Feu! Chatterton

Feu! Chatterton est un groupe de musique rock et pop originaire de Paris fondé en 2011.

Pour les articles homonymes, voir Feu ! (homonymie) et Chatterton.
Feu! Chatterton
Feu! Chatterton en 2015.
Informations générales
Pays d'origine France
Genre musical Rock
Pop
Chanson française
Spoken word
Années actives Depuis 2011
Influences Alain Bashung
Television
Serge Gainsbourg
Radiohead
Chet Baker
Composition du groupe
Membres Antoine Wilson (basse)
Arthur Teboul (chant)
Clément Doumic (guitare, clavier)
Raphaël de Pressigny (batterie)
Sébastien Wolf (guitare, clavier)

Le nom du groupe est la juxtaposition de l'expression Feu! et de Chatterton, en hommage au poète Thomas Chatterton[1].

Historique

La mort de Chatterton, par Henry Wallis.

L'histoire de Feu! Chatterton commence au milieu des années 2000, avec la rencontre d'Arthur Teboul, Clément Doumic et Sébastien Wolf au lycée Louis-le-Grand[2]. Après leurs années d'études, ils attirent à eux Antoine Wilson (basse) et Raphaël de Pressigny (batterie).

Ils se lancent en 2012 avec un premier titre La mort dans la pinède et participent à plusieurs festivals (Rock en Seine, les Francofolies, le Printemps de Bourges...) et premières parties de concert (Connan Mockasin, Fauve...) au cours des années 2013 et 2014[3]. Le groupe remporte plusieurs prix (prix Chorus en 2014, prix Paris jeunes talents en 2014, prix Félix-Leclerc en 2014[4]) et sort un premier EP en 2014 (Feu! Chatterton), puis un second EP en avril 2015[5] auto-produit grâce au financement participatif[6] et constitué d'un unique titre de 15 minutes, Bic Medium.

Leurs deux premiers albums, Ici le jour (a tout enseveli) (2015) et L'Oiseleur (2018) sortent chez Barclay-Universal[7]. Le premier est certifié disque d'or[8], tandis que le second s'écoule à plus de 40 000 exemplaires[9]. Ils seront cités aux Victoires de la musique pour chacun d'eux, en 2016 dans la catégorie « Révélation scène »[10], puis en 2019 pour le « Meilleur album rock »[11].

Arthur Teboul de Feu! Chatterton au festival Beauregard en 2016.

Entre 2013 et 2019, le groupe ne cesse de tourner, prenant une courte pause en 2017 pour terminer un deuxième album. Ils sillonnent la France, la Suisse, la Belgique, le Québec, la Réunion ou encore le Liban, et jouent à guichets fermés dans la plupart des salles parisiennes, se produisant au Trianon (2015/16)[12], au Bataclan (2018)[13], à l'Olympia (2016)[14] et au Zénith de Paris (2019)[15]. Le quintet devient un habitué des grands festivals, jouant dans les festivals francophones majeurs (Vieilles charrues, Printemps de Bourges, Francofolies de la Rochelle, Montreux jazz festival, Francos de Montréal, Paléo Festival, Solidays, Rock en Seine, Beauregard, etc.)[16].

En , à l'occasion du Disquaire Day, ils sortent un vinyle Live de 5 titres, captés entre 2018 et 2019, notamment à Nantes et au Zénith de Paris.

En , le Théâtre des Bouffes du Nord à Paris, annonce la venue du groupe pour 10 dates consécutives entre le et le [17]. La crise sanitaire de 2020 met un terme au projet.

En sort le titre Monde nouveau[18], annonçant Palais d’argile, leur troisième album sorti le 12 mars 2021.

À partir du , le groupe anime chaque semaine une émission en direct sur les réseaux Instagram et Facebook, le « Couvre-Feu! Chatterton », où des artistes (L'impératrice, Ballaké Sissoko) sont invités.

Collaborations

En parallèle des tournées et de ses disques, le groupe entreprend différentes collaborations.

L’écrivain Éric Reinhardt leur propose en 2014 de construire une lecture autour de son roman L’amour et les forêts : la collaboration mène finalement à l'écriture d'un spectacle entier, qu'ils jouent ensemble, notamment au Festival d'Avignon[19] en 2015.

Ils reprennent et enregistrent, pour la réédition de l'album Pouvoirs, de Bernard Lavilliers, le titre Frères de la Côte (2016)[20], puis co-composent, arrangent et produisent deux morceaux de son dernier album, 5 minutes au paradis (2017) : « Bon pour la casse » et « Charleroi », premier single de l'album[21].

En 2018, ils sont sollicités par l'artiste contemporaine Sophie Calle pour enregistrer une chanson sur son chat Souris, mort quelques années plus tôt ; en plus du groupe, 36 autres artistes (Brigitte, Lou Doillon, Juliette Armanet, Pharrell Williams, Benjamin Biolay, Bono, Miossec…) participent à ce disque-performance, présenté à la Galerie Emmanuel Perrotin pendant l'exposition Souris Calle en octobre 2018 à Paris[22].

Le groupe fait une incursion dans le rap en 2019 en co-composant et co-produisant le titre Boy Z, du rappeur montreuillois Prince Wally[23].

En , les Feu! Chatterton assurent en direct la première partie du concert de U2[24].

Influences

La plume d'Arthur, le chanteur, est directement inspirée de celles de Serge Gainsbourg[4], Léo Ferré[25], Barbara, Alain Bashung[4] ou encore Jacques Brel[25]. Les autres influences du groupe vont du rock de Radiohead, Pink Floyd, Television ou Led Zeppelin au jazz de Chet Baker, Nat King Cole, Miles Davis, entre autres. Leur style est empreint de dandysme[4],[7].

Composition du groupe

Clément Doumic, né en 1987[26][source insuffisante], compose et est principalement présent à la guitare et aux claviers. Il débute sa formation au lycée Louis-le-Grand puis est diplômé de Sciences Po, de l'École centrale de Lille et de l'Université de Paris I. À côté de l'activité du groupe, il compose des musiques de films : Pas ici (Pierre Boulanger, 2016)[27], La forêt des quinconces (Grégoire Leprince-Ringuet, 2016)[28], Le grand bain[29](2016), Laissez-moi danser[30](2017), Belle étoile[31] (2019), et Shiny Happy People (Mathilde Petit, 2019)[32].

Il compose la musique pour le spectacle de danse Le Spectre de la rose (Christine Hassid, 2017) avec la danseuse et chorégraphe Georgia Ives[33]. Photographe, il réalise la couverture du disque Feu! Chatterton Live (2019)[34].

Raphaël de Pressigny, né en 1988, compose et joue de la batterie. Il suit des études à Paris-I (L3, M1)[35] et HEC[36]. Il se prend de passion pour la batterie alors qu'il est adolescent, notamment en écoutant et en jouant du Led Zeppelin dont il est fan. En 2016 et 2017, il participe régulièrement à des résidences de pratique musicale chez le pianiste et compositeur de musique contemporaine Nik Bärtsch. Féru de percussions africaines, il effectue plusieurs voyages au Sénégal et en Guinée équatoriale pour pratiquer et apprendre diverses percussions. Il collabore avec des artistes de la scène française actuelle, dont Louise Verneuil pour lequel il enregistre les batteries de son premier album avec l'aide du producteur Samy Osta (également producteur du groupe), ou encore le rappeur Rilès qu'il accompagne sur les plateaux de télévision[37].

Arthur Teboul, né en 1987[38] se charge de l'écriture et du chant. Il entame lui aussi sa formation au lycée Louis-le-Grand puis est diplômé de l'ESCP. Fondu de littérature, il se lance d'abord dans des concours de slam. En 2002, il est sollicité par Clément Doumic et Sébastien Wolf pour écrire pour leur groupe et prend des cours de chant après coup. À côté du groupe, il se produit régulièrement sur scène avec des artistes de la scène française. Il chante notamment avec Christophe lors de ses concerts parisiens en 2019, Catherine Ringer pendant l'hommage à Jacques Higelin au Trianon en 2019, ou encore Clara Luciani à la Cigale (2019). Au cinéma, il fait une courte apparition dans le film La forêt des quinconces (Grégoire Leprince-Ringuet, 2016), puis dans le film de Pascal Thomas, À cause des filles..? où il donne la réplique à Barbara Schulz.

Antoine Wilson, né en 1989, compose et joue de la basse et des claviers. Il suit une formation d’ingénieur du son et musique classique (contrebasse)[39]. Collectionneur de synthétiseurs, il introduit le groupe à leurs sonorités, qui font aujourd'hui partie intégrante de leurs compositions. Dans cette veine synthétique, il compose Sex Appeal et Vers le pays des palmes, qui figurent respectivement sur le 1er EP (Feu! Chatterton) et sur le 1er album (Ici le jour (a tout enseveli)).

Sébastien Wolf, né en 1987[40],compose et joue des claviers et de la guitare. C'est un ancien élève de l'École normale supérieure en physique (promotion 2008) et titulaire d'un master d’anthropologie à l'EHESS (Modifications du système politique Sateré Mawé contemporain, 2012)[41]. Il obtient en 2017 une thèse de doctorat en physique à Sorbonne Université[42]. À côté du groupe, il signe diverses musiques de films comme Histoire de Mortimer (Benjamin Kuhn, 2015)[43] ou Le Réveil de Lily (Benjamin Kuhn, 2018)[44] et de pièces de théâtre comme Massacre à Paris de Christopher Marlowe[45]. Entre 2011 et 2013, il crée La Laverie, un lieu d’art réservé à la jeune création dans le quartier de Belleville et il y présente près de dix expositions personnelles et collectives ; il est aussi membre du comité de sélection de la Résidence d'art contemporain Suddenly. En parallèle à son activité musicale, il poursuit ses recherches à la frontière des neurosciences, de la physique statistique et de l’intelligence artificielle[46] comme post-doctorant au sein des Laboratoire de physique théorique et de l'Institut de biologie de l'École normale supérieure. De père suisse et de mère brésilienne, il est aussi père d'un garçon né en 2018[40].

Discographie

            Distinctions

            Notes et références

            1. https://mytaratata.com/artistes/feu-chatterton
            2. Marie-Catherine Mardi, « Feu ! Chatterton : l'élégance pop made in France », sur telerama.fr, (consulté le ).
            3. Raine Aisling, « Feu ! Chatterton en première partie de Fauve », sur Les Insouciants, (consulté le ).
            4. Valérie Lehoux, « Qui est Feu ! Chatterton, révélation des Francos ? », sur telerama.fr, (consulté le ).
            5. « Feu! Chatterton* - Bic Médium », sur Discogs (consulté le ).
            6. KissKissBankBank, « FEU! CHATTERTON - 1er EP », sur KissKissBankBank (consulté le ).
            7. Patrice Demailly, « Feu! Chatterton, dandys rock lettrés », sur RFI Musique, (consulté le ).
            8. Astérios, « Feu! Chatterton », sur www.asterios.fr (consulté le ).
            9. « Feu! Chatterton dans les charts français », sur www.chartsinfrance.net (consulté le ).
            10. Par Marie Poussel Le 13 janvier 2016 à 17h18, « EN IMAGES. Voici les nommés aux Victoires de la Musique », sur leparisien.fr, (consulté le )
            11. « L'envol de Feu ! Chatterton au Zénith de Paris », sur LEFIGARO (consulté le )
            12. « Feu! Chatterton en concert au Trianon : immanquable ! », sur www.sortiraparis.com (consulté le ).
            13. Julien Tissot, « [Live Report] Feu ! Chatterton au Bataclan », sur Untitled Magazine, (consulté le ).
            14. « Live report : Feu! Chatterton @ L'Olympia, 17 octobre 2016 », sur Soul Kitchen, (consulté le ).
            15. « L'envol de Feu ! Chatterton au Zénith de Paris », sur FIGARO, (consulté le ).
            16. « Les squatteurs de festivals 2016 », sur Les squatteurs de festivals 2016 | Sourdoreille (consulté le ).
            17. Théâtre des Bouffes du Nord, « Feu! Chatterton - La Saison », sur Théâtre des Bouffes du Nord (consulté le ).
            18. Follow meJean-Christophe NurbelRédacteur en Chef / Editor in Chief chez Bulles de CultureAccro aux films et Aux Pièces De Théâtre, « Feu! Chatterton : nouvel album et tournée en 2021 - Bulles de Culture », 2021-01-22cet10:38:36+01:00 (consulté le )
            19. « A Avignon, Feu! Chatterton enflamme les mots d’Eric Reinhardt », lemonde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
            20. Michel TROADEC, « Les Francofolies. Bernard Lavilliers chante le pouvoir », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
            21. « Bernard Lavilliers nous emmène bien plus que "5 minutes au paradis" », sur Franceinfo, (consulté le )
            22. « 37 artistes rendent hommage à Souris, le chat mort de Sophie Calle », sur www.franceinter.fr (consulté le ).
            23. « Prince Waly : BO Y Z | chronique Goûte Mes Disques », sur Goûte Mes Disques (consulté le ).
            24. « u2songs | The Virtual Road: Innocence in Paris | », sur www.u2songs.com (consulté le )
            25. Joséfa Lopez, « Qui est Feu! Chatterton ? », sur lemonde.fr, (consulté le ).
            26. « Clément Doumic » sur Facebook.com
            27. « Clément DOUMIC », sur www.scenarioaulongcourt.com (consulté le ).
            28. « LA FORET DE QUINCONCES - Festival de Cannes », sur Festival de Cannes (consulté le ).
            29. « Le Grand Bain (2016) », sur www.unifrance.org (consulté le ).
            30. « Laissez-moi danser (2017) », sur www.unifrance.org (consulté le ).
            31. « BELLE ETOILE | OFFSHORE » (consulté le ).
            32. « Shiny Happy People (2019) », sur www.unifrance.org (consulté le ).
            33. « Spectres 2017 » (consulté le ).
            34. « Feu ! Chatterton - Live 2018 », sur Discogs (consulté le ).
            35. [vidéo] Feu ! Chatterton à Paris-Sorbonne : l'interview ! sur YouTube (consulté le 20 juillet 2016).
            36. Robin Korda|, « J’ai fait des études mais je me soigne ! », Le Parisien Week-End, (lire en ligne).
            37. « TARATATA N°536 », sur mytaratata.com (consulté le ).
            38. Lucie Paris-Legret, « Arthur Teboul, le chanteur leader du groupe Feu ! Chatterton », Cosmopolitan.fr, (lire en ligne, consulté le ).
            39. « Le Feu! aux poudres », sur Le Devoir (consulté le ).
            40. « Sébastien Wolf, l’oiseleur à six cordes, a forgé sa liberté en musique », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
            41. Failles Lab, « L’équipe de coordination », sur Failles Lab, (consulté le )
            42. « The neural substrate of goal-directed locomotion in zebrafish and whole-brain functional imaging with two-photon light-sheet microscopy » (consulté le )
            43. profondeurdechamps, « Benjamin Kühn : « Un film est l’histoire d’un secret » », sur Profondeur de champs, (consulté le )
            44. « Côté Court / Fiche film », sur www.cotecourt.org (consulté le )
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            46. « Sebastien Wolf - Google Scholar », sur scholar.google.com (consulté le )
            47. « Bic Médium par Feu ! Chatterton », sur Le Beau Bug, (consulté le ).
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            49. « Communiqué de presse. Prix Chorus 2014 », sur www.hauts-de-seine.fr, .
            50. « Paris Jeunes Talents : le palmarès musique 2014 », sur Les Inrocks (consulté le ).
            51. « Le lauréat du Prix Félix-Leclerc 2014 est... », sur Les Inrocks (consulté le ).

            Voir aussi

            Filmographie

            • Documentaire diffusé en 2015 sur France 4 : Feu! Chatterton par Feu! Chatterton de Marie Guilloux, 28 octobre 2015, 60 min [présentation en ligne].

            Liens externes

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