçons d'escroquerie sur personne vulnérable et tentative d'escroquerie[68] puis mis en examen et placés sous contrôle judiciaire pour ces faits[69]. En mars 2020, le parquet de Paris requiert un procès pour « escroquerie aggravée » à l'encontre des frères Bogdanoff ainsi que d'un fils de diplomate franco-congolais[70].

Apparence physique

Depuis les années 2000, les frères Bogdanoff suscitent la curiosité du fait du changement de la physionomie de leurs visages, devenus nettement plus anguleux au fil du temps (mentons, pommettes)[12]. Eux-mêmes revendiquent le fait d'avoir une « gueule d'extraterrestre »[71].

La cause de cette évolution physique n'est pas connue, ce qui a donné lieu à diverses rumeurs et hypothèses (le recours à la chirurgie esthétique ou la prise d'hormone de croissance pour lutter contre le vieillissement provoquant de l'acromégalie, etc.)[50],[note 12]. Interrogés à ce sujet par le présentateur de télévision Philippe Vandel qui leur demandait ce qu'ils avaient « fait à [leurs] têtes », les frères Bogdanoff ont répondu, en citant le cardinal de Retz : « On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment[72]. » Dans l'émission On n'est pas couché, la chroniqueuse Audrey Pulvar leur a reposé la question mais ils ont refusé de répondre[73].

Le 8 mai 2019, dans l'émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna, Igor et Grichka Bogdanoff feignent de révéler l'origine supposée de leur transformation physique : dans les années 1990, ils auraient été les cobayes d'un laboratoire américain qui aurait modifié leurs visages par des rayonnements afin qu'ils puissent jouer dans une publicité sur le thème des extraterrestres[74]. Ils révèlent le lendemain dans l'émission Morandini Live sur CNews que cette information était « bidon », qu'ils ont dit des « conneries » et préfèrent laisser planer le mystère une fois de plus. Interrogé par Jean-Marc Morandini au sujet des médias qui ont repris cette fausse annonce, Igor Bogdanoff ajoute : « On se rend compte à quel point on peut être manipulé par les médias autant qu'on peut manipuler les médias. […] Aujourd'hui, une information peut être fausse, mais parfaitement promue et mise en évidence partout dans les médias. »

Selon leur ami Jean-Paul Enthoven, les frères Bogdanoff auraient eu recours eux-mêmes à des transformations physiques en quête de la jeunesse éternelle[75].

Résumé de carrière

Émissions en tant qu'animateurs-chroniqueurs

Carrière littéraire

Les frères Bogdanoff ont publié de nombreux ouvrages de science-fiction, de philosophie et de vulgarisation scientifique. Depuis 1991, ils signent leurs livres sous l'orthographe « Bogdanov » avec un « v » final.

  • Clefs pour la science-fiction (essai, signé « Igor et Grichka Bogdanoff »), Paris, Seghers, coll. « Clefs » no 49, 1976, 378 p., [pas d'ISBN], (notice BnF no FRBNF34707099)
  • L'Effet science-fiction : à la recherche d'une définition (essai, signé « Igor et Grichka Bogdanoff »), Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Ailleurs et demain. Essais », Paris, 1979, 423 p. (ISBN 978-2-221-00411-1), (notice BnF no FRBNF34650185)
  • Chroniques du « Temps X » (recueil de nouvelles, signé « Igor et Grichka Bogdanoff », préface de Gérard Klein), Paris, Éditions du Guépard, 1981, 247 p. (ISBN 978-2-86527-030-9), (notice BnF no FRBNF34734883)
  • La Machine fantôme (recueil de nouvelles, signé « Igor et Grichka Bogdanoff »), Paris, Éditions J'ai lu, coll. « J'ai lu : science-fiction » no 1921, 1985, 251 p. (ISBN 978-2-277-21921-7), (notice BnF no FRBNF34842073)
  • La Mémoire double[76] (roman, signé « Igor et Grichka Bogdanoff »), Paris, Hachette, 1985, 381 p. (ISBN 978-2-01-011494-6), (notice BnF no FRBNF34836249) ; réédition au format poche, Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche » no 6237, Paris, 1986, 441 p. (ISBN 978-2-253-03970-9), () ; réédition au format poche, Paris, Robert Laffont, coll. « Le Livre de poche » n° 32676, 2012, 478 p. (ISBN 978-2-253-16273-5)
  • Dieu et la science : vers le métaréalisme entretiens avec Jean Guitton, Paris, Éditions Grasset, 1991, 195 p. (ISBN 978-2-246-42411-6), (notice BnF no FRBNF35458968) ; réédition au format poche, Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche : Biblio essais » no 4366, 2004, 191 p. (ISBN 978-2-253-13091-8), (notice BnF no FRBNF39225402)
  • Avant le Big Bang : la création du monde (essai), (préface d'Arkadiusz Jadczyk), Paris, Bernard Grasset, 2004, 387 p. (ISBN 978-2-246-50111-4), (notice BnF no FRBNF39186446) ; réédition au format poche revue et augmentée avec un prologue de Luc Ferry et une préface de Arkadiusz Jadczyk, Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche » no 30564, 2006, 318 p. (ISBN 978-2-253-11719-3), (notice BnF no FRBNF40163684)
  • Voyage vers l'Instant Zéro, Paris, EPA, 2006, 185 p. (ISBN 978-2-85120-635-0), (notice BnF no FRBNF40986028)
  • Nous ne sommes pas seuls dans l'Univers, Paris, EPA, 2007, 191 p. (ISBN 978-2-85120-664-0), (notice BnF no FRBNF41188598)
  • Au commencement du temps, Paris, Flammarion, 2009, 317 p. (ISBN 978-2-08-120832-2), (notice BnF no FRBNF42001998)
  • Le Visage de Dieu (avant-propos de Robert Woodrow Wilson et postfaces de Jim Peebles, Robert Woodrow Wilson et John C. Mather), Paris Grasset, 2010, 282 p. (ISBN 978-2-246-77231-6), (notice BnF no FRBNF42207600)
  • Le Dernier Jour des dinosaures, Paris, la Martinière, 2011 (ISBN 978-2732447100)
  • La Pensée de Dieu (postface de Luis Gonzalez-Mestres), Paris, Grasset, 2012 (ISBN 978-2-246-78509-5)
  • Le Mystère du satellite Planck (Qu'y avait-il avant le Big Bang ?) (préface et postface de Luis Gonzalez-Mestres), Paris, Eyrolles, 2013 (ISBN 978-2-212-55732-9)
  • La Fin du hasard, Paris, Grasset, 2013 (ISBN 978-2-246-80990-6)
  • 3 minutes pour comprendre la grande théorie du Big Bang (préface de John C. Mather, postface de Luis Gonzalez-Mestres), Paris, Le Courrier du Livre, 2014 (ISBN 978-2702911211)
  • Le Code secret de l'Univers, Paris, Albin Michel, 2015 (ISBN 978-2-226-31921-0)
  • Le Livre des merveilles technologiques, Paris, Flammarion, 2016 (ISBN 978-2-081-37991-6)
  • Sciences minutes, Paris, Guy Trédaniel, 2017
  • L'équation Dieu, Paris, Grasset, 2019 (ISBN 978-2-246-81268-5)

Carrière théâtrale

Cinéma

Dans la culture populaire

  • Les frères Bogdanoff sont parodiés par Les Nuls dans l'épisode 16 d'Objectif Nul (La quatrième dimension, 1987) où ils sont interprétés par Antoine de Caunes.
  • Ils sont le sujet de la chanson Don't forget the Bodganoff d'Adonis (Lionel Girard), issue de l'album Mais puisque je vous dis que je ne suis pas un chanteur commercial, sorti en 1998.
  • Dans le film Incognito (2009), Pierre Palmade qui joue son propre rôle raconte au héros, interprété par Bénabar, une liaison fictive avec les frères Bogdanoff.
  • Les frères Bogdanoff prêtent leur voix à deux militaires extra-terrestres, Vernkot et Nesklin, dans la version française du film d'animation Planète 51.
  • En bande dessinée, ils sont parodiés dans le tome 5 de Trolls de Troy (Les Maléfices de la Thaumaturge, 2001) et dans Nabuchodinosaure, où deux frères ptérodactyles se nomment Igor et Grichka. Et dans le tome 9 du Vagabond des limbes (Le labyrinthe virginal, 1981), où deux frères jumeaux leur ressemblant, chargés de l'entretien d'une machine, s'appellent Igor et Grichka. Ils apparaissent également en tant que personnages dans le premier tome de Les Luchadores Five.
  • À l'été 2011, ils apparaissent dans un sketch des Lascars gays dans l'émission On n'demande qu'à en rire sur France 2.
  • En avril 2012, ils font l'objet d'une chanson humoristique des Rois de la Suède dans l'album Néon Futur (2012). Dans cette chanson, intitulée Les bosses de la Terre/Twin Powers, ils sont représentés comme les protecteurs bienveillants de la Terre, capables d'empêcher de multiples invasions extraterrestres.
  • Le 15 avril 2013, sort l'album Comme dans un garage de Didier Wampas et Bikini Machine comportant la chanson Temps X en référence à l'émission télévisée des jumeaux[77]. La chanson évoque une rupture amoureuse entre le chanteur et sa copine qui le quitte pour Grichka Bogdanoff.
  • En avril 2015, Cyril Hanouna lance une chanson humoristique intitulée Bogda, Bogda, Bogdanoff, qui tourne en dérision le menton des deux frères ; ceux-ci participent au clip[78].
  • L'auteur du blog BD Tu mourras moins bête, Marion Montaigne, fait régulièrement apparaître les frères dans ses articles scientifiques[79].
  • L’imitateur Laurent Gerra les parodie régulièrement en ironisant sur leur apparence physique, employant notamment des phrases se terminant phonétiquement par « menton », par exemple « nous nous documentons »[80].
  • En 2016, dans son livre Le Club des punks contre l'apocalypse zombie, l'auteur Karim Berrouka fait intervenir un des deux frères Bogdanoff, devenu zombie de France Télévision.

Notes et références

Notes

  1. Les deux orthographes[1] sont employées alternativement. L'orthographe Bogdanoff est utilisée dans les médias[2] et apparaît au générique de l'émission Temps X, ainsi que sur la couverture des premiers livres signés par les deux frères. L'orthographe Bogdanov est utilisée par les intéressés sur la couverture de leurs ouvrages les plus récents. L'orthographe en caractères cyrilliques est unique : Богданов.
  2. Leur patronyme officiel est Ostasenko-Bogdanoff (en russe : Остасенко-Богданов).
  3. Le vrai prénom de Grichka Bogdanoff est Grégoire. « Grichka » (Гришка) est le diminutif du prénom russe Grigoriï (Григорий).
  4. Comme vu dans son avis de décès et dans l'article annonçant son décès dans la Dépêche.fr, ainsi que sur le blog de l'un de ses petits-fils.
  5. Lettre du Dr Stanislaw W. Dumin, président de la Fédération Russe de Généalogie et de la Société d'Histoire et de Généalogie à Moscou, Secrétaire général de l'Académie Internationale de Généalogie, et du prince Vadime Lopoukhine, vice-président de l'Assemblée de la Noblesse Russe : « Certificat quant aux droits de Youri Mikhailovitch Bogdanoff et de sa descendance à la dignité et au titre princier », , [lire en ligne] [source insuffisante]
  6. Le père de Mikhaïl Borisovitch Bogdanoff, Boris Alexandrovitch Bogdanoff, officier de cavalerie, est mort fusillé en 1917 lors de la Révolution russe.
  7. Après consultation de tous les nobiliaires faisant autorité, aucun ne mentionne une quelconque famille de prince Bogdanoff : Patrick de Gmeline. « Dictionnaire de la noblesse russe ». Éditions Contrepoint, 1978, Almanach de Gotha 1918, Almanach de Gotha 1940, Almanach de Gotha, 2013.
  8. Cependant, cela ne les prive pas théoriquement de la possibilité de confirmer à nouveau leur droit au titre de prince sur les voies de la grâce du chef de la maison impériale de Russie (selon plusieurs exemples connus) : les Bogdanoff sont de nouveau cités comme famille princière en 1906 dans des dictionnaires généalogiques russes. La reconnaissance par le chef de la maison souveraine royale de Géorgie, Irakli Bagration-Mukhraneli (en), des droits de Youra Bogdanoff au titre de prince serait considérée en elle-même comme une raison juridique suffisante à sa confirmation dans la dignité princière au sein de l'empire de Russie. Un tel document confirmerait en effet du point de vue juridique la dignité princière et fixerait la tradition généalogique familiale de cette famille. C'est pourquoi Igor et Grichka Bogdanoff, ainsi que les enfants légitimes d'Igor, s'octroient le droit d'user aujourd'hui des titres de princes et princesses Bogdanoff (voir Lettre du Dr Stanislaw W. Dumin, président de la Fédération Russe de Généalogie et de la Société d'Histoire et de Généalogie à Moscou, Secrétaire général de l'Académie Internationale de Généalogie, et du prince Vadime Lopoukhine, vice-président de l'Assemblée de la Noblesse Russe : Certificat quant aux droits de Youri Mikhailovitch Bogdanoff et de sa descendance à la dignité et au titre princier. 25 décembre 2001).
  9. Roland Hayes aurait tout de même proposé d'adopter Maya et de l'élever aux États-Unis, mais Bertha Kolowrat-Krakowská (cs) s'y serait opposée. Igor et Grichka Bogdanoff ne le rencontreront qu'une seule fois, en 1954, étant alors âgés de cinq ans : (en) Christopher A. Brooks, et Robert Sims, Roland Hayes : The Legacy of an American Tenor, Indiana University Press, 2014 (ISBN 9780253015365)) [lire en ligne]
  10. Cependant, dans une interview en mars 2015, Igor Bogdanoff omet volontairement de mentionner ce fils naturel, précisant qu'il a cinq enfants et non pas six (Non Stop People : Igor Bogdanov rétablit la vérité sur sa famille. 06 mars 2015).
  11. Le titre du sketch est Je dors chez l'habitant. En 2011, des émissions spécial été d'On n'demande qu'à en rire sont diffusées chaque samedi du 9 juillet au 3 septembre. Ces émissions suivent le programme habituel sauf que les humoristes sont tous des pensionnaires et ces émissions ont pour but de décerner le prix du meilleur humoriste, prix obtenu par Arnaud Tsamere.
  12. Le magazine Marianne laisse entendre que les deux frères auraient ingéré de la déhydroépiandrostérone, une hormone stéroïdienne réputée pour ses effets antivieillissement, ou bien de l'hormone de croissance, ayant pour effet secondaire l'acromégalie, qui provoque notamment une déformation du visage au fil des années Nathalie Gathié, « Le vrai visage des Bogdanov », Marianne, , p. 67.

Références

  1. Jonathan Parienté, « Les jumeaux Bogdanov étrillés par le CNRS », sur www.sciences.blog.lemonde.fr, (consulté le ).
  2. Jugement du tribunal administratif de Paris No 1309610,1315872/2-1, juin 2015 [PDF] (voir archive)
  3. Un chercheur du CNRS condamné pour avoir publié une thèse de Grichka Bogdanoff - Jeanmarcmorandini.com, .
  4. Marques.Expert. EDIFUTUR.
  5. www.societe.com. IG FUTUR.
  6. Émission d'Ariane et Béatrice Massenet C'est de famille, sur Europe 1. 8 juillet 2011.
  7. « Ostasenko Bogdanoff Youri », sur Politologue.com (consulté le )
  8. (en) Christopher Brooks et Robert Sims, Roland Hayes : the legacy of an American tenor, Bloomington Indianapolis, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-01536-5 et 978-0-253-01539-6, OCLC 994603795, lire en ligne)
  9. Affirmé par lui-même dans l'émission On n'est pas couchés du sur France 2.
  10. Le site Astrothème.fr indique qu'Igor est né à 15 h 0 et Grichka à 15 h 45.
  11. Christophe Labbé, « Le retour des Bogdanov », Le Point, .
  12. Saint-Lary. Le père des Bogdanoff est décédé - La Dépêche, 5 août 2012
  13. Dans nos cœurs.fr. Avis de décès de Youra Bogdanoff.
  14. Notice « Berta Jindřiška Kateřina Nadine, née comtesse Krakowská de Kolowraty » sur le site consacré aux Kolowrat-Krakowský.
  15. Bertha Kolowrat-Krakowská (cs) était la sœur du cinéaste et producteur autrichien « Sascha » Alexander Kolowrat-Krakowský (en) (29/01/1886-04/12/1927).
  16. Roland Hayes, descendant d'esclaves, aurait quant à lui des ancêtres ivoiriens par son père William Hayes et cherokees par sa mère Fanny.
  17. Émission de Michel Drucker Faites entrer l'invité du 2 février 2012, sur Europe 1.
  18. Kiss Kiss Bank Bank : Clip en prélude à l'album de Sasha.
  19. Le 8 janvier 1926.
  20. Société.com : Madame Sasha Ostasenko Bogdanoff.
  21. The Academy of Music : Academy student honoured with scholarship to continue vocal studies America's top conservatory of music.
  22. Non Stop People : « Igor Bogdanov rétablit la vérité sur sa famille », .
  23. Renaud Domenici, « Igor Bogdanoff et Amélie fêtent leur mariage à Chambord », Le Parisien, , p. 33 (lire en ligne, consulté le ).
  24. Téléstar.fr : Igor Bogdanoff officialise sa relation avec Julie Jardon qui n'a pas 33 mais… 23 ans ! 25 juillet 2017.
  25. Gala.fr : Igor Bogdanoff : Julie, sa compagne de 45 ans sa cadette, dévoile ce qui l'a séduite chez le scientifique,
  26. PurePeople.com : Igor Bogdanov : Sa chérie Julie, de 44 ans sa cadette, évoque leur relation, .
  27. [vidéo] SudInfo.be : La compagne d'Igor Bogdanov, 44 ans sa cadette, s'exprime pour la première fois sur leur amour : « C'est fun », .
  28. Voici : Menaces, violation de domicile : Igor Bogdanoff arrêté après s'être introduit chez son ex-petite amie. 22 novembre 2017.
  29. Gary Assouline, Après sa garde à vue, Igor Bogdanoff placé sous contrôle judiciaire - Le Parisien, .
  30. « Annuaire des anciens élèves de Sorèze », sur www.soreze.com
  31. « Nous sommes les messagers de l'au-delà ».
  32. Alain Pirot, « Ces énigmes qui demeurent », Le Parisien, (lire en ligne).
  33. « Igor Bogdanoff condamné à 10 000  d'amende pour avoir falsifié son carnet de vol », Le Républicain lorrain, .
  34. Igor Bogdanoff : « Je vais attaquer le policier à l'origine de tout ça », Claire Rodineau et Lucien Lung, Le Figaro, .
  35. Roland Barthes, « Il n'existe aucun discours qui ne soit une Fiction », La Quinzaine littéraire, .
  36. evene.fr « Igor et Grichka Bogdanov : Biographie ».
  37. Voir « Mise au point par Daniel Sternheimer concernant les thèses d'Igor et Grichka Bogdanov, leur déroulement et soutenance »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) ; une version très raccourcie de ce texte est citée en annexe d'Avant le Big Bang, p. 275-277 de l'édition de poche, sans faire allusion au déroulement des premières années de thèse des intéressés.
  38. Michel de Pracontal, « Les Bogdanoff au-delà du réel », Mediapart, .
  39. Laure Daussy, « Bogdanov, le dossier », Arrêt sur images, (consulté le ).
  40. Igor Bogdanov, « État topologique de l'espace temps à l'échelle 0 ».
  41. Voir en ligne sur le serveur des thèses du CNRS.
  42. Voir en ligne sur le serveur des thèses du CNRS.
  43. (sr) « Prof. dr Griška Bogdanov, prof. dr Igor Bogdanov », Université Megatrend
  44. Les enfants de Temps X : Plongez dans les coulisses de l'émission avec les Bogdanov - Première, 18 décembre 2009
  45. « Temps X » : l'étrange odyssée des frères Bogdanoff - Olivier Delcroix, Le Figaro, 24 juillet 2009.
  46. (en) A brief history of the Internet Advisory / Activities / Architecture Board - Internet Architecture Board
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  48. Charlotte Moreau, « Les Bogdanoff en orbite », Le Parisien, , voir en ligne (accès payant).
  49. Pierre Vandeginste, « La science fictive des Bogdanov », sur Rue89, (consulté le ).
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  51. David Fossé, « La mystification Bogdanov », Ciel & Espace, octobre 2004, p. 52-55 [lire en ligne] [PDF] (voir archive).
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  55. « Frères Bogdanoff : le CNRS dément avoir remis en cause leur doctorat », Maxiscience, 28 octobre 2010.
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  57. Philippe Barthélémy, « En quête de réhabilitions scientifique, les Bogdanoff perdent en justice face au CNRS », Capital, (lire en ligne)
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  59. Nathalie Gathié, « La défense des Bogdanoff : pas de quoi en faire une thèse ! », sur marianne.net, (consulté le )
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  61. « Les frères Bogdanov ne croient plus au hasard », GQ magazine.
  62. « Des scientifiques réfutent leurs thèses », Le Parisien, 17 octobre 2010.
  63. « 37 chercheurs toulousains “atomisent” les Bogdanov », La Dépêche du Midi, .
  64. Marc Mennessier, « Une pétition contre les frères Bogdanov », Le Figaro, .
  65. Sylvestre Huet, « Les Bogdanov condamnés au profit du CNRS », Libération, .
  66. « Igor Bogdanoff condamné à 10.000 euros d'amende », sur rtl.fr, 30/06/2014 à 16:47 (consulté le ).
  67. « Escroquerie présumée sur personne vulnérable : Igor et Grichka Bogdanoff présentés à un juge », LCI.fr, 21 juin 2018.
  68. « Igor et Grichka Bogdanov mis en examen et placés sous contrôle judiciaire », Le Monde.fr, 21 juin 2018.
  69. AFP, « France: procès requis contre les frères Bogdanoff pour escroquerie », sur mediapart.fr, (consulté le )
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  71. « Les frères Bogdanov : pas la science infuse », Le Parisien.fr, 9 novembre 2010.
  72. Voir sur youtube.com.
  73. Voir sur programme-tv.net.
  74. Voir sur francesoir.fr.
  75. Igor et Grichka Bogdanoff sur La mémoire double sur ina.fr.
  76. http://www.nouvelle-vague.com/didier-wampas/ Article de Nouvelle Vague sur l'album Comme Dans Un Garage (2013).
  77. Jordan Meynard, « Cyril Hanouna lance un hymne au menton des frères Bogdanov », sur Le Figaro.fr, .
  78. « Tu mourras moins bête : Mardi, tel un neurone enhardi », sur tumourrasmoinsbete.blogspot.fr (consulté le ).
  79. « Laurent Gerra imitant Grichka Bogdanoff : "Tu as raison Igor, fini les thèses, passons aux prothèses !" », RTL.fr, 6 octobre 2017.

Annexes

Article connexe

Bibliographie

  • Luboš Motl (trad. de l'anglais par Sonia Quémener, Marc Lenoir, Laurent Martein, préf. Clóvis de Matos), L'équation Bogdanov : le secret de l'origine de l'univers, Paris, Presses de la Renaissance, , 237 p. (ISBN 978-2-7509-0386-2, OCLC 470634660).
  • (en) Luis Gonzalez-Mestres, L' Enigme Bogdanov : les clés de l'odyssée scientifique des Bogdanov, Paris, Editions SW Télémaque, , 318 p. (ISBN 978-2-7533-0266-2, OCLC 945513615).
  • Maud Guillaumin, Le mystère Bogdanoff, Paris, l'Archipel, , 250 p. (ISBN 978-2-8098-2444-5, OCLC 1089207730).

Liens externes

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