Saint-Saturnin (Cher)

Saint-Saturnin est une commune française, située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Saturnin.

Saint-Saturnin

Mairie de Saint-Saturnin un jour de fête.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité Communauté de communes Berry Grand Sud
Maire
Mandat
Gérard Durand
2020-2026
Code postal 18370
Code commune 18234
Démographie
Population
municipale
424 hab. (2018 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 30′ 30″ nord, 2° 14′ 19″ est
Altitude Min. 282 m
Max. 442 m
Superficie 39,04 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châteaumeillant
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Saint-Saturnin
Géolocalisation sur la carte : Cher
Saint-Saturnin
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Saturnin
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Saturnin

    Géographie

    La commune est située à l'extrême sud du département du Cher et fait déjà partie de la région naturelle de la Marche, qui relève du Massif central et non du Bassin parisien. Elle est limitrophe, à l'ouest, du département de l'Indre.

    Localisation

    Hydrographie et relief

    L'altitude s'élève régulièrement du nord au sud de la commune, en direction du Magnoux (sur la commune de Préveranges), point culminant du département du Cher et de la région Centre, à 504 m. L'altitude est d'environ 370 m au bourg de Saint-Saturnin.

    La commune est traversée par plusieurs ruisseaux :

    • le ruisseau de Sept Fonds (nom d'un village sur la commune de Saint-Jeanvrin) prend sa source au nord-ouest, près du village de Montcourtioux ; il coule vers le nord, se mélange avec d'autres ruisseaux, qui alimentent la Sinaise, affluent de l'Arnon et sous-affluent du Cher ;
    • le Portefeuille (avec ses affluents de rive droite, le Côtet et l'Augerolle), affluent de l'Arnon, prend sa source à Saint-Saturnin et coule vers le nord ;
    • le Jot et, plus au sud, l'Oye, naissent sur la commune, coulent vers l'est et se jettent dans la Joyeuse, qui se jette elle-même dans l'Arnon au niveau de la retenue de Sidiailles ;
    • la Taissonne coule d'abord du sud au nord et forme une partie de la limite départementale avec l'Indre ; elle oblique ensuite vers l'ouest et se jette dans l'Indre.

    La ligne de partage des eaux entre le bassin du Cher et celui de l'Indre traverse donc la commune. Plusieurs de ces ruisseaux forment par endroits des étangs.

    La partie méridionale de la forêt de Maritet se trouve sur Saint-Saturnin, tandis que la partie septentrionale est sur Châteaumeillant. Des espaces boisés se trouvent aussi à la limite orientale de la commune, au-delà de Bagneux (bois de Bombardon). Ces zones boisées couvrent un sol où dominent les grès argileux du Trias.

    Le paysage est un paysage de bocage dense ; on constate cependant une régression des « bouchures » (désignation des haies en berrichon) dans certaines zones. Les terres sont consacrées à l'élevage de bovins et d'ovins plus qu'à l'agriculture.

    Axes routiers

    Les routes de Châteaumeillant à Boussac (Creuse) et de Culan à Sainte-Sévère-sur-Indre se croisent à Saint-Saturnin.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Saturnin est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Le bourg, autour de l'église et de la mairie, est de taille réduite ; l'habitat est dispersé, avec des villages importants et de nombreux hameaux :

    • au nord, Montcourtioux, Vinabineau et Chantafret ;
    • à l'est, Augerolle, Bagneux, Bombardon et Chanfrenon ;
    • au sud, le Moulin Foulet, le Petit et le Grand Mallet ;
    • à l'ouest, Taissonne, le Bois Rond, Chevelu, le Bourdeau (village partagé avec Lignerolles, dans l'Indre).

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56 %), zones agricoles hétérogènes (23,8 %), forêts (10,1 %), terres arables (8,7 %), zones urbanisées (1,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous son vocable latin Sanctus Saturninus au XIIIe siècle[8] en 1257, sous les formes Saint-Sornyn en 1429, Sain Sorlin en 1772[9].

    Le toponyme de Sanctus Saturninus rappelle le souvenir de Saturnin de Toulouse.

    Au cours de la Révolution française, la commune prit temporairement le nom de Bombardon[10] qui est le nom d'un de ses villages.

    Histoire

    À l'époque gallo-romaine, le terroir de Saint-Saturnin était traversé par un segment de la voie romaine de Poitiers à Clermont-Ferrand par Néris-les-Bains, entre Châteaumeillant et Saint-Maur au nord-ouest et Sidiailles à l'est, ainsi que par une voie qui s'en détachait en direction du sud vers Boussac[11].

    Une enceinte de forme à peu près carrée, de 110 m de côté, avec vallum et porte au milieu de la face orientale, était encore visible au XIXe siècle près du village de Bagneux ; sa datation est incertaine[12].

    La paroisse de Saint-Saturnin appartient pour l'essentiel à la seigneurie, puis comté de Châteaumeillant.

    Cette paroisse dépendait à l'origine de l'abbaye de Déols. Lors de sa sécularisation en 1622 elle passa alors à celle du roi.

    Au XIXe siècle, la commune se développe considérablement et la population dépasse les 1 800 habitants à la fin du siècle.

    Héraldique

    Les armoiries de Saint-Saturnin[13] se blasonnent ainsi :

    Écartelé : au 1er de gueules à la croix alésée d'or, au 2e d'azur au cygne d'argent, au 3e d'azur à deux poissons d'argent nageant contre-nageant l'un sur l'autre, au 4e de gueules à l'arbre de sinople.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours Gérard Durand[14],[15]   Agriculteur sur moyenne exploitation

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

    En 2018, la commune comptait 424 habitants[Note 2], en augmentation de 1,68 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0959779911 1321 1851 2451 2881 3211 441
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4071 4321 4631 4761 5341 6501 7471 7141 842
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7131 7271 7071 5341 4821 4551 3471 1351 032
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    931830683605513466433428417
    2017 2018 - - - - - - -
    422424-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église de Saint-Saturnin, dans l'état relevé par Buhot de Kersers[20] à la fin du XIXe siècle.
    Statue de Notre Dame des Aydes, église de Saint-Saturnin (Cher).
    • Église du XIIe siècle restaurée au XXe siècle[21]. La nef de l'église de Saint-Saturnin est un exemple de l'héritage roman. Elle comporte notamment de larges passages berrichons, ces ouvertures latérales reliant la nef aux côtés du transept et permettent aux fidèles d'accéder aux chapelles latérales sans passer par la croisée du transept[22]. Plusieurs chapiteaux d'origine romane subsistent dans le chœur et dans la chapelle du sud.
    • Nostre Dame des Aydes. Le mobilier subsistant de l'église comporte la statue de Nostre Dame des Aydes, conservée sur l'autel de la chapelle du sud. Découverte par Émile Chénon en 1912, cachée dans le clocher de l'église[23]. Cette statue, haute d'un mètre, représente une Vierge à l'Enfant assise, dont les vêtements étaient peints en rouge pour la Vierge et en bleu pour l'enfant ; elle est en partie mutilée. Ce pourrait être une copie d'une statue du XIVe siècle.
    Sur le devant, un écu représente les armes de la famille de Forges. Bernardin de Forges, seigneur de Gué-Poisson (actuellement, le Gué-Poisson est un lieu-dit de la commune de Vicq-Exemplet) et abbé commendataire de l'abbaye des Pierres (dont ne subsistent que des vestiges), située près de Sidiailles, de 1546 à 1580, a pu faire réaliser cette statue pour l'abbaye.

    Tourisme

    La commune est traversée par deux sentiers de grande randonnée de pays :

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises - page 1576 - (id).
    9. Association « Sur les pas des Maîtres Sonneurs » - Les Villages du sentier, des Maîtres Sonneurs - page 80.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Saturnin », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    11. Carte archéologique de la Gaule, p. 36.
    12. Carte archéologique de la Gaule, p. 201.
    13. Elles ont été créées par M. Claude Pélerin, receveur régional honoraire des Douanes, et adoptées en décembre 1990.
    14. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Buhot de Kersers 1875, p. 247.
    21. Guide du patrimoine religieux 2012, p. 129.
    22. Deshoulières 1932, p. 237-238.
    23. Cette découverte, ainsi que la statuette, sont décrites dans l'article Émile Chénon, « Notre-Dame des Aydes, statue du XVIe siècle », Mémoires de la Société des Antiquaires du Centre, vol. 36, , p. 39-45 (lire en ligne).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean-François Chevrot, Jacques Troadec et Michel Provost (directeur collection), Carte archéologique de la Gaule : Le Cher, t. 18, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , 370 p. (ISBN 2-87754-016-2)
    • Alphonse Buhot de Kersers, « Canton de Châteaumeillant : Commune de Saint-Saturnin », dans Histoire et statistique monumentale du Cher, t. III, , p. 247
      Livre réédité en 1996 dans la collection « Monographies des villes et villages de France », Office d'édition du livre d'histoire. (ISBN 2-84178-097-X)
    • Nathalie de Buren, Xavier Laurent (dir.) et François Lauginie (photographies) (photogr. François Lauginie), Département du Cher : Guide du patrimoine religieux, Bourges, Direction des archives départementales et du patrimoine du Cher, , 189 p. (ISBN 978-2-86018-025-2 et 2-86018-025-7)
    • François Deshoulières, « Église Saint-Saturnin de Saint-Saturnin », dans Les Églises de France : Cher, Paris, Librairie Letouzey et Ané, , p. 237-238

    Article connexe

    Liens externes

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