Pur-sang

Le Pur-sang (anglais : Thoroughbred, abréviation officielle PS) est la plus connue des races de chevaux à sang chaud. C'est l'une des races les plus répandues, puisqu'il court sur les pistes d'hippodromes lors des courses de galop. Le nom de « pur-sang » peut en théorie faire référence à plusieurs races de chevaux, et par extension, races animales. Le nom de « pur-sang anglais », vieilli, est considéré comme un pléonasme par les puristes.

Pour les articles homonymes, voir pur-sang (homonymie).

Pur-sang

Un Pur-sang en course de galop à l'hippodrome de Churchill Downs
Région d’origine
Région Angleterre
Région d'élevage Principalement au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Australie et Nouvelle-Zélande, en Irlande, en France et au Japon
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle à sang chaud
Registre généalogique Standard français de la race
(en) Standard américain
(en) General Stud Book, standard anglais

(en) Standard australien

Taille 1,57 m à 1,73 m selon l'emploi du cheval, moyenne 1,65 m[1]
Poids Environ 500 kg
Robe Généralement baie, plus rarement alezane, noire ou grise[1].
Tête Légère et sèche, profil rectiligne[2].
Pieds Petits par rapport à la masse du cheval
Caractère Délicat
Statut FAO (conservation) Non menacé
Autre
Utilisation sport hippique.

Le Pur-sang résulte d'un élevage sélectif commencé aux XVIIe et XVIIIe siècles en Angleterre, lorsque des juments locales sont croisées avec des étalons étrangers, importés depuis des pays arabes. Le pedigree de chaque Pur-sang peut être tracé jusqu'aux étalons fondateurs et à 74 juments anglaises. Les Pur-sangs se sont exportés dans de nombreux pays qui ont développé une industrie des courses hippiques, principalement en Amérique du Nord dès 1730, puis en Australie, en France, en Italie, au Japon et en Amérique du Sud, au cours du XVIIIe siècle. Des millions de Pur-sangs sont désormais élevés dans le monde. Chaque année voit l'enregistrement d'environ 118 000 nouvelles naissances.

Cheval délicat, le Pur-sang se distingue en premier lieu par sa finesse, son agilité et sa vitesse. Il est élevé prioritairement pour les courses de sport hippique, mais peut concourir dans de nombreux sports équestres tels que le saut d'obstacles, le concours complet d'équitation, le dressage et le polo. Certains sont montés en chasse à courre, ou deviennent des montures d'instruction dans les centres équestres après une réforme. Ils sont souvent croisés à d'autres races de chevaux pour en modifier le modèle, ou en créer de nouvelles. Ils participent ainsi à la formation de l'Anglo-arabe, du Selle français, et de nombreux chevaux de sport.

L'entraînement et la sélection des Pur-sang sont une source d'accidents et de problèmes de santé chez la race. Le taux d'accidents dans les courses hippiques est le plus élevé parmi les sports légaux impliquant des animaux. Les Pur-sang ont fréquemment des saignements de poumons, une fertilité anormalement basse, un cœur et des pieds trop petits par rapport à leur masse. Plusieurs théories expliquent les raisons des accidents et des problèmes de santé. Les recherches tentent d'en réduire le taux et d'améliorer les soins aux animaux blessés ou malades.

Les courses de chevaux Pur-sang sont désormais largement médiatisées. Le Pur-sang et le monde des courses sont aussi une source d'inspiration régulière pour des d'œuvres d'art, des films et des séries télévisées.

Étymologie et terminologie

Le Pur-sang, longtemps nommé « anglais », « cheval anglais » et « Pur-sang anglais » dans les pays francophones[2] est une race de chevaux distincte, bien que le terme de pur-sang puisse en théorie s'appliquer à n'importe quel animal de « race pure »[3]. Le mot français « pur-sang », ou « Pur Sang » (cité comme nom officiel de la race selon les haras nationaux français[4]) est une traduction de l'anglais Thoroughbred, le terme officiel anglophone pour désigner les animaux qui n'ont subi aucun croisement depuis les fondations de la race étant « pure race » ou « race pure », c'est-à-dire purebred[5],[6]. En anglais, les éleveurs d'autres races animales de « sang pur » utilisent généralement le terme de purebreed (race pure)[6], le nom Thoroughbred n'est jamais utilisé pour d'autres races ou d'autres espèces[5],[6]. Selon les anglophones, Thoroughbred est un nom propre qui se réfère spécifiquement à ce cheval[7]. En revanche, en langue française, le mot pur-sang (sans majuscule) est polysémique, pouvant désigner, d'après le CNRTL, un « Cheval de selle de pure race » ou un cheval de race Pur-sang[3]. Les États-Unis et le studbook australien utilisent aussi le nom anglais Thoroughbred[8],[6]. L'usage de ce terme s'est probablement généralisé avec l'ouverture du studbook anglais du Pur-sang (General Stud Book, abrégé en GSB) sous le nom de Thoroughbred. Il constitue l'un des tout premiers registres d'élevage officiellement créés. Par conséquent, les éleveurs anglophones modernes du Pur-sang jugent l'emploi du terme de thoroughbred incorrect pour tout autre animal de « sang pur », en dehors de la race chevaline du Pur-sang[5].

Histoire

La création de la race du Pur-sang est un exemple d'application de l'élevage sélectif. Il provient du croisement de chevaux de toutes races les plus véloces, dans le but unique de remporter des courses de galop. Une autre particularité du Pur-sang réside dans l'absence de croisements étrangers depuis la fondation de la race.

Naissance du Pur-sang en Angleterre

L'origine du Pur-sang serait à rechercher dès le XIe siècle, lorsque les Normands qui suivent Guillaume le Conquérant introduisent leur cavalerie formée de chevaux andalous. Après les croisades, au XIIe siècle, les Anglais importent des chevaux arabes. Vers 1580, sous le règne d'Élisabeth Ire, les chevaux anglais sont issus de lignées andalouses, Arabe et Barbe[2].

Premières courses

Des courses hippiques de plat existent en Angleterre au moins depuis l'an 1174, année durant laquelle une course de plat de quatre miles est organisée à Smithfield, à Londres. Ces courses sont sporadiquement tenues dans le cadre de foires et de marchés durant tout le Moyen Âge, particulièrement sous le règne de Jacques Ier d'Angleterre. Le handicap sportif voit le jour pour tenter d'équilibrer les chances de gagner de chaque cheval en fonction de ses performances passées. Les premières sélections d'élevage et les premiers entraînements voient également le jour. Pendant le règne de Charles II, la reine Anne de Grande-Bretagne, le roi William III et le roi George I, posent les fondements de l'élevage du Pur-sang. Les courses et l'élevage des chevaux de course obtiennent le soutien royal. Avec cet appui, les courses de chevaux deviennent vite populaires auprès de toutes les catégories de la population. En 1727 est créé un journal exclusivement consacré aux courses, le Racing Calendar. Il contient les résultats des courses passées ainsi que les dates des courses à venir[9].

Étalons fondateurs

Tous les Pur-sang modernes descendent de trois étalons fondateurs importés en Angleterre depuis le Moyen-Orient à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle : Byerley Turk (1680), Darley Arabian (1704), et Godolphin Arabian (1729)[10],[11].

D'autres étalons issus de races orientales sont mentionnés, mais leur descendance est moins nombreuse, ils sont donc beaucoup moins influents. Ils ont néanmoins contribué à la formation de la race. Ce sont : Alcock's Arabian, D'Arcy's White Turk (qui aurait transmis à certains Pur-sang sa robe grise[T 1]), Leedes Arabian, et Curwen's Bay Barb[12],[13]. Le croisement de chevaux arabes avec des juments natives d'Angleterre marque la création du General Stud Book (GSB) en 1791 et le début des enregistrements des chevaux issus de ces lignées[7].

Chacun de ces trois étalons fondateurs fut l'ancêtre, grand-père ou arrière-grand-père, d'un cheval de course qui eut une immense influence sur chacune des trois lignées considérées comme fondatrices des Pur-sang modernes. Les quatre plus grands étalons du XVIIIe siècle sont Matchem, un descendant de Godolphin Arabian[14], Herod (ou King Herod), arrière-arrière-petit-fils de Byerley Turk ; Highflyer, un fils d'Herod[T 2] et Eclipse, célèbre arrière-arrière-petit-fils de Darley Arabian qui fut le plus grand cheval de course de son époque, et resta invaincu durant toute sa carrière[12],[T 3]. Les croisements ultérieurs avec des étalons extérieurs sont rarissimes, une exception étant le Wellesley Arabian, importé en Angleterre en août 1803 par Henry Wellesley[15].

95 % des Pur-sang mâles sont des descendants patrilinéaires (via leur chromosome Y) de Darley Arabian[16]. Toutefois, le pedigree des Pur-sang modernes montre que la plupart des chevaux ont eu plus de croisements avec la lignée de Godolphin Arabian (13,8 %) qu'avec celle de Darley Arabian (6,5 %) si l'on prend en compte toutes les lignées de descendance maternelle et paternelle. Curieusement, en pourcentage d'influence dans les lignées du Pur-sang moderne, Curwen's Bay Barb (4,2 %) apparaît plus souvent que Byerley Turk (3,3 %). La majorité des Pur-sang qui existent aujourd'hui descend directement de seulement 27 ou 28 étalons des XVIIIe et XIXe siècles[16],[17].

Juments fondatrices

Les juments locales anglaises utilisées en croisement avec les étalons fondateurs étaient de différentes races. Quelques-unes étaient issues d'une race irlandaise connue dans le Nord du pays depuis le XIIIe siècle, l'Irish Hobby[18]. D'autres juments étaient issues d'élevages orientaux, incluant des Barbes, des Turkoman, et d'autres races[19]. Le chercheur Bruce Lowe a identifié au XIXe siècle certaines « familles » de juments dans la race du Pur-sang, et le nombre de juments fondatrices a plus tard été fixé à 74[20]. Toutefois, des études récentes à partir de l'ADN de juments Pur-sang indiquent que certaines de ces 74 juments semblent avoir elles-mêmes un ancêtre commun, ou bien que le registre anglais du Pur-sang comporte des erreurs[20]. Ces juments sélectionnées sont désignées par le nom de royal mares[2].

Développement de la race

Le Pur-sang s'est peu à peu exporté dans le monde entier, et des chevaux non natifs de l'Angleterre ont acquis une réputation internationale.

Royaume-Uni

Toutes les grandes courses classiques anglaises virent le jour à la fin du XVIIIe siècle : le St. Leger Stakes en 1776, les Oaks d'Epsom en 1779 et le Derby d'Epsom en 1780. Plus tard, les 2 000 guinées Stakes et le 1 000 guinées Stakes furent créés en 1809 et 1814. Le 1 000 guinées et les Oaks sont réservés aux pouliches, mais toutes les autres courses sont réservées aux poulains des deux sexes âgés de 3 ans. Les distances imposées pour ces courses, de 1 600 m à 2 820 m, ont modifié les pratiques d'élevage, les éleveurs produisant des poulains capables de commencer les courses beaucoup plus jeunes, et de courir beaucoup plus vite que par le passé. Au début du XVIIIe siècle, les distances de course moyennes, 6,4 km, étaient favorables aux chevaux plus âgés[C 1].

L'élevage sélectif sur la vitesse et l'habileté aux courses commença à avoir une influence considérable sur le modèle des chevaux, ceux-ci gagnant en taille et en vitesse par rapport à leurs ancêtres. Au milieu du XIXe siècle, Bay Middleton, un vainqueur du Derby d'Epsom, mesurait plus de 1,62 m au garrot soit 10 cm de plus que Darley Arabian. À cette époque, les éleveurs estimèrent que l'amélioration de la race du fait de l'élevage sélectif était telle qu'il serait impossible d'obtenir de meilleurs résultats en effectuant des croisements avec des pur-sang arabes. Cette théorie fut prouvée en 1885, quand une course fut organisée entre un Pur-sang considéré comme un coureur moyen, Iambic, et le meilleur coursier arabe de l'époque, Asil. La course se déroula sur 4 800 mètres et bien que Iambic fût handicapé de 29 kg de plus qu'Asil, il parvint à le battre de 20 longueurs[C 2]. À cette époque également, l'élevage ne s'orienta plus uniquement sur les courses de plat, les premières courses d'obstacles de type steeple chase virent le jour[C 3]. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, les Pur-sang ne furent pas élevés uniquement pour les courses, mais également comme chevaux de selle[21].

Au début du XXe siècle, les Anglais commencèrent à craindre que leurs chevaux ne fussent surclassés par des Pur-sang élevés aux États-Unis, venus concourir dans les courses classiques anglaises à la suite de la fermeture de la plupart des pistes de course américaines au début des années 1910. La loi de Jersey fut votée en 1913, interdisant l'enregistrement d'un cheval dans le General Stud Book anglais (GSB) si ses éleveurs ne pouvaient pas prouver que tous ses ancêtres figuraient eux-mêmes dans le GSB. Cette mesure a exclu la plupart des chevaux de lignées américaines, car pendant les 100 ans qui séparent la création du GSB et de l'American Stud Book, la plupart des chevaux américains ont été croisés une ou deux fois avec des Pur-sang non-enregistrés dans le GSB. La loi n'a pas été abrogée avant 1949, après quoi un cheval élevé hors d'Angleterre devait seulement avoir ses ancêtres sur neuf générations enregistrés dans un Studbook reconnu[C 4]. Il est généralement admis que la loi Jersey a entravé le développement du Pur-sang d'Angleterre en interdisant aux éleveurs d'avoir recours aux nouvelles lignées développées en dehors des îles Britanniques[C 5]. L'implantation de l'élevage du Pur-sang au Royaume-Uni s'effectue au détriment de celui des races natives[22].

États-Unis

Séquence d'animation montrant un cheval de course au galop. Photos prises par Eadweard Muybridge (mort en 1904), publiés en 1887 à Philadelphie sous le titre d'Animal Locomotion.

Le tout premier Pur-sang arrivé dans les colonies américaines fut Bulle Rock, importé en 1730 par Samuel Gist à Hanover, en Virginie[23],[24]. Le Maryland et la Virginie furent les deux premières régions d'élevage de la race, rejointes par la Caroline du Sud et l'État de New York. Les importations de chevaux depuis l'Angleterre furent pratiquement stoppées durant la révolution américaine, puis elles reprirent après la signature du traité de paix. Deux étalons très influents furent importés au temps de la Révolution : Messenger en 1788 et Diomed, un peu avant cette date. Messenger a eu un impact important sur le Pur-sang américain et est également le fondateur de la race Standardbred. Diomed, vainqueur du Derby d'Epsom en 1780, a principalement influencé la race à travers la naissance de son fils Sir Archy[M 1],[25].

L'historien des courses John F. Wall dit de Sir Archy qu'il fut le premier étalon exceptionnel considéré comme natif des États-Unis. Il termina sa carrière en course faute de concurrents, plus personne n'osant l'affronter[26].

Après la révolution américaine, les centres d'élevage de Pur-sang se déplacèrent vers l'ouest, notamment vers le Kentucky et le Tennessee qui devinrent d'importantes régions d'élevage. Andrew Jackson, septième président des États-Unis, était aussi éleveur de Pur-sang dans le Tennessee[M 2]. Les premières courses classiques furent créées au début du XIXe siècle et contribuèrent grandement à la popularité du sport. L'une d'elles fut organisée en 1823 à Long Island, entre Sir Henry et American Eclipse, une autre fut un match entre Boston et Fashion en 1838, chacune avec une dotation de 20 000 dollars[M 3]. Le dernier grand match avant la guerre de Sécession eut lieu entre les chevaux Lexington et Lecompte, en 1854 à La Nouvelle-Orléans en Louisiane, et s'acheva sur une victoire de Lecompte. Le propriétaire de Lexington demanda un second match en 1855 à La Nouvelle-Orléans et acquit la victoire. Ces deux chevaux étaient des fils de Boston, descendant de Sir Archy[M 4]. Lexington eut une grande carrière d'étalon et donna naissance à un grand nombre de gagnants[27].

Après la guerre de Sécession, la distance classique des courses américaines, 4 miles, soit 6 kilomètres, fut changée pour s'approcher des 1,5 mile, soit 2,4 km. Cela modifia considérablement les pratiques d'élevage aussi bien que l'âge des concurrents, et les sprinters devinrent très recherchés. C'est aussi après la guerre civile que les premiers Pur-sang nés aux États-Unis coururent sur des pistes d'Angleterre. Iroquois fut le premier Pur-sang natif des États-Unis à s'imposer au Derby d'Epsom en 1881. Le succès des Pur-sang américains sur les pistes anglaises poussa les Anglais à ratifier le Jersey act en 1913, limitant l'importation des Pur-sang nés aux États-Unis sur le sol anglais[T 4]. Après la Seconde Guerre mondiale, les éleveurs américains continuèrent à rechercher la vitesse pure et des poulains de plus en plus précoces[T 5], le Kentucky demeura un important centre d'élevage mais la Californie, New York et la Floride se révélèrent également d'importantes régions d'élevage[T 6].

Les Pur-sang américains ont historiquement été utilisés, non seulement pour les courses, mais aussi pour améliorer le cheptel équin du pays. Le Pur-sang Messenger est ainsi le fondateur de la race Standardbred[28], mais le sang du Pur-sang coule aussi dans les veines des Quarter Horses[29], et l'étalon fondateur du Morgan passe pour être le descendant d'un Pur-sang[30]. Entre les deux guerres, l'armée des États-Unis utilisa des étalons Pur-sang pour sa remonte, afin d'améliorer la qualité des chevaux de cavalerie[31],[32].

Les Pur-sang américains ont connu le succès bien au-delà de leurs frontières d'origine, ainsi, Man O'War est considéré comme l'un des meilleurs chevaux de plat du XXe siècle, et Seabiscuit défraya la chronique au cours des années 1930, où son parcours hors du commun fit de lui une figure populaire auprès du public américain alors frappé par la Grande Dépression, il possède depuis sa propre statue et un film lui est entièrement consacré, Pur-sang, la légende de Seabiscuit (Seabiscuit).

France

Portrait du cheval français Gladiateur, vainqueur de la triple couronne britannique en 1865.

C'est vers la seconde moitié du XVIIIe siècle que des aristocrates français amoureux du monde des courses anglaises importèrent le tout premier Pur-sang. Le comte de Lauraguais, futur duc de Brancas, fut le premier à créer une action en faveur de l'introduction des courses et du Pur-sang car il avait été témoin du rôle joué par l'organisation des paris dans la progression des courses anglaises. Il mit donc les cavaliers français au défi de battre à la course n’importe quel cheval venu d’Angleterre, le 28 février 1765. Cette date est connue comme celle de l'organisation de la toute première course de chevaux en France[33]. Le prince de Lambesc, grand écuyer de Louis XVI, envoya une mission en Angleterre de 1777 à 1790 pour y choisir des reproducteurs[34]. Il faut cependant attendre la Restauration, en 1817 et 1818, pour que le Pur-sang gagne le pays de manière moins confidentielle. Quelques étalons anglais étaient alors importés mais les courses hippiques étaient beaucoup moins populaires en France qu'elles ne l'étaient en Angleterre. Il fallut quinze ans pour que le premier Jockey Club français soit créé, en 1833, et l'année 1834 vit la création de la Société d'encouragement pour l'amélioration des races de chevaux en France, plus connue sous le nom de Jockey Club de Paris[T 7]. Le studbook français du Pur-sang fut ouvert par le gouvernement à Paris la même année[C 6].

L'élevage s'organisa rapidement, le Pur-sang était en effet beaucoup plus adapté à la vitesse que les races autochtones, alors sélectionnées sur les besoins militaires et non le sport. L'élevage français s'implanta principalement en Normandie, surtout dans l'Orne et le Calvados, probablement pour faciliter les échanges avec les éleveurs anglais. Il s'agit d'un élevage d'excellente qualité, si bien qu'en 1865, le Pur-sang Gladiateur, né et élevé en France, remporta la triple couronne britannique, et en 1876, il n'était plus rare de voir des Pur-sang français s'imposer sur les champs de course en Angleterre, c'est d'ailleurs un éleveur français qui accumula les plus gros gains sur les pistes d'hippodrome anglaises cette année-là[T 8].

La Première Guerre mondiale fit des ravages dans l'élevage car en raison du coût de la guerre, les courses ne pouvaient plus être organisées[T 9]. Après la guerre, la première grande course française, le Grand Prix, reprit et existe encore à ce jour. En comparaison avec les autres pays impliqués dans le conflit, la Seconde Guerre mondiale ne causa pas autant de pertes que la première pour l'élevage[T 10]. Parmi les plus grandes courses françaises, citons le Prix de l'Arc de Triomphe, le Prix du Jockey-Club et le prix de Diane, réservé aux femelles de trois ans.

Des Pur-sang français se sont depuis illustrés au niveau international, comme Sea-Bird II, dit Sea Bird, vainqueur du Prix de l'Arc de Triomphe et du Derby d'Epsom en 1965.

Australie et Nouvelle-Zélande

Le cheval arabe Hector est un important étalon fondateur de la race du Pur-sang en Australie.

Les chevaux arrivèrent en Australie avec la First Fleet en 1788, accompagnant les premiers colons[T 11]. Bien que la plupart des chevaux issus de croisements avec des Pur-sang furent importés à la fin du XVIe siècle, le tout premier étalon Pur-sang fut Northumberland, importé d'Angleterre en 1802 pour servir de cheval d'attelage[35]. En 1810, la première course hippique fut organisée à Sydney et vers 1825, les premières juments de lignées Pur-sang rejoignirent les étalons qui stationnaient déjà sur le sol australien[T 11]. En 1825, le Sydney Turf Club, premier vrai club de courses en Australie, fut formé. Durant les années 1830, les colonies australiennes se mirent à importer des Pur-sang dans le but d'organiser des courses et d'améliorer les chevaux locaux. Chaque colonie forma son propre club de courses et organisa ses propres courses[35]. Progressivement, tous les clubs furent fondus en un seul, plus connu sous le nom d'Australian Racing Board[36]. Les Pur-sang d'Australie furent importés en Nouvelle-Zélande vers 1840 et 1850, leurs premières importations depuis l'Angleterre se firent en 1862[T 12].

Irlande

Les courses de chevaux en Irlande apparaissent dès le XVIIe siècle où l'on voit déjà pointer les prémices de l'amélioration systématique des chevaux irlandais par la mise en place de critères qui fixeront les standards de la race[37]. Il faut attendre le XVIIIe siècle pour voir des courses de chevaux Pur-sang telles que nous les connaissons actuellement[37].

En 2009, l'Irlande est le 3e plus grand producteur de chevaux Pur-sang dans le monde[33] et la qualité de ses produits continue de donner satisfaction au plus haut niveau[38]. Les chevaux irlandais sont réputés pour leur ossature solide et légère que leur fourniraient les riches pâturages du pays[39]. Les écuries de Ballydoyle, dans le comté de Tipperary, sous la direction de Vincent O'Brien, sont reconnues mondialement, et ce pour avoir entraîné d'excellents chevaux de course comme Nijinsky, Sir Ivor, Alleged ou The Minstrel[39].

Italie

Ribot, élevé et entraîné en Italie, est l'un des Pur-sang les plus célèbres.

Les premières courses hippiques furent organisées en Italie dès 1837, quand un rassemblement de courses hippiques fut organisé à Florence et à Naples, puis à Milan en 1842. Les courses modernes virent le jour à Rome en 1868. Les éleveurs italiens importèrent tardivement d'excellents étalons, comme les vainqueurs du Derby Stakes Ellington (1856) et Melton (1885), qui arriva en Italie à la fin du XIXe siècle[T 13],[25]. L'élevage moderne du Pur-sang italien est étroitement associé au programme d'élevage de Federico Tesio, qui débuta en 1898. Tesio est le naisseur de Nearco, l'un des étalons Pur-sang les plus influents de la fin du XXe[T 14], et de Ribot.

Japon

Arrivée de la Japan Cup en 2007.

L'élevage de la race au Japon est un phénomène récent car les premières courses hippiques à l'occidentale furent introduite vers 1860 dans la région de Yokohama[40], les chevaux japonais n'étaient pas élevés pour la vitesse, certains étaient importés de Shanghai et d'autres régions de Chine. Les premiers Pur-sang furent importés vers 1870 depuis les États-Unis[40] avec quelques pics d'importations importants vers 1895[T 15], et 1907 sous l'impulsion du groupe Mitsubishi qui importa un étalon et vingt juments directement du Royaume-Uni. Les premiers règlements des courses hippiques virent le jour[40] mais la Seconde Guerre mondiale faillit être fatale à l'élevage, le pays se relança sérieusement dans la filière au sortir de la guerre et le nombre de chevaux de courses élevés sur le sol de ce pays n'a pas cessé d'augmenter jusqu'au début des années 1990, où la filière d'élevage commença à rencontrer de graves problèmes[40]. Le Japon est peu à peu devenu l'un des principaux pays vivant du business des courses hippiques aujourd'hui[T 15]. Les élevages ont la particularité d'être concentrés dans une seule région, car 94 % des poulains proviennent de l'île d'Hokkaidō et 80 % de la région d'Hidaka. Le Japon organise chaque année l'une des courses internationales les plus prestigieuses, la Japan Cup[40].

Autres pays

Pur-sang à Hong Kong.

Les Pur-sang se sont exportés dans beaucoup d'autres pays depuis la création de la race. Vers la fin du XVIIe siècle, des chevaux orientaux furent importés en Afrique du Sud dans le but d'améliorer les chevaux locaux grâce à des croisements. Les premières courses de chevaux virent le jour à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, les Pur-sang furent alors importés en très grand nombre[41]. Les premiers étalons Pur-sang arrivèrent en Argentine dès 1853, mais il faut attendre 1865 pour voir l'arrivée des premières juments. Le studbook argentin du Pur-sang fut ouvert en 1893[T 16]. L'Allemagne[C 7], la Russie, la Pologne, et la Hongrie[C 8] se lancèrent également dans l'élevage, cependant, aucun de ces pays n'a produit de champion ni n'a eu d'influence notable sur l'évolution de la race[C 7],[C 8].

Overdose est considéré en 2009 comme le cheval le plus rapide du monde.

En 2009, un Pur-sang nommé Overdose, issu d'un élevage anglais, est considéré comme une star nationale en Hongrie, pays où réside son propriétaire, et comme le cheval le plus rapide du monde[42].

Description

Les Pur-sang n'ont pas réellement de standard de race. Ils sont généralement classés en quatre grands « types » en fonction des courses pour lesquelles ils sont sélectionnés[43]. Le sprinter, ou flyer, est élevé pour courir sur de courtes distances, de 800 à 1 200 m. Le miler court sur 1 600 m, le classique sur 2 400 m et le stayer, plus endurant, est élevé pour parcourir de longues distances, sur 3 000 m et plus. Les sprinters sont habituellement plus musclés et plus grands que les Pur-sang coureurs de fond, qui sont plus secs et fins[44].

Les Pur-sang nés dans l'hémisphère nord prennent techniquement un an de plus à chaque passage du 1er janvier[45], ceux nés dans l'hémisphère Sud prennent un an de plus à chaque passage du 1er août[46]. Ces dates artificielles ont été établies dans un souci d'harmonisation, afin de faciliter la catégorisation des courses hippiques internationales classées par groupes d'âge de chevaux : il existe des courses pour les 2 ans, pour les 3 ans, etc[47].

Morphologie

Étalon Pur-sang, au modèle.
Les Pur-sang ont une tête fine et bien découpée. Sur la photo : le champion Rock of Gibraltar.

La sélection des Pur-sang s'est faite par une description fine et précise du phénotype recherché. Ainsi, les Pur-sang sont des chevaux de grande taille, généralement de 1,57 à 1,73 m au garrot, pour une moyenne de 1,65 m[1]. Le record de taille et de poids chez cette race appartient à Tritonis, un Pur-sang né au Canada et enregistré comme le plus grand cheval au monde qui ne soit pas un cheval de trait. Mort en septembre 1990 à l'âge de 7 ans, il mesurait 1,98 m au garrot et pesait 950 kg[48]. Historiquement, les Pur-sang ont gagné en taille au cours de l'histoire de la race : la taille moyenne d'un cheval vers 1700 était de 1,35 m au garrot, vers 1876, elle était de 1,55 m[49]. Cet accroissement est dû à la bonne qualité des soins donnés aux chevaux[50].

La taille du cheval est un critère important pour les acheteurs et les entraîneurs de chevaux de course, bien que l'on trouve de célèbres cracks de toutes tailles, de Man O'War et Secretariat, qui toisaient tous deux 1,64 m[M 5],[51], à Hyperion, qui ne toisait que 1,53 m[52]. Il semble que les meilleurs chevaux de course soient de taille moyenne[53]. Les chevaux de grande taille atteignent généralement leur maturité plus tard que les petits, et ont également les jambes et les pieds plus fragiles, ce qui les prédispose davantage aux boiteries[54]. Les chevaux de petite taille sont considérés comme désavantagés à cause de leurs foulées plus réduites et de la tendance aux bousculades aux départs des courses, plus particulièrement derrière les starting-gates[53].

Les Pur-sang sont réputés pour être les meilleurs coureurs du monde équin et leur morphologie reflète cette sélection. L'impression générale est la finesse[2]. Ils n'ont pas vraiment de standard de race, chaque animal né de parents Pur-sang faisant lui-même automatiquement partie de la race, mais les animaux peuvent avoir différents modèles en fonction de la spécialité pour laquelle ils sont sélectionnés. Les chevaux de bonne qualité doivent avoir une tête fine et bien ciselée avec un profil rectiligne, elle est souvent légère et sèche et le profil peut être légèrement convexe[2]. Les yeux sont grands et vifs et les oreilles fines, mais un peu longues[2]. Ces animaux possèdent une longue encolure fine, un garrot long et bien sorti, une poitrine haute et profonde, un dos assez court, bien qu'il puisse également être droit et relativement long[2], des reins longs, solides et bien attachés, et un corps longiligne avec beaucoup d'air sous le ventre ainsi que des jambes de grande taille[55],[M 6]. La musculature est bien marquée, la peau très fine aux poils ras et luisants laisse apparaître le réseau veineux superficiel au moindre effort[2]. Le pied est relativement petit par rapport à la masse du cheval, avec une fourchette bien marquée[2].

Caractère et soins

Les Pur-sang forment la plus connue des races de chevaux dits « à sang chaud », ils sont sélectionnés pour leur agilité, leur vitesse et leurs performances sportives. Ils sont généralement considérés comme audacieux et intelligents[56], mais se révèlent très délicats dans tous les sens du terme. Les cavaliers confirmés sont les seuls capables de canaliser leur influx nerveux et leur forte personnalité[43]. S'il est vif et énergique, le Pur-sang se révèle parfois ombrageux. Réputé difficile à dresser, il n'est pas fait pour les débutants ou les amateurs, son caractère est dominant et sa personnalité complexe. C'est également un animal fragile qui se blesse facilement et demande beaucoup de soins et d'attentions[2]. Il ne peut vivre au pré toute l'année, son alimentation et ses soins doivent être surveillés, il doit de plus travailler tous les jours pour garder sa forme et son moral[43].

Les Pur-sang sont des animaux précoces et par conséquent, leur durée de vie est généralement inférieure à la moyenne de celle des autres chevaux, soit de 20 à 25 ans environ. Le Pur-sang de course qui vécut le plus âgé fut le hongre alezan Tango Duke. Il appartenait à une Australienne de Barongarook à Victoria dans le sud de l'Australie, Carmen Koper. Tango Duke mourut le 25 janvier 1978 à l'âge de 42 ans[57].

Robes

Yukichan, un Pur-sang né au Japon, porte une robe complètement blanche.

La couleur de robe la plus fréquente chez le Pur-sang est le bai dans toutes les nuances, viennent ensuite, dans l'ordre, l'alezan, le noir et le gris[1]. Tous les Pur-sang gris descendraient d'un unique étalon fondateur de race arabe à la robe grise né en 1700, Alcock's Arabian[58], mais d'autres sources indiquent l'étalon Brownlow Turk[T 1] ou D'Arcy's White Turk[T 1] comme responsables de la présence du gène de grisonnement au sein de la race. La robe grise concerne environ 3 % des pur-sang[C 9], autrefois, les Pur-sang gris étaient écartés des champs de courses car une croyance populaire voulait qu'ils soient moins rapides[59].

Des couleurs plus rares sont attestées chez les animaux élevés aux États-Unis : le rouan et le palomino. La robe blanche est rarissime, mais quelques lignées de Pur-sang blancs sont bien attestées[60] dont une en France, celle de Mont-Blanc II, une aux États-Unis, celle de White Beauty, et une troisième au Japon, celle de Yukichan. Il semblerait qu'une mutation génétique rarissime soit à l'origine de ces Pur-sang blancs qui apparaissent spontanément au sein d'une population de chevaux « normalement » colorés[61].

Les marques blanches (marques en tête, balzanes...) sont assez courantes chez ces chevaux[55], mais ne touchent généralement que le bas des jambes et la tête des animaux. Quelques cas de Pur-sang portant une robe pie sont pourtant bien attestés, et il semblerait que la robe pie soit génétiquement liée à la blanche. Gugusse, un Pur-sang pie descendant de la lignée de Mont Blanc II, courut à l'hippodrome de Chantilly et fut à l'époque le cheval le plus étrange du circuit avec sa robe pie sabino[61]. Les Pur-sang pie ne sont pas reconnus par la plupart des studbook nationaux de la race[60],[45],[62].

Sélection

Les chevaux de course souffrent de nombreux accidents ainsi que de problèmes de santé. On estime qu'un dixième de tous les Pur-sang souffre de problèmes orthopédiques incluant des fractures[16]. Les estimations actuelles sont de 1,5 fin de carrière pour 1 000 chevaux qui prennent le départ d'une course aux États-Unis, ce qui fait une moyenne de deux chevaux blessés par jour. L'État de Californie a un taux d'accidents particulièrement élevé : 3,5 pour 1 000 départs[63], mais le taux varie en fonction du pays, ainsi, au Royaume-Uni, il est de 0,9 blessure pour 1 000 départs (1990-1999) et les courses à Victoria, en Australie, ont un taux de 0,44 blessure pour 1 000 départs (1989-2004)[64]. Les Pur-sang rencontrent bien d'autres problèmes, incluant une majorité d'animaux sujets à des saignements dans les poumons (Hémorragie pulmonaire induite par l'exercice), 10 % avec une fertilité basse, et 5 % avec un cœur de taille anormalement petite[16]. Les Pur-sang ont également tendance à avoir des pieds comparativement trop petits par rapport à leur masse, ce qui devient flagrant lorsqu'on les compare aux races de chevaux à sang froid. Ce défaut fait que la sole est fine et que le pied manque de masse cartilagineuse[65], ce qui contribue à rendre le pied moins sûr et est une cause majeure de boiteries lors des courses[66].

La race a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : cette étude a permis de confirmer l'absence de cette mutation chez le Pur-sang, de même que celle de chevaux ambleurs parmi la race[67].  

Règlementation de l'élevage

Contrairement à un grand nombre de races aujourd'hui, un cheval ne peut pas être enregistré comme Pur-sang (sur le registre tenu par le Jockey Club) s'il n'est pas conçu naturellement, c'est-à-dire devant témoin de l'accouplement entre une jument et un étalon. L'insémination artificielle et le transfert d'embryons, si fréquemment utilisés et autorisés chez d'autres races, ne peuvent pas être mis en place chez le Pur-sang[68]. L'une des raisons invoquées est la possibilité d'erreurs dans l'attribution de la parenté avec l'insémination artificielle, bien que l'ADN et les tests sanguins éliminent la plupart de ces inquiétudes, et que l'insémination artificielle exige la tenue de registres détaillés[69]. La raison principale semble plutôt d'ordre économique : un étalon ne peut couvrir qu'un nombre limité de juments. Ainsi, l'interdiction de l'insémination artificielle évite des naissances excédentaires de Pur-sang. La gestion moderne permet autant que possible aux étalons de servir de plus en plus de juments en une saison. En limitant un étalon à la reproduction avec quelques centaines de juments par année plutôt que quelques milliers comme l'autorise l'insémination artificielle, il maintient les saillies des étalons de lignées les plus populaires à un prix très élevé[70].

Consanguinité

Concernant la fermeture du Studbook et la régulation de la population de Pur-sang, la principale inquiétude est la perte de la diversité génétique au sein de la race en raison du risque de croisements consanguins, inévitables au sein d'une telle population animale. Selon une étude, 78 % des allèles de la population actuelle du Pur-sang sont directement attribués à 30 animaux fondateurs, dont 27 mâles. Dix juments fondatrices sont responsables de 72 % des allèles et on retrouve un unique étalon, Darley Arabian, comme ancêtre patrilinéaire (le chromosome Y) commun de 95 % des Pur-sang actuels[17] (cf. supra, Étalons fondateurs). La diversité génétique est mauvaise, avec un coefficient de consanguinité à 0.15, soit beaucoup plus élevé que chez d'autres races de chevaux comme le Quarter Horse (0.04) ou le cheval mongol (0.02)[71].

Des généticiens ont montré qu'il y avait chez les Pur-sang prédominance d'un allèle spécifique du gène de la myostatine, responsable du développement musculaire [72]. Selon les auteurs de l'étude, la caractérisation spécifique de ces allèles distingue les Pur-sang selon leur aptitude à courir des sprints ou des courses de fond exigeant davantage d'endurance. L'une des généticiennes, E. Hill (en), est, en collaboration avec le sélectionneur Jim Bolger, la créatrice d'une start-up de biotechnologies (Equinome Speed Gene Test) visant à déterminer le profil génétique préférable selon le type de courses[73]. Ces auteurs n'ont pas hésité à invoquer un « gène de la vitesse », bien que les progrès récents de la génétique tendent à remettre en cause cette concentration exclusive sur un gène en particulier et sur les gènes en général, soulignant par exemple le rôle de l'embryologie et en particulier du cytoplasme dans le développement cellulaire, ou encore, de façon plus large, du rôle de l'épigenèse.

L'une des raisons majoritairement invoquées pour expliquer les problèmes rencontrés au sein de la race est la consanguinité[16]. Il a aussi été suggéré que les Pur-sang sont élevés dans l'unique but de gagner un maximum de courses, même au détriment de leur santé, l'élevage sélectif donne donc des animaux possédant une masse musculaire très importante dès leur plus jeune âge, et ce, alors que leur squelette n'est pas complètement formé[74]. Selon une autre théorie, les grandes vitesses atteintes par les Pur-sang en course seraient au-delà de ce que peut supporter leur structure osseuse[75]. Le vétérinaire Robert Miller indique également que ce cheval a été sélectionné pour la vitesse et que son anatomie ne peut plus y faire face[76].

La transmission de ces pathologies serait aussi amplifiée par certaines pratiques d'élevage, notamment celle qui consiste à renvoyer un cheval accidenté ou blessé à son élevage afin qu'il serve à la reproduction et reste rentable. Si la cause des blessures est une mauvaise conformation du cheval, cette pratique en aggrave la transmission aux générations suivantes. De plus, certains éleveurs n'hésitent pas à demander à des vétérinaires de redresser les jambes d'un cheval blessé afin de lui faire reprendre sa carrière en courses ou d'en augmenter le prix à la revente. Les gènes responsables des faiblesses anatomiques sont alors transmis à ses descendants[64].

Croisements avec d'autres races

Le selle français fait partie des nombreuses races issues de croisements avec des Pur-sang.

Les Pur-sang sont fréquemment croisés à d'autres races dans le but de créer de nouvelles races ou d'améliorer celles qui existent déjà. Ils ont une influence directe et majeure sur un grand nombre de races dans le monde, à commencer par l'Anglo-arabe, issu de croisements effectués entre des pur-sang arabes et des Pur-sang dans la région de Tarbes[77], mais aussi le Selle français, initialement issu de la fusion de toutes les races dites de demi-sang, c'est-à-dire issues de croisements entre les chevaux locaux et des Pur-sang, et le trotteur français, issu de croisements entre les chevaux carrossiers normands et des Pur-sang. Il est impossible de lister toutes les races qui voient des croisements avec le Pur-sang figurer dans leur pedigree, la quasi-totalité des races dites demi-sang sont issues comme leur nom l'indique de Pur-sang, tant cette race fut, et continue à être considérée comme amélioratrice universelle, apportant à sa descendance de la vitesse et de l'influx nerveux[78]. Les Quarter Horses américain, race chevaline la plus exportée dans le monde, ont eux aussi été croisés avec des Pur-sang[79], de même que le Trotteur américain[80] et probablement le Morgan, une race qui a influencé de nombreux chevaux d'allure en Amérique du Nord[81] Les Irlandais produisent les chevaux Hunter irlandais par croisement entre un cheval de Trait irlandais et un Pur-sang[82].

Stress durant les courses et les causes d'accidents

Les courses d'obstacles peuvent être à l'origine d'accidents spectaculaires pour les Pur-sang.

Le taux d'accidents chez les Pur-sang est très élevé, entre autres chez les poulains de deux ans qui commencent à courir avant d'avoir atteint leur pleine maturité, notamment aux États-Unis où il existe de nombreuses courses pour les poulains de deux ans. Bien qu'ils paraissent avoir terminé leur croissance et arborer une superbe musculature, les os de ces poulains ne sont pas complètement formés[76]. Le taux de blessures fatales est toutefois plus élevé chez les chevaux de 4 et de 5 ans que chez ceux de 2 et 3 ans[83]. Certains pensent qu'il faudrait laisser plus de temps au cheval avant de le mettre à la compétition, afin qu'il termine sa croissance. La raison invoquée est que pendant la croissance du cheval, des micro-fractures se forment dans les os de ses jambes, et qu'un remodelage osseux intervient plus tard. Si on laisse au cheval le temps de terminer son remodelage osseux, les os de ses jambes sont alors plus solides et cela diminue d'autant le risque de blessures[64].

Les études ont aussi montré que le type de terrain sur lequel courent les Pur-sang peut intervenir dans la fréquence des blessures[84], ainsi que le type de ferrure, car certains chevaux sont ferrés avec des crampons afin de faciliter leur adhérence sur les pistes de courses[65]. L'utilisation de médicaments légaux est elle aussi invoquée[85], ainsi que la fréquence parfois trop haute des courses, qui pourrait augmenter le taux de blessures[86]. Un développement intéressant est celui de surfaces synthétiques pour les pistes de course, l'une des toutes premières surfaces de ce type a été installée à Turfway Park à Florence, dans le Kentucky. Le taux d'accidents mortels a baissé de 24 % pendant les années 2004 et 2005 qui ont suivi l'installation[63]. Le matériel n'est pas parfait, mais les recherches dans ce sens se poursuivent[63].

Recherches médicales

La qualité des soins donnés aux chevaux blessés varie généralement en fonction de la valeur du cheval, et les Pur-sang sont souvent mieux soignés que d'autres races de chevaux de moindre valeur[87]. Ces soins sont également controversés, en partie à cause des défis importants que représentent le traitement des os fracturés et d'autres graves blessures aux jambes[88]. Les blessures aux jambes ne sont pas immédiatement mortelles, mais peuvent mettre la vie du cheval en danger sur le long terme, car le poids de l'animal doit être réparti uniformément sur ses quatre jambes pour empêcher des affections du système circulatoire. Si un cheval perd temporairement l'usage d'une jambe, le risque demeure qu'il s'en brise d'autres pendant la période de récupération, à cause de la charge de poids anormale sur les trois autres jambes. Les chevaux se couchent et s'allongent régulièrement pour de brèves périodes de repos, mais ne peuvent pas rester longtemps dans cette position, contrairement à l'homme, il risque de développer des plaies et des lésions internes ainsi que de la congestion[88].

Quand un cheval célèbre est gravement blessé à la suite d'un accident de course, comme dans le cas des fractures de jambes qui ont conduit à l'euthanasie du vainqueur du Kentucky Derby en 2006, Barbaro, ou à celle du coureur Eight Belles lors du Kentucky Derby de 2008, les associations pour la défense des animaux dénoncent fréquemment l'industrie des courses de Pur-sang[89]. D'autre part, les adeptes des courses argumentent que sans les revenus générés par l'industrie des courses de chevaux, les recherches médicales et biomécaniques ne pourraient avancer en raison du manque de financements[90]. Bien que les courses de chevaux demeurent dangereuses, la science vétérinaire a progressé. Des cas auparavant considérés comme désespérés peuvent désormais être traités[88] et la détection précoce par le biais de techniques d'imagerie avancées, comme la scintigraphie peut permettre de garder les chevaux à risque hors des pistes de courses[91].

Diffusion de l'élevage

Il y aurait plus de 195 000 juments poulinières Pur-sang en activité dans le monde, et l'année 2006 a vu l'enregistrement d'au moins 118 000 nouvelles naissances[92]. En 2007, les États-Unis étaient les premiers éleveurs de ce cheval, avec 33 000 naissances. L'Australie arrive en seconde position avec 17 000 naissances, ces deux pays étant favorisés par les immenses terrains de pâture disponibles sur leur territoire. L’Irlande est le troisième pays d'élevage avec 12 500 naissances, suivi par le Japon avec 9 000 poulains, l’Angleterre, la Nouvelle-Zélande, puis la France qui a vu l'enregistrement d'un peu plus de 5 000 poulains en 2007[33]. L'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) le classe évidemment parmi les races de chevaux connues au niveau international[93].

Prix des Pur-sang et coûts d'élevage

Poulinière et poulain Pur-sang.

La valeur d'un Pur-sang peut dépendre de l'argent qu'il génère et certains chevaux de courses atteignent des prix astronomiques avant même de commencer leur carrière en raison des espoirs placés en eux. 13,1 millions de dollars ont ainsi été déboursés pour Seattle Dancer en 1985. Ils peuvent rapporter des gains colossaux en course à leur propriétaire et les meilleurs d'entre eux servent de reproducteur après leur carrière de compétiteur, du moins pour les étalons. Le prix d'un Pur-sang varie énormément en fonction de son âge, de son pedigree, de sa conformation et de l'état du marché[94]. En 2007, les Pur-sang de course ont gagné un total de 1 217 854 602 $ en comptant tous les chevaux placés, ce qui fait une moyenne de 16 924 $ par départ de course[95]. À cela, il faut ajouter que le bilan d'un animal en course influence sa future valeur en tant que cheval d'élevage. Le prix de saillie des meilleurs étalons Pur-sang atteint des sommes pharamineuses : Storm Cat monnayait ses services à 500 000 $, tandis qu'en Europe la saillie de certains étalons, tels que Sadler's Wells, Danehill ou Galileo, a pu atteindre les 300 000  voire 500 000  pour ce dernier.

Aux États-Unis et au Canada

L'industrie du Pur-sang est l'une des plus importantes de l'agribusiness et génère environ 34 milliards de dollars en revenus annuels rien qu'aux États-Unis470 000 emplois y sont liés entre le travail d'élevage, les centres d'entraînement et les pistes de courses[96]. Environ 37 000 naissances de poulains Pur-sang sont enregistrées chaque année en Amérique du Nord[97], la plupart d'entre eux dans les États du Kentucky, de la Floride et de la Californie[98],[99].

En 2007, les Keeneland Sales ont vu défiler 9 124 chevaux à la vente, pour un chiffre d'affaires de 14 401 000 $, soit une moyenne de 89 259 $ par cheval[100]. Dans l'ensemble, pour l'année 2007 aux États-Unis, le Jockey Club a noté un prix moyen de vente pour un poulain sevré à 44 407 $, la moyenne pour un yearling à 55 300 $, le prix moyen d'un poulain de deux ans étant de 61 843 $. Le prix moyen d'une poulinière est de 70 150 $ et celui des poulains âgés de plus de deux ans, 53 243 $[101]. Les chiffres moyens peuvent toutefois être trompeurs. Aux ventes de yearlings à Keeneland en 2007, 3 799 jeunes chevaux furent vendus pour un total de 385 018 600 $, soit une moyenne de 101 347 $ par cheval[100], toutefois, ce prix moyen cache d'énormes variations de prix car 19 chevaux au moins ont été vendus pour 1 000 dollars chacun, et 34 chevaux ont été adjugés pour plus d'un million de dollars chacun[102].

En Grande-Bretagne

Le Tattersall building à Bad Kissingen.

La Grande-Bretagne donne naissance à environ 5 000 poulains par an[103]. Les Tattersalls de juillet 2007 ont vu défiler 593 chevaux, avec un chiffre d'affaires total de 10 951 300 guinées[Note 1], ce qui fait une moyenne de 18 468 guinées par cheval[104]. Les ventes de Doncaster Bloodstock, une autre salle des ventes anglaise, ont vu défiler 2 248 chevaux pour un chiffre d'affaires total de 43 033 881 guinées, soit une moyenne de 15 110 guinées par cheval[105].

En France

Passage des Pur-sang et de leurs jockeys à l'hippodrome de Saint-Cloud.

La principale région d’élevage du Pur-sang en France est la Basse-Normandie, où l'on enregistrait 3 828 poulinières en 2008[33]. Le haras du Pin, dans l'Orne, est traditionnellement une région d'importants élevages de Pur-sang depuis plus de 150 ans. L'élevage de ce cheval est stable et voit environ 5 000 nouvelles naissances chaque année, le Pur-sang représentant 16 % du total des immatriculations de chevaux de sang. Il y avait 407 étalons en activité en 2008 et 4 379 éleveurs recensés[33]. 10 000 chevaux sont entraînés sur le sol français dans le but de glaner les 210 millions d’euros de prix mis en jeu dans les courses[33]. 500 chevaux environ sont exportés chaque année et sur le plan de la qualité, l’élevage français serait situé au 4e ou au 5e rang mondial[33].

Année 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2005 2006 2007 2008
Nombre de naissances[33] 4167 3043 3753 4199 3867 3803 4343 4883 5162 5269 5196 5177

Les ventes de Deauville sont le rendez-vous annuel des acheteurs de Pur-sang. En août, les animaux issus des élevages français âgés d'environ dix-huit mois y défilent à la vente et chaque année amène de nouveaux records de prix. En 2008, le chiffre d'affaires des ventes de Deauville fut de 40 699 000 euros sur les ventes de 360 poulains et pouliches de plus d'un an, soit une hausse de 7 % par rapport à 2007[106], le prix moyen d'un Pur-sang ayant augmenté de 13 % pour une moyenne de 111 017 euros par cheval[106]. Le cheikh Maktoum ben Rachid Al Maktoum de Dubaï a investi 4 990 000 euros sur quinze animaux et son parent, Hamdan bin Mohammed bin Rashid Al Maktoum a dépensé 3 070 000 euros pour dix Pur-sang, le record étant de deux millions d'euros investis pour une pouliche en 2002[106]. Le prix moyen d'un cheval vendu en octobre est de 30 000 [33]. La vente des juments destinées à la reproduction a lieu le second week-end de décembre et des ventes de chevaux à l’entraînement sont régulièrement organisées sur l’hippodrome de Saint-Cloud[33]. Des courses « à réclamer » sont organisées tous les jours, les chevaux en lice y sont vendus aux acheteurs les plus offrants[33]. Certains étalons reproducteurs français sont très demandés[33].

À Dubaï

La famille régnante à Dubaï, entre autres le cheikh Mohammed ben Rachid Al Maktoum, fait partie des plus gros investisseurs sur le marché du Pur-sang et s'intéresse aux courses de plat depuis les années 1980[107]. En 1994, la famille régnante a créé l’Écurie Godolphin, qui est devenue la première multinationale dédiée à l’entraînement des Pur-sang au monde, avec plus de deux centaines de chevaux[107]. En 1996, ils ont créé la Dubaï World Cup, qui est aussi la course la mieux dotée du monde, avec 10 millions de dollars de récompense[108].

Malgré la récente crise financière, leurs investissements hippiques en décembre 2009 ne semblent pas encore touchés, sachant qu'ils ont investi dans près d'un tiers des ventes de yearlings Pur-sang dans plusieurs évènements en 2009. L'hippodrome de Meydan, coûtant 2,5 milliards d'euros, devrait normalement ouvrir le 28 janvier 2010 pour recevoir la Dubaï World Cup en mars 2010[108].

Utilisations

Bien que le Pur-sang soit à la base élevé pour les courses de vitesse, la race est également utilisée pour bien d'autres disciplines équestres grâce à ses qualités athlétiques.

Courses hippiques

Course de plat en Allemagne.

Doté d'une aptitude exceptionnelle pour la course et la vitesse, le Pur-sang est en contrepartie un cheval très nerveux et assez fragile, ce qui peut s'expliquer par les efforts et risques auxquels il est exposé en compétition. Il peut commencer tôt sa carrière, pour les courses de plats, à partir de deux ans[109] et sur des distances relativement courtes. En grandissant, il est soumis à des distances plus longues et peut ne pas tenir ses promesses. Un Pur-sang qui n'excelle pas sur le plat est généralement redirigé sur des courses d'obstacles et éventuellement castré s'il s'agit d'un étalon trop nerveux dont les chances d'être un excellent compétiteur en restant entier semblent faibles.

Statistiquement, moins de 50 % de tous les Pur-sang de course en ont gagné au moins une, et moins de 1 % d'entre eux gagnent un grand classique comme le Kentucky Derby, le derby d'Epsom ou le Prix de l'arc de triomphe[110]. En 2007, il y avait 71 959 chevaux Pur-sang qui ont participé à au moins une course aux États-Unis, et en moyenne, un cheval de course court 6,33 fois par an dans ce pays[95]. En Angleterre, la British Racing Authority a compté 8 556 chevaux à l'entraînement pour les courses de plat en 2007, l'ensemble de ces chevaux a couru 60 081 fois dans 5 659 courses[111]. En France, chaque année voit l'organisation d'environ 4 300 courses de plat et de 2 200 courses d’obstacle[33].

Parmi les meilleurs Pur-sang de l'histoire des courses de plat, on peut citer Sea Bird, Nijinsky, Brigadier Gerard, Ribot, Secretariat, Man O'War, Mill Reef, Dancing Brave, Frankel, Trêve ou encore l'étalon du siècle, Northern Dancer.

Réforme des courses

Les chevaux arrivés en fin de carrière en courses connaissent divers destins. Les plus performants deviennent étalons ou poulinières et font gagner une fortune à leurs propriétaires. Les autres sont généralement revendus et deviennent le plus souvent des chevaux de selle ou de club d'équitation. Il existe des associations spécialisées pour aider la reconversion des chevaux réformés, en effet, ceux-ci gardent des réflexes propres au monde des courses[112]. D'autres Pur-sang, trop difficiles à reconvertir, sont revendus à la boucherie au prix de la viande, notamment dans les pays hippophages comme l'Italie et la France. La réforme des courses survient généralement après un problème de santé. S'il ne se revend pas au poids au prix de la boucherie, un Pur-sang réformé se négocie moins de 1 200 , et jusqu'à 2 500  s'il a été rééduqué[43].

Autres disciplines

Bella Beane, jument Pur-sang, dans un concours de saut d'obstacles local.

En plus de l'utilisation lors des courses, les Pur-sang font de bons chevaux de compétition, notamment en concours complet d'équitation (CCE), concours de saut d'obstacles (CSO), et dans une moindre mesure en dressage, jusqu'aux plus hauts niveaux de compétition car il n'est pas rare de voir des chevaux de cette race se présenter aux jeux olympiques d'été. On peut également les voir en équitation hunter, course d'obstacles et même en équitation western où ils excellent, par exemple, aux épreuves de barrel racing. Les polices montées emploient souvent ces chevaux en dehors des compétitions, et plus généralement des cavaliers de loisir les montent[113]. Les plus grands Pur-sang sont plutôt adaptés au saut d'obstacles et à l'équitation hunter, tandis que les plus petits sont demandés comme poneys de polo, les Pur-sang sont d'ailleurs l'une des races les plus fréquemment trouvées lors des compétitions de polo aux États-Unis[114].

Ils sont également fréquemment montés en chasse à courre, plus précisément à la chasse au renard dans les plaines[115].

Pur-sang dans la culture

Le Pur-sang et le monde des courses sont un sujet populaire dans l'art et la culture.

Littérature

L'étalon noir de Walter Farley est une série de romans pour la jeunesse, qui se déroule dans le milieu des courses et met en scène de nombreux Pur-sang. Les deux romans de Paul Vialar, L'éperon d'argent et La cravache d'or, racontent en partie la vie du jockey Yves Saint-Martin. Le monde des courses et des Pur-sang est aussi un sujet propice aux romans policiers comme ceux de Dick Francis, qui ont tous pour toile de fond ce milieu. Plus épisodiquement, des romanciers comme Martha Grimes avec Disparition ou Christopher Carter avec Le cheval du crime adoptent le même thème. Mort sur le fil de Michel Ollivier, raconte l'implacable vengeance d'un jockey violent et rancunier[116].

Art

Jockeys devant la tribune par Edgar Degas.
Peinture d'un jockey anglais par George Stubbs.

Les Pur-sang et le monde des courses furent une source d'inspiration pour les artistes romantiques et impressionnistes du XIXe siècle. Théodore Géricault a ainsi peint le Derby d'Epsom en 1821, lors de son séjour en Angleterre. L'époque impressionniste a coïncidé avec le développement des courses en France, Manet, Degas et Toulouse-Lautrec ont tous eu une fascination durable pour les courses. Manet montre l'excitation et l'action dans la course, Degas se concentre davantage sur les moments qui précèdent le départ. Degas était aussi intéressé par les photos du cheval en mouvement réalisées par Muybridge, il les copia et les utilisa à titre de référence dans ses travaux ultérieurs[117].

George Stubbs et Alfred Munnings ont tous deux réalisé un grand nombre d'œuvres sur le cheval de course. Au XXe siècle, une grande partie de l'œuvre de John Skeaping présente des courses, y compris les bronzes grandeur nature d'Hyperion et de Brigadier Gerard.

Cinéma

Les réalisateurs se sont inspirés du milieu hippique et donc du Pur-sang. Le film Pur Sang, la légende de Seabiscuit est tiré de la véritable histoire de Seabiscuit, célèbre cheval américain de courses de galop des années 1930 et 1940[118]. Les films Secretariat[119] et Phar Lap (en) retracent la vie de ces deux étalons Pur-sang. Dreamer est aussi un film inspiré d'une histoire vraie, celle de Sonya, un cheval de course qui, à la suite d'une blessure, ne peut plus courir, mais qui avec toute l'affection et les soins de ses propriétaires parvient à revenir sur un hippodrome. Le film L'étalon noir de Francis Ford Coppola est une adaptation du roman homonyme de Walter Farley, qui se déroule en partie dans le milieu des courses. Le Grand National est un film tiré du roman homonyme d'Enid Bagnold en 1944, qui raconte l'histoire de Viviane Brown, une fillette de 12 ans qui devient propriétaire d'un Pur-sang lors d'une tombola et décide, avec l'aide d'un ami, de participer à la plus célèbre course d'obstacles du monde, le Grand National[120].

Lads & Jockeys, le documentaire de Benjamin Marquet, raconte le quotidien d'apprentis lads et jockeys à Chantilly et leurs premiers pas dans le monde des courses de galop au milieu des chevaux Pur-sang[121].

Par ailleurs, de nombreux autres films, notamment policiers, peuvent présenter une ou plusieurs scènes se déroulant dans le milieu des courses.

Télévision

Le Pur-sang fait des apparitions régulières à la télévision. En France, la chaîne Equidia, issue de France Courses, leur est très majoritairement consacrée. En plus de la diffusion des courses hippiques, Equidia propose des reportages et séries centrés sur le Pur-sang[122].

Ces chaînes consacrées aux courses, et donc au Pur-sang, ont leur équivalent dans de nombreux pays où le sport hippique s'est développé.

L'Étalon noir a également fait l'objet d'une série télévisée franco-canadienne. Plus généralement, des séries télévisées et notamment policières contiennent fréquemment un épisode ayant pour toile de fond le monde des courses et du Pur-sang[Note 2].

Notes et références

Notes

  1. L'ancienne monnaie anglaise sert traditionnellement de référence pour ces ventes, et une guinée vaut 21 shillings
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Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

 : Ouvrage utilisé pour la rédaction de cet article

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