Régie des transports métropolitains

La Régie des transports métropolitains (RTM, anciennement Régie des transports de Marseille) est un opérateur de transports en commun de La Métropole Mobilité.

Pour les articles homonymes, voir RTM.

Régie des transports métropolitains

Logo de la RTM.

Création
Dates clés  : création de la RATVM
1986 : devient la RTM
 : passe sous la tutelle de MPM
 : passe sous la tutelle de la métropole
2016 : change de nom pour Régie des transports métropolitains
Forme juridique Établissement public à caractère industriel et commercial
Slogan Changer de mode
Siège social 79, boulevard de Dunkerque, Marseille (2e)
 France
Direction Catherine Pila, présidente du conseil d'administration
Hervé Beccaria, directeur général
Activité Transport de voyageurs
Exploitation
Gestion d'infrastructure
Produits



Gare routière de Marseille
Filiales
  • RTM Ouest-métropole
  • RTM Est-métropole
  • Transport du Pays de l'Étoile
Effectif 3 600 salariés[1]
SIREN 059804062
TVA européenne FR28059804062
Site web rtm.fr

Elle exploite les réseaux de transport :

Ainsi que :

La Régie des transports de Marseille est une régie créée en 1986 en remplacement de la Régie autonome des transports de la ville de Marseille (RATVM). Sa tutelle est passée à la communauté urbaine Marseille Provence Métropole en 2001, puis à la métropole d'Aix-Marseille-Provence en 2016. À cette occasion, elle adopte son nom actuel : Régie des transports métropolitains.

Histoire

Un tramway sur la ligne 68 en 1979.

La Régie autonome des transports de la ville de Marseille (RATVM) est créée par un décret du pour succéder à la Compagnie générale française de tramways, jusque-là concessionnaire du réseau de tramway[2].

Dans les années 1950 et 1960, des trolleybus puis des autobus remplacent la totalité des lignes de tramway à l'exception de la ligne 68. En 1964, la RATVM propose la construction d'une ligne souterraine de métro de 7,4 kilomètres et desservant dix stations entre Les Chartreux et le Rond-Point du Prado en passant par la gare Saint-Charles[3]. C'est sur cette base qu'est étudiée puis construite la première ligne du métro de Marseille, qui ouvre en 1977. La seconde ligne est ouverte en 1984.

Pendant de nombreuses années, la RATVM participe au système clientéliste mis en place par le maire de Marseille Gaston Defferre. Les coûts de fonctionnement augmentent et une réforme finit par être mise en œuvre : le , par une délibération du conseil municipal, la Régie des transports de Marseille succède à la RATVM et de nouvelles méthodes de gestion sont mises en place pour réduire les coûts et améliorer la ponctualité[4],[5].

À la création de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) en 2001, celle-ci reçoit la compétence en matière de transports : la tutelle de la RTM passe de la ville de Marseille à celle de MPM.

Un trolleybus de la ligne 63 en 1984.

En 2005, la communauté urbaine décide de confier le nouveau réseau de tramway, alors en construction, à une délégation de service public. Seul candidat, le groupement Le Tram constitué par la RTM et la Connex remporte le marché[6]. Cette décision provoque une longue grève des agents de la RTM qui souhaitent que le réseau demeure une régie publique. Malgré l'échec de cette grève deux décisions de justice administrative annulent la délégation de service public en et et, en , le tramway revient entièrement dans le giron de la RTM[7],[8].

En 2012, MPM confie à la RTM la gestion de la gare routière de Saint-Charles[9] et, en 2014, celle du réseau Ciotabus (qui dessert La Ciotat et Ceyreste) via la filiale RTM Est-Métropole[10].

Le , la RTM passe sous la tutelle de la métropole d'Aix-Marseille-Provence nouvellement créée[11] et adopte le nom de Régie des transports métropolitains[12]. À partir du , la filiale RTM Ouest-Métropole reçoit la gestion des bus de Martigues au sein du réseau Ulysse[13].

Depuis le , une filiale de la RTM, Transports du Pays de l'Étoile, exploite les Lignes de l'Agglo du pays d'Aubagne et de l'Étoile en partenariat avec une société publique locale[14].

Organisation

La Régie des transports métropolitains est un opérateur de la métropole d'Aix-Marseille-Provence (avant 2016, de la communauté urbaine de Marseille) régi par loi n° 82-1153 du d'organisation des transports intérieur, le décret n° 85-891 du relatif aux transports urbains de personnes et aux transports routiers non urbains de personnes et un règlement intérieur adopté le par la communauté urbaine[4]. Elle a le statut d'établissement public à caractère industriel et commercial.

Le conseil d'administration de la RTM est composé de 17 membres : 10 représentants de la métropole, un représentant du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, un représentant de la chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence, deux représentants des usagers, trois représentants du personnel et une personne qualifiée[16]. Les relations entre l'autorité de tutelle (précédemment la communauté urbaine, aujourd'hui la métropole) font l'objet depuis 2007 d'un contrat de service public[4].

Le , Hervé Baccaria devient Directeur Général de la RTM, en remplacement de Pierre Reboud, qui fait valoir ses droits à la retraite[17].

La RTM emploie 3 460 salariés[1].

Réseaux

L'activité de la RTM concerne principalement la gestion des transports de Marseille et quelques communes environnantes où la RTM exploite les lignes de bus, métro, tramway et navette maritime. En 2015, ce réseau marseillais a été emprunté par 310 millions de visiteurs pour 860 000 voyages par jour. 48,9 % du trafic concerne le métro, 40,7 % le bus et 10,4 % le tramway[18].

Depuis 2012, la RTM s'est vue confier la gestion de services en dehors de ce périmètre historique : les bus de La Ciotat-Ceyreste, Martigues et Gémenos, la gare routière de Marseille Saint-Charles et le transport à la demande des personnes à mobilité réduite.

Bus

Un bus standard de la ligne 83 le long de la côte.

La RTM exploite 115 lignes de bus à Marseille dont la numérotation et les trajets sont en grande partie encore héritée de l'ancien tramway de Marseille. Le réseau de bus représente 679,1 km (hors troncs communs) et compte 1 238 arrêts de bus. 1 600 chauffeurs conduisent les 640 autobus de la régie. Trois lignes de bus à haut niveau de service dites « Très Grand bus » existent actuellement[1].

Les bus circule de 4 h 30 (selon les lignes) jusqu’à 21 h 30. Le réseau de nuit comprend en outre 12 lignes régulières qui circulent jusqu'à 0 h 45.

En 2019, Marsactu révèle l'existence d'une ligne de bus « Spécial MDM », reliant la place Castellane à la Madrague de Montredon sans desservir les plages, et dont le trajet et les horaires ne sont pas diffusés par la RTM[19]. L'opposition y voit une preuve de clientélisme[20],[21]. Marsactu retrace l'histoire de cette ligne créée sous la mandature de Jean-Claude Gaudin à la communauté urbaine, et initialement surnommée « clandestine » ; à partir de 2008, elle a sa fiche horaire, mais celle-ci n'est divulguée qu'aux comités d'intérêt de quartier[22].

Métro

Une rame de métro à La Fourragère.

La première ligne du métro de Marseille a été mise en service le . Après de multiples extensions, le métro dessert aujourd’hui 29 stations et compte deux lignes pour 22,4 km :

Un prolongement de la ligne 2 vers le sud est à l'étude[23].

Le métro circule de 5 h 00 (4 h 50 au départ de Gèze) à 0 h 30 (dernier départ des terminus).

La RTM dispose de 36 rames MPM 76 (dont 35 en service) de quatre voitures pouvant accueillir chacune 400 passagers[1]. Leur remplacement par des rames automatiques est prévu pour 2023[24].

Tramway

Deux tramways de la ligne 2 sur le cours Belsunce.

L'ancien réseau de tramway a été démantelé après la Seconde Guerre mondiale. La dernière ligne subsistante a été fermée en 2004 pour la construction du nouveau réseau. Celui-ci, inauguré en 2007 compte aujourd'hui 32 arrêts et trois lignes pour 12,7 km :

  • NoaillesLes Caillols
  • Arenc-Le SiloLa Blancarde
  • Arenc-Le SiloCastellane

Plusieurs prolongements sont envisagés et l'extension de la ligne 3 vers le sud est à l'étude[25].

La RTM possède 32 rames Bombardier Flexity Outlook pouvant accueillir 232 voyageurs chacune[1].

Transports maritimes

Le réseau
  • Navette maritime

Un service de navette maritime reliant le Vieux-Port à la Pointe-Rouge a été testé à l'été 2012. Il a été depuis pérennisé avec l'ouverture de nouvelles liaisons vers L'Estaque (2013) et Les Goudes (2016). En 2014, les navettes ont transporté 423 000 passagers[1].

Les navettes circulent de mars à octobre, de 8 h à 19 h voire 22 h 30 durant l'été. La liaison Vieux-Portl'Estaque est prolongée hors saison estivale en 2019 à raison de 3 départs le matin et le soir[26]. Si cette expérimentation est concluante, le service de la ligne pourrait être reconduit en 2020 avec également la liaison vers la Pointe-Rouge.

  • Ferry Boat

Depuis , les équipes assurent la gestion de la ligne historique du ferry-boat, qui relie les deux rives du Vieux-Port.

Depuis décembre 2019, la régie assure également l'exploitation des liaisons maritimes entre le Vieux Port et les Iles du Frioul.

RTM Est-métropole

En , la RTM reprend en exploitation via sa filiale Est-métropole le réseau Ciotabus, qui comprend 7 lignes régulières desservant La Ciotat et Ceyreste.

Elle a ensuite repris deux réseaux dans le périmètre Transmétropole : le Réseau des Cigales et Les Bus des Collines élargissant ainsi les dessertes de la filiale aux villes de Gémenos, Allauch, Ensuès-la-Redonne et le Rove.

RTM Ouest-métropole

Depuis , la RTM exploite via sa filiale Ouest-métropole les 12 lignes du réseau Ulysse qui desservent Martigues, Port-de-Bouc et Saint-Mitre-les-Remparts[27],[28].

TPE - Transport du Pays de l'Etoile

Depuis le , la RTM assure par ailleurs l'exploitation et l'entretien du tramway d'Aubagne, au travers sa filiale TPE.[14]

Transport à la demande

La RTM assure l'exploitation de deux services de transport à la demande exclusivement réservés aux personnes à mobilité réduite  :

  • LeBus+ à la demande (18 communes desservies)
  • et Mobimetropole (15 communes desservies)

Autres services

La RTM gère également[1] :

Services aux usagers

Information en temps réel

Le premier service d'information en temps réel des usagers créé par la RTM est « Top bus », installé en 1987 lors de l'ouverture complète de la ligne 2 du métro. Ce système comprend alors des télépancartes dans les stations de métro et des bornes afin de faciliter les correspondances[29].

En 1992, la RTM met en place des panneaux « Alphabus 21 » à la station Rond-point du Prado afin d'indiquer le passage des bus de la ligne 21, une des plus empruntées du réseau. La même année, des panneaux sont également installés à différents arrêts de la ligne[30],[31]. À partir de 1998, ce système est remplacé par la « Localisation de sécurité, radio transmission, exploitation, information voyageurs » ou « LOREIV »[31] exploité par Thalès puis par Navineo à partir de 2017[32].

Tous les arrêts de tramway et de « Très Grand Bus », toutes les stations de métro ainsi qu'une centaine d'arrêts de bus sont équipés de panneaux indiquant les prochains passages. L'ensemble des arrêts de bus sont équipés d'un flashcode permettant d'obtenir précisément l'heure du prochain passage, un service également disponible via l'application pour smartphone de la RTM ou sur envoi d'un texto.

Points d'accueils et vente

La RTM compte 7 espaces clients dans les stations de métro et une agence centrale à Canebière-Bourse. Plus de 200 vendeurs sont également agréés sur tout le territoire.

Tarification et billetique

Depuis le 26 avril 2010, la carte sans contact « Transpass » est le support billetique permettant de voyager sur la majeure partie des réseaux Transmétropole (RTM, Ciotabus, bus Transmétropole, navettes maritimes, vélo) ainsi que les TER à Marseille et entre Marseille et Septèmes-les-Vallons.

La carte « Transpass » peut également être utilisée sur les ferries Frioul-If-Express, le réseau départemental Cartreize.

Références

  1. « Fiche d’identité de l’Entreprise », sur RTM.fr (consulté le )
  2. « Décret n°50-780 du 24 juin 1950 RESILIATION DES CONTRATS DE CONCESSION INTERVENUS ENTRE LA VILLE DE MARSEILLE, LE DEPARTEMENT DES BOUCHES-DU-RHONE ET LA COMPAGNIE FRANCAISE DES TRAMWAYS », sur Légifrance
  3. Laupiès 1993, p. 71-81
  4. Chambre régionale des comptes, Rapport d'observations définitives sur la gestion de la régie des transports de Marseille, (lire en ligne)
  5. « La marque de Defferre sur les traminots.L'ex-directeur Jacques de Plazaola a tenté de briser un système clientéliste. », sur Libération.fr,
  6. « L'alliance avec Veolia, un partage des risques et des bénéfices », article publié dans Ville & transports magazine n°427, pages 35.
  7. « À Marseille, le service public de nouveau sur les rails », sur L'Humanité,
  8. « Marseille : le tram, 100 % public », sur L'Humanité,
  9. « Gare routière Saint-Charles », sur RTM.fr (consulté le )
  10. « La RTM rentre en gare routière de La Ciotat », sur La Marseillaise,
  11. « Marseille lance la première ligne de bus standard 100 % électrique », sur http://www.decideursenregion.fr, (consulté le ).
  12. « Transports : le ticket unique de la métropole Aix-Marseille Provence reste encore au fond de la poche », sur La Marseillaise, (consulté le )
  13. Julien Vinzent, « En janvier, les Martégaux monteront dans des bus RTM », sur https://marsactu.fr, (consulté le ).
  14. « Aubagne : Façonéo et la RTM prennent la main sur les transports », LaProvence.com, (lire en ligne, consulté le )
  15. « Marseille Transports ::: Identités Visuelles », sur www.marseille-transports.com (consulté le )
  16. « Conseil d'administration », sur RTM.fr (consulté le )
  17. « Marseille : Hervé Beccaria devient directeur général de la RTM », sur LaProvence.com, (consulté le )
  18. Julia, « [RTM] On fait le bilan : fréquentation, projets, nouveaux tarifs, baisse de l'insécurité... », sur Made In Marseille (consulté le )
  19. « De Castellane à la Madrague, un bus spécial gardé secret », sur Marsactu, (consulté le )
  20. « Le « bus secret » de Marseille preuve de « clientélisme » pour l'opposition », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  21. « Un « bus secret » enflamme les réseaux sociaux et la rentrée politique à Marseille », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  22. « Bus secret de la RTM : on l'appelait "la clandestine" », sur Marsactu, (consulté le )
  23. « Le métro rêve d’extension au Sud alors qu’il patine au Nord », sur Marsactu,
  24. « Marseille : le métro s'apprête à entrer dans l'ère du "tout automatique" », sur La Provence,
  25. « Marseille : au sud, le chantier du tram commencera-t-il... par la fin ? », sur La Provence,
  26. « Lanavette », sur rtm.fr (consulté le )
  27. « Approbation du principe de reprise de la régie de transport Ulysse par la Régie des Transports Métropolitains sur les communes de Martigues, Port de Bouc et Saint Mitre les Remparts et de la régie de transport sur les communes d’Allauch, Ensues-la- Redonne et du Rove », sur metropole-amp.fr,
  28. « En janvier, les Martégaux monteront dans des bus RTM » (consulté le )
  29. « Top Bus », sur Marseille Transports (consulté le )
  30. « Alphabus 21 », sur Marseille Transports (consulté le )
  31. « LOREIV », sur Marseille Transports (consulté le )
  32. « Marseille : la RTM sera équipée de myNavineo, le SAEIV d’Ineo Systrans, en 2017 », sur laviedurail.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacques Laupiès, Marseille et son Métro, Marseille, Éditions Paul Tacussel, , 201 p. (ISBN 2-903963-66-5)
  • Pierre Echinard, Marseille en mouvement : deux siècles de transports collectifs urbains, Ed. européennes de Marseille-Provence, 2000

Articles connexes

Lien externe

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