Ligne 7 du métro de Paris

La ligne 7 du métro de Paris est une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Elle traverse la capitale du nord-est au sud-est en suivant un tracé légèrement incurvé, et relie les stations La Courneuve - 8 Mai 1945, au nord-est en Seine-Saint-Denis, à Mairie d'Ivry et Villejuif - Louis Aragon, au sud-est dans le Val-de-Marne, en passant par le centre de Paris.

Pour les articles homonymes, voir Ligne 7.

Métro ligne 7

MF 77 en livrée ÎdFM à la station Place d'Italie.

Réseau Métro de Paris
Terminus La Courneuve - 8 Mai 1945
Villejuif - Louis Aragon
Mairie d'Ivry
Communes desservies 6
Histoire
Mise en service
Dernière extension Prolongement de Fort d'Aubervilliers à La Courneuve - 8 Mai 1945
Exploitant RATP
Infrastructure
Conduite (système) Conducteur (PA)
Exploitation
Matériel utilisé MF 77
(72 trains au 11/11/2018)
Points d’arrêt 38
Longueur 22,5 km
Temps de parcours 46 min
Distance moyenne entre points d’arrêt 608 m
Fréquentation
(moy. par an)
127,9 millions (2019, ligne incluse)[1]
4e/14 (2019)
Lignes connexes
Schéma de la ligne

La ligne a été mise en service à partir de 1910. Elle est l'une des deux lignes du réseau (avec la ligne 13) à disposer d'un embranchement. Celui-ci est d'abord situé au nord, mais il est débranché en 1967 ; la branche de Louis Blanc au Pré-Saint-Gervais est exploitée depuis de façon autonome sous le nom de ligne 7 bis. Depuis 1982, un nouvel embranchement est créé au sud cette fois, en direction du Kremlin-Bicêtre puis de Villejuif, à partir de la station Maison Blanche.

La ligne 7 est la quatrième plus fréquentée du réseau avec 136 millions de voyageurs en 2018 (ligne 7 bis incluse). C'est également une des plus longues avec vingt-deux kilomètres et celle comptant le plus grand nombre de stations, ex æquo avec la ligne 8.


Plan de la ligne.

Histoire

Pour un article plus général, voir Histoire du métro de Paris.

Chronologie

Quai de la station Pont-Neuf, décorée sur le thème de la monnaie.

Création de la ligne 7

Plan de la ligne lors de son ouverture.
La station souterraine Danube, sur l'embranchement du Pré-Saint-Gervais devenu depuis 1967 la ligne 7 bis, est édifiée sur un viaduc, établi dans d'anciennes carrières de gypse.

Le projet initial de 1898 prévoit à titre éventuel une desserte radiale nord-est dite Ligne H entre la Place du Danube et Palais-Royal. Certains ouvrages sont réalisés dès la construction des lignes en correspondance, en particulier l'ouvrage de croisement sous la place de l'Opéra lors de la construction de la ligne 3 en 1903, puis la station double de la gare de l'Est, en 1906 lors de la réalisation de la ligne 5. Le succès des premières lignes pousse rapidement la ville à mettre en chantier les lignes prévues à titre éventuel, dont la ligne H, devenue ligne 7.

En , décision est prise d'adjoindre à la ligne 7 un embranchement, allant de la station Louis Blanc à la porte de la Villette et suivant le tracé de la rue de Flandre. Pour permettre la séparation des flux au niveau de la fourche, la station Louis Blanc est construite sur deux niveaux et avec quatre voies, chaque demi-station accueillant les trains dans une direction. Le terminus prévu sous la place du Danube est également remanié, pour laisser place à une large boucle desservant la place des Fêtes et la porte du Pré-Saint-Gervais. La construction du tunnel vers les Buttes-Chaumont est rendue très difficile à cause de la nature du terrain et de la présence de nombreuses carrières souterraines de gypse, sommairement remblayées. Le tunnel est parfois édifié sous la forme d'un viaduc souterrain, établi sur des piliers de béton hauts de vingt-cinq mètres, appuyés sur le sol résistant.

Bien que concédé plus tard, le premier tronçon est ouvert d'Opéra à Porte de la Villette le , le même jour que la ligne A du Nord-Sud. Le second tronçon est ouvert le de Louis Blanc à Pré-Saint-Gervais, retardé par les difficultés de construction. Les stations Buttes Chaumont et Place des Fêtes ne sont ouvertes que le . À la station Boulevard de la Villette où la ligne passe à proximité de la ligne 2, aucune correspondance n'est alors possible avec la station Aubervilliers de cette dernière. Les voyageurs sont contraints de faire tamponner leur billet et de passer par la voirie. Cette situation perdurera jusqu'en , quand un souterrain sera enfin réalisé. L'exploitation se déroule en envoyant des trains du tronçon central alternativement vers chacun des deux terminus, rompant avec l'exploitation traditionnellement en simple navette sur le reste du réseau[2].

Prolongement au Palais-Royal

Il est prévu dès la conception de la ligne qu'elle aboutisse au Palais-Royal, afin de donner correspondance à la ligne 1. Une station terminale est prévue selon les premières études sous la place du Carrousel, ce qui permet en outre un prolongement futur vers la rive gauche, à Saint-Germain-des-Prés ou vers le Luxembourg. Mais le refus des Beaux-Arts d'autoriser un passage sous le palais du Louvre, par crainte de l'ébranlement du bâtiment dû au passage des rames, remet en cause le projet. Pendant ce temps, la construction de la ligne est réalisée en jusqu'à l'avenue de l'Opéra, à la hauteur du carrefour de la rue des Petits-Champs. Il faut donc d'urgence trouver un nouvel itinéraire vers l'est, faute de pouvoir se diriger vers le sud, mais la place du Théâtre-Français est trop exigüe pour permettre l'aménagement d'un terminus. Le réseau complémentaire est alors concédé, prévoyant une extension de la ligne jusqu'à l'Hôtel de ville, puis la Bastille. En première urgence, il est décidé de construire un terminus provisoire place du Palais-Royal, dans l'axe de la rue Saint-Honoré.

L'extension, longue de seulement 650 mètres, est acceptée par la Ville le . Les travaux durent plus de deux ans à cause des difficultés de construction de la station terminale. Le tunnel est remis à la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) le , mais celle-ci déclare ne pouvoir exploiter la ligne qu'une fois un tronçon de 120 mètres réalisé au-delà du terminus pour établir un trottoir de manœuvre. La Ville aménage ce nouveau prolongement, ce qui retarde encore l'ouverture d'un an et demi. Le prolongement au sud est finalement ouvert jusqu'à Palais-Royal en pleine Première Guerre mondiale, le , avec un simple revêtement de maçonnerie dans les stations, à cause de la pénurie de carreaux de faïence causée par la guerre[3].

Construction d'un souterrain du type courant, vers la place de l'Opéra (1910).
Drainage de la voûte, entre Palais-Royal et Danube (vers 1910).

Prolongement à Pont Marie

Galerie voûtée sur laquelle a été construit le quai de Gesvres (peint par Jacques Auguste Regnier en 1815) ; ce même passage a été réutilisé en 1926-1927 pour la ligne 7

À la fin de la Première Guerre mondiale, les travaux d'extension vers l'Hôtel de ville et le boulevard Henri IV sont achevés jusqu'à la rue de Marengo, mais ils ne sont entièrement repris qu'en 1921, s'étendant du Louvre au pont Louis-Philippe[4]. Le tracé, difficile, contourne le Louvre par une série de courbes, puis se place sous les quais de la rive droite de la Seine. Sous le quai de Gesvres, le tunnel a été creusé dans l'ancienne galerie construite au XVIIe siècle pour l'édification du quai et remblayée en 1861[5]. Le prolongement de trois stations, toutes voûtées, jusqu'à la station Pont Marie est ouvert le [4].

La traversée sous-fluviale

Le bétonnage des voussoirs de la traversée sous-fluviale.

Le prolongement à Bastille initialement prévu apparaît vite comme peu pertinent, la ville préférant dorénavant réaliser de grands axes traversant Paris de bout en bout. Il est finalement abandonné en , au profit d'une desserte des 5e et du 13e arrondissements. Le tracé redonne de la cohérence au réseau en intégrant l'embranchement prévu du boulevard Saint-Germain à la porte de Choisy. Le terminus sud est ensuite repoussé d'une station jusqu'à la porte d'Ivry.

En 1927, les travaux de prolongement au sud de la ligne démarrent, de Pont Marie à Porte d'Ivry. La traversée sous-fluviale prévue à l'est du pont de Sully est adjugée la même année. Mais compte tenu des difficultés que présente la construction d'une traversée sous-fluviale et la durée de sa construction, on envisage dès 1927 de relier le prolongement de la ligne 7, en cours de réalisation au sud de Jussieu à porte de Choisy, à la ligne 10.

Dans cette optique, on décide de créer un raccordement à double voie entre les stations Maubert de la ligne 10 et Place Monge de la future ligne 7, afin que les rames de la ligne 10 empruntent provisoirement ce tronçon de la ligne 7, en attendant l'achèvement du tunnel sous-fluvial qui réunira les tronçons nord et sud de cette ligne[6]. La ligne 10 arrive à Place d'Italie le puis le 7 mars de la même année à Porte de Choisy. Elle emprunte les voies de la future ligne 7 pendant un peu plus d'une année.

Sur la rive droite, la rapidité des travaux permet de prolonger la ligne 7 d'une nouvelle station, de Pont Marie à Sully - Morland, le .

Profil en long de la traversée sous-fluviale.

Cette station est la première de la ligne à être réalisée avec une longueur de 105 mètres. Le tunnel sous-fluvial, en tube, d'une longueur de 678 mètres, est réalisé selon la méthode du bouclier, à l'exception de la partie nord, en courbe, creusée à l'abri d'une voûte en maçonnerie[7]. En effet, la disposition particulière des lieux impose d'établir un souterrain en courbe de 130 mètres de rayon sur la rive droite, sous les magasins de la Ville de Paris. Le quai de la Seine avait en effet été construit à cet endroit sur une galerie voûtée inondable, afin de ne pas rétrécir le lit de la Seine ; les ouvertures sur la Seine ont par la suite été fermées et cette galerie a été utilisée comme tunnel pour la ligne 7 du métro en 1926.

Sur la rive gauche, il faut passer sous la voie du chemin de fer d'Orléans (actuelle ligne C du RER) et sous les vastes caves de la halle aux vins. La section en alignement droit utilise des anneaux, longs de 75 centimètres, formés de douze voussoirs et d'un voussoir de clef. La voûte du tunnel est placée à quatre mètres sous le lit du fleuve, dans un terrain calcaire glauconieux. La construction du tunnel proprement dit, se déroule du printemps 1927 à la fin de 1930, le travail s'effectuant dans de l'air comprimé à 1,2 kg/cm2[8].

Dans le même temps, les travaux du prolongement à Porte d'Ivry s'achèvent en . Le nouveau terminus à trois voies, se prolonge par une voie en tiroir, aboutissant à un nouvel atelier de conception moderne situé à la porte de Choisy[9].

Les remaniements de lignes des années 1930

Une rame Sprague-Thomson à la station Porte d'Italie.

Le [10], le tunnel sous-fluvial de la ligne 7 est achevé ainsi que la station Jussieu. La réalisation de cette station a nécessité des travaux considérables compte tenu de sa situation sous la halle aux vins de Paris, emplacement de l'actuelle Faculté des sciences de Jussieu. Les cuves sont soutenues par des berceaux de béton prenant appui de chaque côté des piédroits. Les quais des lignes 7 et 10 sont accolés.

Le même jour se déroule la modification de l'exploitation des deux lignes : la ligne 7 est prolongée de Sully - Morland, sur la rive droite, au terminus définitif Porte d'Ivry, qui ouvre également simultanément, et les rames de la ligne 10 abandonnent le tronçon méridional de la ligne 7 au profit de celle-ci et empruntent la nouvelle voie jusqu'à Jussieu. La ligne 7 traverse dorénavant Paris du nord au sud d'une porte à une autre, et prend sa forme parabolique[9].

L'extension à Ivry

Un nouveau prolongement en banlieue de deux stations, jusqu'à la mairie d'Ivry-sur-Seine est prévu par la convention de et mis en chantier en 1936. Le tunnel est presque achevé en 1939 mais les travaux s'interrompent à cause de la Seconde Guerre mondiale. Ils sont repris à la Libération par le département de la Seine, l'infrastructure étant remise à la CMP le . L'extension est ouverte le pour la fête du Travail, et donne l'occasion de diverses manifestations locales[11].

Création de la ligne 7 bis

Les deux branches nord de la ligne connaissent un important déséquilibre de fréquentation. La branche vers Porte de la Villette est nettement plus fréquentée, cette station étant un important terminus de lignes de bus de banlieue. Ainsi, le , la branche Louis Blanc - Pré-Saint-Gervais est isolée pour constituer une ligne indépendante, la ligne 7 bis.

La ligne 7 est dotée d'un poste de commande centralisé (PCC) en 1969. La ligne 7 bis est la dernière du réseau à en être équipée en . La méthode d'exploitation des départs programmés est expérimentée sur la ligne à partir du  ; elle permet de réduire l'intervalle minimum entre les trains de 115 à 95 secondes, ce qui permet de faire circuler simultanément 58 trains au lieu de 50, soit une augmentation de capacité de 21 %. Les départs programmés sont ensuite généralisés sur le réseau[12].

L'extension à Villejuif

Les quais de la station Villejuif - Louis Aragon, terminus méridional de la ligne.

Un prolongement de la ligne vers Villejuif, suivant l'axe de la route départementale 7 est décidé en 1973, afin de desservir un secteur dont la population avait doublé en trente-cinq ans, permettant d'escompter un trafic supplémentaire de 12,6 millions de voyageurs pour la première tranche Maison-Blanche - Le Kremlin-Bicêtre[13].

Il prend la forme d'un débranchement par le biais d'un saut-de-mouton souterrain à hauteur de la porte d'Italie suivi d'une forte rampe à 40 pour mille jusqu'à la station Kremlin-Bicêtre. L'exploitation en deux branches est considérée comme acceptable, le potentiel de trafic étant relativement équilibré sur chaque branche. La première section du prolongement, d'une seule station jusqu'au Kremlin-Bicêtre, est ouverte le [14], pour un coût de 290 millions de francs de l'époque[13]. La seconde section jusqu'à Villejuif - Louis Aragon est ouverte le . L'extension est réalisée à ciel ouvert et les stations sont doublées de passages souterrains pour la circulation automobile.

Prolongements en Seine-Saint-Denis

Le plan adopté en 1929 pour les extensions du réseau en banlieue prévoyait un prolongement de la ligne depuis Porte de la Villette jusqu'au cimetière de Pantin avec deux nouvelles stations[15]. Cependant ce projet sera mis en sommeil en raison de la Seconde Guerre mondiale.

En , le Syndicat des transports parisiens décide finalement du prolongement de la ligne 7 au nord, cette fois jusqu'au fort d'Aubervilliers, avec deux stations classiques à quais latéraux. Cette extension de 2 375 mètres suit la route nationale 2 et se raccorde à la boucle de l'ancien terminus de Porte de la Villette. Les travaux démarrent en pour la première section puis en pour la seconde. Hormis les ouvrages de raccordement à la boucle de Porte de la Villette, le tunnel est réalisé à ciel ouvert.

Le prolongement est ouvert le , les voies de la boucle sont depuis utilisées comme garages[16].

Le , la ligne est de nouveau prolongée au nord d'une station jusqu'à La Courneuve - 8 Mai 1945, afin de donner correspondance à la ligne 1 du tramway, ouverte en 1992[17].

Tracé et stations

Tracé

La longueur totale de la ligne 7 est de 22,5 km[18]. Elle est entièrement souterraine. Desservant 38 arrêts, la ligne 7 est, avec la ligne 8, celle qui compte le plus de stations du réseau. Au sud, deux branches desservies en alternance, se séparent à la station Maison Blanche vers Villejuif - Louis Aragon et Mairie d'Ivry.

Au nord, la ligne naît à La Courneuve, dans le département de la Seine-Saint-Denis, au carrefour des Quatre-Routes, au croisement de la route nationale 186 et de la route nationale 2. La station La Courneuve - 8 Mai 1945 est en correspondance avec la ligne 1 du tramway. La station comporte trois voies, dont une centrale utilisable pour les départs ou les arrivées. Elle se prolonge par trois voies de garage en direction du Bourget, sous la RN 2, dont une sert de tiroir de manœuvre[19].

Située sous la RN 2, la ligne se dirige en direction du sud-ouest, et dessert les stations Fort d'Aubervilliers et Aubervilliers - Pantin - Quatre Chemins. Quatre cents mètres plus loin, elle pénètre dans Paris en se séparant en deux tunnels, pour aborder la boucle de la Porte de la Villette. La voie 1 provenant du nord descend en pente de 40  (soit 40 millimètres par mètre ou 4 %) pour passer sous les trois voies de la boucle de l'ancien terminus, actuellement utilisées comme garages, et sous les voies de raccordement vers les ateliers de La Villette. La voie 1 remonte au niveau de la voie 2 et atteint la station Porte de La Villette, à quatre voies[19].

Le tracé redescend en pente de 40  pour passer sous le canal Saint-Denis, puis remonte par une rampe également de 40  avant de desservir la station Corentin Cariou. Après avoir desservi les deux stations Crimée et Riquet, la ligne atteint la station de correspondance Stalingrad avec les lignes 2 et 5, puis se positionne sous la rue La Fayette[20].

Entre les stations Stalingrad et Château-Landon, le tracé passe au-dessus du tunnel de la ligne 5, et sous un important égout, puis les deux voies suivent des parcours séparés et desservent deux stations à des niveaux différents à Louis Blanc. Cette situation résulte du raccordement de l'ancienne branche de la ligne vers Pré-Saint-Gervais, devenue depuis la ligne 7 bis d'exploitation autonome[20].

En pente de 40 , les deux voies se rejoignent après la station Château-Landon, où elles sont séparées par un piédroit central. Une courbe serrée en pente permet au tunnel de se placer devant la gare de l'Est, en direction de l'ouest. La station Gare de l'Est est partiellement accolée à celle de la ligne 5, à laquelle la ligne 7 est reliée par un court raccordement à la sortie de la station. La ligne 4 passe juste sous ce complexe[21]. Le tracé se poursuit dorénavant vers l'ouest sous la rue de Chabrol, sur le tunnel des RER B et D, puis de retour sous la rue La Fayette, où le tracé s'incurve vers le sud-ouest. Le long d'un alignement droit de plus de 1 600 mètres, elle dessert les quatre stations Poissonnière, Cadet, Le Peletier et Chaussée d'Antin[18].

Entrée en station d'une rame MF 77 à Cadet.

À la station Chaussée d'Antin, un raccordement relie les lignes 3 et 7, puis le tracé passe au-dessus de la ligne 9 sous la rue Halévy, sur le flanc est de l'opéra Garnier. Sous la place de l'Opéra, la ligne croise au niveau intermédiaire les lignes 3 et 8 placées dans un ouvrage commun, puis le RER A, situé plus en profondeur. La ligne dessert alors la station de correspondance Opéra, avant de se placer sous l'avenue de l'Opéra, en direction du sud-est. Le tunnel remonte à fleur de sol pour passer au-dessus du collecteur de Clichy. La ligne dessert les stations Pyramides puis Palais-Royal - Musée du Louvre[18].

Le tracé devient alors particulièrement tortueux pour se positionner sous le quai du Louvre, passe sous le tunnel de la ligne 1, avant d'atteindre la station Pont-Neuf. Entre les stations Pont-Neuf et Châtelet, le tunnel est élargi à trois voies sur une centaine de mètres, et il y est installé une voie de garage centrale, raccordée à une voie de circulation à chaque extrémité. Celle-ci peut également être utilisée pour un service provisoire ou une manœuvre d'évitement[22].

Le tracé se situe dorénavant sous les quais de Seine, sur la rive droite. La ligne atteint la station de correspondance Châtelet, puis dessert les stations Pont Marie et Sully - Morland, le tracé étant également situé au-dessus du tunnel de la ligne 14 qu'elle recoupe plusieurs fois. La ligne 7 plonge alors sous la Seine en pente de 40 , passe sous le RER C puis la ligne 10, et remonte en rampe de 40  sous les facultés Paris 6 et 7 avant d'atteindre la station Jussieu, en correspondance avec la ligne 10 qui est ici parallèle[22].

Le MF 77 n°083 stationné à Place Monge.

La ligne franchit le collecteur de la Bièvre en tréfonds d'immeubles, passe sous les arènes de Lutèce, et amorce une ascension en rampe de 40  avant de dépasser le raccordement avec la ligne 10, puis la station Place Monge. Alors en descente de 40 , elle dessert la station Censier - Daubenton, puis remonte sous l'avenue des Gobelins pour desservir la station Les Gobelins. Elle atteint alors la place d'Italie[22].

Le tracé passe sous la boucle terminale de la ligne 5 avant d'atteindre la station Place d'Italie, puis sous le tunnel de la ligne 6, et enfin sous le raccordement entre les lignes 6 et 7. Quelques dizaines de mètres plus loin, la ligne reçoit deux raccordements des lignes 5 et 6. La ligne 7 poursuit son ascension jusqu'à la station Tolbiac, puis redescend jusqu'à la station Maison Blanche. C'est après cette station que se situe l'ouvrage de séparation des voies des deux branches, sous la ligne de Petite Ceinture qu'elle croise[22].

La station Porte d'Ivry.

En direction de Mairie d'Ivry, la ligne se place sous les boulevards des Maréchaux par une courbe vers l'est, et positionnée sous le boulevard Masséna, dessert successivement les stations Porte d'Italie, Porte de Choisy, puis, après une nouvelle courbe vers le sud-est, la station Porte d'Ivry, ancien terminus possédant trois voies à quai. À la sortie de cette station, une voie relie la ligne aux ateliers de Choisy. La ligne quitte alors Paris pour Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, où elle dessert la station Pierre et Marie Curie, puis après une pente de 36,75 , la station terminale Mairie d'Ivry, disposant de trois voies à quai poursuivies par autant de voies de garage, situées sous la rue Robespierre[23].

En direction de Villejuif - Louis Aragon, la ligne se poursuit sous l'avenue de la Porte d'Italie, la voie 2 passant sous le tunnel de la branche Mairie d'Ivry. Elle quitte alors Paris pour Le Kremlin-Bicêtre, également dans le Val-de-Marne. Le tracé se place jusqu'au terminus sous la route nationale 7. Après une longue interstation en rampe, la ligne dessert la station Le Kremlin-Bicêtre puis, à Villejuif, les stations Léo Lagrange et Paul Vaillant-Couturier, avant d'atteindre son terminus, Villejuif - Louis Aragon, à deux voies suivies de trois longues voies de garage[24].

Liste des stations

Au sud, la ligne 7 comporte deux branches, l'une vers Ivry-sur-Seine au sud-est, l'autre vers Villejuif au sud. La ligne est équipée du système d'information en ligne, couramment désigné par le sigle SIEL, système permettant l'affichage du temps d'attente des prochaines rames vers chaque destination dans le cas particulier de cette ligne à deux branches.

La liste commence par le terminus nord de la ligne 7 (dans la colonne Correspondances, les lignes de métro sont désignées par leurs seuls numéros de ligne) :

          Station Coordonnées Communes Correspondances[25]
     La Courneuve - 8 Mai 1945 48° 55′ 15″ N, 2° 24′ 38″ E La Courneuve
     Fort d'Aubervilliers 48° 54′ 51″ N, 2° 24′ 15″ E Aubervilliers
     Aubervilliers - Pantin - Quatre Chemins 48° 54′ 14″ N, 2° 23′ 33″ E Aubervilliers, Pantin
     Porte de la Villette
Cité des Sciences et de l'Industrie
48° 53′ 49″ N, 2° 23′ 09″ E 19e
     Corentin Cariou 48° 53′ 41″ N, 2° 22′ 57″ E 19e
     Crimée 48° 53′ 29″ N, 2° 22′ 38″ E 19e
     Riquet 48° 53′ 18″ N, 2° 22′ 27″ E 19e
     Stalingrad 48° 53′ 03″ N, 2° 22′ 07″ E 10e, 19e
     Louis Blanc 48° 52′ 53″ N, 2° 21′ 55″ E 10e
     Château-Landon 48° 52′ 43″ N, 2° 21′ 43″ E 10e (Paris-Est)
Grandes lignes (Paris-Est)
     Gare de l'Est 48° 52′ 34″ N, 2° 21′ 29″ E 10e
(Magenta, par la voie publique)

Grandes lignes (Paris-Est)
     Poissonnière 48° 52′ 37″ N, 2° 20′ 57″ E 9e, 10e
     Cadet 48° 52′ 33″ N, 2° 20′ 35″ E 9e
     Le Peletier 48° 52′ 30″ N, 2° 20′ 26″ E 9e
     Chaussée d'Antin - La Fayette 48° 52′ 22″ N, 2° 20′ 00″ E 9e
     Opéra 48° 52′ 14″ N, 2° 19′ 58″ E 2e, 9e
(Auber)
     Pyramides 48° 51′ 59″ N, 2° 20′ 02″ E 1er
     Palais-Royal - Musée du Louvre 48° 51′ 46″ N, 2° 20′ 10″ E 1er
     Pont-Neuf 48° 51′ 31″ N, 2° 20′ 32″ E 1er
     Châtelet 48° 51′ 31″ N, 2° 20′ 50″ E 1er, 4e
(Châtelet - Les Halles)
     Pont Marie
Cité des Arts
48° 51′ 13″ N, 2° 21′ 26″ E 4e
     Sully - Morland 48° 51′ 04″ N, 2° 21′ 45″ E 4e
     Jussieu 48° 50′ 45″ N, 2° 21′ 17″ E 5e
     Place Monge
Jardin des Plantes - Arènes de Lutèce
48° 50′ 36″ N, 2° 21′ 09″ E 5e
     Censier - Daubenton 48° 50′ 26″ N, 2° 21′ 06″ E 5e
     Les Gobelins 48° 50′ 12″ N, 2° 21′ 07″ E 5e, 13e
     Place d'Italie 48° 49′ 53″ N, 2° 21′ 21″ E 13e
     Tolbiac 48° 49′ 34″ N, 2° 21′ 25″ E 13e
     Maison Blanche 48° 49′ 20″ N, 2° 21′ 31″ E 13e
     Le Kremlin-Bicêtre 48° 48′ 37″ N, 2° 21′ 43″ E Le Kremlin-Bicêtre
     Villejuif - Léo Lagrange 48° 48′ 17″ N, 2° 21′ 49″ E Villejuif
     Villejuif - Paul Vaillant-Couturier
Hôpital Paul Brousse
48° 47′ 47″ N, 2° 22′ 05″ E Villejuif
     Villejuif - Louis Aragon 48° 47′ 13″ N, 2° 22′ 02″ E Villejuif
     Porte d'Italie 48° 49′ 09″ N, 2° 21′ 34″ E 13e
     Porte de Choisy 48° 49′ 12″ N, 2° 21′ 52″ E 13e
     Porte d'Ivry 48° 49′ 18″ N, 2° 22′ 09″ E 13e
     Pierre et Marie Curie 48° 48′ 57″ N, 2° 22′ 39″ E Ivry-sur-Seine
     Mairie d'Ivry 48° 48′ 40″ N, 2° 22′ 58″ E Ivry-sur-Seine (Ivry-sur-Seine, par la voie publique)

(Les stations en gras servent de départ ou de terminus à certaines missions)

Stations ayant changé de nom

Plusieurs stations de la ligne 7 ont changé de nom au fil des ans[26] :

Stations à thème ou particulières

Six stations de la ligne possèdent une décoration culturelle thématique originale[27].

La station Chaussée d'Antin - La Fayette décorée d'une fresque réalisée pour le bicentenaire de la Révolution française.

La Courneuve - 8 Mai 1945 possède deux murs décorés d'oiseaux et d'un soleil levant ou couchant.

Cadet est dotée sur les quais d'une décoration aux couleurs du drapeau des États-Unis.

Chaussée d'Antin - La Fayette expose sur la voûte de la station une fresque de 470 m2, réalisée par les peintres Michel Darmon et Henriette Métayer pour le bicentenaire de la Révolution française en 1989. Le marquis de La Fayette montre de son doigt le Nouveau Monde, sous la forme d'un enfant. L'enfant regarde les soldats et La Fayette. La Liberté, présentée par une jeune femme, tend une flamme et regarde le traité de coopération entre La Fayette et Washington. Plus loin, La Fayette regarde vers la Liberté.

Palais-Royal - Musée du Louvre possède un accès original, Le Kiosque des noctambules, réalisé pour le centenaire du métro.

Pont-Neuf présente au centre de la station des reproductions de différentes pièces de monnaie de dimensions importantes, évoquant la Monnaie de Paris, sur la rive gauche. Elles débutent d'un côté du quai et rejoignent l'autre en passant par la voûte. Les quais comportent par ailleurs un ancien balancier monétaire et deux vitrines exposant des pièces réelles.

Villejuif - Léo Lagrange a été redécorée sur le thème du sport lors du centenaire du métro. De nombreuses anecdotes et exploits des plus grands athlètes mondiaux sont exposées le long des quais.

Raccordements

Le court raccordement entre la ligne 5 (au premier plan) et la ligne 7 (au fond), à l'ouest de la station Gare de l'Est.

La ligne compte six raccordements avec le reste du réseau[28] :

Ateliers

À l'origine, le matériel roulant de la ligne 7 était traité par les ateliers de la Villette. Ils sont raccordés à l'ouest de la station Porte de la Villette. Ils servent aujourd'hui de base d'entretien des voies pour l'ensemble du réseau.

Depuis 1931 et le prolongement de la ligne 7 à la Porte d'Ivry et la construction des ateliers de Choisy, le matériel de la ligne 7 y est entretenu à l'atelier de maintenance (AMT). Ils sont situés dans le XIIIe arrondissement de Paris à proximité du boulevard périphérique, et sont raccordés sur l'arrière-gare de l'ancien terminus. Trois cent trente agents sont affectés à cet atelier en 2007[29].

La maintenance lourde et la révision régulière (batteries, bobinages, peintures) du matériel de la ligne 7, comme tous les matériels de type MF 77 du réseau, se déroule aux ateliers de Saint-Ouen. Ouverts en 1908, ils sont situés dans la commune de Saint-Ouen-sur-Seine en Seine-Saint-Denis, à proximité du boulevard périphérique, et sont accessibles via un embranchement de la ligne 4. Ils se décomposent en trois entités distinctes : un atelier de maintenance pour les rames de la ligne 4 (AMT), un atelier de révision de l'ensemble des rames MF 77 et des véhicules auxiliaires du métro et un atelier de révision des équipements électroniques de tous les matériels. L'ensemble occupe une surface totale d'environ 34 000 m2[23]. Deux cents agents sont affectés à cet atelier en 2007, hors AMT de la ligne 4[29].

Exploitation

Desserte

Panneau SIEL à la station Opéra.

En 2008, le parcours complet de la ligne (dans les deux sens) demande entre 48 minutes et 56 minutes en fonction du type de marche A, B, C ou D, de La Courneuve à Mairie d’Ivry comme de La Courneuve à Villejuif – Louis Aragon. Comme sur toutes les principales lignes du métro, le premier départ a lieu de la tête de ligne vers 5 h 30, mais la longueur de la ligne conduit, dans le sens nord-sud, à une première circulation partielle à 5 h 29 au départ de Porte de la Villette. Depuis La Courneuve, le premier départ a lieu à 5 h 29 vers Mairie d’Ivry et à 5 h 33 vers Villejuif – Louis Aragon. Depuis cette station, en sens inverse, le premier départ vers La Courneuve a lieu à 5 h 28 tandis que depuis Mairie d’Ivry le premier départ vers La Courneuve a lieu à 5 h 30.

Le dernier départ de La Courneuve a lieu à 0 h 25 en direction de Villejuif – Louis Aragon et à 0 h 27 en direction de Mairie d’Ivry. Pour le parcours complet de la ligne, le dernier départ de Mairie d’Ivry est fixé à 0 h 20 et de Villejuif – Louis Aragon à 0 h 27. Une dernière circulation partielle a lieu au départ de Mairie d’Ivry à 0 h 33 à destination de Porte de la Villette.

Les nuits des vendredis aux samedis, des samedis aux dimanches et des veilles de fête aux jours de fête, le dernier départ de La Courneuve est fixé à 1 h 29 à destination de Mairie d’Ivry et à 2 h 07 de Place d’Italie à destination de Villejuif – Louis Aragon. Selon des affiches apposées dans les stations, ces nuits-là, à partir de 1 h 00, la branche en direction de Villejuif – Louis Aragon est déconnectée du reste de la ligne 7. Pour un voyageur se rendant vers Villejuif – Louis Aragon, un changement de train à la station Maison Blanche est obligatoire. Ces mêmes nuits, en sens inverse, le dernier départ de Villejuif – Louis Aragon est fixé à 1 h 20 pour Place d’Italie où une correspondance est possible avec le dernier métro venant de Mairie d’Ivry parti à 1 h 28 pour La Courneuve.

L'intervalle moyen entre les rames est de deux à quatre minutes en journée sur le tronc commun, de cinq à sept minutes en extrême soirée, de quatre à cinq minutes le dimanche et de dix minutes les nuits des vendredis aux samedis, des samedis aux dimanches et des veilles de fête aux jours de fête après 0 h 30 (après 1 h 15 les nuits des vendredis aux samedis). Sur chaque branche, les intervalles moyens en journée fluctuent de trois à sept minutes, dix à treize minutes en soirée, sept à neuf minutes le samedi et sept à neuf minutes le dimanche[30].

Matériel roulant

À l'ouverture de la ligne le , l'exploitation se déroule avec des rames de cinq voitures dont trois motrices de 10,850 mètres. Mais vu la faiblesse du trafic, des trains de quatre voitures dont deux motrices série 600 sont affectés à la ligne dès le [31]. En 1923, la ligne 7 est exploitée avec des rames de cinq voitures dont trois motrices[4]. Après la décision de la RATP d'équiper la ligne 3 de MF 67, une deuxième tranche de rames MF 67 est commandée fin 1969 pour l'équipement de la ligne 7. La livraison débute le et s'achève en . La ligne reçoit les 20 rames à adhérence totale de série A ainsi que celles de série C. L'ancien matériel Sprague-Thomson est alors envoyé sur la ligne 12, ce qui permet de réformer le matériel Nord-Sud de cette ligne, dont le dernier train est réformé le [32]. Après la ligne 3 de 1974 à 1975, les rames MF 67 deviennent à adhérence partielle avant d'être mutées sur d'autres lignes (ligne 9 pour les formations 2 et lignes 2, 5 et 9 pour les formations 3) pour être remplacées par celles de série F[33].

La ligne 7 est équipée de rames de type MF 77 à partir du [16].

Le , Île-de-France Mobilités approuve le financement de la rénovation[34] des 71 rames de la ligne. La mesure, programmée de mi-2018 à 2022, comprend des travaux de rénovation techniques ainsi qu'une remise à neuf de l’aménagement intérieur des rames pour en améliorer le confort. Il est également prévu une modernisation de la livrée extérieure[34]. La rénovation est confiée par la RATP à l’entreprise clermontoise ACC Ingénierie et Maintenance[35]. La première rame rénovée entre en service le et devient la première rame du métro parisien ayant reçu la livrée d'Île-de-France Mobilités[36].

Le personnel d'exploitation

On distingue deux catégories de personnel : les agents en station et les agents de conduite. Les agents de station ont pour mission de tenir la caisse, d'assurer le contrôle des voyageurs ainsi que la gestion des lieux, vérification des installations ou autres à définir selon les besoins du service. Quelques agents sont par ailleurs détachés pour la durée du service afin d'assurer les relèves de caisses. Les conducteurs assurent la marche des rames[37]. Le service est assuré sur trois roulements de travail (matin, après-midi, nuit)[38].

Tarification et financement

La tarification de la ligne est identique à celle en vigueur sur tout le réseau du métro. La ligne est accessible avec les mêmes abonnements, comme ceux pouvant être chargés sur une carte Navigo. Un ticket t+ permet un trajet simple, quelle que soit la distance, avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de métro ainsi que le RER, mais uniquement dans Paris intra-muros pour ce dernier.

Le financement du fonctionnement de la ligne (entretien, matériel et charges de personnel) est assuré par la RATP. Cependant, les tarifs des billets et abonnements sont limités par choix politique et leur montant ne couvre pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par l'autorité organisatrice, Île-de-France Mobilités, présidée depuis 2005 par le président du conseil régional d'Île-de-France et composé d'élus locaux. Elle définit les conditions générales d'exploitation, ainsi que la durée et la fréquence des services. L'équilibre financier du fonctionnement est assuré par une dotation globale annuelle aux transporteurs de la région grâce au versement transport payé par les entreprises et aux contributions des collectivités publiques[39].

Trafic

Le trafic de la ligne (incluant la ligne 7 bis) la situe en troisième position du réseau parisien pour sa fréquentation après les lignes 1 et 4[40],[41]. Cependant, de 1992 à 2004, le trafic est en diminution de 0,3 %, ce qui place la ligne en avant-dernière position en termes de croissance sur le réseau (hors ligne 14).

Année 1992 1993 1994 1995[note 1] 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2009 2010 2012 2014 2016 2018
Nombre de voyageurs (en millions)[40],[note 2] 120,8 118,0 116,4 102,0 109,4 111,4 115,0 115,6 118,4 120,7 119,8 117,3 120,5 129 133,9[1] 137,0 132,6 133,5 136,2

Les stations les plus fréquentées desservies par la ligne sont par ordre décroissant (en trafic annuel, toutes lignes incluses) : Gare de l'Est (15,66 millions de voyageurs), Place d'Italie (13,10 millions de voyageurs), Châtelet (12,84 millions) et Opéra (10,47 millions)[40]. En 1998, le trafic quotidien de la seule ligne 7 atteint 398 975 voyageurs en moyenne chaque jour ouvrable, 260 033 le samedi et 156 850 le dimanche[42]. En 2003, le trafic annuel atteint 113 611 641 voyageurs, avec un trafic quotidien de 409 534 voyageurs en moyenne chaque jour ouvrable, 280 502 le samedi et 181 751 le dimanche[43]. En 2009, le trafic annuel atteint 129 millions de voyageurs[44].

Prolongements envisagés

Prolongement au nord

Un prolongement est inscrit en phase 2 (horizon 2013-2020) du projet de schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) adopté en 2008, mais jamais rendu exécutoire. Les études prévoient une extension de 3,7 km le long de la RN 2 avec deux nouvelles stations, l'une à la gare du Bourget (RER B), et la station terminus avec sortie directe sur le parvis du musée de l'Air et de l'Espace pour un coût estimé de 340 M€[45]. Le prolongement de la ligne vers la gare du Bourget, et non plus jusqu'à l'aéroport du Bourget, est inscrit au SDRIF, adopté par le conseil régional d'Île-de-France le et approuvé par décret après avis du Conseil d'État le . Sa mise en service est envisagée avant 2030[46]. Un tel prolongement permettrait une correspondance avec la ligne 16 et la ligne 17 du Grand Paris Express. Le projet n'a toutefois pas été officiellement lancé par le STIF.

Liste des stations envisagées du prolongement nord :

StationCommuneCorrespondances
   La Courneuve - 8 Mai 1945 La Courneuve
    Le Bourget RER Le Bourget existant :
en construction :

Prolongement au sud

Il a été un temps envisagé de prolonger la ligne 14, à conduite automatisée, jusqu'à Maison Blanche et de lui adjoindre la branche sud de la ligne 7 (Villejuif), permettant ainsi à cette dernière de ne plus avoir de branches[47].

Toutefois, selon le projet de schéma directeur de la région Île-de-France adopté par délibération du Conseil régional d'Île-de-France le , mais jamais rendu exécutoire, et dans le SDRIF, adopté par le conseil régional d'Île-de-France le et approuvé par décret après avis du Conseil d'État le suivant[46], ce projet de reprise par la ligne 14 de la branche vers Villejuif - Louis Aragon n'est plus d'actualité[48]. En effet, la décision est prise de prolonger la ligne 14 au sud jusqu'à Orly dans le cadre du Grand Paris Express, mais selon un tout autre tracé, via Villejuif - Institut Gustave-Roussy[46].

Depuis le [49], les voyageurs peuvent prolonger leur trajet en empruntant en surface, en direction d'Athis-Mons, le tramway de la ligne T7[50].

Tourisme

Rame MF 77 à la station Sully - Morland.

La ligne 7 traverse entièrement Paris du nord-est au sud-est et dessert plusieurs lieux d'animation, monuments et quartiers touristiques, dont les principaux sont :

Notes et références

Notes

  1. Effet des grèves de décembre 1995
  2. Nombre total d'utilisations, entrants directs et correspondances du RER. Les chiffrent incluent la ligne 7 bis.

Références

  1. Observatoire de la mobilité en Île-de-France (Omnil), « Trafic annuel et journalier » [xls], (consulté le )
  2. Jean Robert, Notre Métro, p. 85
  3. Jean Robert, op. cit., p. 100
  4. Jean Robert, op. cit., p. 112
  5. Louis Biette, Le Métropolitain de Paris, Librairie de l'enseignement technique Léon Eyrolles, 1922, pages 57 et 58 (lire en ligne)
  6. Jean Robert, op. cit., p. 118
  7. Jean Robert, op. cit., p. 119
  8. Jean Robert, op. cit., p. 204
  9. Jean Robert, op. cit., p. 120
  10. Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor, éd. 1999, p. 281
  11. Jean Robert, op. cit., p. 144
  12. Jean Robert, op. cit., p. 166
  13. Michel Chlastacz, « Une fourche au sud pour la ligne 7 du métro », La Vie du Rail, no 1875, , p. 14
  14. Jean Robert, op. cit., p. 173
  15. Mark Ovenden, Julian Pepinster, Pascal Pontremoli, L'histoire du Métro parisien racontée par ses plans, La Vie du Rail, 175 p. (ISBN 978-2-37062-015-6), p. 69.
  16. Jean Robert, op. cit., p. 172.
  17. Jean Tricoire, op. cit., éd. 1999, p. 226.
  18. Jean Tricoire, op. cit., éd. 1999, p. 231
  19. Jean Tricoire, op. cit., éd. 1999, p. 228
  20. Jean Tricoire, op. cit., éd. 1999, p. 229
  21. Jean Tricoire, op. cit., éd. 1999, p. 230
  22. Jean Tricoire, op. cit., éd. 1999, p. 233
  23. Jean Tricoire, op. cit., éd. 1999, p. 234
  24. Jean Tricoire, op. cit., éd. 1999, p. 236.
  25. Pour alléger le tableau, seules les correspondances avec les transports guidés (métros, trains, tramways,...) et les correspondances en étroite relation avec la ligne sont données. Les autres correspondances, notamment les lignes de bus, sont reprises dans les articles de chaque station.
  26. Jean Robert, op. cit., p. 491
  27. Clive Lamming, Métro insolite [détail de l’édition], p. 163
  28. Carte détaillée du Métropolitain de Paris
  29. François Doury, Capital Humain - Les coulisses du métro de Paris - Ateliers et voiries
  30. Site officiel de la RATP - « Horaires de la ligne 7 »
  31. Jean Robert, op. cit., p. 85
  32. Jean Robert, op. cit., p. 169
  33. Lignes 7 et 7 bis, sur karodaxo.fr, consulté le 30 juillet 2016.
  34. « Rénovation des rames sur les lignes 7 et 8 du métro », sur iledefrance-mobilites.fr, (consulté le ).
  35. « La RATP choisit ACC pour rénover les lignes 7 et 8 », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  36. « Voilà à quoi ressemblent les nouvelles rames du métro sur la ligne 7 », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  37. Jean Tricoire, op. cit., 1999, p. 114 à 126
  38. « RATP – Métiers, Conducteur de métro F/H, rubrique : Conditions de travail », sur ratp.fr (consulté le ) : « Des services en roulement sur une plage horaire (matin ou après-midi ou nuit) pendant les horaires d’ouverture du métro au public ».
  39. Le financement des transports publics franciliens, sur iledefrance-mobilites.fr.
  40. Données de fréquentation : Statistiques 2005 du STIF, les transports en commun en chiffres, page 16 [PDF]
  41. STIF - 66 nouvelles rames pour la ligne 9, communiqué de presse du 9 février 2011, consulté le 22 mars 2011, 1re page.
  42. Jean Tricoire, op. cit., éd. 1999, p. 340
  43. Jean Tricoire, op. cit., éd. 2004, p. 358
  44. [PDF] STIF - Schéma directeur du matériel métro, p. 72
  45. « Prolongement de la ligne 7 », Plaine commune (consulté le )
  46. Schéma directeur de la région Île-de-France, Fascicule 5 – Propositions pour la mise en œuvre [PDF], p. 22
  47. Naissance d'un métro (nouvelle ligne 14), Hors-série, éd. La Vie du Rail, octobre 1998, p. 12.
  48. [PDF]Projet (non approuvé par le Conseil d'État) du SDRIF adopté le 25 septembre 2008, voir notamment page 81 (page 83 du PDF).
  49. Paris-Orly : Arrivée d'une nouvelle ligne de tramway
  50. Création de la ligne de tramway T7 de Villejuif à Athis-Mons, sur ratp.fr. Consulté le 6 juin 2013.

Voir aussi

Bibliographie

  • A. Dumas, « Le métropolitain de Paris. Situation des nouvelles lignes projetées et état des travaux des lignes en cours d'exécution », dans Le Génie civil, , tome XLVIII, no 25, no 1245, p. 409, planche XXV, planche XXIX
  • Jean Robert, Notre Métro, éd. Jean Robert, Paris, 1983, 512 p.
  • Henri Zuber et al., Le patrimoine de la RATP, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, coll. « Patrimoine de France », , 400 p. (ISBN 978-2-842-34007-0, OCLC 36719141).
  • Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor, Éditions La Vie du Rail, 351 p. [détail des éditions] (ISBN 9782902808878, OCLC 42933803).
  • Clive Lamming, Métro insolite : promenades curieuses, lignes oubliées, stations fantômes, métros imaginaires, rames en tous genres, 173 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-840-96190-1, OCLC 47743514).
  • Gaston Jacobs, Le métro de Paris : un siècle de matériel roulant, Paris, Vie du rail, , 223 p. (ISBN 978-2-902-80897-7, OCLC 422048868).
  • Roger-Henri Guerrand, L'aventure du métropolitain, Paris, Éditions La Découverte, , 190 p. (ISBN 978-2-707-11642-0, OCLC 319765831).
  • Sous la direction de François Gasnault et Henri Zuber : Métro-Cité : le chemin de fer métropolitain à la conquête de Paris, 1871-1945, édité par les musées de la ville de Paris, Paris, 1997, 191 p. (ISBN 2-87900-374-1)
  • Jean Tricoire, Le métro de Paris : 1899-1911 : images de la construction, Paris Arles, Paris-Musées RATP Diff. Actes sud, , 215 p. (ISBN 978-2-879-00481-5, OCLC 42933473).

Articles connexes

  • Portail des transports en Île-de-France
  • Portail du chemin de fer
  • Portail des transports en commun
  • Portail de Paris
  • Portail de la Seine-Saint-Denis
  • Portail du Val-de-Marne
La version du 1er février 2009 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.