Michel Platini

Michel Platini, né le à Jœuf (Meurthe-et-Moselle), est un footballeur international français, qui évoluait au poste de milieu de terrain offensif, avant de devenir sélectionneur puis dirigeant sportif.

« Platini » redirige ici. Pour les autres significations, voir Platini (homonymie).

Meneur de jeu emblématique de l'équipe de France de 1976 à 1987, et en club, de l'AS Nancy-Lorraine, de l'AS Saint-Étienne, puis de la Juventus FC, et auteur de 356 buts durant sa carrière, il est considéré comme un des meilleurs joueurs de football de l'histoire[1]. Le magazine France Football le désigne meilleur footballeur français du XXe siècle, devant Zinédine Zidane et Raymond Kopa, tandis que la Juventus l'a élu meilleur « Bianconero » de tous les temps. Il est le premier footballeur à remporter le Ballon d'or trois fois consécutivement[2]. Il fait partie de l'équipe mondiale du XXe siècle.

Avec l'équipe de France, il est cinquante fois le capitaine de 1979 à 1987. Il soulève son premier trophée international à l'issue de l'Euro 1984 remporté en finale face à l'Espagne 2-0, et est deux fois demi-finaliste de la Coupe du monde, en 1982 et en 1986. Lors de l'Euro 1984, il établit un record de neuf buts marqués durant ce seul tournoi.

Michel Platini met un terme à sa carrière de joueur sous le maillot de la Juventus Turin à la fin de la saison 1987, à l'âge de 32 ans. Il devient ensuite sélectionneur de l'équipe de France de football de 1988 à 1992, puis coorganisateur avec Fernand Sastre de la Coupe du monde de football de 1998 en France.

Il est, à partir du , président de l'Union des associations européennes de football (UEFA), succédant à Lennart Johansson. Il est réélu pour un deuxième mandat en 2011, et pour un troisième en 2015. Dans un premier temps candidat à la présidence de la FIFA, Il est suspendu de ses fonctions en et, deux mois plus tard, la Commission d'éthique de la FIFA, qui le soupçonne d'avoir reçu un « paiement déloyal » de la part de Sepp Blatter, le prive de toute activité en relation avec le football durant huit ans. Le , la cour d'appel de la Fédération internationale de football association (FIFA) réduit la suspension à six ans. Le , une nouvelle décision du tribunal arbitral du sport réduit la suspension à quatre ans. Le , il est innocenté par la justice suisse dans l'affaire du paiement de 1,8 million d'euros sans contrat écrit.

Michel Platini

Michel Platini en 1978
Biographie
Nom Michel François Platini
Nationalité Français
Naissance
Jœuf (France)
Taille 1,78 m (5 10)[3]
Période pro. 1972-1987
Poste Meneur de jeu
Parcours junior
Années Club
1966-1971 AS Jœuf
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1972-1979 AS Nancy-Lorraine214 (127)
1979-1982 AS Saint-Étienne145 0(82)
1982-1987 Juventus FC224 (104)
1972-1987Total583 (313)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1973-1975 France amateur
1975-1976 France olympique007 00(4)
1975-1976 France espoirs003 00(0)
1976-1987 France072 0(41)
1988 Koweït001 00(0)
Équipes entraînées
AnnéesÉquipe Stats
1988-1992 France16v 8n 5d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Biographie

Origine familiale

Michel Platini est le fils d'Aldo Platini (1927-2017) et d'Anna Piccinelli (1929-2015).

Aldo Platini est né à Fresnes-en-Woëvre en Lorraine[4]. Il est le fils d'immigrés italiens originaires de Novare dans le Piémont[5] venus s'installer en Lorraine après la Première Guerre mondiale[6] comme bon nombre d'italiens et de polonais venus travailler dans les mines de fer ou la sidérurgie en Lorraine. La région de Jœuf en Meurthe-et-Moselle est d'ailleurs surnommée la petite Italie.[réf. nécessaire] Aldo est un joueur de football amateur qui n'ose pas franchir le pas du professionnalisme, préférant épouser une carrière plus stable de professeur de mathématiques[7]. Il est capitaine de l'équipe amateur de Lorraine et approché par des équipes professionnelles autour de ses 28 ans, trop tard à son goût. Michel est élevé dans un milieu sportif, ses oncles jouant au basket-ball. Son père reste toutefois très proche des terrains, devenant entraîneur de Jœuf en Division d'Honneur, puis de l'équipe de Division 3 de l'AS Nancy-Lorraine lors du départ de son fils[8]. La mère de Michel, Anna Platini née Piccinelli, est la fille du patron du Café des sportifs situé à Jœuf[9]. Ces racines italiennes marquent Michel Platini dès son enfance, influant sur sa carrière sportive et son choix de jouer pour la Juventus FC[10].

Jeunesse et formation

Michel Platini est tout de suite attiré par le football, se lançant des défis seul sur un terrain, comme toucher le montant du but. Il est constamment conseillé par son père qui le fait travailler physiquement et tactiquement, notamment sur le principe d'anticipation (sauter avant son adversaire, savoir à qui l'on va passer la balle avant de la recevoir). Il fait ses classes au petit club local de l'AS Jœuf, où il signe sa première licence en pupille (). Il joue toujours avec plus grand et plus âgé que lui (à neuf ans en benjamin par exemple)[8].

Michel échoue totalement lors de la finale du concours du jeune footballeur en 1969, mais parvient à se faire remarquer à l'occasion d'un match de Coupe Gambardella. Il n'a que seize ans, et brille déjà de mille feux au sein de la formation junior de l'AS Jœuf qui affronte les juniors du FC Metz. Convoqué au stage de présélection du club messin, Platini, blessé, ne peut pas y participer. L'entraîneur messin change alors de club et Michel Platini est radié des listes. À seize ans et demi, il joue pour l'équipe première de Jœuf en Promotion d'Honneur avec le numéro 9 dans le dos et est élu meilleur buteur de toute la France à ce niveau[8].

Le FC Metz invite à nouveau Michel Platini à un stage de présélection, mais le test de capacité respiratoire tourne mal. Après pas moins de dix essais au spiromètre, Michel s'évanouit. Le verdict du médecin est sans appel : capacité respiratoire très faible, insuffisance cardiaque. Platini ne jouera donc pas pour Metz. Platini opte pour l'AS Nancy-Lorraine et rejoint l'équipe réserve en septembre 1972. Il fait la connaissance de Jean-Michel Moutier, jeune portier de la réserve, qui devient rapidement son ami[réf. nécessaire].

Michel Platini à l'AS Nancy-Lorraine (1972-1979)

L'espoir lorrain choisit le football plutôt que les études. Il devient stagiaire à l'ASNL, en forêt de Haye, avec quatre camarades. Avant même de commencer à jouer avec l'équipe réserve en Division 3, à l'automne 1972, Michel est douzième homme de l'équipe professionnelle face à l'US Valenciennes-Anzin[8]. Son premier contact avec l'élite est pénible. Il assiste impuissant, du banc de touche, à une véritable émeute en tribune. Il est atteint par plusieurs projectiles et des crachats. Dès ses débuts sous les couleurs de l'AS Nancy-Lorraine, Platini fait parler la poudre : il marque trois buts face à l'ASCA Wittelsheim en D3 avec la réserve. Quelques jours plus tard, il est blessé par un défenseur strasbourgeois à l'occasion d'un match de réserve : double fracture de la malléole de la jambe droite. En troisième division, l'équipe rate le titre, à deux points derrière Vittel. Cette délicate saison s'achève cependant bien, grâce à ses grands débuts en Division 1. À sept matches de la fin de la saison, Platini est aligné d'entrée face au Nîmes Olympique le , profitant de la blessure de l'ailier gauche de l'équipe fanion. Il joue ensuite contre Sedan puis contre Lyon où il inscrit ses deux premiers buts. Par la suite, Kuzowski reprend sa place et Platini reste douzième homme jusqu'à la fin de saison, rentrant en jeu à chaque fois[8].

Après un an loin des siens à travailler à l'entraînement le matin puis la comptabilité l'après-midi, il s'installe en ville avec sa famille à la suite de la nomination à la tête de l'équipe juniors du club d'Aldo Platini par le président et ami Claude Cuny. À l'aube de la saison 1973-1974, Platini est reclassé amateur. Il rejoue donc en Division 3 jusqu'au , date à laquelle il rejoint l'équipe professionnelle pour jouer chez l'OGC Nice. Il est ensuite titulaire à part entière du onze lorrain qui descend en deuxième division en . Aldo Platini emmène l'équipe juniors en finale de la Coupe Gambardella 1974 dont les deux vedettes s'appellent Michel Platini et Olivier Rouyer[8].

Lors de la saison 1974-1975 de D2, l'AS Nancy se promène et retrouve rapidement l'élite. Dans l'antichambre du football français, Platini s’aguerrit, apprend à éviter les coups et s'engage davantage, mais il marque surtout beaucoup plus, dix-sept buts en championnat, certains d'entre eux étant inscrits sur coup franc, dont il se fait une spécialité dès cette période. Il réalise deux de ses meilleurs matchs de la saison en huitième-de-finale de la Coupe de France face à l'AS Saint-Étienne[8]. Le gardien stéphanois Ivan Ćurković se laisse tromper deux fois par ces coups francs diaboliques qui contournent le mur des défenseurs en une courbe toujours imprévisible pour aller se loger dans la lucarne. C'est avec son ami Jean-Michel Moutier que Platini travaille ses coups francs tandis que les mannequins de mousse qui forment le mur sont déjà présents.

Michel Platini sous les couleurs de l'AS Nancy-Lorraine en 1975.

En parallèle à ses activités militaires, Michel rejoint, le plus souvent possible, son club qui évolue désormais à nouveau en D1. Lors d'un match joué à Laval, le public mayennais chambre Platini, qui, vexé, marque trois buts. Mais hélas, la soirée se termine mal, avec une nouvelle blessure. La presse titre alors : « la saison de Platini est terminée », et annonce une nouvelle opération du ménisque. Il n'en est rien. Platini évite l'opération et retrouve les terrains deux semaines après. Ce retour tombe bien, car Nancy affronte dans la foulée l'Olympique de Marseille au Parc des Princes en demi-finale de la Coupe de France. Michel Platini signe de la tête l'unique but lorrain, mais il est contraint de quitter le terrain sur blessure. L'ASNL s'incline finalement 4-1.

De retour de Montréal, Platini signe son premier contrat professionnel avec Nancy pour deux saisons (durant la saison 1977-1978, le salaire de Michel Platini est de 6 400 francs). C'est toutefois l'équipe de France qui occupe tous les esprits avec, en point de mire, la qualification au Mondial 1978 en Argentine. Le match décisif se tient le au Parc des Princes face à la Bulgarie. Platini est parfait dans son rôle de chef d'orchestre et les « Bleus » s'imposent 3-1. Ils disputeront la phase finale de la Coupe du monde 1978 après une attente de douze ans.

Divine surprise à l'occasion de la publication du classement du Ballon d'or fin  : le jeune Michel Platini pointe au troisième rang, palmarès qui intervient peu de temps avant son transfert manqué à l'Inter Milan. Avant de disputer la Coupe du monde en Argentine, Platini s'offre la Coupe de France 1978 avec son club. Il signe l'unique but de la finale contre l'OGC Nice. Il reçoit, en tant que capitaine de l'ASNL, son premier trophée majeur des mains du Président de la république Valéry Giscard d'Estaing.

À l'amorce de la saison 1978-1979, il est pris en grippe par le public, qui le juge responsable de l'échec français lors du Mondial 1978 argentin et évolue sous les sifflets jusqu'à un certain match au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne. Galvanisé par les sifflets qui lui sont adressés, Platini met les bouchées doubles face aux « Verts ». Il dispute chaque ballon, et sur l'un des tacles qu'il tente, sa cheville se bloque : triple fracture de la malléole qui lui fait manquer les matches de l'édition 78/79 de la Coupe des coupes de l'ASNL. Le contrat liant Platini et Nancy arrive à son terme en . Le président nancéien tente alors un coup de force pour conserver son joueur, mais Platini n'apprécie pas cette intervention. Il quitte le club lorrain à la fin de son contrat.

Quatre clubs se détachent alors, l'Inter Milan, le PSG, le FC Nantes et l'AS Saint-Étienne. Le joueur est proposé par Jean-Luc Lagardère, patron d'Europe 1, au FC Nantes, mais le conseil d'administration du club se prononce alors contre sa signature (en coulisse, Henri Michel aurait vu d'un mauvais œil la signature d'un concurrent comme Platini à son poste[11]). Le , il signe un contrat de trois ans pour une somme d'environ deux millions de francs chez le club phare des années 1970, l'AS Saint-Étienne, finaliste de la Coupe des clubs champions européens en 1976 mais dont les résultats baissent en cette fin de décennie.

Michel Platini chez les « Verts » (1979-1982)

Les trois années de Michel Platini à l'AS Saint-Étienne se soldent par un bilan mitigé. En recrutant Platini, l'objectif du club est de remporter une coupe d'Europe. Mais, malgré quelques coups d'éclat en Coupe de l'UEFA, notamment contre le PSV Eindhoven, laminé 6-0 à Geoffroy-Guichard en 1/16e de finale[12] de la Coupe UEFA 1979-1980, et contre le Hambourg SV écrasé 5-0 en Allemagne (avec deux buts de Platini) en 1/8e de finale[13] de la Coupe UEFA 1980-1981, les « Verts » se font sèchement battre lors des quarts de finale de ces deux éditions[14]. En Coupe des clubs champions européens, ils ne dépassent pas le tour préliminaire lors de l'édition 1981-1982[15].

Sur un plan national, l'AS Saint-Étienne demeure lors du passage du joueur l'un des piliers du championnat. Après une troisième place en 1980, Platini remporte son seul titre de champion de France en 1981, le dixième du club stéphanois (un record encore en 2021). Il marque notamment deux fois lors de la 38e journée face aux Girondins de Bordeaux (2-1). L'année suivante, sa dernière sous le maillot vert, il termine deuxième. Platini inscrit respectivement 16, 20 et 22 buts lors de ses trois saisons stéphanoises en championnat et termine même 3e meilleur buteur en 1982.

Platini échoue cependant à deux reprises en finale de la Coupe de France. Tout d'abord face au Sporting Club de Bastia, défaite 2-1 en 1981, puis l'année suivante contre le Paris Saint-Germain (2-2, puis 6 tirs au but à 5) malgré deux buts de sa part durant le match, son dernier avec l'AS Saint-Étienne. Il aura alors joué avec le club stéphanois 146 matches pour un total de 82 buts.

Michel Platini garde de ses années dans le Forez un souvenir contrasté. Pour le meilleur, un titre de champion de France dans un des meilleurs clubs français et le pic de sa forme physique. Platini estime lui-même que c'est en 1982 à l'AS Saint-Étienne qu'il était le plus fort individuellement[16]. Pour le pire, outre l'absence d'un trophée européen et ces deux défaites en finale de Coupe de France, l'affaire de la « caisse noire » où il a perçu illégalement, comme d'autres joueurs de l'AS Saint-Étienne, une somme importante en liquide (880 000 francs)[17]. Transféré à la Juventus FC durant l'été 1982, Platini est rattrapé par la justice pour cette affaire. Il est condamné à une peine de prison avec sursis, qui est par la suite amnistiée.

Michel Platini à la Juventus Turin (1982-1987)

Michel Platini avec la Juventus Turin lors de la Coupe intercontinentale 1985.

Platini fait ses grands débuts sous le maillot des Bianconeri, en Coupe d'Italie contre le Calcio Catane, le . Quelques jours plus tard, dans cette compétition, il inscrit sa première réalisation avec la Juventus Turin contre Pescara. Enfin en , sur une passe de Zbigniew Boniek, il marque son premier but en Serie A lors de la deuxième journée contre le Cesena FC. Mais, au sein d'une équipe comptant six champions du monde (l'Italie vient de s'imposer au Mondial 1982), Platini connaît un début de saison délicat en raison d'un placement sur le terrain qui l'indispose, mais surtout d'une pubalgie qui le gêne jusqu'en . Pris en grippe par une presse spécialisée extrêmement exigeante, il est même tout proche de quitter l'Italie durant l'hiver. Il convient de préciser que l'actionnaire principal du club, Giovanni Agnelli dit « l'Avvocato », a dès le début pris conscience du potentiel énorme de sa nouvelle recrue. Plus de 20 ans après, dans un entretien accordé à l'Équipe Magazine, pour le numéro exceptionnel « 100 % Platini » de , son coéquipier de l'époque et ami le Polonais Zbigniew Boniek a apporté la confirmation de l'admiration que portait Giovanni Agnelli à son joueur vedette : « Quand Agnelli voyait Platini, il avait des frissons »[réf. nécessaire].

Donc à la trêve, fort du soutien de l'Avvocato, Platini et Zbigniew Boniek tapent du poing sur la table et obtiennent de l'entraîneur Giovanni Trapattoni une évolution tactique de l'équipe. La seconde partie de la saison 1982-1983 est beaucoup plus intéressante pour la Vecchia Signora (Veille Dame) qui termine vice-championne d'Italie (le scudetto gagné par l'AS Rome) et remporte la Coupe d'Italie 1983 contre le Hellas Vérone (0-2 ; 3-0, avec deux buts de Platini en match retour). En Coupe d'Europe des clubs champions (C1), la Juventus Turin vole de succès en succès, mais est battue en finale par le Hambourg SV 1-0. Platini a fortement contribué à cette épopée européenne. Il marque un but à l'aller et au retour contre le Hvidovre Copenhague et un autre en demi-finale contre les Polonais du Widzew Łódź. Mais c'est en quart de finale retour contre Aston Villa que Platini a réalisé son match le plus abouti. La Juventus Turin gagne en effet 3-1 avec deux buts du Lorrain. La presse italienne connue pourtant pour sa sévérité lui décerne la note rarissime de 9/10. Le journal Tuttosport écrit même : « Platini a joué ce soir comme un extraterrestre, et nous n'exagérons pas »[réf. nécessaire].

Michel Platini et Diego Maradona après un match.

La suite de la carrière de Platini à la Juventus Turin sera une succession de trophées. Il remporte avec son club le championnat d'Italie en 1984 et 1986, la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1984 face au FC Porto, la Supercoupe de l'UEFA en 1984, la Coupe d'Europe des clubs champions et la Coupe intercontinentale en 1985 contre l'Argentinos Juniors (2-2 puis 6-5 aux t.a.b). À cette occasion, il marque le pénalty de la victoire lors de la séance des tirs au but, un autre aussi durant le temps réglementaire, mais surtout un but exceptionnel (à l'entrée de la surface de réparation, il contrôle le ballon, lobe un défenseur puis enchaîne une reprise de volée qui vient se loger dans la lucarne axiale du gardien), malheureusement refusé pour un hors-jeu de position contestable. D'autre part, de 1983 à 1985, Platini termine également trois fois consécutivement meilleur buteur du championnat d'Italie. Il est reconnu comme le meilleur joueur européen en recevant à trois reprises le Ballon d'or de 1983 à 1985. « C'est un génie, un homme né pour le football », confesse son entraîneur Giovanni Trapattoni. Il est la star incontestée de la Juventus Turin et les Italiens l'appellent « Le Roi Michel[18] ».

La finale européenne de 1985, disputée au Heysel contre Liverpool FC, aurait dû être le sommet de sa carrière avec la Juventus Turin. Mais le drame du Heysel constitue sans conteste le plus pénible souvenir de sa carrière. Auteur du seul but de la rencontre, Michel Platini se retrouve au centre d'une polémique médiatique dans les jours qui suivent le drame, certains lui reprochant son manque de retenue dans la célébration de la victoire. Mais Platini se défendra en soutenant que tout comme l'ensemble des joueurs de la rencontre, il avait été laissé dans l'ignorance de l'ampleur du drame. En 1987, il écrit : « Avec son cortège d'innocentes victimes, avec le visage bleui de ces martyrs, enfants ou adultes, femmes ou hommes, le Heysel doit rester gravé dans toutes les mémoires comme un symbole. À Bruxelles, dans ce maudit stade du Heysel, la mort est inscrite à jamais. (...) Le match a eu lieu, dur, mais régulier, loyal. Quelque chose comme le football tentant de se redonner une dignité »[19]. Et son fameux « geste de joie » au coup de sifflet final n'était qu'un « mouvement de rage libérateur »[20].

« J'ai joué à Nancy car c'est le club de ma ville, à Saint-Étienne car c'est le meilleur club de France, et à la Juventus car c'est le meilleur club du monde. »

 Michel Platini, 16 mai 1987[21].

Usé physiquement, Platini dispute une ultime saison à la Juventus Turin avant de prendre sa retraite sportive le . Lors de son dernier match avec son club (qui termine deuxième du championnat) contre Brescia Calcio (victoire 3-2), près de trente mille tifosi viennent lui dire adieu.

En équipe de France (1973-1987)

Repéré par les instances parisiennes après ses premiers coups d'éclat en Coupe Gambardella, Michel Platini n'a jamais pu honorer la moindre sélection en équipe de France junior en raison de blessures. Le , il effectue ainsi ses grands débuts avec le maillot bleu de l'équipe de France amateurs. Au cours de la saison 1974-1975, Platini est efficace avec cette équipe amateur qui va notamment gagner en Allemagne pour la première fois depuis cinquante ans[8].

Michel Platini durant la Coupe du monde 1978.

Les obligations militaires du soldat Platini lui font revêtir l'uniforme pendant l'été 1975. Comme tous les sportifs de haut niveau, il est affecté au bataillon de Joinville où il fait équipe avec une promotion de talent aux côtés de Maxime Bossis, Éric Pécout et Omar Sahnoun, sans oublier ses amis nancéiens Olivier Rouyer et Jean-Michel Moutier. À cette occasion, Michel défend les couleurs des équipes de France militaire, espoir et en olympique. Avec l'équipe olympique, Platini et ses coéquipiers éliminent, avec la manière, la redoutable formation de Roumanie, qui aligne pourtant son équipe A. Le , lors du match aller qui se tient à Blois, Platini est brillant et les jeunes Français remportent la partie par quatre buts à zéro. Platini devient alors une vedette en France[22]. Au match retour, malgré une défaite 1-0 à Bucarest, la France se qualifie pour les JO de Montréal auxquels participe Platini.

Trois jours après cette qualification, Platini est sélectionné avec l'équipe de France A contre la Tchécoslovaquie. Le match a lieu le (2-2). C'est également une première pour le nouveau sélectionneur des Bleus : Michel Hidalgo.

Le tournoi olympique 1976 débute pour les Bleus le 19 juillet face au Mexique, balayé quatre buts à zéro. Même score face au Guatemala, avec deux buts signés Platini. La phase de poule s'achève sur un match nul face à Israël ; Platini marque un but sur penalty. La France dispute alors un quart de finale face à l'Allemagne de l'Est. Cette formation est en fait l'équipe A de la RDA. Avec un arbitrage plus que douteux, les Français terminent le match à neuf et les Allemands passent le tour.

Lors des matches de préparation pour la Coupe du monde, il convient de signaler celui disputé à Naples face à l'Italie le . Platini est éblouissant devant tous les recruteurs des clubs italiens venus superviser la nouvelle petite merveille française. Platini stupéfie tout le monde en trompant deux fois, le légendaire gardien Dino Zoff, sur coup franc direct. La première tentative n'est pas validée par l'homme en noir qui n'avait pas sifflé. Dino Zoff pense avoir évité le pire, car Platini trouve le mur lors de sa seconde tentative. Quelques minutes plus tard, nouveau coup franc aux abords de la surface italienne. Dino Zoff prend alors bien garde de couvrir son angle droit, mais Platini le trompe par la gauche. Dino Zoff reste pétrifié. Ses tête-à-tête avec Dino Zoff et sa classe, au cours de cette partie retransmise par la télévision italienne, en font une vedette en Italie.

Michel Platini et l'arbitre Ioan Igna durant la Coupe du monde 1986.

Lors de la Coupe du monde, dans le même groupe que l'Italie et l'Argentine, la France est trop tendre pour espérer s'en sortir. À l'occasion de ce Mondial 1978, Platini n'a pas grand-chose à se reprocher. Avec l'équipe FIFA, il bat le champion du monde argentin le à Buenos Aires (avec le jeune Diego Maradona).

Durant sa période stéphanoise, il s'affirme en équipe de France, au sein de laquelle il devient sous le numéro 10 un capitaine indispensable. En 1981, Platini extirpe les Bleus de leur groupe de qualification pour la Coupe du monde 1982 grâce à un coup franc « platinien » marqué contre les Pays-Bas lors du match décisif pour la qualification.

Au Mondial espagnol de 1982, les Bleus se hissent jusqu'en demi-finale contre la RFA, pour une rencontre de légende perdue à l'issue de l'épreuve des tirs au but. Paradoxalement, Michel Platini considère aujourd'hui ce match comme le plus grand souvenir de sa carrière.

En 1984, il remporte le Championnat d'Europe des nations organisé en France en marquant neuf buts (cinq du pied droit contre le Danemark, la Belgique, la Yougoslavie, le Portugal et l'Espagne, deux du gauche, deux de la tête) en seulement cinq rencontres (il réalise le triplé contre la Belgique battue 5-0 et la Yougoslavie défaite 3-2 sur un coup du chapeau parfait : trois buts consécutifs, dans la même mi-temps, du gauche, de la tête et pour finir du droit sur coup franc direct). Il débloque la finale contre l'Espagne grâce à un coup franc qui trompe le portier espagnol Luis Arconada et offre ainsi à la France son premier titre majeur en football. Dans une interview à L'Équipe en 2008, l'ancien joueur yougoslave Safet Sušić dira : « mettre 3 buts dans un match ça arrive, mais marquer 9 buts en 5 matchs, il faut se rendre compte de ce que cela signifie. Van Basten et Maradona n'ont jamais fait aussi fort que le Platini de 1984 ».

Mais affaibli par une pubalgie tenace, jouant sous infiltration, Michel Platini n'est pas véritablement en mesure de justifier sa réputation de meilleur joueur du monde à l'occasion de la Coupe du monde de football 1986 au Mexique. Il se montre pourtant décisif en plusieurs occasions, notamment contre l'Italie en huitième de finale (ouverture du score) et contre le Brésil en quart de finale (égalisation). Ce but inscrit le jour de son anniversaire restera le dernier de sa carrière chez les Bleus. Après une nouvelle élimination en demi-finale contre la RFA, Michel Platini doit se contenter de la troisième place finale (il ne disputa pas les petites finales des tournois 1982 et 1986).

Michel Platini et Jean-Pierre Papin pendant la Coupe du monde 1986 au Mexique.

Participant en pointillé à la campagne (infructueuse) de qualification pour l'Euro 1988, Platini honore sa dernière sélection en bleu le contre l'Islande (2-0).

En équipe de France, de 1976 à 1987, il marque 41 buts en 72 sélections, ce qui reste le record chez les Bleus jusqu'en .

Sélectionneur de l'équipe de France (1988-1992)

À peine plus d'un an après sa retraite en tant que joueur, il est nommé sélectionneur de l'équipe de France de football le 1er novembre 1988. Il remplace Henri Michel, poussé dehors à la suite de la mauvaise entame des Bleus dans les éliminatoires de la Coupe du monde 1990. L'arrivée de Platini ne change rien et la France est absente du Mondial italien.

À la fin du mois de , Michel Platini se rend dans le golfe Persique où il doit assister au match d'ouverture de la coupe d'Asie des nations de football se tenant au Qatar le [23]. Il est convié par l'émir du Koweït au match Koweït-URSS le 27 novembre. Il dispute à l'étonnement du banc soviétique[23] les vingt-et-une premières minutes de la rencontre sous les couleurs du Koweït[24],[25], se soldant par une défaite koweïtienne sur le score de deux buts à zéro. La FIFA compte ce match comme un match officiel international, Platini compte donc une sélection en équipe du Koweït[26],[27].

En , c'est toute la sélection française, dirigée par Michel Platini, qui se rend dans l'émirat désertique, pour un tournoi à trois avec le Koweït (0-1) et l'Allemagne de l'Est (0-3), également éliminée de la course au Mondial 1990. Ce déplacement a lieu en raison de l'amitié entre Michel Platini et le cheikh Fahad Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah. Ce dernier, qui avait interrompu le match de la Coupe du monde 1982 France-Koweït[28], durant lequel Michel Platini avait marqué, reste président de la fédération koweïtienne jusqu'à son exécution lors de l'invasion irakienne.

Les échéances survenant après la Coupe du monde 1990 sont les éliminatoires de l'Euro 1992, organisé en Suède. Les hommes de Platini se sortent avec brio de leur groupe de qualification en remportant leurs huit matchs (victoires notamment en Espagne et en Tchécoslovaquie) et, forts d'une série record de 19 matchs sans défaite, s'affirment parmi les favoris de la compétition. Mais une série médiocre de matchs amicaux préparatoires, puis surtout l'échec à l'Euro (élimination au premier tour, pas une seule victoire) le poussent à démissionner le après avoir dirigé les Bleus 29 fois. Son bilan à la tête de l'équipe de France est de 16 victoires, 8 matchs nuls et 5 défaites[29].

Il est le dernier porteur de la flamme olympique aux Jeux olympiques d'hiver d'Albertville en 1992.

Coprésident du comité d'organisation du Mondial 1998 (1992–1998)

En 1992, il est nommé coprésident du comité d'organisation du Mondial 1998 avec Fernand Sastre.

Le , Michel Platini, invité de l'émission Stade Bleu de la radio France Bleu, a confié qu'une "petite magouille" a permis à la France d'éviter une confrontation avec le Brésil avant le stade de la finale lors de la Coupe du monde de football 1998[30].

Au sein des instances du football (depuis 1998)

Conseiller spécial du président de la Fédération internationale de football association (FIFA) après l'élection de Joseph Blatter en 1998, il devient vice-président de la Fédération française de football (FFF) en , et chargé à partir de du département international.

Premier mandat

Membre du comité exécutif de l'Union des associations européennes de football (UEFA) et membre du Comité exécutif de la FIFA depuis , il devient Président de l'UEFA le pour une durée de 4 ans. Il est élu à la majorité absolue au premier tour du scrutin du Congrès de Düsseldorf en Allemagne par les 52 fédérations membres de l'UEFA (1 fédération vaut 1 voix), avec 27 voix contre 23 (2 votes étant nuls). Son adversaire, le Suédois Lennart Johansson, 77 ans, était président de l'UEFA depuis 1990.

Son programme
Michel Platini et Bronisław Komorowski en 2010.

Michel Platini a fondé son discours sur des vertus de solidarité et d’universalité avec notamment 5 points majeurs :

  • Légitimité : davantage de pouvoir au comité exécutif qui sera renforcé comme instance décisionnaire et qui s'ouvrira plus aux petites nations du football, trop souvent oubliées.
  • Solidarité : avec la continuation des programmes Hattrick et Top Executive destinés à aider les petites fédérations et une meilleure redistribution des recettes des grandes compétitions organisées par l'UEFA.
  • Universalité : le système de qualification au Championnat d'Europe des Nations (Euro) est maintenu mais un projet d'élargissement du nombre d'équipes participantes passant de 16 à 24 (pour permettre à des pays d'avoir leur chance). Dans le cadre de l'aide aux plus petites nations, Michel Platini propose aussi de limiter à 3 le nombre de clubs par nation directement qualifiés pour la Ligue des champions pour permettre à des nations rarement représentées d'avoir leur chance (projet largement critiqué par son adversaire du fait que c'est « un problème, une affaire de business » et que Platini prend trop en compte le football en oubliant le business ayant fait grandir l'UEFA).
  • Unité : avec l'élaboration d'une Charte européenne de football définissant et permettant de conserver les valeurs du football ainsi que le rapprochement entre les associations nationales, l'UEFA et la FIFA.
  • Lutte contre les fléaux du football : une volonté de combattre « le racisme, la xénophobie, les transactions financières douteuses, les paris clandestins, les dérives de la profession d'agent, le dopage ».

Michel Platini s'était prononcé en 1990 pour la vidéo[31]. Il a depuis revu ses positions pour être maintenant opposé à cette technique[32],[33].

Le football, une exception culturelle

Une fois élu, Michel Platini milite pour faire du football une exception culturelle protégée des règles économiques et des contraintes légales inhérentes à l'Union européenne[34].

Défense des sélections nationales

Il réaffirme la priorité des sélections nationales pour le football européen à l'occasion de la conférence de l'UEFA pour les sélectionneurs des équipes nationales européennes[35] organisée à Madrid du au .

Panama Papers

Michel Platini est cité dans l'affaire des Panama Papers en tant que propriétaire bénéficiaire d'une société offshore Balney Enterprises Corp., créée au Panama le , soit onze mois après son élection à la présidence de l’UEFA, par le journal Le Monde[36] et l'émission de télévision Cash Investigation[37], deux membres de l'ICIJ à l'origine de l'affaire.

Qatargate

En 2013, l'hebdomadaire France Football et le mensuel So Foot évoquent une réunion secrète à l'Élysée organisée le , soit une dizaine de jours avant le vote de la FIFA en faveur de la candidature du Qatar à la Coupe du monde de football de 2022, entre Nicolas Sarkozy, alors le président de la République, Tamim ben Hamad al-Thani, prince du Qatar, le président de l'UEFA, et Sébastien Bazin, représentant de Colony Capital, alors propriétaire du PSG[38]. Le journal France Football écrit :

« Au cours de cette réunion, il a tour à tour été question du rachat du PSG par les Qataris (devenu effectif en juin 2011[39]), d'une montée de leur actionnariat au sein du groupe Lagardère, de la création d'une chaîne de sport (la future BeIn sports) pour concurrencer Canal+ - que Sarkozy voulait fragiliser -, le tout en échange d'une promesse : que Platini (président de l'UEFA) ne donne pas sa voix aux États-Unis, comme il l'avait envisagé, mais au Qatar[40]. »

Platini est alors soupçonné d'assurer le lobbying de l’émirat et de conflit d'intérêts[41]. En 2014, le Daily Telegraph rappelle que Laurent Platini le fils de Michel, est devenu en directeur général de Pilatus Sports Management, une société suisse détenue par Qatar Sports Investments (QSI), puis de Burrda Sport liée également à ce fonds d'investissement[42]. Michel Platini dément les accusations de corruption dans l'attribution du Mondial et s'estime « sali » par « des rumeurs sans fondements » du Daily Telegraph[43] tandis que son fils Laurent, dont la compétence en tant que juriste spécialiste du monde du sport est reconnue par des responsables liés à ce monde (Charles Biétry, Mourad Boudjellal)[44], réfute tout conflit d'intérêt[45].

En , Michel Platini est perquisitionné et auditionné comme suspect dans le cadre de l’enquête préliminaire pour « corruption » menée par le Parquet national financier sur l’attribution de la Coupe du monde au Qatar en 2022[46]. En , il est placé en garde à vue dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, dans le cadre de l’enquête pour corruption sur l’attribution : selon les informations de RMC Sport, les enquêteurs ont cherché à confronter les versions au sujet du déjeuner de l'Élysée de 2010[47].

En , Mediapart révèle que d’après des écoutes et des rapports de synthèse judiciaires, Michel Platini a affirmé en 2019 au téléphone qu’Emmanuel Macron s’était engagé à l’« aider » judiciairement et qu’il était en contact avec le « responsable des sports » à l’Élysée à ce sujet[46]. Selon ces mêmes écoutes, Michel Debacq, haut magistrat en poste à la Cour de cassation et proche d’Emmanuel Macron, s'est personnellement impliqué dans le dossier alors qu’il n’en était pas chargé[46].

Deuxième mandat

Unique candidat, il est réélu pour un second mandat de quatre ans lors du congrès de Paris le [48]. Dans son discours inaugural[49], il évoque plusieurs chantiers, parmi lesquels, le fair-play financier[50], l'arbitrage[51], la lutte contre la corruption[52], ou encore, la place des sélections nationales[53], un thème récurrent du président de l'UEFA.

Troisième mandat et démission

Unique candidat, il est réélu pour un troisième mandat de quatre ans lors du congrès de Vienne en Autriche le [54] et nomme le réputé intègre Michael van Praag à l'une des 5 vice-présidences vacantes de l'institution. Le , Michel Platini officialise sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football association (FIFA)[55]. Il est, alors, selon ESPN, la personnalité la plus influente du football mondial[56]. Le , le procureur général de Suisse ouvre une procédure pénale contre Sepp Blatter pour soupçon d'un « paiement déloyal » de 1,83 million d'euros en faveur de Michel Platini[57]. Le , la commission d'éthique de la Fédération internationale de football suspend Michel Platini, en même temps que Sepp Blatter, de ses fonctions pour une durée de 90 jours[58]. Michel Platini annonce alors faire appel de cette décision[59]. Le , la commission d'éthique de la FIFA requiert une radiation à vie de Michel Platini[60]. Ángel María Villar lui succède par intérim à la tête de l'UEFA. Le , cette même commission le reconnait coupable et condamne Michel Platini à huit ans de suspension de toute activité liée au football, ainsi qu'à une amende de 80 000 francs suisses.

Le , Michel Platini retire sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football association (FIFA), estimant n'avoir ni le temps ni les moyens de faire campagne[61]. Le , la cour d'appel de la FIFA réduit la suspension à six ans[62]. Le , le Tribunal arbitral du sport confirme la suspension[63], mais la réduit à 4 ans[64]. Il démissionne de la présidence de l'UEFA[65]. Lors de l'Euro 2016 qui s'est déroulé en France, Michel Platini fait savoir avant le début de la compétition, qu'il n'assistera à aucun match, bien qu'il soit officiellement autorisé par la FIFA à être invité dans les stades[66]. Il confirme sa décision lorsqu'il est invité pour la finale qui oppose l'équipe de France à l'équipe du Portugal[67]. Le , Michel Platini s'exprime une dernière fois à la tribune de l'UEFA lors de l'élection de son successeur Aleksander Čeferin[68].

Le , le procureur du Ministère public de la Confédération helvétique, Cédric Remund, a informé dans une lettre écrite à l'avocat de Michel Platini, concernant l'affaire du paiement de 1,8 million d'euros sans contrat écrit : « Nous vous confirmons que la présente procédure n'est pas menée à l'encontre de votre mandant, Michel Platini, assure à Me Solari le procureur suisse. Nous pouvons également vous confirmer que votre mandant ne sera pas incriminé dans le cadre de la présente procédure »[69]. Michel Platini déclare, le à l'AFP : « J'espère que la FIFA aura le courage et la décence de lever ma suspension »[70]. Platini a fait appel devant la Cour européenne des droits de l'homme, qui a rejeté son appel.[71] Le , Michel Platini dépose en France une plainte contre X pour « dénonciation calomnieuse » et « association de malfaiteurs en vue de commettre le délit de dénonciation calomnieuse », afin de savoir comment la justice suisse avait pu découvrir l'existence d'un versement de deux millions de francs suisses par la FIFA[72]. Le , il est cité dans l'enquête Football Leaks 2 sur le contournement des règles du fair-play financier[73].

En , parait un nouveau livre de Michel Platini, "Entre nous", aux éditions de l'Observatoire[74], avec la collaboration de Jérôme Jessel, où il livre un témoignage limpide sur sa carrière de dirigeant et sa "vérité" sur l'affaire, qui l'a empêché de maintenir sa candidature comme président de la FIFA en 2015. Fin 2019, la FIFA a continué la bataille juridique en le poursuivant à nouveau, alors que le , le procureur du Ministère public de la Confédération helvétique l'a blanchi pour les faits (paiement de 1,8 million d'euros sans contrat écrit) à l'origine de sa destitution de dirigeant.

Statistiques

Statistiques détaillées

Statistiques de Michel Platini au 16 novembre 2015
Saison Club Championnat Coupe(s) nationale(s)Compétition(s)
continentale(s)
Supercoupe UEFACoupe intercontinentale FranceTotal
Division MB MBCMBMBMBMBMB
1972-1973 AS Nancy-Lorraine D1 5 2 - ---------- 52
1973-1974 AS Nancy-Lorraine D1 21 2 3 0--------- 242
1974-1975 AS Nancy-Lorraine D2 32+1 17+0 7 13--------- 4030
1975-1976 AS Nancy-Lorraine D1 31 22 5 6-------21 3829
1976-1977 AS Nancy-Lorraine D1 38 25 1 0-------84 4729
1977-1978 AS Nancy-Lorraine D1 36 18 10 7-------85 5430
1978-1979 AS Nancy-Lorraine D1 19 12 5 3-------20 2615
Sous-total 183983129-0000002010 234137
1979-1980 AS Saint-Étienne D1 33 16 7 5C375----54 5230
1980-1981 AS Saint-Étienne D1 35 20 10 5C374----43 5632
1981-1982 AS Saint-Étienne D1 36 22 8 5C120----94 5531
Sous-total 104582515-16900001811 16393
1982-1983 Juventus FC Serie A 30 16 13 7C195----62 5830
1983-1984 Juventus FC Serie A 28 20 7 3C282----912 5237
1984-1985 Juventus FC Serie A 30 18 7 4C19710--52 5231
1985-1986 Juventus FC Serie A 30 12 4 1C163--11114 5221
1986-1987 Juventus FC Serie A 29 2 8 1C142----30 445
Sous-total 147683916-382010113420 260125
Total sur la carrière 4342249560-522810117241 655354

Buts en sélection

Buts en sélection de Michel Platini
no  Date Lieu Adversaire Résultat Compétition
1Paris Tchécoslovaquie2-2Match amical
2Copenhague Danemark1-1
3Sofia Bulgarie2-2Éliminatoires de la Coupe du monde 1978
4Paris Irlande2-0
5Genève Suisse4-0Match amical
6Paris Bulgarie3-1Éliminatoires de la Coupe du monde 1978
7Naples Italie2-2Match amical
8Paris Brésil1-0
9Lille Tunisie2-0
10Buenos Aires Argentine1-2Coupe du monde 1978
11Stockholm Suède3-1Éliminatoires Euro 1980
12Paris États-Unis3-0Match amical
13 Grèce5-1
14
15Limassol Chypre7-0Éliminatoires de la Coupe du monde 1982
16
17Paris Irlande2-0
18Dublin Irlande2-3
19Paris Pays-Bas2-0
20 Italie2-0Match amical
21Valladolid Koweït4-1Coupe du monde 1982
22Séville Allemagne3-3 a.p., 4-5 aux t.a.b
23Rotterdam Pays-Bas2-1Match amical
24Copenhague Danemark1-3
25Paris Angleterre2-0
26
27Paris Danemark1-0Euro 1984
28Nantes Belgique5-0
29
30
31Saint-Étienne Yougoslavie3-2
32
33
34Marseille Portugal3-2 a.p.
35Paris Espagne2-0
36Luxembourg Luxembourg4-0Éliminatoires de la Coupe du monde 1986
37Paris Bulgarie1-0
38 Yougoslavie2-0
39
40Mexico Italie2-0Coupe du monde 1986
41Guadalajara Brésil1-1 a.p., 4-3 aux t.a.b

Palmarès du joueur

En club

Michel Platini remporte avec son club formateur, l'AS Nancy-Lorraine, son premier titre, le championnat de France de division 2. Il est auparavant finaliste de la Coupe Gambardella 1973-1974 sous les ordres de son père. Michel gagne également avec cette équipe la Coupe de France en 1978. Il est le meilleur buteur de l'histoire de l'AS Nancy-Lorraine en division 1[75]. Avec l'AS Saint-Étienne, il est champion de France en 1981 et termine vice-champion en 1982. Il est également finaliste de la Coupe de France en 1981 et 1982. Il dispute au total neuf saisons en division 1 pour 254 matchs disputés et 139 buts inscrits[75].

Avec la Juventus FC, au niveau européen, il gagne la Coupe des clubs champions européens en 1985 terminant meilleur buteur de la compétition avec sept buts inscrits. Il est finaliste de cette coupe en 1983. Il remporte également la Coupe des Coupes en 1984, la Supercoupe de l'UEFA en 1984 et la Coupe intercontinentale en 1985. Sur le plan national, il remporte deux championnats d'Italie en 1984 et 1986 et termine vice-champion en 1983 et 1987. Il est à trois reprises meilleur buteur (capocannoniere) du championnat en 1983, 1984 et 1985. Il est également vainqueur de la Coupe d'Italie en 1983 et du Mondial des Clubs en 1983 (it).

En sélection nationale

En équipe de France, il compte 72 sélections et porte le brassard de capitaine à 50 reprises de 1979 à 1987. Il possède jusqu'en 2007 le record du nombre de buts marqués en équipe de France avec 41 buts entre 1976 et 1987, battu depuis 2007 par Thierry Henry (51) puis par Olivier Giroud, en 2020. Il termine avec les Bleus quatrième de la Coupe du monde 1982 puis remporte le championnat d'Europe des Nations en 1984 en étant le meilleur buteur de la compétition avec neuf buts inscrits. Vainqueur de la Coupe intercontinentale des nations (trophée Artemio Franchi) en 1985, Michel Platini termine ensuite troisième de la Coupe du monde 1986[75].

Palmarès d'entraineur

En Équipe de France

Distinctions personnelles et records

Activités extra-sportives

Michel Platini est comme Zinédine Zidane parrain membre d'honneur de l'Association européenne contre les leucodystrophies (ELA)[83].

Vie personnelle

Michel Platini épouse le Christèle Bigoni avec qui il a deux enfants, Laurent (né le , juriste spécialisé dans le sport), et Marine (née en 1980, comédienne)[84].

Notes et références

  1. Biographie du joueur sur le site officiel de la FIFA.
  2. Messi égale Platini, Cruyff et van Basten, France Télévision, 09/01/2012.
  3. https://www.eurosport.fr/football/michel-platini_prs191994/person.shtml
  4. « Aldo Platini, une vie de football », sur republicain-lorrain.fr (consulté le )
  5. Platini de retour sur les terres paternelles — eurosport.fr.
  6. Michel Platini et Michel Tournon, Platini : ma vie comme un match, Paris, Robert Laffont, 1987, p. 27, (ISBN 2221055934).
  7. Michel Platini et Michel Tournon, p. 29.
  8. Michel Sutter, « Platini, un futur patron », Onze Mondial, no 3, , p. 46-50.
  9. Michel Platini et Michel Tournon, p. 28.
  10. « Platini et l'Italie », Stéphane Mourlane (Université de Nice), WeAreFootball.
  11. « Saint-Etienne-Nantes, une rivalité historique (6/6) - Poteaux-carrés », poteaux-carres.com.
  12. Victoire 6-2 à l'issue des matchs aller-retour.
  13. Victoire 6-0 à l'issue des matchs aller-retour.
  14. Défaites 6-1 en 1980 face au Borussia Mönchengladbach et 7-2 en 1981 face à Ipswich Town à l'issue des matchs aller-retour.
  15. Défaite 3-1 face au BFC Dynamo à l'issue des matchs aller-retour.
  16. Interview de Platini, L'Équipe Magazine du 10 mai 2008.
  17. « Du chaudron au prétoire », L'Humanité, 10 mai 1990.
  18. (it) I Soprannomi dei giocatori — Juworld.net.
  19. Michel Platini, Ma vie comme un match, R. Laffont, p. 253.
  20. Ma vie comme un match, p. 257.
  21. (en) « Elegance and intelligence personified in blue » (consulté le ).
  22. « 03 décembre 1975 - France Amateur-Roumanie : 4-0 », sur selectiona.free.fr (consulté le ).
  23. (ru) « КУВЕЙТ - СССР - 0:2 », sur www.rusteam.permian.ru (consulté le ).
  24. (en) « Soviets win », The Straits Times, , p. 34 (lire en ligne).
  25. (en) José Luis Pierrend, « Michel Platini - Goals in International Matches », sur www.fifa.com, (consulté le ).
  26. (en) Roberto Mamrud, « Players Appearing for Two or More Countries », sur www.fifa.com, (consulté le ).
  27. Régis Delanoë, « Michel Platini, international koweïtien », sur www.sofoot.com, (consulté le ).
  28. « La FIFA, je lui dis merde, elle est pire que la Mafia », interview du Cheikh Fahid Al-Ahmad par Pierre Salviac, Antenne2, 21 juin 1982.
  29. « Equipes de France - FFF », Fédération Française de Football.
  30. « VIDÉO - Coupe du Monde 98 : la "petite magouille" de Platini pour que France et Brésil s'évitent jusqu'à la finale », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
  31. « Platini pour la vidéo dans le Football – Exclusif », Footiz.
  32. « L'arbitrage vidéo ? «Démagogie et populisme», selon Platini », Libération.fr.
  33. « Michel Platini : «L'arbitrage est mort» », Le Figaro.
  34. (en) Son interview au Financial Times le 20 mai 2007 confirme la teneur de son discours d'investiture au Congrès de Düsseldorf.
  35. (en) Michel Platini soutient les équipes nationales face à la pression économique des clubs et les problèmes de calendrier.
  36. « « Panama papers » : la mystérieuse société offshore de Michel Platini ».
  37. « Cash investigation - "Panama Papers" Paradis fiscaux: le casse du siècle / intégrale ».
  38. « L'attribution du Mondial de football au Qatar influencé par des intérêts économiques » sur lemonde.fr du 18 septembre 2013
  39. Rachat en 2011 de 70 % des parts du club par le Qatar Investment Authority, Nasser Al-Khelaïfi en devenant le président du conseil de surveillance.
  40. « Ce "Qatargate" qui ébranle la FIFA », sur lemonde.fr, .
  41. David Garcia, « Copinages médiatiques et connivences sportives (2) : Michel Platini et L’Équipe », sur acrimed.org, .
  42. « Platini, cet autre ami fidèle du Qatar », sur marianne.net, .
  43. Gilles Festor, « Michel Platini s'estime «sali» par les accusations du Daily Telegraph », sur lefigaro.fr, .
  44. Arnaud Ramsay et Antoine Grynbaum, Président Platini, Grasset, , p. 47.
  45. « Laurent Platini prend la défense de son père », sur franceinfo.fr, .
  46. « Affaire Platini: des écoutes et un rendez-vous impliquent Emmanuel Macron », sur Mediapart, (consulté le ).
  47. Nicolas Couet, « Platini en garde à vue dans l'enquête sur l'attribution du Mondial 2022 », sur rmcsport.bfmtv.com, (consulté le ).
  48. Michel Platini est réélu pour un deuxième mandat de quatre ans à la présidence de l'UEFA.
  49. Discours de Michel Platini lors du XXXVe Congrès ordinaire de l'UEFA qui s'est tenu à Paris le 22 mars 2011.
  50. Exclusion prévue dès 2014 de la Ligue des champions des clubs dépensant plus qu'ils ne gagnent.
  51. Mise en place d'un système à cinq arbitres au lieu de trois actuellement.
  52. Pour cela, Platini évoque une collaboration avec le syndicat des joueurs, la FIFPro, ainsi qu'une coopération avec les procureurs de plusieurs pays.
  53. « L’essence du football selon Michel Platini », sur PKFoot.com, .
  54. E. M, à Vienne, « UEFA - Michel Platini réélu président de l'UEFA », L'Equipe.fr.
  55. « Michel Platini est officiellement candidat à la présidence de la FIFA », sur Le Monde.
  56. lefigaro.fr, « Michel Platini, personnalité la plus influente du monde du football » (consulté le ).
  57. « Corruption FIFA: procédure pénale ouverte contre Sepp Blatter » (consulté le ).
  58. « FIFA : Michel Platini rejette « les allégations » qui lui sont reprochées », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  59. « Michel Platini va faire appel de sa suspension », Tribune de Genève, (lire en ligne, consulté le ).
  60. « FIFA : radiation à vie pour Michel Platini ? », sur L'Équipe, .
  61. « Le président de l'UEFA a annoncé son retrait de la course à la présidence de la FIFA, dans un entretien à paraître vendredi dans le quotidien L'Equipe. », Europe 1, (consulté le ).
  62. Eurosport du 24/02/2016.
  63. Les termes exacts du jugement du Tribunal arbitral du sport, en accès libre sur le site internet de l’instance, sont : « Les arbitres sont unanimement arrivés à la conclusion que Michel Platini avait obtenu un avantage indu, violant ainsi l’article 20 du code d’éthique de la FIFA. La formation a également conclu que Michel Platini s’était rendu coupable d’un conflit d’intérêts, en violation de l’article 19 du code d’éthique de la FIFA » Cf. David Garcia, « Copinages médiatiques et connivences sportives (1) : Michel Platini et Jacques Vendroux », sur acrimed.fr,
  64. « FIFA : fin de partie pour Platini », sur Le Monde, (consulté le ).
  65. L'équipe du 9 mai 2016.
  66. Michel Platini ne viendra pas à l'Euro, même s'il peut être invité, Eurosport, 8 juin 2016.
  67. Euro 2016: Michel Platini ne viendra pas à la finale France - Portugal, L'Express, 8 juillet 2016.
  68. Le Parisien, Les adieux de Platini à l'UEFA : «Ma conscience est tranquille».
  69. Rémi Dupré, « FIFA : Michel Platini blanchi par la justice suisse », Le Monde, (lire en ligne).
  70. https://www.ouest-france.fr/sport/football/fifa/football-michel-platini-espere-que-la-fifa-aura-la-decence-de-lever-sa-suspension-5783983.
  71. (en-GB) Barney Ronay, « Michel Platini's appeal over ban rejected by European court of human rights », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  72. « Michel Platini lance des procédures au pénal - 12/10/2018 17:19:50 - Boursorama », sur www.boursorama.com (consulté le ).
  73. « Football Leaks 2 : quand Platini et Infantino couvrent le "dopage financier" du PSG », ledauphine.com, 2 novembre 2018.
  74. Platini, Michel (1955-....)., Entre nous (ISBN 979-10-329-0077-2, OCLC 1129098516, lire en ligne).
  75. « Michel Platini - Fiche de stats du joueur de football », sur pari-et-gagne.com (consulté le ).
  76. « EURO, records et chiffres clés », sur https://fr.uefa.com/,
  77. (en) FIFA dream team: Maradona voted top player sur The Indian Express, 19 juin 2002.
  78. « Consultation : votre meilleure équipe de France de tous les temps », sur https://www.lequipe.fr/, .
  79. « TOP 50 des meilleurs joueurs de l'histoire de l'Équipe de France », sur https://www.90min.com, .
  80. « Globe Soccer Awards 2012 », sur https://www.globesoccer.com/, .
  81. Jean-Marie Jouaret, Les gloires qui ont fait l'histoire du sport français, La fédération des internationaux du sport français.
  82. Décret du 13 juillet 1998 portant promotion et nomination.
  83. Michel Platini et Zinédine Zidane dans les locaux de l’association ELA à Laxou (54) pour inaugurer la galerie des mains, sur ela-asso.com.
  84. Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Qui est qui en France, J. Lafitte, , p. 1438.

Voir aussi

Bibliographie

  • Philippe Tournon, Platini, le football en fête, Paris, Alta Sport, premier trimestre 1977.
  • Collectif, Michel Platini : l'album photos, Paris, PAC, .
  • Thierry Roland et Dominique Grimault, "PLATINI merci Michel", Paris, Carerre-Michel Lafont, .
  • « Le stade de l'ange », entretien avec Marguerite Duras, Libération, .
  • Michel Platini, Ma vie comme un match, 1987.
  • Luc Le Vaillant, Michel Platini : Magicien, gourmand, stratège, gagneur, éditions Casterman, , 47 p. (ISBN 978-2-203-23831-2)
  • Jean-Philippe Leclaire, Platini, le roman d'un joueur, 1998.
  • Éric Champel, Platini président, 2007.
  • Arnaud Ramsay et Antoine Grynbaum, Président Platini, Grasset, 2014.
  • Michel Platini, Parlons Football, Entretiens avec Gérard Ernault, 2014
  • Jean-Philippe Leclaire, Platoche, gloire et déboires d'un héros français, Flammarion, 2016.

Liens externes

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