Mitsubishi
Mitsubishi (三菱) est un important conglomérat (keiretsu) japonais, composé de plus de 300 sociétés[2]. Ancien zaibatsu, constituant la colonne vertébrale du complexe militaro-industriel japonais jusqu'en 1945, le conglomérat est considéré comme un keiretsu depuis la fin de l'occupation du Japon par les États-Unis.
Mitsubishi | |
Création | |
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Fondateurs | Iwasaki Yatarō |
Personnages clés | Carlos Ghosn (PCA de Mitsubishi Motors) Osamu Masuko (PDG de Mitsubishi Motors) Michio Kariya (PDG de Nikon) Nobuo Kuroyanagi (PDG de The Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ |
Forme juridique | Keiretsu |
Siège social | Tokyo |
Direction | Takehiko Kakiuchi (d) (depuis le ) |
Activité | Commerce[1] |
Produits | Exploitation minière (d), génie mécanique, télécommunications, services financiers, assurance, construction et promoteur immobilier (en) |
Filiales | Nikon, The Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, Mitsubishi Electric, Mitsubishi Corporation, Mitsubishi Heavy Industries, Mitsubishi Chemical Holdings, Mitsubishi Atomic Industry, Freecom, Verbatim, Mitsubishi Estate Co. |
Effectif | 350 000 () |
Site web | www.mitsubishi.com |
Chiffre d'affaires | 1 815 milliards de yens (17,28 milliards d’euros) en 2013 Stable |
Résultat net | 38 milliards de yens (362 millions d’euros) en 2013 + 59% vs 2012 |
Société précédente | Mitsubishi zaibatsu (d) |
Fondation
Créée en 1870 par Iwasaki Yatarō, elle est d'abord une entreprise de transport maritime exploitant des bateaux à vapeur[3]. Le nom Mitsubishi, vient du pavillon des bateaux de la société, qui représente trois losanges (Mitsu- Trois et -bishi mâcre nageante, macle ou losange)[4].
C'est en 1873 que la compagnie prend le nom de Mitsubishi Shokai et commence à investir dans l'exploitation minière avec l'achat de la mine de cuivre de Yoshioka, de l'importante mine de charbon de Takashima en 1881, qui représentera 91,6 % des bénéfices totaux du groupe en 1885[5], et de la mine d'argent d'Ikuno en 1896. Sous l'impulsion de son fondateur, Mitsubishi deviendra un des zaibatsu les plus puissants du Japon[réf. nécessaire].
À partir de la fin du XIXe siècle, la compagnie (qui gère à elle seule la moitié du trafic maritime japonais) entre dans une phase de diversification qui aboutira à la création de diverses entités dont[6] :
- Mitsubishi Bank est une banque fondée en 1919. Après sa fusion avec la Bank of Tokyo en 1996, le groupe est devenu la première banque du Japon. Elle fait partie de Mitsubishi UFJ Financial Group.
- Mitsubishi Corporation, sōgō shōsha fondée en 1893, sert au financement interne du groupe.
- Mitsubishi Heavy Industries rassemble à l'origine les activités industrielles du groupe.
- Mitsubishi Motors est le 6e constructeur automobile japonais.
- Mitsubishi Atomic Industry s'occupe de la production d'énergie nucléaire.
- Mitsubishi Chemical est la première entreprise chimique japonaise.
- Mitsubishi Electric, fondée en 1921, fabrique des composants et matériels électriques et électroniques.
- Nikon, marque bien connue pour ses appareils photo.
- Nippon Yusen Kaisha, dit couramment NYK Line, et ses différentes filiales de transports et logistique, une des plus grandes entreprises mondiales de transports maritimes et de logistique des marchandises.
Pendant les guerres menées par le Japon en Asie l'entreprise, en symbiose avec l'armée japonaise, s'occupait du commerce entre le Japon, la Chine et le Manchoukouo, et en particulier de l'importation de l'opium persan, participant ainsi à l'intoxication massive du continent chinois[7].
Démilitarisation
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon est occupé par les Américains. Le général MacArthur gouverne le pays. Les États-Unis veulent éliminer les zaibatsu, les principaux groupes du complexe militaro-industriel japonais, tels Mitsubishi (qui avait produit, entre autres, les fameux chasseurs Zero). L'administration prononce donc la dissolution du groupe, avec interdiction de se reformer, le . D'autres groupes, tel Sumitomo, subiront le même sort. Les différentes sociétés du groupe Mitsubishi ont interdiction de conserver des liens financiers et leur emblème est même interdit. Ce dernier reviendra progressivement.
Officiellement, depuis cette époque, les sociétés n'ont plus qu'un seul lien : une ancienne maison, où se retrouvent régulièrement les présidents pour distribuer des subventions (autorisées) aux partis politiques et décider des filiales autorisées ou non à porter le nom et l'emblème Mitsubishi. Mais de fait, très lentement, on assiste, de-ci, de-là, à des regroupements ou rapprochements.
Situation contemporaine
Les sociétés Mitsubishi sont considérées comme traditionnelles, plutôt productrices de biens et services haut de gamme. Elles sont en général très attentives à leur image de marque. Beaucoup travaillent en grande partie pour les administrations.
Liste des entreprises Mitsubishi
Selon le site officiel, en :
- Asahi Glass Co., Ltd.
- Mitsubishi Fuso Truck & Bus Corp.
- Mitsubishi Research Institute, Inc.
- Mitsubishi UFJ Trust and Banking, Corp.
- Mitsubishi Gas Chemical Company, Inc.
- Mitsubishi Shindoh Co., Ltd.
- Kirin Brewery Co., Ltd.
- Mitsubishi Heavy Industries, Ltd.
- Mitsubishi Steel Mfg. Co., Ltd.
- Meiji Yasuda Life Insurance Co.
- Mitsubishi Kakoki Kaisha, Ltd.
- The Mitsubishi Trust and Banking Corp.
- Mitsubishi Aluminum Co., Ltd.
- Mitsubishi Logistics Corp.
- Nikon Corp.
- Mitsubishi Cable Industries, Ltd.
- Mitsubishi Materials Corp.
- Mitsubishi Nippon Oil Corp.
- Mitsubishi Chemical Corp.
- Mitsubishi Motors Corp., membre de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi
- Nippon Yusen Kaisha
- Mitsubishi Corporation
- Mitsubishi Paper Mills, Ltd.
- P.S. Mitsubishi Construction Co., Ltd.
- Mitsubishi Electric Corp.
- Mitsubishi Plastics, Inc.
- Tokio Marine & Nichido Fire Insurance Co., Ltd.
- Mitsubishi Estate Co., Ltd.
- Fujiya Co.
- Silvergate Media
Notes et références
- Pressearchiv 20. Jahrhundert, (organisation), consulté le
- (en) About Mitsubishi - mitsubishi.com
- (en) « Origin », sur Mitsubishi (consulté le ).
- Les noms de marque et leur origine, Edito-Service SA, Genève, 1979
- Claude Hamon, Le groupe Mitsubishi, 1870-1990 : du zaibatsu au keiretsu, , 469 p. (ISBN 978-2-7384-3036-6, lire en ligne), p. 59.
- (en) Mitsubishi Public affairs Committee, Mitsubishi Profile, Japon, Mitsubishi Public Affairs Committee, (lire en ligne)
- Jean-Louis Margolin, L’armée de l’empereur : Violence et crimes du Japon en guerre 1937-1945, Paris, Armand Colin, , 479 p. (ISBN 978-2-200-26697-4), p. 377
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) (ja) Site officiel
- (BE - Fr) Site Officiel
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