Viarmes

Viarmes est une commune française située dans le département du Val-d'Oise, en région Île-de-France.

Viarmes

La mairie et l'église de Viarmes.

Blason
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Sarcelles
Intercommunalité Communauté de communes Carnelle Pays-de-France
Maire
Mandat
Olivier Dupont
2020-2026
Code postal 95270
Code commune 95652
Démographie
Gentilé Viarmois
Population
municipale
5 220 hab. (2018 )
Densité 637 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 08′ 00″ nord, 2° 22′ 00″ est
Altitude Min. 28 m
Max. 147 m
Superficie 8,19 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fosses
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Viarmes
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise
Viarmes
Géolocalisation sur la carte : France
Viarmes
Géolocalisation sur la carte : France
Viarmes
Liens
Site web http://www.viarmes.fr

    Ses habitants sont appelés les Viarmois[1].

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    Viarmes se situe dans le nord du Val-d'Oise et du pays de France, près de la limite avec l'Oise et près de la rive gauche de l'Oise, sur le versant oriental de la butte-témoin de la forêt de Carnelle, et dans la vallée de l'Ysieux. Paris est éloigné de 30 km par vol d'oiseau, soit une distance routière de 33 km par la RD 909 et la RD 301 (partiellement voie express). L'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est distant de 26 km par la RD 922, la RD 316 et la Francilienne. L'agglomération de Persan / Beaumont-sur-Oise, à l'ouest, est très proche.

    La commune est limitrophe de Asnières-sur-Oise, Belloy-en-France, Luzarches, Seugy et Saint-Martin-du-Tertre. Asnières-sur-Oise est établi en continuité urbaine avec Viarmes, sans que la limite entre les deux agglomérations soit perceptible. La commune la plus proche du département de l'Oise est Lamorlaye, mais 1,5 km séparent ces deux communes à l'endroit où elles se rapprochent le plus. Comme particularité, Viarmes entoure Seugy de trois côtés, et côtoie ainsi Luzarches au nord et au sud de Seugy[2].

    Topographie

    Zone humide près de la fontaine aux Moines.

    Viarmes est entouré par des bois et forêts à l'ouest, au sud et à l'est : la forêt domaniale de Carnelle notamment avec ses bois annexes à l'ouest ; les bois de Touteville (nom d'un fief à Asnières-sur-Oise), de Chaville, Charbonnier et de Paroy au sud ; les bois de Seugy et de Beauvilliers à l'est. À noter toutefois qu'aucune parcelle de la forêt de Carnelle n'est située sur le territoire communal de Viarmes. Le bourg, orienté en longueur dans un sens nord-sud, prend appui sur le versant oriental du massif de Carnelle à l'ouest, et sur le versant septentrional du plateau de la plaine de France au sud. Alors que le bourg est situé à une altitude entre 80 m et 50 m diminuant du sud vers le nord, la forêt de Carnelle culmine à 210 m, et la plaine de France dépasse les 140 m près de Viarmes. Le point le plus élevé de la commune atteint 147 m et est localisé sur le plateau de la plaine de France. Le relief est tel que les coteaux sont par endroits très raides et évoquent la moyenne montagne. L'extension urbaine avec les zones pavillonnaires s'est donc essentiellement fait vers le nord et l'est, en plaine. Le point le plus bas de Viarmes se situe à l'endroit où l'Ysieux quitte le territoire communal en direction de l'abbaye de Royaumont, à 28 m au-dessus du niveau de la mer. Viarmes se rapproche d'un kilomètre de l'Oise sans l'atteindre, l'Ysieux étant l'unique cours d'eau notable sur la commune, passant à 750 m au nord des dernières maisons. Il y a cependant un petit ruisseau qui prend naissance à l'est du bourg de Viarmes, le Rû de Fréval. Avec la configuration particulière du relief, la multitude de sources qui jaillissent au village ne surprend pas. Ils ne tarissent pas même en période de sècheresse, et alimentent de nombreuses fontaines publiques, dont l'eau n'est aujourd'hui plus potable. Près de la fontaine aux Moines, l'on trouve une zone humide favorisée par la composition du sol, comprenant du gypse et du calcaire[3]. - Viarmes est membre à part entière du parc naturel régional Oise-Pays de France créé par décret du [4].

    Voies de communication et transports

    Viarmes est desservie par deux routes : la RD 909z dans un sens nord-sud, et la RD 922z dans un sens est-ouest. La première vient de Chantilly et Gouvieux, dans l'Oise, et se dirige vers le lieu-dit la Croix Verte à côté de Montsoult, où elle se raccorde à la RD 301 ainsi qu'à la Francilienne. Quant à la RD 922z, elle vient de l'ancienne RN 17, actuelle RD 317 (raccordement avec l'autoroute A1 à Saint-Witz), de Fosses et Luzarches et se dirige vers Asnières-sur-Oise et Beaumont-sur-Oise. La RD 922z dispose d'un nouveau tracé appelé RD 922, qui contourne l'agglomération par le nord et par l'est. Au sud de Viarmes, un raccordement avec la RD 909z est établi, appelé RD 909. La combinaison des deux nouveaux tracés permet un contournement de Viarmes pour les flux entre Beaumont et Montsoult, représentant toutefois un important détour car cet itinéraire passe autour de Seugy.

    Sur le plan des transports ferroviaires, Viarmes est desservie par la gare de Viarmes, située à 1,1 km au sud du centre-ville à l'écart de l'agglomération, sur la ligne H du Transilien, branche Paris-NordLuzarches. La gare est desservie à raison d'un train omnibus par heure en heures creuses et par un train semi-direct à la demi-heure (direct de Sarcelles - Saint-Brice à Montsoult-Maffliers et omnibus ensuite) en heure de pointe. Il faut 40 min environ de trajet à partir de la gare du Nord.

    Cette offre est complétée par des lignes d'autocars Optile. Ces lignes peuvent être empruntées avec un unique ticket t+ quelle que soit la distance. La ligne express CIF100 (3) Roissypôle - Persan SNCF s'arrête au carrefour Charles-de-Gaulle, au nord du bourg, à l'arrêt nommé « Fréchot ». Elle permet également de rejoindre les communes voisines d'Asnières-sur-Oise, Seugy et Luzarches. La ligne CIF14 assure la correspondance entre Asnières-sur-Oise, Noisy-sur-Oise, le hameau de Baillon, l'abbaye de Royaumont et la gare de Viarmes pendant les heures de pointe. Une troisième ligne est destinée à la desserte locale entre Montsoult SNCF et Persan SNCF. C'est la ligne CIF2 qui permet notamment d'atteindre les communes voisines de Noisy-sur-Oise, Saint-Martin-du-Tertre, Belloy-en-France, Villaines-sous-Bois et Villiers-le-Sec. Toutes ces lignes sont exploitées par les Courriers de l'Île-de-France du groupe Keolis, pour partie sous la raison sociale de « Keolis Val-d'Oise » (ex- « Cariane Val-d'Oise »).

    Le sentier de grande randonnée GR1 traverse le territoire de la commune entre Asnières-sur-Oise et Seugy d'une part et fait une incursion au sud-est entre Seugy et Luzarches d'autre part.

    Urbanisme

    Typologie

    Viarmes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[8],[9].

    Toponymie

    Wirmes en 1225[10].

    On peut songer à une déformation du mot latin vertima (sommet, butte)[11].

    Histoire

    Une fouille préventive effectuée en 2013 sur la place de la mairie a révélé une occupation gauloise, une autre mérovingienne et le château du XIIe siècle. Ce château, et le fief, est racheté à la jonction des XIIIe siècle/XIVe siècle par Pierre de Chambly[12].

    À la fin du XIe siècle, la paroisse est donnée par Renaud de Clermond au prieuré de Saint-Martin-des-Champs de Paris. Seigneurie des La Fontaine en 1525, le village devient la propriété de Jean-Baptiste Élie Camus de Pontcarré, prévôt des marchands de Paris, en 1758 qui fit reconstruire le château la même année et qui fit percer en 1763 la rue de Paris à Viarmes.

    La ligne de chemin de fer Montsoult-Luzarches est inaugurée en 1880, avec une gare dans la commune.

    Au début de la première Guerre Mondiale, après la bataille de Senlis, des éclaireurs ulhans allemands sont signalés à Viarmes[13]

    Politique et administration

    Château de Viarmes.

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[14], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Sarcelles après un transfert administratif effectif au .

    Elle faisait partie depuis 1793 à 1967 du canton de Luzarches de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place du Val-d'Oise, elle devient en 1967 le chef-lieu du canton de Viarmes [15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Viarmes fait partie de la juridiction d’instance de Gonesse (depuis la suppression du tribunal d'instance d'Écouen en [16]), et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[17],[18].

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Fosses

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription du Val-d'Oise.

    Intercommunalité

    Viarmes est membre de la communauté de communes Carnelle Pays de France, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre initialement créé en 2003 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Tendances politiques

    Au premier tour des élections municipales de 2014 dans le Val-d'Oise, la liste UMP menée par le maire sortant William Rouyer remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 247 voix (56,12 %, 23 conseillers municipaux élus dont 6 communautaires), devançant largement celle SE menée par Pierre Fulchir, qui a obtenue 975 voix (43,87 %, 6 consillers municipaux élus dont 1 communautaire). Lors de ce scrutin, 37,47 % des électeurs se sont abstenus[19].

    Au second tour des élections municipales de 2020 dans le Val-d'Oise, la liste DVD menée par Olivier Dupont remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 152 voix (73,37 %, 26 conseillers municipaux élus, dont 5 communautaires), devançant très largement celle menée par Mme Laurence Bernhardt (DVC, 418 voix, 26,62 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire). Lors de ce scrutin marque par la crise de la pandémie de Covid-19 en France, 58,52 % des électeurs se sont abstenus[20].

    .

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[21]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1931 1935 René Thibault    
    1935 1937 Lucien Savot    
    1937 1944 Eugène Lair    
    1944 1945 -   Comité de libération
    1945 1958 Eugène Lair    
    1958 janvier 1989[22] Pierre Salvi[Note 3] CD puis
    UDF-CDS
    Ingénieur en génie électrique
    Sénateur du Val-d'Oise (1977 → 1989)
    Conseiller général de Viarmes (1967 → 1989)
    Président du conseil général du Val-d'Oise (1976 → 1989)
    Décédé en fonction
    janvier 1989 1990 Jacques Capliez[23]   Dirigeant d'entreprise
    1990 mars 2008[24] Daniel Desse UDF puis UMP Ingénieur retraité
    Conseiller général de Viarmes (2001 → 2008)
    Conseiller départemental de Fosses (2015 → )
    mars 2008 juillet 2020[25] William Rouyer[26] UMPLR[27] Contremaître retraité
    Vice-président de la CC Carnelle Pays de France (2018 → 2020)
    juillet 2020[28],[29] En cours
    (au 26 novembre 2020)
    Olivier Dupont DVD Pharmacien
    Vice-président de la CC Carnelle Pays de France (2020 → )

    Jumelages

     Tubbercurry (Irlande).
     Morcote (Suisse).

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

    En 2018, la commune comptait 5 220 habitants[Note 4], en diminution de 0,93 % par rapport à 2013 (Val-d'Oise : +3,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0711 1021 1341 2401 3481 3151 3301 2401 218
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3231 2451 2371 2071 3051 2891 3391 3311 446
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3991 4151 5381 4981 6851 7671 6711 7132 055
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 3332 6253 3033 8714 3154 6814 7655 0845 188
    2018 - - - - - - - -
    5 220--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Le collège Blaise-Pascal de Viarmes.
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    Viarmes possède trois écoles[Quand ?], de la maternelle au collège, situées en plein centre-ville :

    • L'école maternelle Marie-Noël, rue Eugène-Lair.
    • L'école élémentaire Louis-Pergaud, 3 rue Noire, à l'angle avec la rue de l'Étang. La maison qui comporte les logements de la ville, donnant sur la rue Noire, est remarquable pour son architecture influencée par l'Art nouveau. Cette école comporte[Quand ?] 14 classes pour environ 370 élèves.
    • Le collège Blaise-Pascal est, comme partout en France, un établissement qui a pour mission d'assurer le premier niveau de l'enseignement secondaire, entre l'école primaire et le lycée. Il reçoit plus de six cents élèves de la sixième à la troisième, accueillis par environ 60 adultes[Quand ?]. Ces élèves proviennent en majorité des communes de Viarmes, Asnières-sur-Oise, Noisy-sur-Oise, Seugy et Saint-Martin-du-Tertre aux portes de la forêt de Carnelle (voir liens externes pour le site)[33].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments historiques

    Viarmes compte trois monuments historiques sur son territoire.

    • Château de Viarmes (décor intérieur inscrit monument historique par arrêté [34]) : Construit en 1758 à la demande de Jean-Baptiste de Pontcarré de Viarmes, seigneur de Viarmes, à l'emplacement d'un ancien château fort[35]. Ce château de style classique sur un plan en U renversé, avec des façades en pierres de taille blondes de la région et des moellons couvertes d'enduit, comporte un étage et un toit à la Mansart. La façade principale sur la place Pierre Salvi est dotée d'un corps central en légère saillie, large de trois fenêtres et surmontée d'un fronton triangulaire orné par un bas-relief sur le thème du blason du premier propriétaire. Ici se situe l'entrée principale, encadrée par quatre colonnes doriques simplifiées d'un étage de hauteur, portant un toit plat pour protéger le perron. Ce dernier est accessible par un escalier d'honneur dont la largeur diminue du bas vers le haut, et il est doté de balustrades. Sur l'arrière du château, les deux ailes nord et sud sont surmontées de frontons en arc de cercle, portant eux aussi des bas-reliefs avec deux lions encadrant un blason. Dans son ensemble, le château est sobre, mais d'un style recherché et élégant, avec une recherche de symétrie s'exprimant à travers des quatre façades. La ville a racheté le château en 1857 pour en faire sa mairie et l'école. Aujourd'hui, le bâtiment n'abrite plus d'école, mais toujours la mairie, ainsi que le musée d'histoire locale. À l'intérieur, subsistent deux pièces aux boiseries en style Rocaille. Ces lambris, les portes et les miroirs font l'objet de l'inscription au titre des Monuments historiques. Le parc du château ne subsiste plus depuis qu'il a été vendu par lots en 1847[36].
    • Le musée Pierre Salvi sur l'histoire de la commune est plus une exposition permanente qu'un musée. Depuis 2005, il contient des reconstitutions de scènes de la vie locale des années 1900-1950, réalisées avec des pièces originales : classe d’école, salon de coiffure, menuiserie, cuisine, chambre d’enfant, chambre d’adulte, etc. Le musée raconte également l'histoire de la commune avec des documents d'époque, de sa création à aujourd'hui. On peut voir, par exemple, ce qui s'est passé lors des inondations d', où l'eau est montée à plus de 1,5 m dans la rue de Paris[37].
    • Fontaine aux Moines avec son réseau d'adduction d'eau potable de l'abbaye de Royaumont (classée respectivement inscrite monument historique par arrêté du [41]) : Contemporaine de l'abbaye de Royaumont construite vers 1228, elle représente un héritage des moines cisterciens conservé dans un état très proche de celui d'origine. L'eau est captée dans un bassin souterrain, dans la colline de Viarmes, est acheminée vers cette « fontaine » par une galerie également souterraine. Cette « fontaine » n'en est pas une, car non destinée à fournir directement de l'eau aux habitants. Il s'agit d'un petit édifice rectangulaire avec un toit de pierre à forte pente, construit en pierre blonde de la région (tout comme le château de Viarmes). À l'intérieur, se trouve un bassin, qui renvoie l'eau au prochain regard un peu en aval, possédant également un bassin de décantation. Le bâtiment de la fontaine est entouré de murs de deux mètres de haut environ, formant un enclos destiné à le protéger. Cet ensemble est classé Monuments historiques, tandis que deux autres regards, situées rue de la Mascrée et chemin rural n° 5 dit d'Asnières à Giez, sont inscrits au titre des Monuments historiques[42]. La « fontaine aux Moines » n'est ouverte à la visite que pendant les journées du Patrimoine.

    Autres éléments du patrimoine

    • Les capteurs de source et regards destinés à distribuer l'eau aux habitants de la ville par les fontaines publiques : en tenant compte de ceux appartenant au système hydraulique de la « fontaine aux Moines », Viarmes en possède encore six, dont un au centre-ville dans la rue du Douaire[43]. Ce capteur alimente trois lavoirs (rue des Auges et ruelle Saint-Ladre) et, entre autres, la fontaine rue des Auges, à côté du lavoir. Riche en sources, Viarmes conserve aujourd'hui un patrimoine hydraulique exceptionnel, dont font partie les fontaines publiques et les lavoirs.
    • Les quatre fontaines publiques fonctionnant toujours : datant des années 1860 - 1880, elles sont toutes d'un type différent, mais les trois fontaines rue de la Gare, rue du Montcel et rue Kleinpeter sont stylistiquement proches. L'architecture allie la brique rouge, avec quelques éléments taillés, et l'eau est crachée par une tête d'animal et déversée dans une auge. Sur les fontaines des rues de la Gare et Kleinpeter, c'est une tête de lion qui dispense l'eau ; sur la fontaine de la rue du Montcel, c'est une tête de poisson. La quatrième fontaine se situe à l'angle des rues de la Gare et du Montcel. Cette fontaine ne présente pas d'éléments en briques, et l'eau est dispensée par une grande applique murale en fonte, qui préfigure les bornes-fontaines apparaissant vers la fin du XIXe siècle.
    • Une cinquième fontaine publique est conservée au nord-ouest du carrefour Charles-de-Gaulle, mais elle a été transformée en pot à fleurs. La tête de lion paraît une nouvelle fois, mais elle est montée sur une haute colonne qui laisse supposer une origine plus ancienne de cette fontaine. L'auge en béton cerclé de fer n'est plus celle d'origine.
    • Les quatre lavoirs de Viarmes : rue des Auges, de 1827 ; ruelle Saint-Ladre (un lavoir ouvert au sud, et un lavoir couvert au nord) ; et ruelle du Présier, près de la limite de la commune avec Asnières-sur-Oise, de 1855 et agrandi en 1896[44]. La source du Montcel alimente les trois premiers lavoirs, tandis que le quatrième dispose d'une source à lui seul. Ces sources sont toujours abandAntes. Autrefois, les lavoirs étaient encore plus nombreux, et leur densité était exceptionnelle. Ainsi, le lavoir du Panillier n'est éloigné que de cent mètres du lavoir rue des Auges, et le lavoir Saint-Ladre est à une bonne centaine de mètres du lavoir des Panilliers. La commune a restauré l'ensemble des lavoirs, mais ils sont malheureusement souvent l'objet de vandalisme (taggage).
    • Le puits du Clos Huchon, rue de la Gare : cet ancien puits public est peu commun pour Viarmes, bien que correspondant à un type jadis très répandu. En effet, les nombreuses sources sur la commune permettaient d'aménager des fontaines à de multiples endroits de la ville, dispensant donc les habitants du percement de puits.
    • La mare, rue de l'Étang : provenant du parc du château disparu vers le milieu du XIXe siècle, la mare était ensuite le lieu de vie de nombreuses oies, faisant que l'on désignait jadis la ville comme Viarmes-les-Oies[45]. La mare servait également de réservoir d'eau pour la lutte contre les incendies. Un petit jardin public a été aménagé à côté, et de deux côtés, la pièce d'eau est bordée d'allées ombragées.
    • Le monument Georges Clemenceau, square Halbout, sur la rue de Paris : bloc de granite rose avec un médaillon de bronze montrant son effigie de profil, et portant l'inscription suivante : « À la mémoire de Georges Clemenceau 1841 - 1929. Le citoyen Georges Clemenceau président du Conseil des ministres a bien mérité de la patrie ».
    • Le calvaire en haut de la rue de la Gare : petit sanctuaire en pierres de taille, dans laquelle une niche est pratiquée, abritant une statuette polychrome de la Vierge à l'Enfant.
    • « Le Hêtre Pourpre », rue Kleinpeter : ancien hôtel particulier d'une famille bourgeoise, transformé en centre culturel par la Ville de Viarmes. Derrière la maison, se situe un vaste jardin avec des arbres centenaires et un petit étang.
    • Le monument aux morts, au cimetière, avenue de Royaumont : édifié initialement pour rendre hommage aux soldats tombés sur le champ d'honneur lors de la Première Guerre mondiale, il a été modifié ultérieurement pour commémorer également les déportés et victimes civiles de la Deuxième Guerre mondiale. La liste des noms des victimes est longue : cinquante-deux soldats pour la période 1914-1918, et dix-neuf personnes pour la période 1939-1945. Le monument est orné par les armes de Viarmes en haut, et par deux glaive verticalement disposés de droite et de gauche, associés à des couronnes de laurier et des feuilles de chêne[46].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, devise et logotype

    Blason
    D'azur à l'étoile d'or accompagnée de trois croissants d'argent.
    Devise
    « in medio stat virtus » - « c'est au milieu que se trouve la vertu » (c'est-à-dire qu'avec du recul et des informations différentes, les choix, décisions, ou jugements seront les plus sages, donc les plus vertueuses)[47].
    Détails
    Officiel[48]

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Nicole Le Roy, Georgette Rezette et Patrice Minart, Il était une fois Viarmes, Saint-Ouen-l'Aumone, Éd. du Valhermeil, , 134 p. (ISBN 9782905684974)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. La place de la mairie porte le nom de ce maire.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Cf « Viarmes (95270) », sur Habitants.fr - Nom des habitants des communes françaises (consulté le ).
    2. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site « Geoportail » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
    3. http://www.val-d-oise.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/RisquesNaturelsCommunesVO_cle241d16.pdf
    4. Cf. [PDF] « Journal officiel de la République française du 15 janvier 2004, p. 1143-1144 », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Commune hors attraction des villes », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
    11. Jean-Marie Cassagne, Mariola Korsak,Origine des noms de lieux de Paris et grande couronne, page 336.
    12. Compte-rendu par l'Inrap des fouilles préventives à Viarmes
    13. L'âne en guerre
    14. Loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF no 162 du 12 juillet 1964, p. 6204–6209, fac-similé sur Légifrance.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Décret du 15 février 2008 publié au Journal Officiel du 17 février 2008
    17. Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
    18. Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
    19. Résultats officiels pour la commune Viarmes
    20. Maxime Laffiac, « Val-d'Oise. Olivier Dupont élu haut la main à Viarmes : À Viarmes (Val-d'Oise), Olivier Dupont est arrivé largement en tête avec 73,37% de voix, devançant largement Laurence Bernhardt lors du second tour des élections municipales », La Gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
    21. « Les maires de Viarmes », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    22. « Décès de Pierre Salvi sénateur centriste du Val-d'Oise », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ) « Âgé de soixante-deux ans (il était né le 2 avril 1926), Pierre Salvi avait grimpé en quelque vingt ans les différents échelons d'une carrière élective : du mandat de conseiller municipal de Viarmes, petit village rural du Val-d'Oise, en 1957, jusqu'à celui de sénateur en 1977, reconduit en 1986 (...) Maire de Viarmes en 1958, il était élu conseiller général du canton en 1967 et président de l'assemblée départementale en 1976, succédant à ce poste à M. Adolphe Chauvin, alors sénateur centriste, dont il avait été le dauphin ».
    23. Jean-Marie Bontemps, « Jacques Capliez, patron de la briqueterie ! », sur mairie-belloy-en-france.fr (consulté le ).
    24. Alexandre Porcu, « Viarmes : Daniel Desse passe la main à un adjoint », VO News, (lire en ligne) « Daniel Desse est entré au conseil municipal de Viarmes en mars 1983, sollicité par Pierre Salvi alors maire. Durant six années, il a exercé une fonction d’adjoint chargé du milieu associatif. Quelques mois après le décès de Pierre Salvi, en janvier 1989, il est élu premier magistrat de la commune ».
    25. Fabrice Cahen, « Val-d'Oise. Municipales : Le maire de Viarmes ne se représente pas : William Rouyer mettra un terme, en mars, à 43 ans de mandats municipaux, à Ézanville, Saint-Martin-du-Tertre, Chelles (Seine-et-Marne) et Viarmes (Val-d'Oise) », La Gazette du al-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ) « Engagé dans l’action municipale en 1977, à Ézanville, passé par Saint-Martin-du-Tertre, en 1983, puis Chelles (Seine-et-Marne) et enfin Viarmes, où il a été élu maire (Ump) en 2008, William Rouyer, 74 ans, s’apprête à déposer son écharpe d’élu ».
    26. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Les maires du Val-d'Oise » [PDF], Les élus du Val-d'Oise, Préfecture du Val-d'Oise, (consulté le ).
    27. « Municipales : L'UMP 95 officialise de nouveaux candidats (vonews.fr) », sur http://www.lesrepublicains-cergy.fr, (consulté le ).
    28. Thibault Chaffotte, « Viarmes : la majorité fracturée pour les municipales : Les deux adjoints Olivier Dupont et Laurence Bernhardt briguent la mairie », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ) « Ils étaient ensemble pour les élections municipales de 2014. Pour celle de 2020, ils seront sur deux listes séparés. Olivier Dupont et Laurence Bernhardt, respectivement 3e et 5e adjoints, sont tous les deux candidats pour succéder à William Rouyer (DVD), maire de la commune ».
    29. « Procès-verbal de l’installation du conseil municipal et de l'élection du maire et des adjoints - séance du vendredi 3 juillet 2020 » [PDF], Conseil Municipal, sur https://viarmes.fr (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. Cf. « Collège de Viarmes », sur Académie de Versailles - Collège de Viarmes (site officiel) (consulté le ).
    34. « Château de Viarmes », notice no PA00080227, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. Viarmes retrouve son château médiéval, document pdf de l'INRAP
    36. Pierre Autin, Daniel Baduel, Yves Breton et M. Johnson, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Viarmes », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II, , p. 977 (ISBN 2-84234-056-6).
    37. Cf. « Musée d’Histoire locale », sur Viarmes (site officiel) (consulté le ).
    38. « Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul », notice no PA00080228, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. Mathieu Lours, « Viarmes - Saint-Pierre-et-Saint-Paul », Églises du Val-d’Oise : Pays de France, vallée de Montmorency, Gonesse, Société d’histoire et d’archéologie de Gonesse et du Pays de France, , p. 284-285 (ISBN 9782953155402).
    40. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Viarmes, op. cit., p. 974-976.
    41. « Fontaine aux Moines », notice no PA95000013, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Viarmes, op. cit., p. 976.
    43. Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Viarmes, op. cit., p. 982.
    44. Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Viarmes, op. cit., p. 979.
    45. [PDF] « Viarmes -Guide touristique », sur Viarmes (site officiel) (consulté le ), p. 15.
    46. Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Viarmes, op. cit., p. 980.
    47. Viarmes - Armes et devise
    48. « Viarmes.fr, site officiel de la commune de Viarmes », sur Viarmes (consulté le ).
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