Terrasson-Lavilledieu

Terrasson-Lavilledieu, anciennement Terrasson-la-Villedieu, est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Terrasson.

Terrasson-Lavilledieu

La Vézère dans sa traversée de Terrasson.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité Communauté de communes du Terrassonnais en Périgord Noir Thenon Hautefort
(siège)
Maire
Mandat
Jean Bousquet
2020-2026
Code postal 24120
Code commune 24547
Démographie
Gentilé Terrassonnais
Population
municipale
6 234 hab. (2018 )
Densité 158 hab./km2
Population
agglomération
7 897 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 48″ nord, 1° 18′ 05″ est
Altitude Min. 82 m
Max. 299 m
Superficie 39,34 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Terrasson-Lavilledieu
(ville-centre)
Aire d'attraction Brive-la-Gaillarde
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Terrasson-Lavilledieu
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Terrasson-Lavilledieu
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Terrasson-Lavilledieu
Géolocalisation sur la carte : France
Terrasson-Lavilledieu
Géolocalisation sur la carte : France
Terrasson-Lavilledieu
Liens
Site web www.ville-terrasson.com

    Centre important du commerce de la truffe et des noix, en particulier par son marché de saison d'origine médiévale, Terrasson-Lavilledieu compte plus de 6 000 habitants, et son agglomération, près de 8 000. Située en limite de la Corrèze, elle incarne une porte d'entrée du Périgord noir. Elle est notamment connue pour ses Jardins de l'Imaginaire, sa ville ancienne et son église abbatiale Saint-Sour.

    Géographie

    De 1790 à 1963, la commune a été le chef-lieu du canton de Terrasson. Ce canton a été renommé en canton de Terrasson-Lavilledieu, après la fusion des communes de Terrasson et Lavilledieu. En 2015, le chef-lieu n'est plus qu'un bureau centralisateur.

    Localisation

    Le Pont Neuf sur la Vézère.

    L'arrivée à Terrasson, proche de la Corrèze et du Lot, est une entrée dans le Périgord noir. La commune est traversée par la Vézère et arrosée par deux de ses affluents, l'Elle au nord-ouest et le Coly au sud-ouest.

    La mise en service en du tronçon Thenon - Terrasson de l'autoroute A89 a permis une circulation plus fluide sur la route départementale 6089 (l'ancienne RN 89) qui traverse la ville dans sa longueur.

    Depuis 2010, la ville est située à une vingtaine de kilomètres (par la route) du nouvel Aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne.

    Communes limitrophes

    Carte de Terrasson-Lavilledieu et des communes avoisinantes en 2016, avant la création des communes nouvelles des Coteaux Périgourdins puis de Coly-Saint-Amand.

    Terrasson-Lavilledieu est limitrophe de onze autres communes, dont deux dans le département de la Corrèze. Au nord-ouest, Villac est limitrophe par un quadripoint.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 933 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,7 °C pour 1981-2010[10], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Terrasson-Lavilledieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Terrasson-Lavilledieu, une agglomération inter-départementale regroupant 2 communes[15] et 7 897 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,2 %), zones agricoles hétérogènes (28,5 %), prairies (18,9 %), zones urbanisées (7,9 %), terres arables (4,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Prévention des risques

    Un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2000 pour la Vézère  qui traverse la commune d'est en ouest  à Terrasson-Lavilledieu, impactant ses rives jusqu'à une largeur pouvant atteindre 900 mètres au niveau de la ville, entre la gare et la mairie, voire les dépasser au nord du lieu-dit le Coustal[21],[22].

    Un plan de prévention des risques naturels (PPRN) a été approuvé en 2003 pour Terrasson-Lavilledieu dont la vieille ville située sur la falaise du Malpas, entre la rue de la République et l'avenue Charles-de-Gaulle, est exposée au risque de mouvements de terrain[23],[24], selon trois types d'aléas :

    • « altération superficielle » par l'action des eaux pluviales, se transformant en coulées boueuses,
    • « glissements dus à la dégradation des soutènements des terrasses »,
    • formation d'« écailles rocheuses » gréseuses[25].

    Toponymie

    En occitan, la commune porte le nom de Terrasson e la Vila Diu[26].

    Au regard des cartes de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, Terrasson et la Ville Dieu[27] étaient deux sites bien distincts séparés par la Vézère et distants d'environ trois kilomètres. La fusion de ces deux communes date de 1963 prenant ainsi la dénomination de Terrasson-la-Villedieu, corrigée en 1997 en Terrasson-Lavilledieu. La toponymie doit ainsi prendre en compte deux sites différents avec leur propre origine pour comprendre l'histoire du lieu.

    Jadis Terrasson s'intitulait Genouillac avec la trace d'une villa romaine importante du nom de Genouillacum. Sa dénomination actuelle n'est apparue que progressivement au XIe siècle durant la période de la féodalité avec ses seigneurs locaux. La place de Genouillac, anciennement place du Foirail, au centre de Terrasson-Lavilledieu, fait référence à ce nom d'origine que l'on retrouve en application jusqu'à la fin du haut Moyen Âge.

    En occitan ou en catalan terrasson est un diminutif de terrassa, terrain en surplomb correspondant à une terrasse. La topologie du lieu-même fait état d'un site d'une même altitude partant de la partie haute de Terrasson jusqu'au château du Fraysse, l'ensemble dominant ainsi la vallée de la Vézère d'est en ouest. Les habitants des lieux-dits « terrassa » ou « terrasse » sont généralement appelés des terrassenc ou des terrassons ce qui pourrait expliquer qu'au moment de l'implantation au XIe siècle d'un castrum dit « de Terrazo » sur les hauteurs de Genouillac, ses habitants puissent en prendre le nom se prononçant terrassun (terrassonne), étymologie du nom des seigneurs du lieu retrouvée dans les nombreux cartulaires d'abbaye de la région. Aussi il n'est pas impossible qu'une famille originaire de Terrassa en Catalogne en ait apporté le nom, Toulouse ayant été la capitale du royaume des Wisigoths durant trois siècles, et avec l'invasion des arabes en 711, elle aurait fui l'Espagne pour des contrées plus paisibles. L'histoire fait état de liens avec les comtes de Toulouse ainsi qu'auprès de l'abbé Oliva, issu de la noblesse catalane et fondateur de l'abbaye de Montserrat, où il a été retrouvé en date de 1046 dans son rotulus une citation de l'abbaye de Saint-Amand-de-Coly, cette dernière dépendant de l'abbaye de SaintSore à Genouillac avec ses seigneurs locaux, les comtors de Terrazo.

    Une autre version s’appuyant sur une légende du début du haut Moyen Âge interprète que l'origine du nom de la ville proviendrait, selon la tradition bénédictine, d'un lâcher de deux colombes décidant du lieu sacré pour y élever et bâtir un monastère, là où elles se poseraient à terre ; quand elles se sont posées, les assistants crièrent : Terra sunt « elles sont à terre, elles sont sur la terre sacrée » ce qui aurait apporté ce nom à la ville [28]... 400 ans plus tard ! De manière assez triviale, et surtout moins légendaire, Terrasson pourrait désigner en ancien français un ter ou tier, c'est-à-dire une petite montagne, un tertre ou une colline, qualifié par l'adverbe asson signifiant « au sommet, au bout de la montée », du verbe assommer, dans le sens second de « monter au faîte, au sommet »[29]. Toutefois, le terme toponymique proviendrait de l'évolution locale d'un mot gaulois signifiant « au sommet de la colline ou du tertre », romanisé avant le Ier siècle de notre ère.

    Le lieu-dit « La Ville Dieu » prend son origine au-delà de la rive droite de la Vézère, cette dénomination est très courante pour désigner durant l'époque médiévale un domaine exclusivement religieux, voir une commanderie hospitalière en lien avec les Templiers très implanté dans la région au XIIe siècle. À ce jour il reste un petit village à proximité d'un cours d'eau, l'Elle, avec une église très ancienne ainsi que son cimetière et probablement une commanderie aménagée en résidence. Les cartes actuelles localisent parfaitement ce lieu.

    L'étymon sour semble proche de l'ancien français sovrin, signifiant à la fois en un sens de situation concrète « haut placé, élevé, au sommet » et aussi en un sens moral et figuré « quelqu'un qui est au sommet d'une sagesse, d'un art, d'une connaissance sacrée, et qui est ainsi digne de souveraineté spirituelle ». Les deux mots proviendraient du latin médiéval supranus, formé sur l'adverbe de lieu latin classique super, signifiant dessus. L'église originelle dédiée à sanctus Sorus ou saint Sour n'est peut-être qu'un sanctuaire déjà nommé à l'époque antique sanctus super(i)us c'est-à-dire un sanctuaire supérieur. Il ne peut que se placer sur une proéminence. Mais le mystère demeure, car l'adverbe « au-dessus » implique en latin une question « au-dessus de quoi ? ». Trivialement, au-delà des artéfacts archéologiques, il s'agirait d'un lointain culte à la Terre-Mère, qui a bien sûr été identifiée à Dieu et à la divine Trinité par les moines bénédictins, toujours préoccupés de gommer ces antiques lieux de pèlerinage ou de culte, dont ils reprenaient paradoxalement avec une active rigueur la gestion après le VIIe siècle.

    Les grottes voisines de saint Sours, admises comme un lieu profane supérieur gardent une marque de pluriel rémanente en ancien français, qui indique, en dépit de possibles intercessions occasionnelles ou contrôlées, une nette et permanente séparation méfiante avec l'espace religieux officiel et singulier attribué à saint Sour. Ici la croyance en l'ours du calendrier qui hiberne ou sort pour renouveler le monde printanier, ou encore la lecture classique de l'anachorète ou saint homme des grottes désigné par le pseudo-mot gaulois « sour » proposé par les érudits aquitains se renforcent mutuellement. Ce n'est pas le cas de la fontaine saint Sour acceptée par tous, l'eau provenant d'une source, ou qui sourd d'une fontaine provenant du haut.

    Histoire

    L’occupation du site remonterait à l’âge du bronze, période de la protohistoire. En effet, plusieurs traces archéologiques telles que dolmens, grottes attestent de cette occupation ancienne. Par la suite, le site continue d’être habité aux différentes époques de notre histoire.

    Gaule romaine et période mérovingienne

    La vie se développe à l’époque gallo-romaine : les vestiges d’une villa abandonnée, au hameau de Gaubert, à proximité de la Vézère ont été mis au jour. Une mosaïque et d’autres objets (fibules, ustensiles de cuisine…) retrouvés sur ce site sont aujourd’hui exposés au musée d'art et d'archéologie du Périgord, à Périgueux.

    Les puissants souverains wisigoths dominent le pays à la fin du Ve siècle. Mais ils laissent s'imposer lentement l'hérésie arienne, qui dérange les autorités religieuses et parvient, par zèle, à faire déporter fidèles, prêtres et évêques résistants à l'assimilation. Ces troubles internes favorisent l'expansion subite des troupes franques du roi et chef de guerre Clovis, qui était autrefois facilement contenue sur le front ligérien. Le christianisme traditionnel est rétabli par les envahisseurs, mais longtemps les chrétiens trinitaires qui avaient dû se cacher dans les recoins reculés continuent à perpétuer leurs saintes retraites.

    Selon l'hagiographie bénédictine de saint Sorus, rédigée à la hâte au XIe siècle, une communauté monastique, décrite aux environs de 550 à 585 comme érémitique et primitive, à laquelle le pauvre saint Sorus appartient, hante les grottes des rochers, aujourd'hui rochers saint Sour. Le pèlerinage aux rochers saint Sour, à Villedieu et à Pazayac était autrefois effectué de façon ordinaire aux vieilles Rogations, et exceptionnellement lors des graves sécheresses pour demander une pluie divine au Bon Dieu.

    Le rédacteur, jeune moine ou ancien novice commis d'office, mais à l'humour ravageur, reconstitue une triplette trinitaire symbolique, comportant les saints auvergnats divaguant hors de leur réduit souterrain vers 585. Ces moines grossiers et hirsutes sont nommés Armand, Cyprien et Sorus. Le premier s'égare au loin et fonde le monastère saint Amand de Coly. Le second l'imite sans le savoir en fuyant et fonde le monastère saint Cyprien, également en Dordogne. Sorus, handicapé et abruti par la maladie, lent et même à l'agonie, ne peut installer son minuscule monastère qu'à Genouillac, c'est-à-dire sur la place du foirail actuel de Terrasson. Ce qui est probablement plus sûr, c'est que la zone de Genouillac ou les environs de ladite place du Foirail correspondaient alors à un cimetière gallo-romain, puis mérovingien. Les lieux de culte chrétiens associés à des anciens cimetières sont fréquents, ainsi saint Sorus au terme de sa vie chrétienne patronne ce lieu sacré avec un modeste sanctuaire, très visité mais ouvert à tous les vents et nullement protégé.

    À la fin du VIIe siècle, un monastère est probablement créé à l'instigation de l'assemblée chrétienne du ban mérovingien récemment fondé. Il est confié à des moines gyrovagues de la mouvance trinitaire et dédié, peut-être plus tard, à saint Sour, vénérable patron tutélaire du lieu pour les habitants du ban qui le considère en outre comme un bonhomme thaumaturge et intercesseur efficace auprès du Christ pantocrator, régulateur de saisons et du climat. La vie religieuse du ban s’organise autour de cette fondation autonome, qui est probablement détruite ou interdite par les premiers maîtres pépinides, ancêtres des Carolingiens, après la conquête violente de Charles Martel, intervenant en Aquitaine à la suite de l'invasion surprise des Maures musulmans.

    Période carolingienne

    Les soldats de Pépin le Bref qui a évincé non sans violence la dynastie ducale d'Aquitaine contrôlent la vallée de la Vézère en occupant le castrum de Terrassum, ils sont associés à quelques moines bénédictins qui se considèrent en missionnaires autorisés dans une région marquée par l'hérésie, soit à cause de la courte occupation ou influence par alliance des Maures diaboliques soit par le relâchement des mœurs.

    Le monastère probablement détruit est remplacé par un centre bénédictin à la fin du VIIIe siècle, garant de l'ordre et de l'orthodoxie religieuse des Carolingiens, mais l'entité bénédictine enrichie entre en décadence au IXe siècle et l'autorité publique du duché-royaume d'Aquitaine instaure une restauration autoritaire sous l'égide de Cluny. L'abbaye locale de l'ordre de Cluny ne serait toutefois attestée qu'au début du XIe siècle. Ce serait cette autorité religieuse qui aurait fait rédiger les rares hagiographies locales dans son atelier-scriptorium.

    Période féodale

    La vieille ville de Terrasson et son église.

    Les cartulaires d'abbaye, notamment de Saint Amand de Coly, de Vigeois, d'Uzerche, de Tulle et de Roc-Amadour font état de la présence de plusieurs membres d'une famille seigneuriale les « Comtors de Terrazo » à Genouillac. Probablement originaires de Catalogne, les Terrazo alliés aux grands seigneurs de Ventadour, notamment avec les vicomtes de Turenne, auraient dominé la région quasiment deux siècles à partir du Xe siècle avec Frotaire de Terrazo, l'un des premiers seigneurs de Genouillac connu et notifié en l'an 954 sur divers cartulaires d'abbayes du Bas-Limousin et du Périgord. En fonction des documents, l'orthographe est soumise à des variantes comme Terrazum, Terracio, Terrasso, Terracione, Terrassone…, cette dernière donnant la bonne consonance phonétique. Cette famille aurait édifié un fief seigneurial à proximité de l'abbaye de Saint-Sour apportant ainsi son nom au lieu et un appui militaire contre les tentatives de pillage d'envahisseurs ou pour se prémunir des convoitises de puissants seigneurs voisins. Les cartulaires attestent l'emplacement d'un « Castrum de Terrazo » situé à Genouillac ou à proximité de celui-ci, ce dernier évoluera plus tard, et par extension, sous la dénomination de « bourg de Terrazo » pour prendre l'orthographe usuelle de « Terrasson » connue jusqu'à ce jour. Cette famille a connu son apogée sur la région durant la deuxième partie du XIe siècle avec le mariage de Gerberge de Terrasson (1045-1103) avec Boson Ier de Turenne dont une des filles, Mathilde, deviendra duchesse de Bourgogne en épousant Hugues II. Les Terrasson quitteront progressivement leur fief en s'engageant activement dès les premières croisades en 1095 auprès de Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, pour définitivement disparaître du Périgord au milieu du XIIe siècle avec la domination des Anglais. On les retrouve en 1177, selon les archives du Pays d'Oc, dans la région de Carcassonne et de Montpellier, avec Raymond de Terrasson et son fils Jean, puis dans le procès de l'ordre du Temple à Paris en 1310 avec l'arrestation à Carcassonne de Pierre de Terrasson, chevalier du Temple.

    Au XIVe siècle est apparue la famille Saint-Exupéry par mariage avec Marie Vigier du Fraysse, dernière du nom. Ce château du Fraysse, à 500 mètres de l'abbatiale de Terrasson, serait construit sur une réutilisation des vestiges d'une première construction datant du Moyen Âge, dont la façade est conservée en sous-sol, comme substruction du nouveau château. Un lieu-dit ancestral « le Fraysse » est mentionné sur la carte de Cassini à deux kilomètres à l'est du château. Est-il à l'origine du nom du château ou bien l'état du château était tellement délabré au début du XVIIIe siècle qu'il n'a pas été mentionné sur la carte ? Ce nom signifie frêne (en latin fraxinus) symbole de solidité puissante (ce bois servait à confectionner des hampes de lances). Le nom de cette famille Vigier prend son origine de l'ancien français « Voyer » qui désignait au XIIIe siècle l'officier de justice des chemins et des rues,. Ce Voyer était donc seigneur et régissait les communications des voies d'accès à Terrasson. Un doute subsiste alors sur l'emplacement du « castrum de Terrazo » : se trouvait-il sur le lieu de l'abbatiale actuelle ou bien sur le lieu-dit du Fraysse d'où on pouvait apercevoir parfaitement la limite du Périgord avec le Limousin ?

    À partir du XIe – XIIe siècle, un château seigneurial, à 200 mètres du cimetière actuel, s'édifiait ainsi à proximité de l'abbaye de Saint Sour. La topographie permet de placer les sites à une même altitude de 120 mètres, la communication était donc aisée et permettait de surveiller aussi bien l'ouest, le nord et l'est. L'ensemble réuni formait alors un important lieu défensif contre des pillards ou des invasions extérieures. Ceci confirmerait la présence seigneuriale relatée par les cartulaires d'abbayes d'un château féodal construit et tenu par les comtors de Terrazo durant deux siècles.

    Ceci étant dit, Terrasson-Lavilledieu fonde sa communication touristique d'après une légende du VIe siècle qui aurait, 400 ans plus tard, influencé une nouvelle dénomination de Genouillac d'où cette mention prudente « on peut toujours rêver[30] » évoquée dans la notice du site officiel de la ville. Il ne fait aucun doute que l'interprétation divertissante et humoristique de cette légende fait oublier la période médiévale de Terrasson et de ses seigneurs féodaux pourtant très chargée d'histoire.

    Vie de l'abbaye

    Durant toute la période, la popularité de saint Sour reste grande, au point que les bénédictins de l'ordre de Cluny organisent en grande pompe le transfert de ses reliques dans l'église de leur ensemble abbatial fortifié, qui comprend palais abbatial et couvent, sur le « castrum de Terrasson ». À partir de la fin du XIe siècle, le château et le couvent bénédictin sont placés définitivement sous l'invocation populaire de saint Sour. Il est vrai, que les puissants moines bénédictins avaient pris soin de refonder sur l'ancien sanctuaire (privé des saintes reliques) une petite église dédiée au saint martyr Julien de Brioude.

    L'abbaye de saint Sour, filiale de Cluny, est désormais riche et prospère au début du XIIe siècle. Des habitants, souvent autant bons paysans qu'habiles artisans, vivent dans sa ville basse. Mais l'abbaye et le couvent saint Sorus doivent contribuer aux finances de son abbaye patronne, ainsi que d'autres de ses filiales en déclin. L'abbé et les moines, pour une fois alliés, complotent avec l'évêque de Périgueux pour s'émanciper de Cluny, jugée trop rigoriste ou gourmande en matière financière. L'abbaye saint Sour réussit enfin à se placer sous la tutelle du pape Alexandre III grâce à la bulle du . L'affranchissement partiel vis-à-vis de l'ordre de Cluny se justifie ainsi par l'autorité directe du pape, puis par défaut de l'évêque de Périgueux et bientôt du roi de France qui survient en 1229.

    L'abbaye protégée par la royauté capétienne érige une église gothique. De 1317 jusqu'en 1792, la paroisse de Terrasson fait partie du diocèse de Sarlat.

    L'abbaye et le monastère sont en partie dévastés par les épidémies de peste et les guerres, en particulier la guerre de Cent Ans, entre le milieu du XIVe et le XVe siècle. Vers 1350, les compagnies de soudards du prince anglais Édouard III pillent à plusieurs reprises l'ensemble abbatial du roi très chrétien rival, dont les fortifications sont lacunaires. Au XVe siècle, à la suite du refus des habitants paysans de payer les dîmes, le monastère bénédictin est à l'abandon.

    Renaissance et Temps modernes

    Après 1490, une fois revenues les substantielles entrées dîmières, l'abbaye se restaure en gothique flamboyant sous l'autorité des seigneurs abbés Bertrand de Rouffignac (1491-1505) et de Bertrand Arnal de La Faye (1520-1540).

    La navigation sur la Vézère, affluent de la Dordogne, reprend de l’importance au XVIe siècle: c’est le temps des gabares et autres embarcations à fond plat.

    Pendant les violentes guerres de Religion, les troupes catholiques du duc d'Anjou, mises en déroute en , pillent par vengeance la ville soupçonnée de collusion avec les réformés et l'ensemble abbatial. Le , l'amiral de Coligny laisse les troupes huguenotes incendier l'église gothique flamboyante, la voûte s'effondre sous la proie du feu, le tombeau de saint Sour est brisé et ses trésors sont pillés.

    L'abbé Antoine le Sage (1595-1623) refait la voûte du chœur. Mais l'édifice n'est pas correctement entretenu dans la seconde partie du XVIIIe siècle. Vendu avec les biens nationaux, l'ensemble est en partie exploité comme carrière de pierres ou comme lieu de stockage, puis investi par de nouvelles maisons.

    Période contemporaine

    Vers 1825, la vieille église saint Julien est rasée, de façon à laisser la place à une nouvelle église paroissiale. Elle intègre néanmoins une chapelle mortuaire avec un gisant contenant les dernières reliques de saint Sour, pieusement préservées par les habitants.

    Au milieu du XIXe siècle, la ville bénéficie des progrès de la révolution industrielle. Dans le domaine des transports, le chemin de fer fait son apparition, de nouvelles routes sont aménagées, le Pont Neuf est édifié. Ce progrès annonce la fin de la navigation traditionnelle. D’autre part, la découverte de plusieurs gisements de charbon, à proximité de la ville (Le Lardin, La Villedieu, Saint-Lazare) donne lieu à des centres d'exploitation, véritables embryons industriels. Plusieurs verreries s’installent à leurs voisinages. Avant 1870, Terrasson est déjà connue pour ses exploitations de houille et son commerce de truffes.

    Fort de la richesse et de l'attention assidue des paroissiens de Terrasson à ses conférences savantes, dès les années 1850, le jeune vicaire Auguste B. Pergot s'efforce de préserver le portail gothique flamboyant, inséré dans les habitations, et qui reste le seul monument élevé de l'ensemble abbatial, à côté du vieux presbytère. Avec les dons cumulés de ses paroissiens, et l'appui technique et architectural de l'abbé Jean-Baptiste Chevalt, par ailleurs restaurateur reconnu de l'ensemble religieux de Rocamadour, le curé et chanoine bâtisseur entreprend de réédifier une église abbatiale saint Sour autant de ses rêves contemporains que de la fin du XVe siècle, l'édifice est finalement consacré le , puis promue église paroissiale en remplacement de la désormais trop vielle église saint Julien. En 1906, les restes des bâtiments abbatiaux qui n'étaient pas insérés dans la nouvelle église saint Sour sont détruits. Des places voisines sont également élargies pour conférer une majesté imposante à l'édifice néo-gothique.

    À partir de l'armistice de juin 1940, le département est divisé en deux et Terrasson est en zone libre[31]. À la suite du débarquement anglo-américain effectué le en Algérie et au Maroc, les Allemands envahissent la zone libre le , s'installent à Périgueux et Saint-Astier, et de nombreuses troupes traversent Terrasson pour s'installer à Brive[31].

    La commune a été décorée de la croix de guerre 1939-1945 le , distinction également attribuée à dix-huit autres communes de la Dordogne[32].

    À la suite de la fusion des anciennes communes de La Villedieu et de Terrasson en 1963, la commune a d'abord porté le nom de Terrasson-la-Villedieu qui a été changé en 1997 (décret du , publié au Journal officiel du de la même année) en Terrasson-Lavilledieu[33].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    Dès 1790, la commune de Terrasson est le chef-lieu du canton de Terrasson qui dépend du district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton dépend de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[34]. En 1963, la fusion des communes de Terrasson et de Lavilledieu entraine la modification du nom du canton pour « canton de Terrasson-la-Villedieu », renommé en « canton de Terrasson-Lavilledieu » en 1997.

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , et supprimant la moitié des cantons du département, la commune reste attachée au même canton qui devient plus étendu lors des élections départementales de mars 2015[35]. La commune en est le bureau centralisateur.

    Intercommunalité

    Fin 2003, Terrasson-Lavilledieu intègre la communauté de communes du Terrassonnais dont elle est le siège. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Terrassonnais en Périgord noir Thenon Hautefort dont elle est également le siège.

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 5 000 et 9 999 habitants au recensement de 2017, vingt-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2020[36],[37].

    Liste des maires

    L'hôtel de ville.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1953 1977 Jean Rouby SFIO
    puis PS
    Entrepreneur
    Conseiller général du canton de Terrasson (1958-1982)
    Conseiller régional d'Aquitaine (1972-1979)[38].
    mars 1977 mars 1983 Aubin Laramade PS Fonctionnaire
    mars 1983 mars 1989 Edgard Bardagué PCF Fonctionnaire,
    Conseiller général (1982-1988)
    mars 1989 mai 2020 Pierre Delmon SE[39]
    puis UMP[40]-LR
    Industriel
    mai 2020[41] En cours Jean Bousquet DVD Gérant de société

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Terrasson-Lavilledieu relève[42] :

    Jumelages

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune[45].

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de Terrasson-Lavilledieu sont appelés les Terrassonnais(es).

    Jusqu'en 1962, les communes de La Villedieu et de Terrasson étaient indépendantes[46].

    Démographie de Terrasson, puis de Terrasson-Lavilledieu

    Le , La Villedieu fusionne avec Terrasson, formant la nouvelle commune de Terrasson-la-Villedieu, renommée ensuite le en Terrasson-Lavilledieu[46].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[48].

    En 2018, la commune comptait 6 234 habitants[Note 6], en augmentation de 0,35 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 3982 9692 8802 7092 9352 9452 8933 0953 220
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 3363 2343 6823 6803 8844 0783 9973 8643 737
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 6273 5723 7943 4133 5703 5103 6573 7513 684
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    4 1465 5286 2216 3056 0046 1806 3366 2226 186
    2018 - - - - - - - -
    6 234--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[49].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    L'agglomération et l'aire urbaine

    En 1999, l'unité urbaine de Terrasson-Lavilledieu (l'agglomération) regroupait cinq communes : Cublac dans le département de la Corrèze, Terrasson-Lavilledieu, Beauregard-de-Terrasson, Condat-sur-Vézère, Le Lardin-Saint-Lazare en Dordogne, ce qui en faisait la troisième agglomération de Dordogne, derrière celles de Périgueux et de Bergerac.

    En 2010, l'Insee en a séparé les trois communes de l'agglomération du Lardin-Saint-Lazare[50]. De ce fait l'unité urbaine de Terrasson-Lavilledieu ne comprend plus que deux communes : Cublac et Terrasson-Lavilledieu[51], soit 7 897 habitants en 2017[52].

    Elle s'étend le long de la Vézère et se rapproche progressivement de l'agglomération de Brive-la-Gaillarde en Corrèze, dont elle pourrait à terme faire partie intégrante. D'ailleurs, l'Insee considère déjà l'unité urbaine de Brive-la-Gaillarde comme interdépartementale[53], avec les communes de La Feuillade et Pazayac. Entre Pazayac et Terrasson, les deux agglomérations ne sont éloignées que d'environ cinq kilomètres et demi, en suivant la route départementale 6089.

    L'aire urbaine de Terrasson-Lavilledieu s'étend sur les deux mêmes communes de Cublac et Terrasson-Lavilledieu[54].

    Sports et loisirs

    • Centre culturel - scène conventionnée
    • Club de BMX
    • Centre nautique, piscine, complexe sportif, stade, équitation
    • Bibliothèque, cinéma
    • Pêche, randonnée
    • Rugby : Union Sportive Cublac-Terrasson
    • Cirque : école de cirque cucico

    Manifestations culturelles et festivités

    Le festival des Chemins de l'imaginaire dédié aux arts de la rue se tient sur trois jours au début de l'été (28e édition en 2018)[55]

    Économie

    Emploi

    L'emploi est analysé ci-dessous selon qu'il affecte les habitants de la commune ou qu'il est proposé sur le territoire de celle-ci.

    L'emploi des habitants

    En 2015[56], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 2 512 personnes, soit 40,7 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (540) a fortement augmenté par rapport à 2010 (418) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 21,5 %.

    L'emploi sur la commune

    En 2015, la commune offre 2 803 emplois pour une population de 6 173 habitants[57]. Le secteur tertiaire prédomine avec 41,1 % des emplois mais le secteur comprenant l'administration publique, l'enseignement, la santé et l'action sociale est également très présent avec 29,5 %.

    Répartition des emplois par domaines d'activité

      Agriculture, sylviculture ou pêche Industrie Construction Commerce, transports et services Administration publique, enseignement, santé, action sociale Total
    Nombre d'emplois 30 615 179 1 152 827 2 803
    Pourcentage 1,1 % 21,9 % 6,4 % 41,1 % 29,5 % 100 %
    Source des données[57].

    Établissements

    Au , la commune compte 622 établissements[58], dont 383 au niveau des commerces, transports ou services, 89 relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, 70 dans la construction, 54 dans l'industrie, et 26 dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[59].

    Entreprises

    Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, deux situées à Terrasson-Lavilledieu se classent parmi les cinquante premières en termes de chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016[60] :

    • Société d'outillage et de caoutchouc pour applications techniques (fabrication d'articles en caoutchouc) : 24e avec 34 792 k€ ;
    • Les fermiers du Périgord (transformation et conservation de la viande de volaille) : 32e avec 31 462 k€.

    Parmi les cinquante premières entreprises de chaque secteur économique dans le département, classées en termes de chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, on trouve implantées à Terrasson-Lavilledieu :

    • dans l'industrie, deux entreprises[61],
      • Société d'outillage et de caoutchouc pour applications techniques se classe 9e ;
      • Société périgourdine d'emballages métalliques (fabrication d'emballages métalliques légers), 24e avec 9 986 k€.
    • dans le BTP, la SAS Lagarde & Laronze (construction de routes et autoroutes), 11e avec 6 553 k€[62] ;
    • dans les services, deux entreprises[63],
      • Patrick logistique (transports routiers de fret de proximité), 18e avec 5 822 k€ ;
      • Adéquat 020 (activités des agences de travail temporaire), 36e avec 3 762 k€ ;
    • dans l'agroalimentaire, trois entreprises[64],
      • Les fermiers du Périgord, 4e ;
      • Coopérative des éleveurs de palmipèdes prêts à gaver Corrèze Périgord (élevage de volailles), 27e avec 3 019 k€ ;
      • Établissement Jack Blanc (fabrication de plats préparés), 47e avec 1 288 k€.

    La société Lhoist France Ouest (Groupe Lhoist)  anciennement Chaux du Périgord  exploite une carrière de calcaire et fabrique des chaux industrielles et agricoles sur le site des Justices.

    Zones d'activité

    La commune possède sur son territoire plusieurs zones d’activités spécifiques : la zone d'activité économiques et de services (ZAES) du Moulin rouge, la zone industrielle du Coutal et la zone commerciale du Coutal[65].

    À terme, deux autres ZAES (Fauries 1 et Fauries 2) ainsi qu'une zone intercommunale d'activités industrielles et logistiques d'intérêt régional compléteront ce très important pôle économique du département[65].

    Monnaie locale

    Une monnaie locale, l'Aqui, a été lancée en .[66],[67]

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La tour du château Jeanne d'Arc et l'Abbaye Saint-Sour.

    Patrimoine historique

    Terasson-Laviledieu possède nombreux monuments historiques :

    • La grotte préhistorique de Saint-Sours (ou grotte de Lachaud), site archéologique classé au titre des monuments historiques en 1948[68]
    • Le château de l'Abbe
    • Le château du Fraysse, XVIIe et XVIIIe siècles sur des bases médiévales, inscrit avec son jardin et sa terrasse au titre des monuments historiques en 2001[69]
    • Le château de Montmège
    • La tour du château Jeanne-d'Arc
    • L'église abbatiale Saint-Sour[70] datant du XVe siècle, restaurée par l'abbé Jean-Baptiste Chevalt au XIXe siècle[71]. Saint Sour (Sorus) a créé un monastère au VIe siècle à la limite du Périgord et du Limousin, sur le site de Genouillac, au bord de la Vézère. L'abbaye, réformée aux IXe et XIe siècles, a alors été transférée dans le castrum de Terrasson, situé à proximité. L'église a été construite au Xe siècle, et les clés de voûte portent les armes de la famille de Rouffignac qui a donné deux abbés de 1491 à 1512 et de 1514 à 1520. L'église a été commencée par Bertrand de Rouffignac (1491-1505) et terminée par Bertrand de la Faye (1520-1540). En 1569, les guerres de religion ont entraîné des destructions d'une partie de l'église. Celle-ci a été restaurée en 1889, en particulier la nef qui a été voûtée et mise au même niveau que le chœur. Après une inscription partielle pour son portail occidental en 1952, l'église est inscrite en totalité au titre des monuments historiques en 2001[72].
    • La chapelle Notre-Dame du Mouret remonte au XIIe siècle et a été modifiée ensuite du XIIIe au XVIe siècle. Elle est inscrite au titre des monuments historiques en 2001[73],[74].
    • L'église romane de Lavilledieu, avec une cloche supposée carolingienne, classée comme objet au titre des monuments historiques[75].
    • La ville ancienne avec sa maison Bouquier, du XVe ou XVIe siècle, inscrite au titre des monuments historiques en 1949[76], des sépultures mérovingiennes, la falaise du Malpas
    • Le Pont vieux datant du XIIe siècle - XIVe siècle est classé au titre des monuments historiques en 1904[77].
    • Le Pont Neuf entrepris en 1830 et ouvert à la circulation en 1833.

    Créations récentes

    Les Jardins de l'Imaginaire.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Au premier de gueules au lion contourné d'or regardant, à la queue léopardée, sortant des débris de sa cage du même et brisant ses chaînes d'argent, au chef cousu d'azur semé de fleurs de lys aussi d'or, au second d'azur aux deux clefs affrontées d'or passées en sautoir, au chef du même chargé de trois épées basses de gueules
    Détails
    Armoiries validées par le conseil municipal en 1990[80].

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

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