Fête de Lutte ouvrière
La fête de Lutte ouvrière est un rassemblement annuel en France, organisé par les communistes internationalistes de Lutte ouvrière, avec un volet festif et un volet politique.
Fête de Lutte ouvrière | |
Vue de la fête de Lutte ouvrière en 2011 depuis la grande roue. | |
Date | week-end de la Pentecôte : samedi, dimanche et lundi |
---|---|
Lié à | Calendrier liturgique |
Date
Elle a lieu à la Pentecôte dans un grand parc boisé de plusieurs hectares, à Presles, petite ville du Val-d’Oise, à 30 km au nord de Paris[1].
Description
C’est un événement organisé par l’hebdomaire Lutte ouvrière (une dénomination devenue le nom d’usage de l’organisation de l'Union communiste (trotskyste)). Cette fête s'est inspirée dès le démarrage de la fête de l’Humanité (qui date de l’entre-deux-guerres)[1].
Outre les activités politiques, on y trouve des activités culturelles (concerts, théâtre, cinéma, cirque, expositions…)[1], scientifiques (invités spécialistes, exposés de vulgarisation, arboretum, …) ou ludiques (grimpe d'arbres, jeux en tous genres…)[1]. Les stands sont tenus par des groupes de militants et sympathisants de Lutte ouvrière. Des spécialités culinaires de France ou d'ailleurs sont proposées.
Concernant le volet politique[1], des expositions sont organisés et des débats sont animés par Lutte ouvrière ou d'autres organisations d'extrême gauche, avec des invités sur des sujets d'histoire ou d'actualité[2], [3]. Cette fête est aussi, traditionnellement, l’occasion d’allocutions et notamment de discours du porte-parole de Lutte ouvrière, Arlette Laguiller de 1974 à 2008, et Nathalie Arthaud depuis 2009. Ces discours précisent les positions de cette organisation dans le jeu politique français. Ils sont suivis et commentés à ce titre par les médias et les observateurs[4],[5], [6], [7], [8], [9].
Historique
La fête se tient chaque année depuis 1971[1],[10]et réunit des dizaines de milliers de visiteurs[11],[12].
1981 est en retrait en fréquentation, quelques semaines après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République française. L’affluence traditionnelle redémarre dès 1982[13].
En 2006, l’annonce de la dernière candidature d’Arlette Laguiller à une élection présidentielle génère également une bonne affluence, cette fête marquant pour elle le coup d’envoi de la campagne[7],[14] (une bonne affluence qui ne s’est pas traduit pour autant dans les urnes, puisque cette candidate, qui s’est présentée à 6 reprises à cette élection, y a obtenu en 2007 son plus mauvais score).
À cause de la pandémie de Covid-19, l'édition 2020 est reportée au 26 et 27 septembre avant d'être annulée par un décret de la préfecture du Val-d’Oise[15].
Artistes invités
2000
- Dally Jazz Quartet
- Gilbert Laffaille
- Paris Combo
- Yves Uzureau
- Dieudonné
- Man D'Dappa
- Jean-Jacques Milteau
- L'Harmonie D'Hondschoote
- Gustave Parking
- Djamel Allam
2002
- Bernard Lavilliers
- Michel Bülher
- Sanseverino
2003
- Sabayo
- Clarika
- Chanson Plus Bifluorée
- Gilbert Laffaille
- CharlÉlie Couture
- Bonga
- Les Fatals Picards
- Jean-Jacques Milteau
- La Contrabanda
2004
- No Water Please
- Yves Jamait
- Richard Bohringer & Aventures
- Les Szgaboonistes
- Hubert-Félix Thiéfaine
- Tryo
- Gustave Parking
- Raul Paz
2005
- Ocho y media
- Paris Combo
- Les blaireaux
- Koumbohé
- Princes chameaux
- Sally Nyolo
- Xavier Lacouture
2006
2007
- La Canaille
- Debout sur le zinc
- Clarika
- Alexis HK
- R.wan
- Joyeux Urbains
- Rit
- Acapulco Gold
2008
- Volo
- Ilene Barnes
- Compagnie Jolie Môme
- Candycash
- Gil
- Akli D.
- Thomas Pitiot
2009
- Amélie les Crayons
- Alee
- Les Wriggles
- Ministère des Affaires Populaires
- PPFC
- Bazar et Bémols
- Shaggy dogs
- Oliv' et ses noyaux
- Michel Bühler
2010
- Princes chameaux
- Carmen Maria Vega
- Karimouche
- Les Blérots de R.A.V.E.L.
- Compagnie Jolie Môme
- HK et les Saltimbanks
- La ruelle en chantier
- Bazar et Bémols
2011
- La Canaille
- Memo
- Karpatt
- Chloé Lacan
- Volo
- Dobet Gnahoré
- Compagnie Jolie Môme
- La Fanfare en Pétard
2012
- The Barettes
- Les Grandes Bouches
- Souad Massi
- Gilles Saucisse
- Djeli Moussa Condé
- Blankass
- Fandjango
- La Caravane Passe
- Jagas
- Soul Power
2013
- La rustine
- Volo
- Agnès Bihl
- Anne Sylvestre
- Bazar et Bémols
- Compagnie Jolie Môme
2014
- Gipsy Kamikaze
- Tournée Générale
- HK & Les Déserteurs
- Évelyne Gallet
- Paris Combo
- Frédéric Fromet
- Féloche
- Les Yeux D'La Tête
- Nawel
2015
Notes et références
- « La fête de " Lutte ouvrière " », Le Monde, (lire en ligne)
- Mathieu Dejean, « A la Fête de Lutte ouvrière, l’extrême gauche dialogue mais ne s’entend pas », Les Inrocks, (lire en ligne)
- Ariane Chemin, « Forte de ses succès électoraux, Lutte ouvrière ouvre sa fête », Le Monde, (lire en ligne)
- AFP, « Lutte ouvrière appelle à un nouveau Mai-68 et une "explosion sociale" », Le Point, (lire en ligne)
- Mark Samba, « Fête de Lutte ouvrière : Papi m’a dit qu’on vient ici parce que les patrons ne veulent pas écouter les travailleurs », Libération, (lire en ligne)
- Florent Dussidour, « Week-end de liesse pour Lutte Ouvrière », L'Humanité, (lire en ligne)
- « Record d'affluence à la fête annuelle de Lutte ouvrière », Les Échos, (lire en ligne)
- Christophe Forcari, « Lutte ouvrière, l'air de ne pas y toucher », Libération, (lire en ligne)
- « Laguiller (LO) renvoie gauche et droite dos à dos », Les Échos, (lire en ligne)
- R. G., « LO et LCR veulent toujours faire candidats à part », Le Figaro, (lire en ligne)
- Alexandre Boucher, « Presles : 30 000 visiteurs ont participé à la fête de LO », Le Parisien, (lire en ligne)
- Anne Collin, « Presles : près de 30 000 personnes attendues à la fête de Lutte Ouvrière », Le Parisien, (lire en ligne)
- Jacqueline Meillon, « Mlle Laguiller : On attend toujours une politique de gauche », Le Monde, (lire en ligne)
- « Record d’affluence à la fête de LO », L’Obs, (lire en ligne)
- LO, « Notre fête des 26 et 27 septembre interdite », sur lutte-ouvriere.org, (consulté le )
Liens externes
- Portail de la politique française
- Portail du communisme
- Portail des fêtes et des traditions