Doubs (département)

Le Doubs (/du/[Note 1],[1]) est un département français de la région Bourgogne-Franche-Comté qui tient son nom de la rivière Doubs. Il fait partie de la région historique et culturelle de Franche-Comté. Son chef-lieu est la ville de Besançon, qui est également la préfecture. Il dispose aussi de deux sous-préfectures, les villes de Montbéliard et de Pontarlier.

Pour les articles homonymes, voir Doubs.

Doubs
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Besançon
Sous-préfectures Montbéliard
Pontarlier
Présidente du
conseil départemental
Christine Bouquin (DVD)
Préfet Jean-François Colombet
Code Insee 25
Code ISO 3166-2 FR-25
Code Eurostat NUTS-3 FR431
Démographie
Gentilé Doubiens / Doubistes
Population 541 454 hab. (2018)
Densité 103 hab./km2
Géographie
Superficie 5 232,6 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 5
Cantons 19
Intercommunalités 15
Communes 573
Liens
Site web doubs.fr

    Les habitants du Doubs sont appelés les Doubiens[Note 2]. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 25.

    Géographie

    Le Doubs fait partie de la région Bourgogne-Franche-Comté, dont il occupe la partie Est : il est bordé au sud et à l'ouest par le département du Jura, au nord par les départements de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort et à l'est par les cantons suisses de Vaud, de Neuchâtel et du Jura. Il a une superficie de 5 234 km2.

    Le Doubs s'étend en grande partie sur le massif du Jura, massif calcaire d'altitude moyenne qui présente tous les éléments caractéristiques du relief jurassien: monts, vaux, cluses, combes, bordées de crêts. Son point culminant est le mont d'Or qui culmine à 1 463 m d'altitude ; l'autre point majeur est le Morond à 1 419 m. On peut distinguer trois régions. Au nord-ouest, la plaine de la Haute-Saône et son relief accidenté façonné par les eaux. Le Centre est, lui, principalement une région de hauts plateaux calcaires ; quant à l'Est, la montagne domine le département ; elle est composée de hauts plateaux mais ses sommets restent assez modestes.

    Du point de vue hydrographique, le Doubs cumule 1 645 kilomètres de cours d'eau dont les principaux sont le Doubs, l'Ognon, la Loue, l'Allan, le Dessoubre et le Lison, et 718 hectares de plans d'eau dont le lac de Saint-Point, le lac de Remoray, lac de Chaillexon et le lac de Biaufond.

    Toponymie

    Le département tient son nom de la rivière Doubs, mentionnée anciennement sous la forme Dubis, qui vient du celtique (gaulois) dub qui signifie « noir »[2]. La première mention écrite apparaît dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules de Jules César : « […] propterea quod flumen [alduas] Dubis ut circino circumductum paene totum oppidum cingit […] ». C'est un nom féminin à l'origine *dubui > dubi(s), comme la plupart des noms de rivière antiques. On retrouve plusieurs noms de rivière analogues en Grande-Bretagne du type Dove, d'une forme en -ā (dubuā) et des noms dérivés en France (la Dhuine, la Dheune ou la Deûle).

    La racine celtique ancienne dubu- est prolongée par le vieux gallois dub-, gallois, breton du et l'irlandais dub, signifiants « noir », de même dans des termes dialectaux régionaux, par exemple dans sapin double, compris comme « double », mais à l'origine doube, c'est-à-dire noir. De même, le Suisse alémanique a conservé le mot, figé dans les toponymes du type Tobwald, Toppwald, mais encore vivant au Moyen Âge comme le montre la mention latine de 1299 : « Silvas nigras que theotonice vulgo topwelde appellantur. »[3],[4].

    Histoire

    Jadis peuplé par les Séquanes, peuple celtique de l'Est de la Gaule, le territoire du Doubs fut sous domination romaine jusqu'au Ve siècle avec pour métropole Vesontio. Le christianisme a très tôt été introduit dans la région par le premier évangélisateur de Franche-Comté : saint Ferréol et son frère le prêtre saint Ferjeux, fondateurs de l'Église de Besançon. Ils furent martyrisés en 212.

    Maximilien Ier hérite du comté en 1477 à la suite de son mariage.

    Envahie ensuite par les Burgondes, la région fut rattachée au royaume d'Arles lors de l'établissement de la féodalité. C'est au XIe siècle qu'est fondé le comté palatine de Bourgogne, à la fois convoité par le roi de France et l'Empereur. Puis le comté fut rattaché à la France au XIVe siècle lors du mariage de Philippe V avec la comtesse de Bourgogne Jeanne II. C'est ainsi qu'elle partagera alors son histoire avec le duché de Bourgogne, gardant néanmoins une autonomie certaine.

    En 1477, le mariage de Marie de Bourgogne  héritière de Charles le Téméraire  avec Maximilien Ier du Saint-Empire fait basculer la région aux mains des rois d'Espagne de la maison de Habsbourg, et ce malgré l'intervention militaire du roi Louis XI. Le protestantisme s'y implante aux XVIe et XVIIe siècles malgré le très fort ancrage local du catholicisme. Les conflits qui s'ensuivent n'épargnent pas la région : les troupes suédoises du général Bernard de Saxe-Weimar y commettent des exactions au cours de la guerre de Dix Ans, épisode franc-comtois de la guerre de Trente Ans. Le comté est définitivement cédé à la France par le royaume d'Espagne en 1678 à la suite de la signature du traité de Nimègue. Il connaît alors une prospérité économique et une relative autonomie politique.

    Le département du Doubs a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d'une partie de la province de Franche-Comté. La république de Mandeure lui fut rattachée en 1793, ainsi que la principauté de Montbéliard en 1816 (après avoir été rattachée à la Haute-Saône en 1793, puis au Mont-Terrible et au Haut-Rhin).

    Le Consulat installe le conseil général et le préfet en 1800 puis 48 ans plus tard, en instaurant le suffrage universel, la Seconde République permet à chaque canton d'élire son conseiller.

    La commune du Cerneux-Péquignot est annexée par le canton de Neuchâtel en application du traité de Paris en 1814. Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (18 juin 1815), le département est occupé par les troupes autrichiennes et suisses de juin 1815 à novembre 1818 (voir occupation de la France à la fin du Premier Empire).

    Durant la Seconde Guerre mondiale, les maquis du Lomont jouèrent un rôle important dans la Résistance.

    Au , la région Franche-Comté, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Bourgogne pour devenir la nouvelle région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

    Politique et administration

    Tendances politiques

    Le département du Doubs, terre de tradition catholique, a longtemps été marqué à droite de l'échiquier politique français, avant que la gauche n'exerce une influence de plus en plus grande à partir de la deuxième moitié du XXe siècle dans les espaces urbanisés de Besançon et Montbéliard, tandis que les régions montagneuses du Haut-Doubs restent fortement ancrées à droite. Ainsi, le conseil général dirigé par la droite sans discontinuer de 1913 à 2004. De cette année à 2015 la gauche est majoritaire. La droite reprend le Doubs lors des élections départementales du .

    Lors des élections présidentielles, qui ont lieu en France au suffrage universel depuis 1965, le département du Doubs a toujours soutenu le vainqueur du scrutin lors du deuxième tour, sauf lors de l'élection présidentielle de 2012 lors de laquelle Nicolas Sarkozy y a battu François Hollande.

    Résultats du deuxième tour des élections présidentielles
    Année Vainqueur (national) % Perdant (national) %
    1965 Charles de Gaulle 58,5 % François Mitterrand 41,5 %
    1969 Georges Pompidou 61,5 % Alain Poher 38,5 %
    1974 Valéry Giscard d'Estaing 52,5 % François Mitterrand 47,5 %
    1981 François Mitterrand 52,4 % Valéry Giscard d'Estaing 47,6 %
    1988 François Mitterrand 53,5 % Jacques Chirac 46,5 %
    1995 Jacques Chirac 52,4 % Lionel Jospin 47,6 %
    2002 Jacques Chirac 82,2 % Jean-Marie Le Pen 17,8 %
    2007 Nicolas Sarkozy 55,8 % Ségolène Royal 44,2 %
    2012 François Hollande 48,1 % Nicolas Sarkozy 51,9 %
    2017 Emmanuel Macron 63,8 % Marine Le Pen 36,2 %

    Personnalités politiques

    Le Doubs a donné plusieurs personnalités politiques de premier rang à la France, parmi celles qui sont nées dans le département on peut citer Yves Jégo (1961- ), secrétaire d'État à l'Outre-Mer de 2008 à 2009, Dominique Voynet (1958- ), ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement de 1997 à 2001, Paulette Guinchard-Kunstler (1949-2021), secrétaire d'État aux personnes âgées de 2001 à 2002, Jules Jeanneney (1864-1957), président du Sénat de 1932 à 1940, Jules Viette (1843-1894), ministre de l’Agriculture de 1887 à 1889 et des Travaux publics de 1892 à 1893.

    Parmi les personnalités ayant été élues ou nommées dans le Doubs, on peut citer André Boulloche, Anne Vignot, Pierre Moscovici, Claude Guéant, Huguette Bouchardeau, Edgar Faure, Jean Minjoz ou Roland de Moustier.

    Le conseil départemental

    La gestion du département du Doubs est assurée par le conseil départemental (ex-conseil général), placé sous l'autorité de son président élu par les trente-huit conseillers départementaux, eux-mêmes élus dans chaque canton.

    Administration territoriale

    La préfecture est Besançon et les deux sous-préfectures sont Montbéliard et Pontarlier.

    L'État est représenté dans le Doubs par le préfet du département, département divisé depuis 1800 en trois arrondissements, respectivement de Besançon, de Montbéliard et de Pontarlier, dans chacun desquels se trouve un sous-préfet, chargé d'assister le préfet de département.

    Les arrondissements sont respectivement divisés en 15, 12 et 8 cantons. En zone urbaine, une commune recouvre parfois plusieurs cantons, alors qu'en zone rurale, un canton comprend plusieurs communes et au chef-lieu duquel se trouvent localisés un certain nombre de services administratifs (gendarmerie, trésorerie, etc.).

    Le département comportait 576 communes au .

    Enfin, de nombreuses communes se réunissent dans 30 intercommunalités dont la communauté urbaine Grand Besançon Métropole et la communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard, afin de coopérer dans un ou plusieurs domaines comme l'eau, les déchets, les infrastructures, les transports, le développement économique, l'aménagement du territoire ou l'urbanisme, sous l'autorité d'un conseil communautaire, élu par les conseils municipaux parmi les conseillers municipaux concernés, lequel élit ensuite son président.

    Les trois sénateurs du Doubs sont élus par les représentants des conseils municipaux, par les conseillers généraux, conseillers régionaux et députés, élus dans les cinq circonscriptions législatives du département.

    Enfin, à l'échelon local, chaque maire et son conseil municipal gèrent la commune correspondante, et les intercommunalités sont gérées par les conseils communautaires et leur président.

    Population et société

    Démographie

    Les habitants du Doubs sont les Doubiens[Note 2].

    Évolutions démographiques

    En 2018, le département comptait 541 454 habitants[Note 3], en augmentation de 1,53 % par rapport à 2013 (France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
    219 642216 226226 040242 663254 314265 535276 274286 236292 347
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    296 679286 888296 280298 072291 251306 094310 827310 963303 081
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    302 046298 864298 438299 935285 022296 591305 500304 812298 255
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    327 187384 881426 363471 082477 163484 770499 062516 157529 103
    2016 2018 - - - - - - -
    538 549541 454-------
    (Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[5] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[6] puis population municipale à partir de 2006[7].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    De 1990 à 1999, la population du département a cru à un rythme annuel de 3,23 ‰ (3 % au total). Pendant la même période, le nombre de logements s’est accru au total de 12 % et la population active de 3,7 %. Ces évolutions ne sont pourtant pas uniformes ; le dynamisme touche notamment les bassins d'emploi et la zone frontalière à la Suisse. Au travers de quelques difficultés économiques entre 1990 et 1999, le Doubs a vu ses emplois offerts en zones urbaines et en Suisse-même devenir déterminants.

    L'accroissement démographique du Doubs est l'un des plus forts de tous les départements français. On y trouve près de 3 % d’habitants supplémentaires et a dépassé les 500 000 habitants. La longévité et l'affaiblissement de la natalité tendent cependant à changer la structure de la population puisque la proportion des moins de 20 ans a fortement chuté ces dix dernières années. À l'inverse, les personnes âgées ont fortement augmenté en nombre et représentent une personne sur cinq de la population doubienne alors qu'ils ne représentaient qu’une personne sur sept en 1975. La population la plus jeune se concentre autour des villes, en particulier Pontarlier et Besançon, qui accueille de nombreux étudiants. Le statut de ville universitaire de Besançon joue très fortement sur la migration intra comme extra-régionale et accueille des jeunes d'autres départements de la région. Cependant, les jeunes diplômés quittent souvent leur lieu d'études, ce qui explique le déficit des 18/24 ans.

    Sur la période 1999-2006, la croissance est encore plus rapide, avec un taux d’accroissement annuel moyen de 4,8 ‰.

    Selon l'Insee, le Doubs devrait compter 612 700 habitants en 2050, soit 75 700 de plus qu'en 2015, et devenir le département le plus peuplé de la région[8].

    Communes les plus peuplées

    Évolution de la population des communes du Doubs de 2007 à 2017.
    Liste des quinze communes les plus peuplées du département
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Besançon 25056 Grand Besançon Métropole 65,05 116 775 (2018) 1 795
    Montbéliard 25388 Pays de Montbéliard Agglomération 15,01 25 809 (2018) 1 719
    Pontarlier 25462 CC du Grand Pontarlier 41,35 17 393 (2018) 421
    Audincourt 25031 Pays de Montbéliard Agglomération 8,76 13 336 (2018) 1 522
    Valentigney 25580 Pays de Montbéliard Agglomération 9,74 10 912 (2018) 1 120
    Morteau 25411 CC du Val de Morteau 14,11 6 894 (2018) 489
    Grand-Charmont 25284 Pays de Montbéliard Agglomération 4,56 5 754 (2018) 1 262
    Seloncourt 25539 Pays de Montbéliard Agglomération 7,92 5 742 (2018) 725
    Valdahon 25578 CC des Portes du Haut-Doubs 25,51 5 687 (2018) 223
    Bethoncourt 25057 Pays de Montbéliard Agglomération 6,54 5 545 (2018) 848
    Villers-le-Lac 25321 CC du Val de Morteau 30,17 5 090 (2018) 169
    Baume-les-Dames 25047 CC du Doubs Baumois 24,79 4 977 (2018) 201
    Saint-Vit 25527 Grand Besançon Métropole 16,44 4 874 (2018) 296
    Mandeure 25367 Pays de Montbéliard Agglomération 15,13 4 807 (2018) 318
    Ornans 25434 CC Loue-Lison 35,70 4 426 (2018) 124

    Enseignement supérieur

    Le principal pôle d'enseignement supérieur du Doubs est à Besançon où se trouve le siège et les trois campus principaux de l'Université de Franche-Comté. Un troisième campus se trouve à Montbéliard.

    Sports

    Le département du Doubs possède l'Académie de Football des Orchamps Besançon, destinée aux jeunes joueurs de 4 à 13 ans, et labellisée par la Fédération française de football[9].

    Par ailleurs le football a joué un rôle social très important dans les villes du Doubs. Le groupe Peugeot, moteur de l'activité de la région, a très fortement contribué à la création du FCSM, club emblématique de la Franche comté. Et à l'instar des usines, le football se trouve, dès les années 60,au cœur de la vie des villes doubiennes.

    Environnement

    Faune et flore

    La faune du Doubs est relativement riche et jouit notamment du retour du lynx, objet d'un programme de réintroduction. Les autres espèces emblématiques sont le grand tétras, le chamois, le faucon pèlerin. Ce dernier niche dans les nombreuses falaises du massif jurassien. La gentiane jaune est également une espèce remarquable dans le département, où elle est traditionnellement distillée.

    Économie

    Fort de son industrie, le Doubs est le premier département de Franche-Comté pour le commerce en cumulant à lui seul plus de la moitié des exportations ainsi que des importations franc-comtoises. Le taux de chômage, inférieur à la moyenne nationale, est de 8 % au 3e trimestre 2018, et on dénombrait en 2005 pas moins de 19 795 entreprises et établissements[10]. Le Doubs est aussi le 18e département français (sur 100) à l'échelle nationale pour son PIB de 23 386 par habitant.

    En 2010, la médiane du revenu fiscal des ménages par unité de consommation du département s'élevait à 19 019 euros, cachant des disparités importantes des Terres-de-Chaux (13 260) aux Hopitaux-Neufs (31 709).

    Agriculture

    L'agriculture du département est essentiellement tournée vers l'élevage, pour une grande partie destiné à la production de fromage (comté, morbier, mont d'Or). La Franche-Comté et le Doubs en particulier sont le berceau de deux races, la vache montbéliarde, le cheval comtois.

    Emploi, chômage et entreprises

    Le poids du pôle urbain Montbéliard-Belfort, essentiellement voué à l'automobile et au TGV, est fondamental dans l'économie du département. Le site industriel Peugeot-Citroën de Sochaux est le premier (toutes industries confondues) de France avec 13 841 salariés en septembre 2006.

    Besançon est un véritable centre pour les secteurs de la mécanique. Elle est un pôle d'excellence historique des microtechniques, du temps fréquence et du génie biomédical, ainsi que le premier centre européen du découpage de haute précision. En juin 2005, un pôle de compétitivité national y a pris son siège, le Pôle des microtechniques.

    Emploi et chômage[11]
    Emploi total (salarié + non salarié) au lieu de travail en 2015 213 558
    Dont emploi salarié 88,5 %
    Variation de l'emploi total taux annuel moyen entre 2010 et 2015 - 0,3 %
    Taux de chômage (au sens du BIT) au 3e trimestre 2018 8 %
    Entreprises[11]
    Nombre d'établissements au 19 795
    Industrie 2 697
    Construction 2 437
    Commerce et réparations 5 276
    Services 9 385

    Activité

    La population active a connu une hausse plus importante que celle de la population. Le taux d’activité s’établit désormais à 45 % de la population totale contre 44 % en 1990. Il est le résultat d'une croissance élevée du taux d'activité des femmes entre 25 et 59 ans mais aussi d'une baisse pour les hommes et les femmes de 15 à 24 ans. Le fait que les femmes ont conservé leur activité a contribué à réduire l’écart avec le taux d’activité des hommes, toujours supérieur. Le taux de salariat s'est vu renforcé pour atteindre 90 % des actifs occupés, soit 10 points de plus que les autres départements de la région. Cette population active est essentiellement concentrée autour des pôles urbains (Besançon, Montbéliard...) mais beaucoup trouvent aussi en Suisse un débouché intéressant et la bande frontalière jouit d'un taux d’activité très élevé. Le nombre d’actifs avec un emploi et résidant dans les communes péri-urbaines a augmenté de plus de 15 % alors qu'il baisse de plus de 3 % pour les habitants des villes de plus de 10 000 habitants.

    Commerce

    Taux de couverture
    Doubs Franche-Comté France
    2000 2,11 2,21 0,95
    2001 2,10 2,03 1,07
    2002 2,28 2,27 0,98
    2003 2,31 2,22 1,05
    2004 1,99 1,92 ND
    Échanges commerciaux du Doubs
    (en millions d'€)[12]
    2001 2002 2003 2004
    Importations 2 085 2 153 2 178 2 309
    Exportations 4 373 4 923 5 032 4 590

    Le Doubs est le premier département commercial extérieur de Franche-Comté[13]. À lui seul il représente 55 % des exportations de la région contre 21 % par la Haute-Saône, 13 % par le Territoire de Belfort et 11 % par le Jura. Il en va de même des importations puisque 52 % d'entre elles sont du Doubs, 19 % de la Haute-Saône, 15 % du Territoire de Belfort et enfin 14 % du Jura.

    Afin de promouvoir le commerce local, la Chambre de commerce et d'industrie du Doubs a mis en place un dispositif appelé « Achats Doubs », permettant de présenter tous les commerçants du Doubs, leurs produits et leurs services.

    Tourisme

    Le tourisme dans le Doubs est essentiellement familial. On y trouve quelques pôles sportifs, comme la station de Malbuisson au bord du lac Saint-Point, voués notamment au VTT, au ski de fond, à l'équitation, au kayak, à la pêche... De plus, le relief karstique du département offre des opportunités à la spéléologie. Le seul point de ski alpin notable se situe à Métabief, même si beaucoup de communes rurales ont leurs propres infrastructures constituées de petites remontées mécaniques à vocation familiale.

    Métabief, station de montagne du Doubs.

    L'activité touristique du Doubs représente près de 40 % de celle de la région et 1 % à l'échelle nationale. Avec plus de 15 000 emplois liés à cette activité et 450 millions d'euros de chiffre d'affaires, le tourisme et les loisirs ne constituent pour autant que 5 % du produit brut départemental.

    Conscient de l'enjeu du développement de l'économie touristique, le conseil départemental a engagé une réflexion avec le Comité départemental du tourisme du Doubs[14] afin de construire une stratégie de développement pour la période 2003-2006, notamment à travers :

    • la constitution d'un pôle touristique pour structurer la vallée du Haut-Doubs autour du lac Saint-Point et Malbuisson, et de la station de ski de Métabief ;
    • un soutien spécifique à chaque projet qui apporterait une retombée économique locale directe ;
    • un renforcement concernant l'hébergement avec une montée en gamme ;
    • une dynamique de développement concernant les produits sports et loisirs.
    Le village de Lods, membre de l'association Les plus beaux villages de France.

    Le département offre aussi de nombreux sites et monuments d'exception dont les plus remarquables sont la citadelle de Besançon, la saline royale d'Arc-et-Senans, le château de Joux, le village de Lods, le château de Montbéliard, etc.

    Dans un cadre plus naturel, le département n'est pas en reste et propose aux visiteurs de nombreux détours :

    On y trouve de nombreuses grottes dont certaines aménagées spécialement pour les visiteurs, les plus notables étant le gouffre de Poudrey, la grotte de la Glacière et la grotte d'Osselle.

    • Espaces naturels

    il y a aussi de nombreux espaces naturels puisque le Doubs reste un département très vert : il existe la réserve naturelle du Lac de Remoray, le val de Consolation, le saut du Doubs qui reste le premier site naturel mais aussi les Échelles de la Mort. Le Haut-Doubs assure lui aussi de très belles échappées naturelles comme son point culminant, le Mont d'Or ou la source de la Loue.

    D'un point de vue plus global et sommaire, le Doubs possède[15] :

    • 1 150 km de pistes de ski nordique
    • 60 km de ski alpin
    • 2 300 km de sentiers de petite randonnée
    • 850 km de sentiers de grande randonnée
    • 1 600 km de sentiers VTT balisés
    • cinquante musées et expositions permanentes
    • 13 châteaux et monuments
    • trois grottes
    • 25 églises remarquables

    Les résidences secondaires

    Selon le recensement général de la population du , 4,7 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

    Ce tableau indique les principales communes du Doubs dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.

    Culture

    Langue

    En 1835, d'après Abel Hugo, on parlait français dans les villes, avec un accent lourd, une prononciation lente et traînante ; la plupart des habitants y mêlaient des locutions vicieuses et des tournures de phrases étrangères, qui provenaient sans doute de l'usage du franc-comtois[17].

    Le franc-comtois était en 1835 encore employé par tous les habitants des campagnes[17]. La façon de le parler, dans les divers cantons, présentait à cette époque quelques nuances remarquables : dans la haute montagne, la prononciation est plus légère, plus accentuée, le langage a plus de grâce. Dans la plaine, la prononciation est traînante, il y a quelques variantes dans la terminaison des mots. Et autour de Besançon, pays de vignerons, le franc-comtois a un accent brusque[17].

    La moitié sud du Doubs quant à elle est de langue arpitane dans sa variante locale, le burgondan.

    Héraldique

    Blasonnement :
    « Coupé ondé, en 1 d'azur semé de billettes d'or au lion couronné du même, armé et lampassé de gueules, issant de la partition et brochant sur le tout, et en 2 d'or à la fasce ondée d'azur. »

    Personnalités liées au département

    Personnages historiques

    Artistes et intellectuels

    Scientifiques, inventeurs et industriels

    Sportifs

    Cinéma

    Musique

    Personnages fictifs

    En relation avec le département

    Notes et références

    Notes

    1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.
    2. Le terme Doubiste est parfois utilisé, toutefois les linguistes estiment que l'appellation correcte est Doubien au motif que les suffixes en « -iste » servent plutôt à former des noms correspondants à un métier, ou à un adepte d’une activité, d’une idéologie, ou d’une théorie. Les habitants de la commune de Doubs quant à eux sont appelés les Doubsiens.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
    2. Voir l'étymologie sur le dictionnaire irlandais-anglais .
    3. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, éditions errance 1994. (ISBN 2-87772-089-6).
    4. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003.
    5. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - fiche historique du département
    6. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    7. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018
    8. « Projections de population à l’horizon 2050 : faible croissance et vieillissement accentué », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Académie de football des Orchamps Besançon.
    10. Insee, Le Doubs, quelques points généraux
    11. Source Insee
    12. « Économie du Doubs », sur doubs.fr
    13. Commerce Extérieur
    14. Comité départemental du tourisme du Doubs.
    15. Le Doubs, Tout savoir sur le département Site officiel du conseil régional
    16. Source Insee.
    17. Abel Hugo, France pittoresque ou description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France, t. 1, Paris, Delloye,

    Annexes

    Bibliographie

    • Hoffmann, Michael, Die französischen Konservativen in der katholischen Provinz. Parteigenese und politische Kultur im Doubs (1900-1930) (Frankfurt am Main u.a., Peter Lang, 2008) (Moderne Geschichte und Politik, 22).
    • Fumey, Gilles, Le Doubs est pour moi une idée plus qu'un paysage, in Libération, 16 août 2013.
    • Carte géologique harmonisée du département du Doubs, Infoterre BRGM-RP rapport 55929, janvier 2008.
    • Vincent Bichet et Michel Campy (préface de Jean Dercourt), Montagnes du Jura : Géologie et paysages, Besançon, Néo Éditions, 2009.
    • Patrick Rolin, Maître de Conférences à l'Université de Franche-Comté, Géologie de la région de Thise, 2011.
    • Denis Maraux et Véronique Vuillemin-Filippi, Le Département du Doubs, (éd. La Taillanderie 2005). (ISBN 2876292300)
    • Louis Glangeaud et Maurice Mattauer, A propos des chevauchements du faisceau bisontin, Annales scientifiques de l’Université de Besançon, 1957.
    • Pierre Chauve, Le Jura, Guide géologique, 1974.
    • Pierre Chauve, L’Atlas des circulations souterraines en Franche-Comté, 1987.
    • Pierre Chauve, Des grottes et des sources, Éditions Belin, Pour la science, 2005.
    • André Caire, « Comparaison entre les Faisceaux salinois et bisontin », Annales scientifiques de l’Université de Besançon, 1957.
    • Maurice Dreyfuss, Viscissitudes de quelques noms d'étage peu connus du Jurassique, Annales scientifiques de l’Université de Besançon, 1957.
    • Solange François, « Découverte d'un conglomérat crétacé dans la région du lac de Saint-Point », Annales scientifiques de l’Université de Besançon, 1957.
    • Maurice Mattauer, « Sur le non renversement du Jurassique supérieur du chevauchement de Mouthiers-Hautepierre », Annales scientifiques de l’Université de Besançon, 1957.

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