Saugues

Saugues (Saug en occitan[1]) est une commune française située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saugues

Saugues, pays de la bête du Gévaudan.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Brioude
Intercommunalité Communauté de communes des Rives du Haut Allier
Maire
Mandat
Joël Plantin
2020-2026
Code postal 43170
Code commune 43234
Démographie
Population
municipale
1 701 hab. (2018 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 57′ 39″ nord, 3° 32′ 53″ est
Altitude Min. 661 m
Max. 1 483 m
Superficie 78,8 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gorges de l'Allier-Gévaudan
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saugues
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Saugues
Géolocalisation sur la carte : France
Saugues
Géolocalisation sur la carte : France
Saugues
Liens
Site web http://saugues.fr/

    Géographie

    Localisation

    La commune est située dans le sud-ouest du département de la Haute-Loire. Elle est limitrophe de la Lozère et proche du Cantal.

    Le bourg est situé à 45 km à l'ouest du Puy-en-Velay.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune est dans les monts de la Margeride.

    Hydrographie

    La Seuge traverse le canton de Chanaleilles à Prades, où elle se jette dans l'Allier.

    Climat

    Saugues bénéficie d'un climat froid et tempéré, à tendance montagneuse du fait de son altitude (963 mètres).

    Les précipitations sont relativement importantes, y compris lors des mois les plus secs. Les précipitations moyennes annuelles s'élèvent à 723 mm. Le brouillard se lève en moyenne 7 jours par an.

    Les précipitations moyennes mensuelles les plus faibles sont enregistrées au mois de février avec 38 mm. Le mois ayant le plus fort taux de précipitations est le mois de mai, avec 86 mm de moyenne.

    La température moyenne annuelle est de 8,3 °C.

    Le mois de juillet est le plus chaud de l'année, avec une température moyenne de 16,9 °C. À l'inverse, janvier est, avec 0,8 °C de moyenne, le mois le plus froid.

    L'amplitude moyenne annuelle des précipitations entre le mois le plus sec et le mois le plus humide est de 48 mm. Celle des températures est de 16,1 °C.

    Urbanisme

    Typologie

    Saugues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (40,1 %), forêts (31,8 %), zones agricoles hétérogènes (23,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), zones urbanisées (1,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 355, alors qu'il était de 1 336 en 2013 et de 1 320 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 58,9 % étaient des résidences principales, 24,1 % des résidences secondaires et 17 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 87,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 12,5 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saugues en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (24,1 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 75,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (76,4 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Saugues en 2018.
    Typologie Saugues[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 58,9 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 24,1 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 17 12,4 8,2

    Toponymie

    La ville de Saugues se nomme Saug en occitan[10]. La ville tient d'ailleurs une place importante à la langue occitane[11] et des visites bilingues français-occitan ont été mises en place[12].

    Histoire

    Statue en bois de la Bête du Gévaudan surplombant la ville.

    Ancienne place forte du Gévaudan, elle s'est développée dès le XIIe siècle sous l'autorité des évêques de Mende et des seigneurs de Mercœur. Odilon de Mercœur, évêque de Mende (1247-1274) fait bâtir le château d'Esplantas, dont il reste le donjon daté de 1252 ; le logis polygonal qui l'entoure en partie, remanié aux XVIe et XVIIIe siècles ; une enceinte[13]. Le bourg est ceint d'une puissante muraille, dont il ne reste aujourd'hui rien.

    Au début de la ville est envahie par surprise par les "routiers" de Perin Boias. Elle est alors encerclée par l'armée d'Arnoul d'Audrehem, composée de nombreux seigneurs dont le vicomte de Polignac accouru avec plus de mille de ses vassaux; Guillaume de Chalencon[14]; Eustache de Langeac; Henri de Trastamare[15]. Les défenses de la ville sont trop puissantes, et après des pourparlers les routiers se retirent le 28, emportant avec eux un riche butin[16].

    En 1589-1580, le château d'Esplantas est commandé par Pierre de la Rodde, dit le cadet de Séneujols [17], qui assassinera Antoine de Saint-Vidal le .

    C'est dans les montagnes des alentours et près de Saugues que sévit, à la veille de la Révolution, la fameuse bête du Gévaudan, de sinistre mémoire.

    Le centre historique du bourg est dévasté par un incendie en 1788.

    La flamme postale de la cité représentait dans les années 1980 le dessin de la bête de Gévaudan et était intitulée Porte du Gévaudan.

    Le pèlerinage de Compostelle

    La ville est située sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

    On vient de Monistrol-d'Allier, la commune suivante est Chanaleilles, la dômerie du Sauvage et la chapelle Saint-Roch.

    Saugues était le point de rencontre des pèlerins venant d’Auvergne. En effet, au chemin venant de Brioude, qui permettait d'éviter le Puy en remontant la vallée de l'Allier par Langeac, Chanteuges et la forêt de Pourcheresse, se raccordaient des voies secondaires drainant les pèlerins du Cantal ou du Puy-de-Dôme.

    La confrérie des Pénitents

    Historique de la Confrérie[18] :

    Procession des pénitents blancs, jeudi saint, 2014.

    C'est le , à l'initiative de cinq honorables habitants de Saugues : Antoine de Langlade, seigneur de Courère, Jacques de Langlade, seigneur de La Valette, tous deux chanoines de la collégiale Saint-Médard, ainsi que de Jacques de Langlade, Benoît Paparic et Antoine Pichot que fut fondée à Saugues, avec l'autorisation de l'évêque de Mende, une confrérie de Pénitents Blancs.

    Elle devait être affiliée à l'archiconfrérie de Notre-Dame de Gonfalon de Rome par une bulle du de la même année.

    Lors de la grande peste de 1721, qui sévit avec violence dans le Gévaudan, les pénitents avaient fait le vœu de se rendre en procession le lundi de Pentecôte au pèlerinage de Notre-Dame d'Estours.

    La confrérie comporte aujourd'hui une cinquantaine de pénitents, issus de toutes les professions.

    Héraldique

    Le blasonnement de Saugues est : D'azur, à la lettre capitale S d’argent, cernée de deux rameaux montant d’une même branche de sinople, surmontée d’un soleil d’or. Origine moderne

    Le blasonnement de Saugues sous l'Ancien Régime devait être celui de Mercœur : de gueules à trois fasces de vair.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1965 Victor Dumas    
    1965 1976 Jean-Claude Simon RI Député
    1977 1989 Georges Vieilledent UDF Conseiller général
    1989 1998 Mireille de Chirac    
    1998 2014 Paul Bastide    
    2014 2020 Michel Brun DVD Conseiller Départemental
    2020 En cours Joël Plantin[19]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

    En 2018, la commune comptait 1 701 habitants[Note 2], en diminution de 5,55 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 4302 6663 5133 4683 8333 6303 8054 0173 908
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 8053 8393 8473 7383 9824 0633 8573 7203 827
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 9243 8113 7843 4793 3243 2123 2742 9092 614
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    2 6402 4932 3712 2882 0892 0131 9171 8981 879
    2013 2018 - - - - - - -
    1 8011 701-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture

    Le festival celte en Gévaudan

    Depuis 2007, chaque mois d'août a lieu un festival celtique qui accueille pendant plusieurs jours environ 10 000 personnes.

    Les précédentes éditions ont accueilli, entre autres, Tri Yann (2007, 2015), Dan Ar Braz (2008), Manau (2009, 2013), Carlos Núñez (2009, 2016), Soldat Louis (2010, 2014), Alan Stivell (2011, 2019), Nolwenn Leroy (2011), Celtic Legends (2011), Capercaillie (2012), Matmatah (2017), Kyo (2018)[24].

    Huit ans après son premier passage, Alan Stivell fut l'invité du festival à l'occasion de l'édition 2019[Note 3] : le samedi , en tête d'affiche avec le groupe Celtica Pipes Rocks![25].

    Caserne des pompiers

    Saugues est pourvu d'un centre de secours d'environ 27 pompiers volontaires et d'une dizaine de véhicules. Le centre de secours de Saugues enregistre environ 250 interventions par an, soit une tous les deux jours. Les interventions sont à 80 % sanitaires et à 18 % de la lutte incendie. Le chef du centre est le lieutenant Olivier Pignol, succédant au capitaine Jean-Claude Combeuil en .

    Établissements scolaires

    Saugues est dotée d'un collège public et d'un collège privé (école de La Présentation). Ces deux établissements disposent de plusieurs clubs : théâtre, poésie, associations sportives, etc.

    Un lycée forestier également Centre de Formation Professionnelle Forestière y est établi.

    Structures sportives

    Un nouveau gymnase, construit depuis 2009, propose plusieurs possibilités de sport à pratiquer puisque de nombreux clubs ont vu le jour : handball, badminton, judo, musculation, etc.

    On trouve également des terrains sportifs pour le football et le rugby ainsi que pour l'athlétisme.

    Associations sportives

    Le club de football de Saugues (AS Saugues) compte deux équipes senior évoluant en District 3 et district 4, des équipes jeunes dans chaque catégorie en groupement avec Langeac et Siaugues (GL2S) ainsi qu'une équipe féminine en élite meilleur niveau départemental.

    Quant au club de rugby, l'Oval Club Gévaudan (OCG), il possède une école de rugby, des équipes de cadets, juniors et séniors, mais aussi une équipe féminine de rugby à 7.

    Saugues a aussi un club de Handball (HBC Saugues) créé en 1989. Le club possède deux équipes seniors, une féminine et une masculine, ainsi que des équipes jeunes allant du baby-hand à -18.

    Evénements sportifs

    Saugues est chaque année au mois de juin depuis 2016 ville-départ de l'ultra-trail du Saint-Jacques, d'une longueur de 115 km environ. Le parcours existe depuis 2016 mais le Grand Trail du Saint-Jacques a été créé en 2012.

    Un double-passage par Saugues (dont l'arrivée) fut au programme de la 2e étape du critérium du Dauphiné 2021. L'étape fut remportée par Lukas Pöstlberger.

    Théâtre

    Un festival de théâtre amateur se déroule en juillet-août.

    Lieux et monuments

    Saugues, la collégiale Saint-Médard.

    Essentiellement du XVIe siècle, c’est un édifice gothique marqué par des modifications au XIXe siècle. Il est surmonté d'un clocher octogonal sur porche.

    La collégiale abrite un prestigieux mobilier, son trésor comprend une Vierge en majesté du XIIe siècle, une pietà du XVe siècle, trois croix processionnelles Renaissance richement ciselées, dues aux orfèvres du Puy.

    On y voit encore la châsse de saint Bénilde (1805 - 1862, canonisé en 1967), membre des Frères des Écoles chrétiennes.

    • La tour dite "des Anglais".[27]
      Saugues, la tour des Anglais

    Riche en vieilles maisons, Saugues, dont la spécialité était le tournage des "esclops", (les sabots de bois) est dominée par la tour dite "des Anglais", un donjon carré du XIIIe siècle.

    La tour devrait son nom au siège subi en 1362 pour en déloger des routiers partisans des Anglais (un chevalier anglais, mort en 1380, repose dans une tombe gothique du cimetière). Elle est ornée des fresques d'un artiste de Saugues, Lucien Gires. Elle abrite aujourd'hui des expositions estivales.

    Une étude d'histoire architecturale, avec analyse archéologique du bâti, a été publiée par Christian Corvisier[28].

    • La tombe présumée du général britannique Mac Haren, tué au siège de Châteauneuf-de-Randon en 1380, située dans le cimetière et classée Monument historique en 1910.
    • La chapelle des Pénitents.

    Elle est le siège d'une confrérie fondée en 1652, semblable à celle du Puy. Le Jeudi Saint, les membres de cette confrérie parcourent la ville en procession, dans un geste de foi et de pénitence, en cagoule blanche et munis d’une lanterne, excepté ceux qui, en rouge et pieds nus, portent croix et "colonne aux outrages".

    • Le Musée de la Bête du Gévaudan.

    Il retrace l'histoire de la Bête du Gévaudan qui ravagea entre 1764 et 1767 la région de Saugues et ses alentours. À travers 24 scènes, il reconstitue l'atmosphère de l'époque, pendant laquelle la terreur et l'horreur régnaient dans les anciennes provinces du Gévaudan et d'Auvergne.

    • Le diorama Saint Bénilde

    Il est installé dans la maison où se trouvait l'école dirigée par le Frère Bénilde, rue du Prieuré. Les 13 scènes, son et lumière, présentent la vie du Frère Bénilde et Saugues au XIXe siècle.

    Il est ouvert au public tous les jours pendant les mois de juillet et août ; sur rendez-vous le reste de l'année.

    • Le village médiéval déserté de Montchauvet[29].

    Le village de Montchauvet date du Xe au XIVe-XVe siècle. La famille De Montchauvet en est issue : elle est connue par Guillaume de Montchauvet qui fut bailli de Saugues pour le seigneur de Mercœur au XIVe siècle. Le village médiéval déserté de Montchauvet a été redécouvert en 1965 et sondé de 1965 à 1994. Les collections et le centre de documentation présentant les objets de la vie quotidienne du village médiéval occupent la Maison du Docteur Jean-Claude Simon. Le site archéologique se visite sur demande.

    • Le château d'Ombret inscrit MH[30]
    • Le Mont Mouchet et les combats près de Saugues

    Le pays de Saugues a été le théâtre de la Résistance intérieure française en Margeride pendant la Seconde Guerre mondiale. Un musée de la Résistance se visite au Mont-Mouchet.

    Le , trois colonnes allemandes, soit 8 000 hommes environ, convergent vers le Mont-Mouchet avec des blindés, Monistrol d'Allier et Saugues. Elles tentent, sans y parvenir, de prendre au piège les maquisards des réduits du Mont-Mouchet et de Saugues. Pendant toute la journée du ont lieu de violents combats. Au village de la Vachellerie (proche de Saugues), une centaine de véhicules est arrêtée par la section des gendarmes, des sections des 33e et 34e compagnies, renforcées par des éléments de la 12e compagnie. La bataille fait rage toute la journée, et il faut attendre le soir une contre-attaque de deux sections de la 31e compagnie, qui prend l'ennemi de flanc pour le rejeter sur la rive droite de l'Allier. Plusieurs véhicules ennemis sont détruits, dont un blindé.

    L'attaque allemande reprend, le vers 9 heures, sur les mêmes axes que la veille. C'est une grosse division qui s'élance, avec des chars, de l'artillerie, de l'aviation. Les combats sont acharnés. L'artillerie écrase les compagnies engagées, et, en fin de soirée, la maison forestière, P.C. de l'état-major. Une escadrille de bombardiers légers survole et mitraille en permanence les positions des F.F.I. et lâche même des bombes sur la sortie est de la petite ville de Saugues, détruisant plusieurs maisons. Partout, à Clavières, à Pinols, à Saugues, les maquisards se battent avec courage, mais ne réussissent pas à empêcher la pénétration des blindés ennemis. Les munitions s'épuisent, et les unités de réserve apportent le ravitaillement nécessaire. Les compagnies ont l'ordre de tenir jusqu'à la nuit. Celles du Mont-Mouchet se replient en direction du « réduit de la Truyère ». Celles de Saugues, 31e et 32e compagnies, se replient vers les forêts de la région de Berbezit (La Chaise-Dieu), et vers la région de la forêt de Mercoire (Haute-Lozère) pour les 33e, 34e, 35e compagnies et la compagnie de passage.

    À la suite de ces évènements, le Dr Gerbier, maire de Saugues, et le curé ont dû négocier avec les troupes allemandes pour empêcher des représailles. Un monument à la Vachellerie et la statue de la Vierge rappellent cette période.

    • Bergougnoux

    Petit village typique de la région par son architecture et l'atmosphère qui y règne.

    Personnalités liées à la commune

    • Saint Noël Chabanel (1613-1649), missionnaire jésuite assassiné au Canada, né à Saugues.
    • Joachim Barrande (1799-1883), géologue et paléontologue, né à Saugues.
    • Jean-Pierre Despeisse (1772-1809), capitaine au 69e régiment d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur, né à Saugues, mort à Orense (Gallice). Il participe aux campagnes d'Italie, d'Égypte et de Syrie, d'Allemagne, d'Espagne [31].
    • Saint Bénilde (1805-1862), enseignant à Saugues de 1841 à sa mort.
    • Abbé François Fabre (1854-1932), prêtre et historien, né et décédé à Saugues.
    • Pierre Nauton (frère Navit-Pierre) (1912-1970), frères des écoles chrétiennes, ethnologue, linguiste, maître de recherches au CNRS (1957), auteur de l’Atlas linguistique et ethnographique du Massif Central[32].
    • Emma Roussel (1899-1952), institutrice et poétesse, née et décédée à Saugues.
    • Louis Amargier (1902-), poète dont La chanson du Gévaudan fut couronné par le Prix Caroline Jouffroy-Renault de Académie française en 1952
    • Urbain Trincal dit Urbain De Dary ( 1904-1990(?), violoneux,[33] dont plusieurs enregistrements sonores figurent aux archives départementales de la Haute-Loire.
    • Robert Sabatier (1923-2012), écrivain né à Paris. Saugues est le village décrit dans Les Noisettes sauvages.
    • Lucien Gires (1937-2002), artiste peintre, sculpteur qui créa le Musée de la Bête du Gévaudan[34].
    • Joseph Fabre (frère Adrien) (décédé en 2003), enseignant des frères des écoles chrétiennes, co-inventeur et responsable des sondeurs du village médiéval déserté de Montchauvet de 1965 à 1991.[réf. nécessaire]
    • Joël Vernet (1954-), écrivain, dont la famille est originaire de Saugues, auteur d'une œuvre poétique importante.

    Jumelages

    Saugues est jumelée avec la commune belge, Modave, depuis 1992. Le comité de jumelage s’occupe d’entretenir les relations entre les deux communes, par le biais du comité de jumelage saugain et organise des activités qui servent à financer, en partie, le voyage des enfants de Saugues à Modave.

    Bibliographie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    3. ... qui eut lieu du jeudi 8 au samedi 10 août.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. (oc + fr) Lucien Gires, Escotatz brave monde ! : chansons et récits de Saugues en occitan, Saugues, Eront de Saug, .
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Jean Roux L'auvergnat de poche éditions Assimil, collection « Assimil de poche », Chennevières-sur-Marne 2002.
    11. « Le Gévaudan », sur https://festivalengevaudan.com/ ; site officiel du Festival celte en Gévaudan,  : « La langue régionale était l’Occitan, qui malheureusement se perd de génération en génération. ».
    12. « Le bourg se visite en français et en occitan », La Montagne, Clermont-Ferrand, Groupe Centre France, (ISSN 0767-4007, lire en ligne).
    13. https://auvergne-centrefrance.com __"Château d'Esplantas (Haute-Loire)".
    14. L'histoire connaît trois homonymes de ce nom, dont un évêque du Puy.
    15. Réfugié en France après sa défaite à la bataille de Najera, accompagné par de nombreux partisans, il fut utilisé comme mercenaire par les États du Languedoc contre dix mille florins par mois.
    16. Livre "Les grandes Compagnies en Velay - 1358-1392", de Jacques Monicat, année 1928, pages 21 et 22.
    17. Cahiers de la Haute-Loire, revue d'études locales, octobre 2015, page 4.
    18. Extrait du site de Mr Roger Combe
    19. « Liste des maires » [PDF], Préfecture de la Haute-Loire, (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Festival celte en Gévaudan > Les éditions précédentes (2007–2018).
    25. Festival celte en Gévaudan > Les artistes 2019.
    26. « La collégiale Saint-Médard », notice no PA00092891, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. « La Tour dite "des Anglais" », notice no PA00092890, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Les Cahiers de la Haute-Loire 2008
    29. « Le village médiéval déserté de Montchauvet », notice no PA00092932, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Château d'Ombret », notice no PA00092888, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. base Léonore des Archives nationales
    32. Xavier Bach, Pierre-Joan Bernard, « Premiers collectages de chansons occitanes », Pastel. Musiques et danses traditionnelles en Midi-Pyrénées, Toulouse, Conservatoire Occitan, no 68, , p. 4-13 (ISSN 0996-4878, lire en ligne)
    33. « Urbain Trincal — Violoneux.fr », sur www.violoneux.fr (consulté le )
    34. Le pays de Gevaudan et Lucien Girès, vidéo sur ina.fr
    35. correspondance familière entre Louis Amargier et Robert Sabatier, tous deux poètes originaires de Saugues mais émigrés à Paris.
    36. dans le prolongement du travail sur le parler occitan de Saugues étudié par le linguiste Pierre Nauton (1912-1970) avec la mise en évidence la limite linguistique que représente la Margeride

    Voir aussi

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