Trouy

Trouy est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Trouy

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté d'agglomération Bourges Plus
Maire
Mandat
Franck Breteau
2020-2026
Code postal 18570
Code commune 18267
Démographie
Population
municipale
3 953 hab. (2018 )
Densité 170 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 40″ nord, 2° 21′ 30″ est
Altitude Min. 133 m
Max. 174 m
Superficie 23,19 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Trouy
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Trouy
Géolocalisation sur la carte : Cher
Trouy
Géolocalisation sur la carte : France
Trouy
Géolocalisation sur la carte : France
Trouy

    Géographie

    La commune a une configuration particulière avec deux groupes principaux d'habitat distants de 7 km reliés par la Départementale D2144 et séparés par l'autoroute A71 et la rocade de Bourges Nationale N142 : Trouy Bourg, village historique et Trouy Nord, lotissements récents, accolés à Bourges. Trouy a tissé des liens particuliers avec la ville de La Faute-sur-Mer, qui a été particulièrement touchée par la tempête Xynthia de février 2010.

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Trouy est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Trouy, une unité urbaine monocommunale[4] de 3 959 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,7 %), zones urbanisées (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %), forêts (0,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    In pago Biturigo, in vicaria Lavatense, in villa Tresgolio, 1017 (Cartulaire de Saint-Sulpice de Bourges, charte 32, p. 86) ; Ecclesia Sancti Petri de Trohi en 1138, Ecclesia de Troe en 1218.

    D'un composé *Trogiacum, basé sur le nom de personne gallo-roman Trogius (cf. Troyon, Truyes) suivi du suffixe -acum : le domaine de Trogius. La forme Tresgolio est une variante sur le même nom de personne avec l'appellatif d'origine gauloise -ialo, clairière, champ. Elle témoigne peut-être de la coexistence de deux formes parallèles comme on le rencontre parfois en toponymie.

    Histoire

    Le chapitre de Montermoyen de Bourges depuis 1017, acte le plus anciennement connu. Le Séminaire de Bourges après la suppression de ce chapitre par décret du 9 janvier 1674 de l'archevêque de Bourges.[pas clair]

    Seconde Guerre mondiale

    Photo de la ligne de démarcation au niveau de la ville de Trouy (Cher) avec l'article sur Mr Segril. Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, la ligne de démarcation coupait Trouy-bourg en deux parties : l'agglomération se trouvait en zone occupée et la partie plus au sud en zone libre. Les zones de passage étaient installées au croisement de la route d’Arçay et du Subdray ainsi qu’au croisement de celle Plaimpied et celle d’Arçay.

    La mairie et l’école se situaient en zone occupée. Pour traverser la ligne, les enfants habitant en zone libre et se rendant à l'école devaient disposer d'un ausweis et les adultes devaient posséder un certificat de travail, documents délivrés par la Kommandantur située au château Rozé. Le maire de Trouy, Désiré Segril, faisait également de faux certificats de travail afin que des réfugiés puissent légalement passer la ligne de démarcation et fuir. À un soldat allemand étonné de voir autant d'ouvriers agricoles dans le village, le maire lui dit : « C’est vrai, je fais des certificats, mais ce n’est pas mon métier de savoir si ces gens là reviennent c’est le vôtre »[11].

    Les documents étant difficiles à obtenir, les passages clandestins se sont développés. Seul le passage par les champs était possible, le village n'ayant ni forêts ni rivière.

    Le 9 octobre 1941, des militaires allemands ont tiré de nombreux coups de feu sur un civil car il voulait passer la ligne de démarcation illégalement. Son identité reste inconnue mais son pardessus, sa veste et sa valise ont été retrouvés. Il a réussi à passer dans la zone libre mais on ne sait pas s'il a survécu.

    En 1950, le préfet du Cher et la section du Cher de l'Union Nationale des évadés de guerre demandent que plusieurs communes du département puissent recevoir la croix de guerre de 1939- 1945, dont la ville de Trouy, afin de récompenser les habitants qui ont eu une activité de passeur.

    Des panneaux informatifs portant sur le passage de la ligne de démarcation sont implantés dans les communes concernés, dont Trouy.

    Époque contemporaine

    Une météorite s'est écrasée sur le territoire de la commune le 25 janvier 2008[12]. Recherchée activement par une partie de la population et notamment les agriculteurs, la météorite n'a à ce jour jamais été retrouvée malgré les importants efforts d'investigation menés par Bart Boonman (voir la une du Berry républicain du lendemain de la chute).

    Héraldique

    Les armes de Trouy se blasonnent ainsi :

    D'azur au chef-pal cousu de gueules chargé en chef d'un puits d'argent maçonné de sable accosté de deux roses d'or et en pal d'une clef du même[13].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 juin 1995 Jean-Marie Truchot PCF  
    juin 1995 mai 2020 Gérard Santosuosso[14] PRG Médecin
    mai 2020 En cours Franck Breteau[14],[15] DVD Cadre de la fonction publique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

    En 2018, la commune comptait 3 953 habitants[Note 3], en augmentation de 1,52 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    601389396396556549525588659
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    733767782687731740745691683
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    645642677683627592659609603
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    6977852 1322 8452 8772 9783 7973 8193 966
    2018 - - - - - - - -
    3 953--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école élémentaire des Talleries

    Blason de l'école de Trouy Nord sur la façade du bâtiment
    Ecole élémentaire des Talleries à Trouy Nord

    Cadre de vie

    • Santé : La commune dispose d'un cabinet médical et d'une pharmacie.
    Pharmacie de Trouy Bourg face à la mairie
    • Équipements sportifs : La commune de Trouy dispose de multiples équipements sportifs, comprenant 9 boulodromes, 2 courts de tennis, un équipement de cyclisme, 2 plateaux EPS, un skate parc et terrain de vélo freestyle, 2 terrains de grand jeux, et divers équipements sportifs de nature, une 1 salle multisport, 2 City stades et un stade de foot
    • Manifestations : la fête des voisins, la fête de la musique, le Téléthon, la remise des dictionnaires aux CM2, la fête des bébés, la fête des flots au mois de septembre.
    • Ville fleurie : dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[20]. En 1995 le 12e prix des maisons fleuries a été attribué à un habitant de Trouy Talleries.
    • Quelques photos de Trouy Bourg en automne 2007 :

    Services

    Trouy est desservie par la ligne de bus 13 du réseau AggloBus de l'agglomération de Bourges.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Trouy », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Le Berry Républicain, articles du 31 mai au 06 juin 1948.
    12. Tanguy Ollivier, ==.html À Trouy, on traque tous la météorite, in Le Berry, 28 janvier 2010, consulté le 28 octobre 2010.
    13. http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=857
    14. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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