Bougival

Bougival est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Bougivalais.

Bougival

La mairie,
au premier plan, La Chute de l'Aigle,
sculpture en bronze de Jean-Léon Gérôme.
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Versailles
Intercommunalité CA Versailles Grand Parc
Maire
Mandat
Luc Wattelle
2020-2026
Code postal 78380
Code commune 78092
Démographie
Gentilé Bougivalais
Population
municipale
8 795 hab. (2018 )
Densité 3 187 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 56″ nord, 2° 08′ 25″ est
Altitude Min. 23 m
Max. 166 m
Superficie 2,76 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton du Chesnay-Rocquencourt
Législatives 3e circonscription des Yvelines
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Bougival
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Bougival
Géolocalisation sur la carte : France
Bougival
Géolocalisation sur la carte : France
Bougival
Liens
Site web http://www.ville-bougival.fr/

    Cette commune est située à l'est de Saint-Germain-en-Laye et au nord de Versailles, sur la rive gauche de la Seine, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Paris. D'à peine plus de vingt de mètres d'altitude au niveau des écluses, cette rive s'élève jusqu'à plus de 110 m vers la gare de Bougival et comporte une partie de la forêt domaniale de Louveciennes.

    La commune était autrefois divisée en deux parties distinctes et indépendantes, Bougival et La Chaussée-Charlevanne. Si l'histoire de Bougival remonte au XIIIe siècle, Charlevanne était un hameau connu dès le IXe siècle et le territoire paraît avoir été habité depuis l'époque préhistorique. La population de la commune a connu une forte augmentation dans les années 1960-70 et elle est relativement jeune au début du XXIe siècle, comparée au taux national.

    Bougival présente de nombreux lieux et monuments qui montrent en particulier l'intérêt porté à ses cours d'eau ponctués d'îles, d'abord comme point de captage pour la machine de Marly, puis au XIXe siècle comme lieu de villégiature et de promenade, notamment pour les impressionnistes qui ont peint les bords du fleuve. En témoignent encore la "Datcha" construite dans les années 1870 par l'écrivain Ivan Tourgueniev, des tableaux comme La Seine à Bougival peint en 1876 par Alfred Sisley ou encore l'œuvre de Berthe Morisot qui passe là l'été en famille, dans sa maison de campagne, à partir de 1880. Au XXIe siècle, Bougival est restée une commune attrayante pour des célébrités comme Neymar Jr qui s'y installe en 2017.

    Géographie

    Situation de Bougival dans les Yvelines.

    La commune de Bougival se trouve à environ sept kilomètres à l'est de Saint-Germain-en-Laye, sur la rive gauche de la Seine dans la concavité d'un méandre au débouché d'un vallon encaissé où coulait autrefois un ruisseau, - la Drionne - qui est désormais enfoui sous l'avenue de la Drionne. Le territoire communal englobe une grande partie de l'île de la Chaussée ainsi que la pointe amont de l'île de la Loge. Entre les deux se trouvent les écluses de Bougival.

    L'altitude de Bougival est extrêmement variable. La hauteur est de 23,73 m aux Écluses, l'église est à 29,50 m et le point culminant se trouve aux environs de la gare.

    Les communes limitrophes sont Rueil-Malmaison à l'est, La Celle-Saint-Cloud au sud, Louveciennes à l'ouest et Croissy-sur-Seine au nord sur la rive droite de la Seine.

    Le sol est généralement calcaire.

    Elle est desservie par la D 113 anciennement Route nationale 13 qui longe le fleuve et par la route départementale D 321 d'orientation nord-sud. Cette dernière croise la précédente au droit du pont de Bougival[1] qui assure la liaison avec Croissy-sur Seine.

    Sur le plan ferroviaire, la commune dispose d'une gare sur la ligne qui relie Paris-Saint-Lazare à Saint-Nom-la-Bretèche ; elle est située sur la commune de La Celle-Saint-Cloud.

    Le territoire est très fortement urbanisé mais compte encore des espaces naturels boisés notamment dans sa pointe sud-ouest, une partie de la forêt domaniale de Louveciennes et, à l'est, le domaine de la Jonchère (ou colline de la Jonchère[2]) sur les pentes tournées vers la Seine et jouxtant La Celle-Saint-Cloud, situé au sud de la Malmaison, ayant appartenu au général Bertrand, qui suivit Napoléon Ier à Sainte-Hélène.

    Réseau routier

    Bougival est accessible par :

    • La A 86 (sortie Rueil Malmaison) puis la D 113 (ancienne N 13) qui longe la Seine en direction de Saint-Germain-en-Laye.
    • La A 13 (sortie Saint-Germain-en-Laye), puis la N 186 jusqu’à Port-Marly et la D 113 (ancienne N 13) jusqu’à Bougival.
    • La D 321, de Versailles à Croissy.

    Desserte ferroviaire

    La desserte ferroviaire est assurée par la gare de Bougival, située sur le territoire communal de la Celle Saint-Cloud, sur la ligne L qui relie les gares de Paris-Saint-Lazare - Saint-Nom-la-Bretèche , via notamment La Défense.

    Bus

    La commune est desservie par la ligne 259 du réseau de bus RATP, par la ligne 27 de l'établissement Transdev de Nanterre et par la ligne D du réseau de bus Bus en Seine.

    Transport actif

    Bougival est traversé par le GR2, au fil de Seine, dont le tracé est alors désagréable puisqu'il suit la très passante D113, quittant ainsi les berges de Seine qui ne sont pas aménagées par la commune de Bougival pour la circulation douce. Le GR2 se poursuit heureusement rapidement sur l'autre rive par la traversée de la Seine au niveau du pont de Bougival.

    Bougival a aménagé son centre-ville pour le transport actif, avec de larges trottoirs et des voies partagées entre automobiles et cyclistes.

    En revanche, le chemin de halage en bord de Seine a pratiquement disparu et la piste cyclable qui suivent la Seine de Colombes à Rueil s'arrêtent brutalement à l'arrivée sur le territoire de Bougival, pour ne reprendre que plusieurs kilomètres en amont sur la commune de Port-Marly. La D113 est de plus démunie de toute aménagement cyclable, rendant ainsi très dangereuse la circulation à bicyclette, Bougival constituant ainsi une sorte de cul-de-sac cycliste pour l'ensemble de la région. Il est possible de rejoindre la Paris-Londres sur l'autre versant de la Seine, mais la montée sur le pont de Bougival est très périlleuse pour les cyclistes.

    La D321 qui traverse l'ensemble de la commune est également démunie du moindre aménagement cyclable.

    Urbanisme

    Typologie

    Bougival est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[6] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].

    Toponymie

    Bougival

    La forme la plus ancienne de Bougival est Baudechisilovallis[11] en 697, Beudechisilovalle[12],[13] ou Beudechisilo valle[14], Bogival vers 1205 et 1223[11], Bachivallis vers 1208[15], Bogevaux, Bogivaut, Bogeval en 1223, Buchivallis en 1240, Burgivallis, Burgi Vallis[Quand ?][16], Bougivallis au XIVe siècle, Bachivalle en 1458.

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale basée sur l'anthroponyme francique Baudegisil[17] suivi de l'ancien français val « val, vallée », d'où le sens global de « val de Baudegisil ou Bodegiselus », ce qui revient au même[18].

    Remarque : L'évolution phonétique Baudegisil- > Bougi- est régulière : amuïssement du [d] intervocalique, palatalisation de [g] et effacement de la syllabe -sil par haplologie. Les formes tardives Bachivallis ou Bacchivallis correspondent à des latinisations médiévales fantaisistes.

    Charlevanne

    Charlevanne est un hameau connu dès le IXe siècle[19].

    La première fois qu'il est fait état d'un lieu habité sur la commune, entre 811 et 829, c'est par un diplôme de Louis le Débonnaire qui déclare que Charles Martel, son bisaïeul, ayant fait construire une pêcherie dans la Seine sur le territoire de Ruel, dans le pays du Pincerais, il donne cette pêcherie à l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés et à son abbé Irminon. La charte indique les noms de Piscatoria et Venna. Ce même lieu est cité par le moine Aimoin, dans ses écrits sur les ravages des Vikings autour de Paris et qui cite le Karoli-Venna ou Karoli-Piscatoria[19].

    Charlevanne est le même lieu que celui appelé La Chaussée, sur une île, protégée naturellement et alors sur le territoire de Rueil-Malmaison, Bougival n'étant pas, à cette époque, encore érigée en paroisse[19].

    Histoire

    L'église Notre-Dame.

    La commune de Bougival parait avoir été habitée depuis l'époque préhistorique car on y a retrouvé quelques haches et couteaux en silex taillés, en particulier sur les hauteurs.

    Si de l'époque celtique, il ne reste que le souvenir du nom de Bog ou Boges, il est possible de reconstituer l'histoire de Bougival à partir du VIIe siècle, mais date à laquelle on connait Bougival sous le nom de Beudechisilovalle apparait, seulement, à partir du XIIIe siècle[19].

    Toutefois, le territoire occupé actuellement par la commune était autrefois divisée, en deux parties distinctes et indépendantes qui sont Bougival et La Chaussée-Charlevanne, cette dernière étant appelée plus simplement soit La Chaussée, soit Charlevanne.

    La Chaussée, Charlevanne

    Si le territoire de Bougival est habité depuis fort longtemps, le lieu le plus ancien est sans nul doute le hameau de Charlevanne, habité bien avant Bougival. On y a trouvé des monuments et des documents qui font mention de Charlevanne avant le IXe siècle alors que Bougival apparait, seulement, à partir du XIIIe siècle[19].

    Sur le bord de la Seine, le maire du palais, Charles Martel, fait construire un barrage et une vanne pour établir une pêcherie, dans un lieu nommé La Chaussée (un des premiers sens du mot est une « levée de terre pour retenir l'eau d'une rivière, ou d'un étang, pouvant servir de chemin de passage », en langue d’oïl, désigne un barrage sur un cours d'eau). Cette construction prit alors le nom de son fondateur, Caroli Venna, et le hameau où vivaient les pêcheurs s'appela Chaussée-Charlevanne ou plus simplement Charlevanne[16].
    Ce hameau grandit et un port s'y établit où débarquèrent en mars 845 une centaine de bateaux vikings conduits par Ragnar Lodbrok remontant la Seine pour piller Paris. Selon le récit du moine Aimoin, à l'arrivée de l'armée de Charles le Chauve, ils contournèrent l'île de la Loge et débarquèrent rive droite à la pêcherie de Croissy-sur-Seine où ils massacrèrent la population[20]. Le lieu de débarquement fut par la suite nommé Malport ou Mauport[21] en souvenir de ce débarquement.

    Charles Martel construisit également à Charlevanne, au-dessus de l'endroit où se trouvera la machine de Marly, un grand château que les Normands prirent. Ils s'y fortifièrent et s'en servirent de point de ralliement afin de piller et ravager la région. Ce château fut ensuite habité par Rollon et l'on pense que ce pourrait être en cet endroit que le chef des Normands aurait établi un traité définitif avec Charles le Simple dont il obtint Gisèle en mariage avec la totalité de la Neustrie en dot[16].

    Au XIe siècle, Robert le Pieux donna la dîme des vignes de Charlevanne à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés et fit don de la pêcherie à l'abbaye de Saint-Denis.

    Au XIIe siècle, alors en guerre contre le roi d'Angleterre, Louis VI le Gros décide de construire, à Charlevanne, une forteresse afin de bloquer les incursions ennemies sur ce territoire. Sur l'insistance du prieuré de Saint-Germain-en-Laye, Louis VI abandonna ce projet et fit don aux moines des églises et de toutes les dîmes qu'il y avait dans la région.

    En 1273, Philippe le Hardi abandonne ses droits de justice et accorde à l'abbaye de Saint-Denis la haute et basse justice sur l'ensemble des voiries et des maisons de Charlevanne.

    Il éclata des différends entre les deux abbayes de Saint-Germain des Prés et de Saint-Denis qui possédaient presque l'ensemble des fiefs de Charlevanne, de Rueil, de La Celle et de Croissy. Ces difficultés furent réglées par une sentence arbitrale en 1336.

    En 1346, les Anglais s'avancèrent jusque sous les murs de Paris, pillèrent et brûlèrent Charlevanne et la région. Ce hameau réduit en cendres fut longtemps ruiné et désert et ne fut reconstruit que plusieurs siècles après.

    Au XVe siècle, Geoffroy Cœur échanson de Louis XI, est seigneur de La Chaussée. Après avoir appartenu à la famille Cœur, la seigneurie de La Chaussée, passe à la famille Briçonnet qui la possède jusqu'en 1719.

    Au XVIe siècle, Gabrielle d'Estrée habita un pavillon à La Chaussée.

    Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le château servit souvent aux tabellions des environs pour leurs adjudications et ventes. Au milieu du XVIIe siècle, Charlevanne faisait partie de la seigneurie de La Celle, possession de l'abbaye de Saint-Germain des Prés[22].

    C'est à La Chaussée que vécut mademoiselle de Blois de 1711 à 1716, fille légitimée de Louis XIV et de Louise de La Vallière. Elle fit construire dans sa propriété le pavillon de Blois[23] classé au titre des Monuments historiques en 1980 (aujourd'hui dans propriété privée).

    En 1716-1719, la seigneurie de La Chaussée, alors possédée par la famille Briçonnet, est réunie à celle de Bougival par le seigneur de cette dernière Joseph de Mesmes, maréchal de camp des armées du roi[24], son histoire est désormais celle de Bougival.

    Bougival

    Au début du règne de Childebert, roi de Neustrie, le 25 avril 697, Adalrie, un grand personnage de l'époque, échange avec Valdromer ou Vualdromar 10e abbé de Saint-Germain-des-Prés, une terre de 9 bonniers à Marly contre un domaine situé dans le même lieu. Cet acte est daté de Bougival, alors appelé Beudechisilovalle et revêtu de nombreuses signatures dont celle de Childebert, Bougival faisant alors partie du domaine royal.

    Le territoire de Bougival est érigé en plusieurs fiefs qui sont donnés par les rois à des officiers ou des familiers ainsi qu'a diverses abbayes. Les seigneurs de Marly, de la famille Montmorency et l'abbaye de Saint-Denis y possédaient plusieurs fiefs. Le premier seigneur de Bougival semble être Jean de Bougival qui aurait reçu en fief, vers 1240, de Bouchard II de Marly le moulin de Malport.

    À la fin du XIIIe siècle, la seigneurie de Bougival appartient aux seigneurs de Poissy, avant de passer, au XIVe siècle, aux mains de la famille Le Lieure ou Le Lièvre seigneurs de Sèvres, Bescherel.... Au cours du XVIe siècle, elle est acquise par Gilles Bourdin procureur général au Parlement de Paris[16]. En 1683, Louis XIV achète la terre de Bougival à la famille du comte d'Assy. La famille de Mesmes, qui possédait déjà une partie de la seigneurie de Bougival reçoit, du roi, au début du XVIIIe siècle la totalité de cette seigneurie ainsi que celle de La Chaussée et une grande partie de celles des environs. La famille de Mesmes possède alors presque la totalité de la commune actuelle de Bougival.

    Le château de la famille de Mesmes était situé à La Chaussée, à l'emplacement de la maison qu'habita Odilon Barrot.

    En 1636 et 1637, la peste ravage la région.

    En 1709, on recense 139 feux à Bougival, le Dictionnaire universel de 1726 indique qu'il y avait 563 habitants et le seigneur de Doisy en 1745 dénombre 125 feux[16].

    Le 22 floréal an IX, Albert-Paul de Mesmes est reconnu seul héritier des biens de sa famille.

    La machine de Marly qui acheminait l'eau de la Seine vers le parc du château de Versailles fut construite à Bougival.

    L'église qui paraît dater du XIIe siècle renferme la sépulture de Rennequin Sualem, inventeur de la machine de Marly.

    En 1870, lors du siège de Paris par les Prussiens, de nombreux bombardements et violents combats se sont déroulés entre Buzenval et Bougival. Le pont de Bougival[1] fut détruit par le génie militaire. La participation de plusieurs Bougivalais aux engagements a entraîné alors des représailles de la part des Prussiens qui ont exécuté plusieurs civils[25]. Alphonse Daudet a immortalisé Bougival dans une nouvelle satirique, La Pendule de Bougival, d'abord publiée dans le journal Le Soir du 5 septembre 1871, reprise ensuite dans les Contes du lundi (1873). Elle évoque une pendule dérobée par des soldats bavarois à Bougival, emportée ensuite à Munich, d'où elle ensorcelle toute la Bavière.

    Léproserie Sainte-Madeleine

    Au début du XIIIe siècle, la léproserie Sainte-Madeleine est fondée, à cheval, sur les territoires de Bougival et de Charlevanne. On suppose qu'elle était très riche, car elle est destinée non seulement aux pauvres lépreux de Bougival et de Charlevanne mais aussi à ceux de 15 communes voisines. Lors du pillage de Charlevanne par les Anglais en 1346, la léproserie est épargnée. Elle existait encore en 1778 et dépendait du duc d'Orléans.

    Le 25 frimaire an II (15 décembre 1793), la maison dite La Maladrerie de La Chaussée est vendue avec 2 jardins et 2 arpents de pré à Michel Gilles, portier à Paris pour la somme de 11 550 francs[16].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Le , la commune est rattachée à l'arrondissement de Versailles[26].

    Liste des maires

    Liste des maires de Bougival depuis 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1947 Marcel Provot    
    1947 1950 Jacques Lamy    
    1950 1963 André Feron    
    1963 1993 Patrice Vieljeux[27]    
    1993 2001 François Cafaro[27]    .
    2001[27] 28 juin 2013[27] Aline Pascal DVD Démissionnaire
    juin 2013[28] En cours
    (au 26 mai 2020)
    Luc Wattelle DVD Réélu pour le mandat 2020-2026[29]

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].

    En 2018, la commune comptait 8 795 habitants[Note 3], en augmentation de 0,76 % par rapport à 2013 (Yvelines : +1,62 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9378399409511 0571 0191 1061 2621 369
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8062 1042 3162 0862 3092 8962 9482 8232 730
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 5842 8102 6712 8753 3463 5393 3353 3804 260
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    7 2968 4448 5998 4738 5528 4328 4188 4168 498
    2017 2018 - - - - - - -
    8 6998 795-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois supérieur au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 48,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,7 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 24 %, 45 à 59 ans = 19,3 %, plus de 60 ans = 16,1 %) ;
    • 51,6 % de femmes (0 à 14 ans = 19,8 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 23,3 %, 45 à 59 ans = 20 %, plus de 60 ans = 19,9 %).
    Pyramide des âges à Bougival en 2007 en pourcentage[34]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,5 
    4,7 
    75 à 89 ans
    6,9 
    11,2 
    60 à 74 ans
    12,5 
    19,3 
    45 à 59 ans
    20,0 
    24,0 
    30 à 44 ans
    23,3 
    16,9 
    15 à 29 ans
    16,9 
    23,7 
    0 à 14 ans
    19,8 
    Pyramide des âges du département des Yvelines en 2007 en pourcentage[35]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    0,9 
    4,3 
    75 à 89 ans
    6,6 
    11,2 
    60 à 74 ans
    11,6 
    20,3 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,1 
    30 à 44 ans
    21,5 
    19,9 
    15 à 29 ans
    18,9 
    21,9 
    0 à 14 ans
    19,8 

    Manifestations culturelles et festivités

    Festival de Bougival et des Coteaux de Seine, directeur artistique Jorge Chaminé, président du Centre européen de musique.

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 47 284 , ce qui plaçait Bougival au 522e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[36].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le lavoir de Bougival.
    Les écluses de Bougival.
    Bougival - La Villa Viardot en 1975.
    • La machine de Marly considérée comme la huitième merveille du monde de l'époque ; elle a fonctionné 120 ans (1684-1817), remplacée par la machine à vapeur de Martin et Cécile puis celle hydraulique de Dufrayer.
    • L'église Notre-Dame[37] : église du XIIe siècle au clocher à flèche en pierre octogonale, en partie reconstruite au XIXe siècle, et avec des fonts baptismaux remarquables.
    • Le château de la Jonchère[38] qui a accueilli de nombreux hôtes célèbres (Gabriel-Julien Ouvrard, comte de Tolstoï, Adolphe Thiers, le prince de Metternich, …)
    • Les bâtiments du contrôleur des Eaux, d'époque de Louis XIV (quartier la Machine), quai Rennequin-Sualem.
    • Le bâtiment Charles X de style néo-classique commencé sous Napoléon III qui abritait la machine à vapeur de Martin et Cécile (1817).
    • Le lavoir dans le quartier Saint-Michel à proximité de Louveciennes.
    • Le quartier Saint-Michel et ses maisons de vignerons colorées.
    • La villa Viardot, dans la propriété des Frênes[39], ayant appartenu à la cantatrice Pauline Garcia-Viardot, qui l'avait achetée au docteur Jean Civiale.
    • La datcha, construite par Ivan Tourgueniev et où il est décédé, en 1883, aujourd'hui Musée Ivan-Tourgueniev[40].
    • Le cierge de Bougival est une œuvre artistique constituée de cire, située au cœur de l'église Notre-Dame, érigée par Martin Belorgey en l'honneur de ses concitoyens.
    • La maison de Georges Bizet où le célèbre compositeur, qui louait cette maison au bord de la Seine, a orchestré Carmen et où il est mort le 3 juin 1875 après avoir pris un bain dans le fleuve.
    • Les écluses de Bougival : la plus longue mesure 220 mètres.
    • C'est dans l'île de Bougival qu'ont été peints certains des tableaux impressionnistes les plus célèbres tels que le Pont de Bougival de Claude Monet, le Quai de Berthe Morisot, sur la Terrasse ou les deux Sœurs et Danse à Bougival de Pierre Auguste Renoir. Ces lieux étaient activement fréquentés entre 1850 et 1900 par une clientèle parisienne en quête de loisirs populaires qui se rendait à l'auberge du Bal des Canotiers ou dancing des Canotiers[41] tous les dimanches d'été.
    • L'île de la Loge a été représentée par Alfred Sisley sur nombre de tableaux.
    • La colonne des frères Montgolfier[42] qui date de 1817-1818 : il s'agit d'une stèle réalisée dans une propriété de 22,5 hectares par le comte Boissy d'Anglas, ancien conventionnel, membre du Sénat et pair de France, en souvenir de ses amis d'Annonay, les frères Montgolfier, inventeurs des aérostats. Jusqu'en 1968, une usine de transformation de la chaux, Le Blanc Minéral, se trouvait sur ce terrain.
    • L'Aigle blessé de Waterloo, dans le parc de la mairie, réplique de la sculpture de Jean-Léon Gérôme qui vécut à Bougival.
    • Le cimetière de Bougival, rue Georges-Bizet, abrite les tombes de plusieurs personnalités.

    Peinture impressionniste

    Reproduction de Bords de Seine à Bougival par Albert Lebourg sur un parcours du Pays des Impressionnistes.

    En 2002, pour entretenir l'héritage culturel laissé par les Impressionnistes dans les Yvelines, Bougival, avec huit autres communes riveraines de la Seine, Carrières-sur-Seine, Chatou, Croissy-sur-Seine, Louveciennes, Marly-le-Roi, Le Port-Marly, Le Pecq et Noisy-le-Roi, crèe le label et la structure « Pays des Impressionnistes »[43].

    Personnes célèbres ayant résidé à Bougival

    La maison de Georges Bizet (1900).

    Les peintres de Bougival

    Personnalités contemporaines

    Héraldique

    Les armes de Bougival se blasonnent ainsi :

    de gueules à un prunier terrassé d'argent fruité d'or, au chef du même chargé d'un croissant de sable.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Madeleine et Émile Houth, Bougival et les rives de la Seine, des anciens vignerons aux impressionnistes, Diguet-Deny, coll. « Bourgades d'hier, villes d'aujourd'hui », , 188 p.
    • Adrien Maquet, Histoire de Bougival, Lorisse, coll. « Monographies des villes et villages de France », 2004, réimpression de l'ouvrage paru en 1884, 176 p. (ISBN 978-2-87760-425-3)
    • Daniel Robat, Marie-José Rosset et Françoise Bessard du Parc, Bougival en images, Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », (ISBN 978-2-84253-948-1)
    • Daniel Adam, Daniel Robat et Françoise Bessard du Parc, Bougival d'Hier à Aujourd'hui, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, coll. « Regards croisés », , 128 p. (ISBN 978-2-8138-0429-7)
    • C. Legrand, Bougival de 1830 à 1914, mémoire, université de Paris X, 1987.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Devenu Pont Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny
    2. Stéphane Bessac, Petit Futé Yvelines
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Paris », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, page 920
    12. (Tardif, pièce 39)
    13. Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, Académie de Versailles, des Yvelines et de l'Ile-de-France, L. Bernard (Versailles), H. Champion (Paris), 1899-1976.
    14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 102a.
    15. ibidem
    16. Monographie communale de Bougival aux archives départementales des Yvelines
    17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
    18. Stéphane Gendron, L’origine des noms de lieux en France. Essai de Toponymie. Éditions Errance, 2003, 2e édition, Paris, coll. Hespérides.[réf. incomplète].
    19. Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris volume 3.
    20. « HISTOIRE DE CROISSY-SUR-SEINE », sur archives.croissy.com (consulté le ).
    21. Malport ou Mauport signifiant Mauvais Port
    22. Registre terrier de la seigneurie de La Celle, Archives nationales, S 3176.
    23. « Pavillon dit Pavillon de Blois », notice no PA00087383.
    24. Famille de Mesmes
    25. Voir éléments sur le site de la mairie.
    26. « Bougival », Code officiel géographique, INSEE, (consulté le ).
    27. Basile Regoli, « La maire Aline Pascal passe la main après 42 ans de vie politique », Les Nouvelles, (lire en ligne, consulté le ).
    28. Yann Roux, « Maire, Luc Wattelle y a pris goût : Maire depuis juin dernier et la démission d’Aline Pascal Luc Wattelle (SE) entend s’installer durablement au poste », Les Nouvelles, (lire en ligne, consulté le ).
    29. Emmanuel Fèvre, « Luc Wattelle élu à l’unanimité pour un second mandat à Bougival : L'installation du nouveau conseil municipal de Bougival (Yvelines) a eu lieu et c'est logiquement le maire sortant Luc Wattelle qui a été réélu, à l'unanimité », 78 actu, (lire en ligne, consulté le ) « La majorité dispose de 25 sièges à l’issue des résultats du scrutin et le groupe mené par Sébastien Verdys, de 4 sièges ».
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    34. « Évolution et structure de la population à Bougival en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    35. « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    36. « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le ).
    37. Notice no PA00087382.
    38. Notice no IA00051764.
    39. « Villa de Pauline Viardot », notice no IA00051763.
    40. « Datcha d'Ivan Tourgueniev », notice no IA00051762.
    41. « Auberge du Bal des Canotiers ou dancing des Canotiers », notice no IA00051745.
    42. Notice no PA00087381.
    43. Clarisse Josselin, Le Pays des impressionnistes est né, Le Parisien, 27.02.2002.
    44. E. Rott, « Les missions diplomatiques de Pomponne de Bellièvre en Suisse et aux Grisons, 1570-1574 », Revue d'histoire diplomatique, Paris, Pedone, , p. 23-70.
    45. « Archives nationales », sur Archives nationales (consulté le ).
    46. « Maison de Mistinguett », notice no IA00051730.
    47. « Reportage de BFMTV à Bougival (sur Neymar et les précédents joueurs qui avaient habité la ville) », sur BFMTV, .
    48. Rémi Dupré, « Surexposés sur les réseaux sociaux, installés dans les plus beaux quartiers... Les joueurs du PSG dans le viseur des cambrioleurs », Le Monde, 11 août 2021.
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