Cher (département)

Le Cher (/ʃɛʁ/[2]) est un département français de la région Centre-Val de Loire qui tient son nom de la rivière Cher. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 18. Sa préfecture est Bourges et les sous-préfectures sont Vierzon et Saint-Amand-Montrond.

Pour les articles homonymes, voir Cher.

Cher
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Bourges
Sous-préfectures Saint-Amand-Montrond
Vierzon
Président du
conseil départemental
Jacques Fleury (LR)
Préfet Jean-Christophe BOUVIER
Code Insee 18
Code ISO 3166-2 FR-18
Code Eurostat NUTS-3 FR241
Démographie
Gentilé Chérien, Chérienne ou Berrichon, Berrichonne[1]
Population 303 408 hab. (2018)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Superficie 7 235 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 3
Cantons 19
Intercommunalités 16
Communes 287
Liens
Site web departement18.fr

    Géographie

    Situation

    Le Cher s'étend sur 7 235 km2. Le Cher formait autrefois avec le département de l'Indre la province du Berry. Il fait aujourd'hui partie de la région Centre-Val de Loire et est limitrophe des départements de l'Indre, de Loir-et-Cher, du Loiret, de la Nièvre, de l'Allier et de la Creuse.

    Carte détaillée du département du Cher avec ses réseaux routier et hydrologique principaux.

    Départements limitrophes

    Les départements sont : le Loir-et-Cher (au nord-ouest), l'Indre (à l'ouest), la Creuse (au sud), l'Allier (du sud au sud-est), la Nièvre (à l'est) et le Loiret (au nord).

    Relief

    Adossé au sud aux premiers contreforts du Massif central, à l'est aux douces collines du Sancerrois (429 m à la Motte d'Humbligny) bordées par le cours de la Loire, le département s'ouvre à l'ouest sur la Champagne berrichonne et au nord-ouest sur la plaine solognote. Son point culminant est Le Magnoux (504 m), situé à l'extrémité méridionale du territoire. L'endroit où le Cher sort du département en constitue l'altitude la plus faible : 89 m.

    Principaux cours d'eau

    De nombreuses rivières traversent son territoire, dont les noms se retrouvent mêlés aux toponymes communaux : l'Auron, la Sauldre, l'Yèvre, la Vauvise, le Cher :

    Climat

    Relevé météorologique de Bourges (normales 1971-2000)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −0,9 1,2 3 4,8 8,7 11,5 13,8 13,6 10,8 7,6 3,5 1,8 6,8
    Température maximale moyenne (°C) 6,6 8,4 12 14,6 18,9 22,1 25,5 25,4 21,6 16,3 10,4 7,5 15,8
    Record de froid (°C)
    date du record
    −20,4
    16/01/1985
    −16,4
    14/02/1956
    −11,3
    1/03/2005
    −3,7
    12/04/1986
    −2,6
    7/05/1957
    3,4
    5/06/1969
    4,6
    10/07/1948
    4,6
    22/08/1946
    1,8
    20/09/1962
    −5
    30/10/1997
    −9,1
    24/11/1998
    −14
    20/12/1946
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17,6
    30/01/2002
    22,6
    24/02/1960
    29,4
    25/03/1955
    29,4
    16/04/1949
    32
    27/05/2005
    38
    27/06/2011
    39,6
    28/07/1947
    44,2
    11/08/2019
    35,1
    16/09/1961
    31,7
    1/10/1985
    22,7
    3/11/1994
    20
    16/12/1989
    Précipitations (mm) 56,1 58,2 53 58,3 78,5 58,8 59,8 50,8 62,6 66,7 64,1 65,7 732,6
    Nombre de jours avec précipitations 12 10 10 10 12 9 8 7 9 10 11 11 119
    Source : Météo France[3],[4]
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    6,6
    −0,9
    56,1
     
     
     
    8,4
    1,2
    58,2
     
     
     
    12
    3
    53
     
     
     
    14,6
    4,8
    58,3
     
     
     
    18,9
    8,7
    78,5
     
     
     
    22,1
    11,5
    58,8
     
     
     
    25,5
    13,8
    59,8
     
     
     
    25,4
    13,6
    50,8
     
     
     
    21,6
    10,8
    62,6
     
     
     
    16,3
    7,6
    66,7
     
     
     
    10,4
    3,5
    64,1
     
     
     
    7,5
    1,8
    65,7
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Régions naturelles

    Ce sont :

    Réseau routier

    La gare de Bourges.
    Un arrêt de bus du réseau AggloBus.

    Au , la longueur totale du réseau routier du département du Cher est de 9 882 km, se répartissant en 124 km d'autoroutes, 82 km de routes nationales, 4 615 km de routes départementales et 5 061 km de voies communales. Il occupe ainsi le 63e rang au niveau national sur les 96 départements métropolitains quant à sa longueur et le 84e quant à sa densité avec 1,4 km par kilomètre carré de territoire.

    Transport ferroviaire

    Le département fut autrefois traversé par trois lignes ferroviaires, qui sont les lignes Ligne de Vierzon à Saincaize, Ligne de Bourges à Miécaze et Ligne d'Auxy - Juranville à Bourges.

    Aujourd’hui seulement deux lignes sont encore en service, ou partiellement.

    Autobus / autocars

    Le département est desservi par les 19 lignes du réseau Lignes 18, qui est géré par le conseil départemental du Cher. De plus, les lignes d'autocars TER Centre-Val de Loire traversent le département.

    L'agglomération de Bourges est desservie par les 19 lignes du réseau AggloBus.

    La ville de Saint-Amand-Montrond est desservie par une ligne du réseau pépita. Vierzon est desservie par trois lignes du réseau Le Vib.

    Transport aérien

    Le département possède un aéroport qui est situé sur la ville de Bourges. (agglomération de Bourges).

    Toponymie

    Ses habitants sont appelés les Berrichons ou Chériens.

    Héraldique

    Les armes du Cher se blasonnent ainsi : « D'azur semé de fleurs de lys d'or, à la bordure engrêlée cousue de gueules, à la fasce ondée d'argent brochant sur le tout. »

    Comme celles de l'autre département avec lequel le Cher formait le duché de Berry, l'Indre[5], elles dérivent des armoiries de l'ancienne province, une brisure des armes royales de France constituée par la bordure engrêlée de gueules et montrant que le duché avait échu à un prince royal (en l'occurrence en 1360 à Jean de Berry, troisième fils du roi Jean II le Bon)[6].

    La fasce ondée d'argent symbolise la rivière Cher[7].

    Ce blason, proposé par l'héraldiste Robert Louis en 1950, n'est pas reconnu officiellement par les autorités du département, et n'est en pratique pas utilisé[7].

    Histoire

    Le Cher et les provinces qui occupaient son territoire avant 1790 : le Berry, le Bourbonnais, le Nivernais et l'Orléanais.

    Le département a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d'une partie de la province du Berry, du Bourbonnais, du Nivernais (vallée de l'Aubois) et de l'Orléanais.

    Politique

    Medias

    Presse écrite

    Administration et politique

    Découpage administratif et électoral

    La carte des cantons.
    La carte des circonscriptions.

    Le département du Cher est subdivisé en 3 arrondissements, 19 cantons, 287 communes et 22 intercommunalités.

    Collèges

    Le département compte vingt-sept collèges publics dont six sur la ville de Bourges.

    Nom du collègeNom de la commune
    Collège Albert-CamusVierzon
    Collège Antoine-MeilletChâteaumeillant
    Collège Béthune-SullyHenrichemont
    Collège Claude-DebussyLa Guerche-sur-l'Aubois
    Collège Édouard-VaillantVierzon
    Collège Fernand-LégerVierzon
    Collège Francine-LecaSancerre
    Collège François-le ChampiLe Châtelet
    Collège George-SandAvord
    Collège Gérard-PhilipeAubigny-sur-Nère
    Collège Irène-Joliot-CurieMehun-sur-Yèvre
    Collège Jean-MoulinSaint-Amand-Montrond
    Collège Jean-RenoirBourges
    Collège Jean-RostandSaint-Germain-du-Puy
    Collège Jean-ValetteSaint-Amand-Montrond
    Collège Jules-VerneBourges
    Collège Julien-DumasNérondes
    Collège le ColombierDun-sur-Auron
    Collège le Grand-MeaulnesBourges
    Collège LittréBourges
    Collège Louis-ArmandSaint-Doulchard
    Collège Marguerite-AudouxSancoins
    Collège Philibert-LautissierLignières
    Collège Roger-Martin du GardSancergues
    Collège Saint-ExuperyBourges
    Collège Victor-HugoBourges
    Collège VoltaireSaint-Florent-sur-Cher

    Lycées

    Le département compte dix-neuf lycées dont dix sur la ville de Bourges.

    • École privée Pigier Bourges Bourges
    • Lycée Alain-Fournier Bourges
    • Lycée Jacques-Cœur Bourges
    • Lycée Marguerite-de-Navarre Bourges
    • Lycée Pierre-Émile-Martin Bourges
    • Lycée privé Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle Bourges
    • Lycée privé Sainte-Marie-Saint-Dominique Bourges
    • Lycée professionnel Jacques-Cœur Bourges
    • Lycée professionnel Jean-de-Berry Bourges
    • Lycée professionnel Jean-Mermoz Bourges

    Santé

    Le département dispose de six hôpitaux :

    Démographie

    Un climat doux, un relief peu agressif, de l'eau à profusion ont aidé à une dispersion du peuplement qui se manifeste dans de très nombreux villages ou hameaux encore le plus souvent habités de nos jours.

    Il ne semble pas y avoir de nom particulier pour désigner les habitants du Cher, on les appelle, en référence à l'ancienne province du Berry dont est issu le département, les Berrichons.

    Le passage sous le seuil des 300 000 habitants est probable vers 2025.


    Évolution de la population  [modifier]
    1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
    207 541217 785228 158239 561248 589256 059276 853273 645294 540
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    306 261314 844323 393336 613335 392345 613351 405355 349359 276
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    347 725345 543343 484337 810304 800298 398293 918288 695286 070
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    284 376293 514304 601316 350320 174321 559314 428314 675311 694
    2016 2018 - - - - - - -
    307 110303 408-------
    (Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[8] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[9] puis population municipale à partir de 2006[10].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Communes les plus peuplées

    Liste des quinze communes les plus peuplées du département
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Bourges 18033 CA Bourges Plus 68,74 64 668 (2018) 941
    Vierzon 18279 CC Vierzon-Sologne-Berry 74,50 25 725 (2018) 345
    Saint-Doulchard 18205 CA Bourges Plus 24,01 9 549 (2018) 398
    Saint-Amand-Montrond 18197 CC du Cœur de France 20,17 9 531 (2018) 473
    Mehun-sur-Yèvre 18141 CA Bourges Plus 24,45 6 574 (2018) 269
    Saint-Florent-sur-Cher 18207 CC FerCher - Pays Florentais 22,41 6 457 (2018) 288
    Aubigny-sur-Nère 18015 CC Sauldre et Sologne 61,53 5 477 (2018) 89
    Saint-Germain-du-Puy 18213 CA Bourges Plus 21,63 5 079 (2018) 235
    Trouy 18267 CA Bourges Plus 23,19 3 953 (2018) 170
    Dun-sur-Auron 18087 CC Le Dunois 50,09 3 749 (2018) 75
    La Chapelle-Saint-Ursin 18050 CA Bourges Plus 7,83 3 609 (2018) 461
    La Guerche-sur-l'Aubois 18108 CC des Portes du Berry, entre Loire et val d'Aubois 52,70 3 225 (2018) 61
    Sancoins 18242 CC Les Trois Provinces 53,52 3 025 (2018) 57
    Avord 18018 CC La Septaine 27,98 2 677 (2018) 96
    Méreau 18148 CC Cœur de Berry 18,65 2 608 (2018) 140

    Culture et Patrimoine

    Manifestations culturelles

    Patrimoine culturel et naturel

    Animaux naturalisés au Muséum de Bourges.

    Patrimoine architectural

    Le Cher, région rurale, recèle un patrimoine agricole important, qui rayonne sur ses régions frontalières avec les « granges à auvent ». Ces constructions avaient plusieurs rôles, celui de protéger les portes des intempéries et de créer une extension pour, par exemple, abriter hommes et matériel lors des orages. Les « granges pyramidales » sont quant à elles particulières au nord du Cher. Elles consistent en une charpente supportant une toiture descendant jusqu'au sol.

    Les églises berrichonnes sont principalement romanes et possèdent pour beaucoup des fresques anciennes, ainsi qu'un « caquetoire ». On compte en Berry plusieurs clochers tors.

    De nombreux châteaux sont visibles et ouverts à la visite, comme Sagonne, Ainay-le-Viel ou Meillant[11] :

    Voici les bâtiments les plus remarquables :

    Laïcs

    Religieux

    Langues

    Zone linguistique du Croissant, entre langue d'oïl et langue d'oc selon l'Atlas sonore des langues régionales (CNRS, 2020).

    Le français se parle traditionnellement dans tout le département. Un dialecte de langue d'oïl, le berrichon était parlé dans presque tout le département jusqu'au milieu du XXe siècle. Il se composait d'un nombre important de parlers locaux plus ou moins influencés par les aires dialectales limitrophes (vallée de la Loire, Orléanais et Sologne au nord et à l'ouest, Nivernais à l'est). Le sud-est du département faisait partie de l'ancienne province du Bourbonnais, mais ce secteur du Bourbonnais faisait toutefois partie du secteur linguistique berrichon. Hormis les groupes folkloriques lors de représentations, seules quelques personnes âgées parlent encore le berrichon.

    La pointe sud du département fait partie du Croissant[12], zone linguistique où la langue traditionnelle est un intermédiaire et un mélange entre l'occitan et la langue d'oïl[13],[14],[15]. Certains termes de ces parlers sont passés dans le français régional :

    • le chambra : lê chambra (le grenier à foin en marchois) ;
    • une aigasse : aigaçe (giboulée en marchois) ;
    • la betoulle : le bouleau (betule) ;
    • une ageasse : une pie (ajaçe) ;
    • acoter : s'appuyer (acotaer).

    Tourisme

    Résidences secondaires

    Selon le recensement général de la population du 1er janvier 2008, 8,3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

    Ce tableau indique les principales communes du Cher dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.

    Références

    1. http://www.habitants.fr/cher-18
    2. Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.
    3. Météo France.
    4. « Premières fortes chaleurs de l'été », sur le site de Météo-France, (consulté le ).
    5. « Armoiries de l'Indre », sur emblemes.free.fr (consulté le )
    6. Jacques Meurgey, « Notice Historique sur les blasons », sur Drapeaux, armoiries, symboles et emblèmes du Berry (consulté le )
    7. « Armoiries du Cher », sur emblemes.free.fr (consulté le )
    8. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - fiche historique du département
    9. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    10. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018
    11. Voir aussi : Nathalie de Buhren (rédactrice) et Xavier Laurent (direction), Dictionnaire illustré des châteaux du Cher, Bourges, Service du patrimoine des Archives départementales du Cher, , 352 p. (ISBN 978-2-86018-028-3, notice BnF no FRBNF45703728).
    12. « Atlas sonore des langues régionales de France - Zone du Croissant », sur https://atlas.limsi.fr/ ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France,
    13. Guylaine Brun-Trigaud, « Les enquêtes dialectologiques sur les parlers du Croissant : corpus et témoins », Langue française, vol. 93, no 1, , p. 23-52 (lire en ligne, consulté le ).
    14. Maximilien Guérin, « Transmission et dynamique des parlers du Croissant », Cahiers du Groupe d'études sur le plurilinguisme européen, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, no 12, (ISSN 2105-0368, lire en ligne)
    15. Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume, Patois et chansons de nos grands-pères marchois : Haute-Vienne, Creuse, Pays de Montluçon, Paris, Éditions CPE, 2010, 160 p. (ISBN 978-2-84503-827-1)
    16. Insee, chiffres au 1er janvier 2008.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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