Chanteuges

Chanteuges est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Chanteuges

Vue du site le matin.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Brioude
Intercommunalité Communauté de communes des Rives du Haut Allier
Maire
Mandat
Sandrine Roux
2020-2026
Code postal 43300
Code commune 43056
Démographie
Gentilé Chanteugeois(es)
Population
municipale
437 hab. (2018 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 04′ 24″ nord, 3° 31′ 56″ est
Altitude Min. 493 m
Max. 894 m
Superficie 16,33 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Langeac
(banlieue)
Aire d'attraction Langeac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gorges de l'Allier-Gévaudan
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Chanteuges
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Chanteuges
Géolocalisation sur la carte : France
Chanteuges
Géolocalisation sur la carte : France
Chanteuges
Liens
Site web https://www.chanteuges.fr

    Géographie

    Localisation

    À l’extrémité d’une « mesa » de coulée volcanique, se dresse, à 540 m d’altitude, l’abbaye bénédictine de Chanteuges, avec à son pied le village et ses calades.

    Chanteuges se trouve au confluent de la Desges et de l'Allier.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat est à tendance océanique chaud.

    Toponymie

    Les formes anciennes de la localité sont Cantogilum en 936[1], Cantojolium 1393[1], Chantuejols au XVIIe siècle[1], Chanteuge le Bourg vers 1757[2], Chanteuge vers 1850[3].

    Une étymologie a été proposée[1] : mot gaulois composé de cantos "cercle, jante" ou canti-/canto- "avec, ensemble" + -ô-ialo "clairière>village"[4], d'où "La Clairière Circulaire" ou "La Clairière de l'Assemblée".

    Urbanisme

    Typologie

    Chanteuges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Langeac, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[8] et 4 103 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Langeac dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,2 %), prairies (31,4 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), terres arables (5,1 %), zones urbanisées (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 128, alors qu'il était de 114 en 2013 et de 112 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 62,8 % étaient des résidences principales, 21 % des résidences secondaires et 16,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 92,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 6,4 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Chaniat en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (21 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 77,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,8 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Chaniat en 2018.
    Typologie Chaniat[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 62,8 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 21 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 16,1 12,4 8,2

    Histoire

    Préhistoire

    Les grottes et abris du site de Tatevin, en rive droite (côté est) de l'Allier en face du village[15], ont été occupés au Gravettien, au Magdalénien et au Mésolithique[16].

    Le site est à quelque km en aval de l'abri du Rond sur Saint-Arcons-d'Allier (sur la Fioule, près de la confluence de cette dernière avec l'Allier), site qui a livré du Moustérien et du Protomagdalénien.

    Moyen-Âge

    L'abbaye de Chanteuges.

    La première trace écrite remonte de 936, date à laquelle l’établissement religieux est fondé (ou reconnu) par le prévôt du chapitre. À la fin du XIe siècle, il est ruiné par la rébellion des « moines rouges » et, sous l'impulsion de l'abbé Étienne de Mercœur, devient un prieuré de l'abbaye de la Chaise-Dieu. Les moines casadéens en entreprennent alors la restauration et sa transformation en un lieu de villégiature.[réf. nécessaire]

    Au début du XVe siècle, l’abbé Jacques de Senectaire fait réaliser d’importants travaux. Il lance la construction de la voûte d'ogives de la nef centrale de l'église et de fenêtres dans les façades ouest et sud. En mémoire de sa sœur Anne, décédée en 1496, il fait aussi bâtir la chapelle Sainte-Anne.[réf. nécessaire]

    Temps modernes

    Le cardinal Louis-René de Rohan, impliqué dans l'affaire du collier de la reine Marie-Antoinette, en exil à La Chaise Dieu, séjourne à plusieurs reprises à Chanteuges. Pendant la Révolution, l'abbaye et ses biens sont vendus comme biens nationaux.[réf. nécessaire]

    Les bénédictins de Saint-Maur sont en charge de l'abbaye en 1640. En 1792, le prieuré est cédé en tant que bien national.[réf. nécessaire]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1793 1799 Jean Joseph Dupuy   propriétaire bourgeois
    Avril 1799 1800 Jean-Baptiste Grandet   propriétaire bourgeois
    1800 1808 Jean-Claude Saralier   lieutenant-colonel de la gendarmerie
    1809 1830 Martin De Brun   propriétaire bourgeois
    1830 juin 1832 Jean-Baptiste Grandet   propriétaire bourgeois
    1833 1841 Antoine Peghaire   expert géomètre
    1841 1848 Jean Joseph Alexandre De Brun   percepteur à Langeac
    1848 1850 Christophe Duchamp   Meunier - rentier
    1850 1853 Pierre Paul Dupuy   rentier
    1854 1871 Joseph Peghaire   propriétaire
    1871 1888 Jean-Pierre Boissier    
    1888 1925 Auguste Foulhy   expert géomètre
    1925 1935 Augustave Boissier   cultivateur[17]
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2020 Franck Noël-Baron[18] Génération.s Agriculteur
    2020 En cours Sandrine Roux[19]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

    En 2018, la commune comptait 437 habitants[Note 3], en diminution de 4,59 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    776778810878854880839894897
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    893878895971881847893822786
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    774782758738672670649573568
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    512454358348376403411412447
    2017 2018 - - - - - - -
    441437-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Aujourd’hui, Chanteuges abrite la plus grande salmoniculture de repeuplement d’Europe : le Conservatoire national du saumon sauvage [24] qui pourvoit au maintien du saumon sur le bassin Loire-Allier et à la fourniture d'alevins en Europe à des fins de repeuplement ou d'élevage en ferme.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Stalles de l'église de Chanteuges.
    • Le prieuré de Chanteuges possède une très belle église datant du milieu du XIIe siècle dédiée à saint Marcellin avec un beau cloître et la chapelle Sainte-Anne, dite chapelle de l'Abbé. L'église est perchée sur un éperon basaltique.
    • Église Saint-Saturnin de Chanteuges.
    • Chanteuges héberge le Conservatoire national du saumon sauvage[25].

    Patrimoine culturel

    • Le téléfilm Le Gave (2002), avec Michel Duchaussoy, a été tourné en grande partie à Chanteuges, sur les rives de l'Allier.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1, 1990, p. 187.
    2. « Chanteuge le Bourg, carte de Cassini (vers 1757), interactive » sur Géoportail.
    3. « Chanteuge, carte d'état-major 1845-1865 interactive » sur Géoportail.
    4. DELAMARRE (X.) Dictionnaire de la langue gauloise (2003), p. 103, 105, 186.
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Unité urbaine 2020 de Langeac », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    9. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    10. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. « Tatevin et Chanteuges, carte d'état-major interactive » sur Géoportail.
    16. [Delvigne et al. 2019] Vincent Delvigne, Paul Fernandes, Michel Piboule, Peter Bindon, Daniel Chomette, Emmanuelle Defive, Audrey Lafarge, René Liabeuf, Marie-Hélène Moncel, Erwan Vaissié, Rebecca Wragg-Sykes et Jean-Paul Raynal, « Barremian–Bedoulian flint humanly transported from the west bank of the Rhône to the Massif-Central Highlands–A diachronic perspective » [« Le transport des silex du Barrémo-Bédoulien de la rive droite du Rhône jusqu’au cœur du Massif central français, approche diachronique »], Comptes Rendus Palevol, vol. 18, no 1, janvier–février 2019, p. 90-112 (lire en ligne [sur sciencedirect.com], consulté en ), section « Introduction ».
    17. Archives départementales de la Haute-Loire – Registres paroissiaux et d’état civil numérisés Commune de CHANTEUGES - Registres 6 E 59
    18. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 27 août 2014).
    19. « Liste des maires » [PDF], Préfecture de la Haute-Loire, (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Conservatoire National du Saumon Sauvage », sur cnss.fr (consulté en ).
    25. « Conservatoire National du Saumon Sauvage », sur saumon-sauvage.org (consulté en ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • [Grellet 1841] Félix Grellet, Chanteuges, son histoire, ses antiquités et ses habitudes (extrait des Annales de la Société d'Agriculture, Sciences, Art et Commerce du Puy), Le Puy, , 31 p., sur gallica (lire en ligne).
    • [Monchalin 1966] Louis Monchalin, « La fondation du monastère de Chanteuges. Exemple régional du renouveau monastique au Xe siècle », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, , p. 71-85 (lire en ligne [sur gallica]).

    Liens externes

    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail de la Haute-Loire
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.