Bernard Lavilliers

Bernard Lavilliers, de son vrai nom Bernard Oulion[2],[3], est un auteur-compositeur-interprète français, né le à Saint-Étienne[1],[2].

Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers en concert lors du Festival du Bout du Monde le 6 juin 2011.
Informations générales
Nom de naissance Bernard Oulion
Naissance
Saint-Étienne[1], Loire
Activité principale Chanteur (auteur-compositeur-interprète)
Activités annexes Acteur, réalisateur
Genre musical Chanson française
Rock
Reggae
Instruments Guitare
Années actives Depuis 1965
Labels Barclay Records

Biographie

Enfance et formation

Bernard Oulion naît le [4] à Saint-Étienne[1] ou à Firminy[5]. Son père, ancien résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, et syndicaliste plus tard, est directeur des ressources humaines à la manufacture nationale d'armes (MAS) et sa mère est institutrice. Son éducation joue un grand rôle dans son approche de la musique. Il explique que ce sont ses parents qui lui ont donné la passion pour les rythmes tropicaux, le jazz portoricain, la musique classique et la poésie. Il écoute, dès ses quatre ans, beaucoup de musique grâce au tourne-disque qui lui est offert pour son anniversaire. Parmi les événements notables : il est frappé d'une pneumonie pendant son enfance et ses parents déménagent en banlieue pour l'éloigner de la pollution de Saint-Étienne ; il commence la pratique de la boxe à l'âge de 13 ans.

Selon l'historiographie officielle, à quatorze ou quinze ans, il fait un séjour en maison de correction[6]. À sa sortie, il commence à travailler et devient, à la demande de son père, apprenti tourneur sur métaux à la MAS. Il écrit plus tard : « À cette époque de ma vie, je me cherchais : je ne savais pas si je serais gangster, boxeur ou poète »

En 1963, il adhère au parti communiste français. À ses 18 ans, il participe à Saint-Étienne à Nocturne, un premier montage (textes-chansons) créé par la troupe Duk (dirigée par Pierre-René Massard), aux côtés d'un autre jeune stéphanois, Alain Meilland, futur cofondateur du Printemps de Bourges auquel il participera à de nombreuses reprises.

À 19 ans, il part pour le Brésil, d'où il revient un an plus tard[7]. Il est alors considéré comme insoumis vis-à-vis du service national[réf. nécessaire].

Toute cette période de sa vie, souvent racontée de différentes manières par les médias, fait l'objet de controverses, portant principalement sur la concordance des dates et la véracité des faits[8],[9],[10].

Débuts

À partir de ses 20 ans, Bernard Oulion vit principalement de la manche, en faisant de la musique pour les passants.[7] Il commence en parallèle à chanter dans les cabarets de la rive gauche à Paris, comme chez Jacky Scala, rue Lacépède. On le retrouve aussi à la Cour des miracles à Bordeaux, en compagnie de Gilles Elbaz, Germinal ou Gérard Ansaloni. Il touche sa première paie en jouant à la pizzeria du Marais à Paris. Il y partage la scène avec Jacques Higelin et Renaud[7]. En 1967, il sort ses premiers 45 tours et obtient le prix de la Rose d'or de la chanson à Montreux avec La Frime.

Son premier album, Chanson pour ma mie, sort en 1968, avec en titre son prénom et un énigmatique « Lavilliers », qui deviendra son nom de scène. Pendant les événements de mai 1968, il chante dans les usines occupées de la région lyonnaise. Sillonnant alors la France, il éprouve des difficultés à percer dans la musique, tout en jouant pendant quelques mois dans des cabarets de province ; au mois de juin 68, il fait la manche en Bretagne. Il exerce plusieurs petits boulots (restaurateur, gérant de boite de nuit à Marseille, etc.) et se marie en 1970 avec Évelyne.

Années 1970

En 1970, Bernard Lavilliers sort un 45 tours simple[N 1], sous le pseudonyme « Edgar de Lyon », avec les titres Camelia blues et Juliette 70[8].

Il sort son deuxième album en 1972, Les Poètes et commence à avoir une certaine notoriété, qui se confirme, en 1975, avec Le Stéphanois (et notamment les titres San Salvador et Saint-Étienne). C'est à partir de cette date que le métier de chanteur devient vraiment sérieux pour lui, et qu'il s'y investira vraiment[7].

La consécration intervient en 1976 avec Les Barbares[11]. Il rencontre alors Eddie Barclay qui prend en charge sa carrière[7]. Il décrit cet album comme le tournant musical de sa carrière. On y découvre en effet un mélange musical allant du rock au funk en passant par les rythmes tropicaux. Cet album a été composé en collaboration avec le groupe de musique "Némo", avec qui il tournera en concert pendant quelques années[7]. Il passe pour la première fois à l'Olympia en octobre 1977. C'est à cette période qu'il rencontre Léo Ferré, un modèle pour lui.

À la faveur d'une tournée commune en 1977 (à laquelle participent aussi les groupes Magma et Gong), les deux hommes se lient d'amitié. Lavilliers invitera d'ailleurs son aîné à chanter avec lui à la fête de l'Humanité en 1992 et fera un concert en hommage à l'œuvre de Ferré en 2006 à Lyon en compagnie de ses musiciens habituels et de l'orchestre national de Lyon. Un DVD de ce concert sortira en 2009 sous le nom de Lavilliers chante Ferré. La fin des années 1970 est une période prolifique pour Lavilliers puisqu'il sort 15e Round en 1977 et Pouvoirs en 1979. Ce dernier se présente comme un album-concept remarquable, presque entièrement consacré au thème du pouvoir. En 1978, son album Live : T'es vivant ? , marquera toute une génération adepte de la chanson rock française.

En avril 1979, Lavilliers s'installe à Saint-Malo, achète un bateau et part pour la Jamaïque, puis New York et le Brésil. Il revient alors en France avec l'album O gringo qui reste aujourd'hui encore un de ses disques les plus célèbres. La légende de Bernard Lavilliers, musculeux voyageur des quartiers louches des Amériques, s'est forgée sur cet album exotique et notamment sur la photo de la pochette où on le voit hilare dans une chambre, une carte de New York et un revolver posés dans une valise. Cet album est celui de la reconnaissance musicale et du succès. Les rythmes reggae, salsa et traditionnels brésiliens (Sertaõ dédié à Lampião, cangaceiro mythique de la libération au Brésil) font de ce disque un album éclectique. Suit une grande série de concerts et il joue notamment dans le cadre du premier Festival international de jazz de Montréal en 1980.

Années 1980

Les années 1980 sont des années de gloire pour Lavilliers. En 1981 sort l'album Nuit d'amour qui raconte notamment sa nouvelle vie à Los Angeles et sa rencontre avec Lisa Lyon qui deviendra sa femme. Cet album montre un certain renouveau et explore de nouvelles pistes musicales plus électroniques, notamment avec le titre Night Bird, mais certains titres comme Pigalle la Blanche semblent plus dans la continuité de son album précédent.

En 1983, sort État d'urgence. Cet album très noir n'est pas forcément le plus célèbre de sa discographie, bien qu'y figure le titre Idées noires pour lequel il forme avec succès un duo avec Nicoletta. Teinté de nostalgie (À suivre, qui raconte son retour à Saint-Malo pour y retrouver un amour perdu), mais surtout d’un profond cynisme sur notre monde (État d’urgence), il aborde aussi sa légende et le mystère qui tourne autour de sa personnalité dans Le Clan mongol et raconte ses passages en prison dans Q.H.S.. Lavilliers traîne son humeur triste sur une musique rock concoctée par ses musiciens fétiches de l'époque : Pascal Arroyo, Jean-Paul Hector Drand et François Bréant.

En 1984, il sort Tout est permis, rien n'est possible, disque semblant être plus dans la lignée de son travail des années 1970 et notamment les albums 15e Round et Pouvoirs. Lavilliers reprend alors les voyages et publie en 1986 un de ses albums les plus célèbres, Voleur de feu. Cet album se présente comme un condensé des styles musicaux parcourus depuis le début de sa carrière. Parmi les titres se trouve le fameux Noir et blanc, qui évoque l'apartheid et auquel N'Zongo Soul prête sa voix. En 1988, sort l'album If... sur lequel se trouve le titre On the Road Again.

Années 1990 et 2000

À l'orée des années 1990, Bernard Lavilliers raconte ses voyages en Asie dans l'album Solo (1991). Il est la vedette de la première de l'émission musicale Taratata en janvier 1993[12]. L'album Champs du possible, sorti en 1994, est marqué par une ambiance fin de millénaire (Troisièmes Couteaux, Champs du possible) et par son duo reggae avec Jimmy Cliff, Melody Tempo Harmony, qui reste l'un de ses plus grands succès. En 1997, tout juste quinquagénaire, Lavilliers sort Clair-obscur qui se compose de morceaux aux allures reggae (Audit, Le Venin), de musiques tropicales (Romeo Machado, Capitaine des sables), mais aussi de rock (La Machine). Sur cet album, il reprend un texte engagé et cynique de Léo Ferré dans le titre d'ouverture Préface.

En 2001, sort l'album Arrêt sur image dans lequel figure l'hymne ouvrier Les Mains d'or. Toujours inspiré et en constante évolution, Bernard Lavilliers sort en 2004 Carnets de bord, nouvel hymne au voyage. L'une de ses chansons, L'Été, est une adaptation d'un tube brésilien (Morango do Noreste), repris en Afrique, Amour en or. Dans Voyageur, il se définit lui-même comme un « trafiquant de métaphores, insurgé de l´univers, passager du Maldoror, entre la mort et la mer ». Sur cet album figurent aussi un duo reggae avec Tiken Jah Fakoly intitulé Question de peau, et une diatribe écologique, État des lieux.

En 2008, il sort Samedi soir à Beyrouth, un album reggae-soul réalisé à Kingston en Jamaïque et à Memphis (États-Unis), avec des musiciens locaux.

Années 2010

Bernard Lavilliers en concert au Festival du Bout du Monde 2011.

Fin 2010, Lavilliers sort Causes perdues et musiques tropicales. Le titre de cet album vient d'une discussion avec François Mitterrand dans les années 1980. Alors invité au ministère de la Culture en compagnie d'autres artistes, il se voit demander par le président de l'époque ce qu'il fait de ses journées. Il répond à cela « comme toujours, je chante des causes perdues sur des musiques tropicales ». Cet album est une ode à la musique tropicale du monde entier, de la salsa (Cafard, Causes perdues) à la musique traditionnelle sud-américaine (Coupeurs de cannes, La nuit nous appartient) et comme une invitation au voyage, du Brésil à New York en passant par l'Angola et par Paris. Angola est d'ailleurs le titre d'ouverture du disque ; cette chanson est aussi celle de Bonga Kuenda qui l'accompagne en duo dans cette nouvelle version. Il remporte, avec cet album, la victoire de la musique de l'album de chansons en 2011.

En novembre 2013 sort un nouvel album intitulé Baron Samedi[13]. Ce 20e opus est au format d'un double album. Le premier CD comporte dix titres au travers desquels il évoque son récent voyage en Haïti (il y a tourné un documentaire et écrit trois chansons[14]), ou encore la disparition récente de sa mère à qui il rend hommage avec le titre Sans fleur ni couronne. Sur le second CD, il se fait narrateur d'un poème de Blaise Cendrars écrit en 1913, La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France. Cet album marque le début d'une collaboration avec Romain Humeau, qui participera dès lors à la réalisation de tous les albums de l'artiste.

Bernard Lavilliers à Trélazé en septembre 2018

Fin septembre 2017, il sort son 22e et dernier album studio en date, intitulé 5 minutes au paradis. Pour construire cet album « à dominante pop-rock »[15], il s'entoure d'artistes avec qui il a déjà collaboré sur des projets précédents comme Romain Humeau (Eiffel) ou Fred Pallem, et sollicite aussi Benjamin Biolay, Florent Marchet ou encore le groupe Feu! Chatterton, qui représentent selon L'Humanité « la nouvelle génération de la chanson française »[15]. C'est d'ailleurs le titre Charleroi, créé avec Feu! Chatterton, qui sera le premier single de l'album. Jeanne Cherhal est aussi présente pour chanter L'Espoir, titre qui clôture l'album[16],[15].

Vie privée

À partir de 1970 et par intermittence, Bernard Lavilliers a eu une longue vie commune avec Évelyne Rossel.[réf. nécessaire] Il a été marié de 1982 à 1983 à la bodybuildeuse Lisa Lyon, puis avec Jocelyne, puis avec Melle Li de 1984 à juin 1989. Depuis le , il vit avec Sophie Chevalier.

Il est le père de quatre enfants : Anne-Laure, née d’une première union ; Virginie, née en 1972 d'Évelyne Rossel[17] ; Guillaume en 1975, musicien qui accompagne parfois son père sur scène ; Salomé, née en 1987 d'une rencontre avec Françoise. Il lui a consacré la chanson Salomé et elle est apparue avec lui sur scène, notamment en 1996 au Palais des sports de Paris.[réf. nécessaire]

Au tournant des années 1970 et 1980, sa compagne Lisa Lyon, championne du monde de culturisme, l'encourage à travailler son corps, contribuant à son image de chanteur physique. Lisa, également lectrice de scénarios à la MGM, était amie d'Andy Warhol et de Robert Mapplethorpe qui les a photographiés le jour de leur mariage[18].

Depuis 2003, il vit avec Sophie, une graphiste et sculptrice[19],[20].

Engagements politiques et sociétaux

Dès 1968, Bernard Lavilliers s'engage auprès des ouvriers en lutte dans les usines. Il apporte notamment son soutien aux sidérurgistes lorrains depuis plus de trente ans. Entre autres choses, il leur dédie en 1978 la chanson Fensch Vallée. Le , il donne un concert symbolique sur le site du haut-fourneau U4 à Uckange, pour les salariés de l’usine Lorfonte menacée de fermeture. Vingt-ans plus tard, en 2011, il est de retour pour soutenir les « métallos » de l'usine ArcelorMittal à Florange. Il leur dédie la chanson Les Mains d'or[21], extraite de l'album Arrêt sur image (2001).

Il donne plusieurs concerts de soutien à la Fédération anarchiste, en particulier en 1980 à l'hippodrome Jean Richard et en 1983 à l'Olympia.

Bernard Lavilliers en concert le 30 juillet 2019 au Festival Jazz en Baie

On le voit aussi chanter en 2002 à la fête de Lutte ouvrière[22].

En 2008 et 2009, il signe des pétitions et s'engage fortement en faveur de la loi Hadopi visant à réprimer le téléchargement illégal de musique sur Internet[23],[24].

En 2011, il soutient officiellement le chef Raoni et les Amérindiens dans leur combat contre le barrage de Belo Monte[25] et continue depuis à accompagner l'association Planète Amazone[26] auprès de laquelle il a contribué à la création de l'Alliance des Gardiens de Mère Nature[27], mouvement regroupant des représentants indigènes du monde entier et leurs alliés.

La même année, il soutient publiquement Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle de 2012[28], pour lequel il votera également cinq ans plus tard[29].

Il chante également pour les altermondialistes et, sans être un compagnon de route du Parti communiste français, il dit avoir toujours eu de la tendresse pour lui (son père y ayant milité), mais s'est toujours très clairement revendiqué de l'anarchisme depuis son adolescence[30].

En 2019, après avoir initialement considéré que le mouvement des Gilets jaunes est « un vrai mouvement social parti de la base », il prend ses distances en estimant que cela « vire au poujadisme » ; dans le même temps, il déclare « plutôt bien aimer Macron, même s’il est entouré d’une bande de stagiaires » car il ne « voi[t] aucune autre alternative »[31].

Il est le parrain du phare d'Eckmühl à la pointe de Penmarc'h, dans le sud Finistère[32].

Influences et inspirations

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Bernard Lavilliers est influencé par la chanson réaliste, les poètes communistes et la contre-culture gauchiste post-marxiste, qui ont fortement inspiré ses premiers écrits (Les Poètes, Le Stéphanois). La dénonciation du (des) système(s) s'amplifie dans une posture contestataire d'affrontement avec les divers tenants du pouvoir dans Les Barbares, 15e round, T'es Vivant. L'influence de Léo Ferré se fait sentir dans cette vision du monde (exaltation de la marginalité, mêmes refus), dans l'écriture (ré-appropriation de certaines images) et dans l'énonciation (déclamation). Musicalement, il utilise alors les influences post Doors et les ambiances lancinantes du rock progressif.

Il gagne progressivement en audience et en respectabilité et, paradoxalement, développe plutôt la musique au détriment de la contestation, par des textes plus descriptifs, de type récits de voyage (Pouvoirs, O gringo). Il prend part avec Serge Gainsbourg à l'introduction des influences reggae et, après Claude Nougaro, aux influences brésiliennes et plus tard africaines dans la chanson française.

Avec Nuit d'amour (1981) et État d'urgence (1983), il réalise une alliance de dub et de musique new yorkaise (dans la même veine, Gainsbourg sort Love on the Beat en 1984). Tout est permis, rien n'est possible marque la fin de cette période.

Il réalise des documentaires au Nicaragua et en Afrique du Sud, Voleurs de feu, Gentilshommes de fortune et If reviennent sur la veine des récits de voyage.

Par la suite, Lavilliers fait des retours à ces différentes périodes successives : Champs du possible marque un retour à la fin des années 1970 et du début des années 1980, la chanson Troisièmes couteaux fait écho à CIA et à Changement de main, changement de vilain. Clair obscur revisite les thèmes brésiliens. Arrêt sur image marque une volonté de se rapprocher de son public populaire sur des thématiques plus simples avec Les Mains d'or. Enfin, Carnets de bord revisite l'époque des récits de voyage.

Durant sa carrière, le chanteur fait plusieurs références à la drogue, comme dans les chansons Berceuse pour une shootée et Sax'Aphone. Il fait alors allusion à la « dope », à l'héroïne, aux opiacés en général, ainsi qu'aux effets ou à l'ambiance autour de ces substances psychoactives.

Discographie

Albums studio

Filmographie et vidéographie

En tant qu'acteur

En tant que compositeur

DVD

Documentaires

  • 2013 : Lavilliers dans le souffle d'Haïti, film de Bernard Lavilliers et d'Axel Charles-Messance.
  • 2020 : Lavilliers par Lavilliers, un film de Bruno Le Jean (No One / France Télévisions).

Commentaire

Interprétations de poèmes et reprises

Chansons dans lesquelles Lavilliers est cité

Renaud

  • Ma chanson leur a pas plu : dans la première version de la chanson, sur l'album Morgane de toi, le chanteur Renaud rédige des couplets à la façon de Jean-Patrick Capdevielle, Francis Cabrel, Lavilliers et lui-même, il prétend avoir rencontré Bernard au stade Geoffroy-Guichard, et lui avoir proposé une chanson « qui […] s' passe à New York - Y a Jimmy qui s' fait flinguer - Par un black au coin d'un bloc - Par un flic très singulier - Il était pas vraiment mort - Il était blessé seulement - Jimmy, il est vachement fort - Il est dealer et on l'dit lent […] »
  • Germaine (live) : un vers de la chanson originale dit « Elle écoutait les Stones et Maxime Le Forestier », transformé en concert en « Elle écoutait les Stones et Bernard Lavilliers. »
  • Le Père Noël noir (live) : c'est une introduction sarcastique sur l'album live Un Olympia pour moi tout seul : « […] le père Noël... black », avec un black qui claque « façon Bernard Lavilliers. »[Quoi ?]
  • Dans la chanson À quelle heure on arrive, sur l'album Le Retour de Gérard Lambert, Renaud prétend qu'au concert du soir, ils seront des milliers : « […] enfoncés Supertramp, Trust et… Lavilliers (meuh non, j'déconne) […] »

Elmer Food Beat

  • Couroucoucou Roploplo : extrait de l'album 30 cm, d'Elmer Food Beat. le groupe entonne le refrain « […] Rio de Janvier, Bernard Lavilliers, moi j'ai tout oublié, sauf tes gros nénés. »

Les Fatals Picards

  • Une chanson, intitulée Bernard Lavilliers, lui est consacrée sur l'album Pamplemousse mécanique des Fatals Picards, sorti en janvier 2007. Dans cette chanson, il est dépeint comme un surhomme ayant tout fait, avec par exemple « Il a écrit le Coran, le Kamasutra, les livres de poche. » Bernard Lavilliers apparaît dans le clip vidéo de la chanson[34],[35].

Svinkels

Distinctions

Sa composition pour le film Rue barbare est nommé pour le César de la meilleure musique lors de la cérémonie de 1985.

En 2014, Bernard Lavilliers est nommé pour le Globe de cristal du meilleur interprète masculin[36].

Notes et références

Notes

  1. Ce disque est sorti en promo, uniquement sous le label As de Trèfle (AS 8701).

Références

  1. Exemples de source indiquant Saint-Étienne comme ville de naissance : Biographie sur rfimusique.
  2. Le Monde, « Bernard Lavilliers : « Comme beaucoup d’autodidactes, je ne me suis jamais lassé » », sur lemonde.fr, (consulté le )
  3. Nostalgie, « Bernard Lavilliers et son histoire d'amour pour le Brésil », sur nostalgie.fr, (consulté le )
  4. Georges Picq, Le Progrès, « Bernard Lavilliers a vécu pendant deux ans au hameau d’Eculieu », sur leprogres.fr, (consulté le )
  5. Exemples de source indiquant Firminy comme ville de naissance : « Bernard Lavilliers », sur pseudos.net (consulté le ) ; « Biographie de Bernard Lavilliers », sur idolesmag.com (consulté le ).
  6. « Bernard Lavilliers: « Les étiquettes ont la vie dure » », sur ladepeche.fr (consulté le )
  7. Bruno Lejean, « Lavilliers par Lavilliers » (consulté le )
  8. Michel Kemper, Les Vies liées de Lavilliers, éditions Flammarion, 2010.
  9. « Bernard Lavilliers, mytho XXL » ; Emmanuel Lemieux, sur le site lesinfluences.fr - 7 juin 2011.
  10. « Bernard Lavilliers : "L'ennui, je mens…" » ; Thierry Coljon pour Le Soir, sur le site lesoir.be - 1er décembre 2010.
  11. « Interview par Gert-Peter Bruch » et son passage au Théâtre de la Ville (novembre 76)
  12. « Taratata », sur mytaratata.com (consulté le )
  13. Voir sur dian12.skyrock.com.
  14. Émission À nous deux diffusée sur France O le 30 mars 2013.
  15. « Bernard Lavilliers : "C'est normal qu'un artiste fasse passer, et des idées et la dimension esthétique de l'art" », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le )
  16. « Bernard Lavilliers nous emmène bien plus que "5 minutes au paradis" », Culturebox, (lire en ligne, consulté le )
  17. Elle fait une apparition dans le Fréquenstar du à Bahia, au Brésil.
  18. Telerama, 13/12/2013
  19. Voir sur femmeactuelle.fr.
  20. Voir sur tendances.orange.fr.
  21. Voir sur youtube.com.
  22. Juliette Corda, « Arlette fait sa fête à Presles », sur Le Parisien, (consulté le ).
  23. « Loi Hadopi : 52 artistes soutiennent la riposte graduée » (consulté le ).
  24. « Liste des 10 000 » (consulté le ).
  25. alternatives, « Le Chef Raoni lance un mouvement mondial de défense de la planète », sur Même pas mal, (consulté le )
  26. « Brésil : Bernard Lavilliers en Amazonie », sur nouvellesduglobe.wordpress.com,
  27. « 10 chefs indigènes du monde entier et Bernard Lavilliers pour célébrer l’Alliance des Gardiens de Mère Nature à Paris », sur www.planeteamazone.org,
  28. Mina Kaci, « Ils et elles votent Front de gauche », L'Humanité.fr, 18 octobre 2011.
  29. « INFOGRAPHIE. Présidentielle : qui soutient Jean-Luc Mélenchon ? », sur Ouest-France, (consulté le ).
  30. Véronique Mortaigne, « Bernard Lavilliers, un compagnon de la Fête », sur Le Monde, (consulté le ).
  31. C. B., « Bernard Lavilliers reproche aux « Gilets jaunes » de « virer au poujadisme » », sur 20 minutes, (consulté le ).
  32. « Page de présentation d'une émission sur le phare d'Eckmühl », sur Thalassa (consulté le ).
  33. Cette version diffère de celle qu'en a donnée Léo Ferré.
  34. lessor42.fr, « Fatals Picards : « Si des gens se ramènent avec les drapeaux de l'ASSE pourquoi pas » », sur L'Essor Loire (consulté le )
  35. « Il est temps de prendre Bernard Lavilliers au sérieux », sur Slate.fr, (consulté le )
  36. « Des Globes de Cristal pour récompenser les oubliés de l'art », sur FIGARO, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • En 1987, deux magazines (petit format A5) publient un numéro entièrement consacré à l'artiste, chacun d'une centaine de pages largement illustrées :
    • Lavilliers : La vie comme un coup de poing, François Bensignor, Top Stars ;
    • Tout sur Bernard Lavilliers, Éléonore Damien, Hyperstar.
  • Bernard Lavilliers : itinéraires d'un aventurier, Dominique Lacout, éditions du Rocher, 1998 (ISBN 2-268-02714-7)
  • L'Or des fous, 2000, bande dessinée aux éditions du Soleil, accompagne et illustre le CD éponyme (Universal) (ISBN 2-84565-100-7)
  • Fin 2004, l'éditeur Christian Pirot a publié, en deux tomes, l'intégralité des textes de 189 chansons :
    • Bernard Lavilliers : Les couteaux de la ville (1968-1983), 242 p., préface de Didier van Cauwelaert (ISBN 2-86808-212-2)
    • Bernard Lavilliers : La malédiction du voyageur (1984-2004), 244 p., (ISBN 2-86808-213-0)
  • Bernard Lavilliers, escales, 2005, de Gert-Peter Bruch avec des photos de Thierry Nectoux, aux éditions Flammarion, avec un portrait chinois de Juliette Gréco en guise de préface. 191 p. reliées (ISBN 2-08-011478-6)
  • Les Vies liées de Lavilliers, Michel Kemper, éditions Flammarion, 2011 (ISBN 978-2081249349) Cet ouvrage, écrit par un journaliste de la revue spécialisée Chorus, admirateur de Lavilliers mais ayant gardé son esprit critique, n'est ni un pamphlet ni une hagiographie. Fruit d'une enquête de six ans et de nombreux entretiens avec les proches du chanteur, il reconstitue la vraie vie de Bernard Lavilliers et affirme, preuves à l'appui, que l'ensemble de sa légende (maison de correction, prisons, boxe, Brésil dès l'âge de 19 ans, etc.) est fabriqué.
    Ce livre raconte de nombreuses anecdotes, inconnues à ce jour, et passe au crible l'œuvre du chanteur, identifiant notamment (chapitre IX, Mémoire particulière, pages 287-317) un grand nombre de plagiats (Joyce Mansour, Claude Roy, Colette Seghers...) et d'emprunts (Hugo, Baudelaire, Apollinaire, Pierre Louÿs, Rimbaud, Léo Ferré...) [présentation en ligne sur le site Les influences.fr] [présentation en ligne sur le site Le Soir.be]
  • Pourquoi « la vie liée » ? Journal d'un interprète, Dominique Farigoux, Edilivre, 2018 (ISBN 978-2-414-19431-5)

Articles connexes

Liens externes

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