Robert Redford

Charles Robert Redford, Jr., dit Robert Redford[1], né le à Santa Monica (Californie), est un acteur, réalisateur et producteur américain.

Robert Redford
Robert Redford en 2012.
Nom de naissance Charles Robert Redford, Jr.
Naissance
Santa Monica, Californie (États-Unis)
Nationalité Américaine
Profession Acteur
Réalisateur
Producteur
Films notables Butch Cassidy et le Kid
Jeremiah Johnson
Les Trois Jours du Condor
Les Hommes du président
L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux
voir filmographie.

En 1969, il se fait connaître grâce au western Butch Cassidy et le Kid. Il confirme son ascension avec des films tels que Les Hommes du président, L'Arnaque, Gatsby le Magnifique, Out of Africa et L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux.

En 1981, il remporte l'Oscar de la meilleure réalisation pour le film Des gens comme les autres, ainsi qu'un Oscar d'honneur en 2002 pour l'ensemble de sa carrière.

Biographie

Jeunesse et formation

Robert Redford naît le [2] à Santa Monica, en Californie[3]. Il est le fils de Charles Robert Redford Sr, un laitier devenu comptable, originaire de Pawtucket (Rhode Island), et de Martha W. Hart, femme au foyer[4].

Il grandit entre un père très conservateur et une mère progressiste qui lui donne l'amour des grands espaces[5]. Il a un demi-frère, William, issu du second mariage de son père. Il a des origines anglaise, écossaise et irlandaise et est l'un des nombreux descendants de Philippe de La Noye (Philippe Delano)[6]. Ainsi, Robert Redford a des ancêtres français bien que Philippe de La Noye soit originaire de Tourcoing (Nord de la France) qui, à cette époque, appartenait aux Pays-Bas espagnols.

Après des études à l'université du Colorado à Boulder, à l'American Academy of Dramatic Arts à New York ainsi que des séjours à Paris, en Espagne et à Florence[7], il suit des cours d'art à l'Institut Pratt et entame une carrière professionnelle au théâtre à la fin des années 1950.

Carrière

Au début des années 1960, Robert Redford tourne dans différentes séries télévisées américaines et joue en 1963 à Broadway dans la pièce de Neil Simon Pieds nus dans le parc (en).

Durant cette période, Redford fait également ses débuts au cinéma. En 1965, son premier grand film hollywoodien[8], Daisy Clover de Robert Mulligan, lui permet de remporter le Golden Globe de la révélation masculine de l'année. Il rencontre également l'actrice Natalie Wood avec qui il vit une idylle secrète pendant plusieurs années[9].

Robert Redford en 1967 dans Pieds nus dans le parc.

En 1966, il obtient son premier grand rôle dans Pieds nus dans le parc de Gene Saks[10]. À la suite de ce succès, il refuse d'incarner le stéréotype de l'Américain blond aux yeux bleus[11] et décline des offres de rôles dans des films tels que Qui a peur de Virginia Woolf ? ou encore Le Lauréat.

En 1969, il devient une star « bankable » avec le film Butch Cassidy et le Kid dans lequel il forme un duo gagnant avec Paul Newman[12]. Grâce à ses cachets, il s'achète le canyon de Provo de 1 500 hectares au pied du mont Timpanogos, où il se fait construire une vaste maison (construite avec les matériaux de l'écosystème local et branchée avec l'énergie solaire) et où il fonde en 1981 le Sundance Institute, structure qui soutient les artistes et parraine le festival du film de Sundance[13].

Cherchant à « brouiller les pistes et à complexifier l’image que son œuvre renvoie »[14], Robert Redford passe à la réalisation avec le film Des gens comme les autres en 1980. Il réalise plus tard Milagro et Quiz Show.

En 1985, il donne la réplique à Meryl Streep dans Out of Africa de Sydney Pollack, film qui remporte sept Oscars dont celui du meilleur film et de la meilleure réalisation. Sydney Pollack le dirige à sept reprises : Propriété interdite, Jeremiah Johnson, Nos plus belles années, Les Trois Jours du Condor, Le Cavalier électrique, Out of Africa et Havana.

En 1996, il crée la chaîne de télévision Sundance Channel.

En 2007, il retrouve Meryl Streep et met en scène Tom Cruise dans son thriller politique Lions et Agneaux.

En 2011, il réalise La Conspiration, film qui relate le procès de l'assassin d'Abraham Lincoln. Il connaît un échec commercial aux États-Unis et sort directement en DVD en France.

En , lassé par les scénarios qu'il reçoit[15] et alors âgé de 80 ans, il annonce la fin de sa carrière d'acteur, après les films Nos âmes la nuit et The Old Man and the Gun afin de se consacrer à la réalisation[16]. Sa dernière apparition a lieu en 2019 dans le film Avengers: Endgame où il reprend le personnage Alexander Pierce (antagoniste du film Captain America: Le Soldat de l'hiver cinq ans plus tôt). Ce film est le plus gros box office de l'histoire à sa sortie.

Vie privée

Marié le à Lola Van Wagenen, Robert Redford est père de quatre enfants : Scott (1959-1959, mort subitement à l'âge de 5 mois), Shauna (1960), David James (1962-2020) et Amy (1970). Le couple divorce en 1985.

L'acteur se remarie en à Hambourg avec Sybille Szaggars, artiste peintre, qui était sa compagne depuis 1996.

Engagements

Robert Redford soutient le parti démocrate et est très engagé dans la cause écologique[15].

Il est également membre honoraire de l'ONG Green Cross International[17].

Théâtre

  • 1959 : Tall Story
  • 1959 : The Highest Tree
  • 1960 : Little Moon of Alban
  • 1961 : Sunday in New York
  • 1963 : Pieds nus dans le parc (en) (Barefoot in the Park)

Filmographie

Années 1960
Années 1970
Années 1980-1990
Robert Redford en 1997.
Années 2000
Années 2010

Télévision

  • 1960 : Maverick (saison 3, épisode 23, « Iron Hand ») : Jimmy Coleman
  • 1960 : The Deputy (saison 1, épisode 31, « The Last Gunfight ») : Burt Johnson
  • 1960 : Hallmark Hall of Fame (Captain Brassbound's Conversion, téléfilm) : Blue Jacket
  • 1960 : Playhouse 90 (épisode « In the Presence of Mine Ennemies ») : le lieutenant Lott
  • 1960 : Tate (saison 1, épisode 3, « The Bounty Hunter ») : Blue Jacket
  • 1960 : Tate (saison 1, épisode 8, « Comanche Scalps ») : Tad Dundee
  • 1960 : Moment of Fear (saison 1, épisode 1, « The Golden Deed ») : l'étranger
  • 1960 : Perry Mason (saison 4, épisode 1, « The Case of the Treacherous Toupee ») : Dick Hart
  • 1960 : Play of the Week (épisode « The Iceman Cometh ») : Don Parritt
  • 1960 : Play of the Week (épisode « Black Monday ») : George
  • 1960 : Our American Heritage (saison 2, épisode 2, « Born a Giant »)
  • 1961 : Naked City (saison 2, épisode 21, « Tombstone for a Derelict ») : Baldwin Larne
  • 1961 : The Americans (saison 1, épisode 16, « The Coward ») : George Harrod
  • 1961 : Whispering Smith (salons 1, épisode 2, « The Grudge ») : Johnny Gates
  • 1961 : Route 66 (saison 2, épisode 5, « First Class Mouliak ») : Janosh
  • 1961 : C'est arrivé à Sunrise (saison 1, épisode 4, « The Covering Darkness ») : Art Ellison
  • 1961 : Alfred Hitchcock présente (saison 7, épisode 11, « The Right Kind of Medicine ») : Charlie Marx
  • 1962 : Suspicion (saison 1, épisode 1, « A Piece of the Action ») : Chuck Marsden
  • 1962 : La Quatrième Dimension (saison 3, épisode 16, « Rien à craindre ») : Harold Beldon
  • 1962 : Dr Kildare (saison 2, épisode 2, « The Burning Sky ») : Mark Hadley
  • 1962 : Alcoa premier (saison 2, épisode 4, « The Voice of Charlie Pont ») : George Laurents
  • 1963 : Les Incorruptibles (saison 4, épisode 15, « The Snowball ») : Jackson Emmit Parker
  • 1963 : Suspicion (saison 1, épisode 18, « A Tangled Web ») : David Chesterman
  • 1963 : Dick Powell Theatre (saison 2, épisode 28, « The Last of the Big Spenders ») : Nick Oakland
  • 1963 : Breaking Point (saison 1, épisode 4, « Bird and Snake ») : Roger Morton
  • 1963 : Le Virginien (The Virginian) (saison 2, épisode 5, « The Evil That Men Do ») : Matthew Cordell
  • 1964 : Les Accusés (saison 4, épisode 10, « The Siege ») : Gary Degan

Réalisateur

L'acteur aux côtés de Melanie Griffith et Sônia Braga lors du Festival de Cannes 1988.

Box-office

Distinctions

Récompenses principales

Oscars
Golden Globes
Mostra de Venise
British Academy Film Awards
César

Autres récompenses

Nominations

Oscars
Golden Globes

Décorations

Voix francophones

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En France, Claude Giraud a été une des voix françaises de Robert Redford à partir de 1973, le doublant en tout 18 fois et de manière régulière à partir du milieu des années 1980 et ce, jusqu'en 2008. Il le double pour la première fois dans Nos plus belles années et dans notamment Les Hommes du président, Un pont trop loin, Out of Africa, L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, Spy Game, jeu d'espions ou encore Lions et Agneaux. Il le double également dans le premier doublage du film Gatsby le Magnifique mais sera remplacé par Michel Le Royer pour le second doublage.

De la moitié des années 1960 jusqu'au début des années 1980, il a été doublé par Marc de Georgi dans Butch Cassidy et le Kid, Les Quatre Malfrats, Votez McKay, Les Trois Jours du Condor et Brubaker, par Marc Cassot dans Propriété interdite, Pieds nus dans le parc et La Descente infernale, par Bernard Murat dans L'Arnaque, La Kermesse des aigles et Le Cavalier électrique par Jacques Thébault dans Willie Boy et L'Ultime Randonnée ainsi qu'à titre exceptionnel par Roger Rudel dans Situation désespérée, mais pas sérieuse, Daniel Crouet dans La Poursuite impitoyable et Gérard Dessalles dans Jeremiah Johnson[21]. Bernard Lanneau le double dans le seconds doublage du film Daisy Clover[21].

Dans les années 2010, Patrick Béthune[21] et Samuel Labarthe ont alterné le doublage du comédien, le premier le doublant dans Sous surveillance, All Is Lost, Truth : Le Prix de la vérité, The Discovery et Nos âmes la nuit tandis que le second le double dans les films du MCU, Randonneurs amateurs et Peter et Elliott le dragon. Pour The Old Man and the Gun, son dernier tournage, il est doublé par Féodor Atkine[21].

Au Québec, plusieurs comédiens doublent Robert Redford, n'ayant pas de voix régulière[22].

Versions françaises
  • Claude Giraud dans Nos plus belles années, Les Hommes du président, Un pont trop loin, Out of Africa, L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, Spy Game, jeu d'espions, Lions et Agneaux, etc.
  • Marc de Georgi dans Butch Cassidy et le Kid, Les Quatre Malfrats, Votez McKay, Les Trois Jours du Condor, Brubaker
  • Patrick Béthune dans Sous surveillance, All Is Lost, Truth : Le Prix de la vérit, The Discover, Nos âmes la nuit[21]
  • Samuel Labarthe dans les films du MCU, Randonneurs amateurs, Peter et Elliott le dragon

Dans la culture populaire

Robert Redford est l'un des protagonistes du téléfilm français La Classe américaine (1993), dans lequel plusieurs extraits de films de la Warner Bros. ont été remontés puis doublés sans prendre en compte le texte original afin d'en faire une parodie[23].

En 2019, la série télévisée Watchmen imagine un futur alternatif dans lequel Robert Redford est devenu le 39e président des États-Unis puis réélu pour quatre mandats successifs. Sa politique sociale de subvention des victimes de crimes racistes, les « redfordations », est l'un des éléments déclencheurs de l'intrigue de la série[24].

Notes et références

  1. Prononcé [ˈɹɑbəɹt ˈɹɛdfɔɹd] en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Diane Lestage, « Robert Redford fête ses 81 ans », sur lefigaro.fr (consulté le )
  3. « Charles Robert Redford », sur Ancestry.com, California Birth Index, 1905-1995 (consulté le ) : « Name: Charles Robert Redford; Birth Date: 18 Aug 1936; Gender: Male; Mother's Maiden Name: Hart; Birth County: Los Angeles »
  4. (en) Lawrence J. Quirk et William Schoell, The Sundance Kid. An Unauthorized Biography of Robert Redford, Rowman & Littlefield, , p. 1-2.
  5. (en) Lawrence J. Quirk et William Schoell, The Sundance Kid. An Unauthorized Biography of Robert Redford, Rowman & Littlefield, , p. 5-6.
  6. Delano family crest
  7. Jean Tulard dictionnaire du cinéma, les acteurs Bouquins/Laffont 2004 p.927 (ISBN 2-221-10259-2).
  8. (en) Lawrence J. Quirk et William Schoell, The Sundance Kid. An Unauthorized Biography of Robert Redford, Rowman & Littlefield, , p. 43.
  9. (en) Lawrence J. Quirk et William Schoell, The Sundance Kid. An Unauthorized Biography of Robert Redford, Rowman & Littlefield, , p. 47.
  10. (en) Thomas A. Greenfield, Broadway : An Encyclopedia of Theater and American Culture, ABC-CLIO, , p. 50.
  11. (en) Thomas A. Greenfield, Broadway : An Encyclopedia of Theater and American Culture, ABC-CLIO, , p. 25.
  12. (en) Lawrence J. Quirk et William Schoell, The Sundance Kid. An Unauthorized Biography of Robert Redford, Rowman & Littlefield, , p. 72.
  13. Laurent Rigoulet, « Le seigneur du canyon », sur liberation.fr, .
  14. Guillaume Loison, « « Robert Redford, l’ange blond », étoile fuyante », sur nouvelobs.com, .
  15. « Retraite de Robert Redford : "Il se retire dans la gloire pour retrouver ses chevaux dans le Yellowstone" », sur francetvinfo.fr, .
  16. (en) « Robert Redford Says He’s Retiring From Acting », sur Variety.com, .
  17. (en) Holly Swanson, Set Up & Sold Out : Find Out what Green Really Means, CIN, , p. 271.
  18. http://powergrid.thewrap.com/project/river-runs-through-it « Copie archivée » (version du 1 mai 2019 sur l'Internet Archive).
  19. (en) « The Company You Keep (2013) », The Wrap (consulté le ).
  20. Des stars récompensées par Obama, sur fr.canoe.ca, consulté le 17 novembre 2016.
  21. « Comédiens ayant doublé Robert Redford en France » sur RS Doublage.
  22. « Comédiens ayant doublé Robert Redford au Québec » sur Doublage.qc.ca, consulté le 22 octobre 2014.
  23. « La Classe américaine : Pourquoi le grand détournement de Michel Hazanavicius est devenu culte ?  » sur bfmtv.com
  24. Philippe Guedj, « Le "Watchmen" de HBO ne devrait peut-être pas s'intituler "Watchmen" », sur Le Point.fr, .

Voir aussi

Biographie

  • Dr Donald A.Reed,Robert Redford A Photographic Portrayal of the Man and his Films, Sherbourne Press,Inc. Los Angeles, 1975. (ISBN 0-8202-0172-3)
  • François Guérif, Redford, éditions PAC, 1976. (ISBN 2-85336-024-5)
  • James Spada, The Films of Robert Redford, éditions Citadel Press, 1977. (OCLC 2597518)
  • Gérard Bardavid, Robert Redford, éditions SOLAR, 1980. (ISBN 2-263-00468-8)
  • Philippe Durant, Robert Redfort, éditions PAC, 1985. (ISBN 2-85336-249-3)
  • Philippe Durant, Robert Redford, éditions FAVRE, 1988. (ISBN 2-8289-0376-1)
  • Robert Redford, La piste des hors-la-loi, Librairie des Champs-Élysées, 1979.
  • Textes de Gretel Ehrlich, L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux : l'album, Albin Michel, 1998. (ISBN 2-226-10594-8)

Liens externes

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