Dancing Brave

Dancing Brave (1983-1999) était un cheval de course pur-sang anglais né aux États-Unis, par Lyphard et Navajo Princess, par Drone. Représentant la casaque du Prince Khalid Abdullah, entraîné par Guy Harwood et monté par Greville Starkey puis Pat Eddery, il est considéré comme l'un des meilleurs chevaux du XXe siècle.

Dancing Brave

Casaque de Khalid Abdullah

Père Lyphard
Mère Navajo Princess
Père de mère Drone
Sexe M
Naissance 1983
Pays de naissance États-Unis
Mort 1999
Pays d'entraînement Royaume-Uni
Éleveur Khalid Abdullah
Propriétaire Nelson Bunker Hunt
Entraîneur Guy Harwood
Jockey Greville Starkey
Pat Eddery
Rating Timeform 140
Nombre de courses 10
Nombre de victoires 8
Gains en courses $ 1 776 723
Distinction Cheval de l'année en Angleterre (1986)
Principales victoires Prix de l'Arc de Triomphe
2000 Guinées
Eclipse Stakes
King George VI and Queen Elizabeth Diamond Stakes

Carrière de courses

Acheté yearling à Keenland pour $ 200 000, il remporte deux courses à 2 ans, mais ne prend pas part aux championnats réservés à sa génération. C'est en 1986 qu'il révèle tout son potentiel, après avoir beaucoup mûri durant l'hiver. La rumeur l'annonce phénoménal : le matin, à l'entraînement, il devance facilement les meilleurs chevaux d'âge de l'écurie Harwood. Dancing Brave confirme sa réputation en effectuant une rentrée victorieuse dans les Craven Stakes, course préparatoire aux 2000 Guinées. Dans l'épreuve reine des 3 ans sur le mile, où il s'élance avec le statut de favori, il fait valoir son style pour s'imposer devant le bolide Green Desert. Il est aussitôt installé favori du Derby d'Epsom. Mais un doute subsiste : le poulain, doté d'une accélération hors du commun, peut-il tenir les 2 400 m ?

Oui, Dancing Brave tient la distance classique. Mais ne remporte pas pour autant ce Derby 1986 qu'il n'aurait jamais dû perdre : la faute à son jockey Greville Starkey, qui fit ce jour-là la plus grosse erreur de sa carrière. Maintenant son poulain très loin des leaders de la course, il laisse Shahrastani prendre une confortable avance dans la ligne droite. Lancé beaucoup trop tard et tout à l'extérieur de la piste, Dancing Brave contourne et avale le peloton en un clin d'œil, puis fond sur Shahrastani tel un aigle sur sa proie, au prix d'un rush étourdissant, où il fut chronométré en 11,2 secondes sur les derniers 200 m. Las, ce finish extraordinaire ne suffit pas, et le champion échoue à une encolure de son heureux rival, soulagé de voir le poteau final arriver. Malgré sa bourde, Greville Starkey conserve la monte du poulain pour les Eclipse Stakes, où l'opposition est de taille, conduite par la championne française Triptych et Bold Arrangement, le premier Européen à se classer à l'arrivée du Kentucky Derby (deuxième de Ferdinand). Dancing Brave les terrasse l'un comme l'autre, passant le poteau quatre longueurs devant Triptych, causant encore une impression exceptionnelle.

Pendant ce temps, Shahrastani avait prouvé qu'il n'était pas qu'un derby-winner particulièrement chanceux en s'adjugeant l'Irish Derby par la bagatelle de huit longueurs. Aussi, le cheval de l'Aga Khan devance-t-il Dancing Brave au betting des King George. Sur la piste, le poulain de Khalid Abdullah, désormais monté par Pat Eddery, doit affronter un autre "Aga Khan" (Shardari), Triptych et Petoski, le tenant du titre. La course se déroule à un train d'enfer et Dancing Brave, caché durant tout le parcours, place encore une fois son finish dévastateur. Il semble devoir s'envoler, mais ne se détache pas vraiment de son poursuivant, Shardari, et ne gagne que par 3/4 de longueur. Si en classe pure il n'a pas d'adversaire, 2 400 m représentent pour lui le bout du monde. Néanmoins, il a prouvé sa tenue et lavé l'affront du Derby, puisque Shahrastani termine cinquième à sept longueurs.

Afin de bien préparer le Prix de l'Arc de Triomphe, Guy Harwood aligne son protégé au départ des Select Stakes. Greville Starkey fait son retour sur la selle du champion, qui ne fait qu'une bouchée de ses adversaires, l'emportant par dix grandes longueurs, record de la course à la clé. Dans l'Arc, les meilleurs chevaux sont au départ : Triptych, encore et toujours, Bering, époustouflant lauréat du Prix du Jockey-Club, Darara (Prix Vermeille), l'impressionnant allemand Acatenenango, ou encore les duettistes Shardari et Shahrastani. Monté par Pat Eddery, Dancing Brave comme à son habitude reste à l'arrière du peloton et surgit dans la ligne droite. Il place une fantastique accélération tout en dehors, bouclant ses derniers 200 m en 10"80 pour passer en revue tous ses adversaires et s'imposer en quelques foulées. Bering est deuxième devant Triptych et Shahrastani. La démonstration est éclatante, d'autant que le record de la course tombe : 2'27"70 (record battu à nouveau l'année suivante par Trempolino). Cette performance vaut à Dancing Brave d'être comparé aux plus grands : Sea Bird, Nijinsky, Ribot et autres Mill Reef.

Malheureusement, le poulain, lauréat de huit de ses neuf courses, rate ses adieux. Envoyé disputer la Breeders' Cup Turf à l'issue d'une saison chargée, il semble désorienté par la configuration de la piste (les tournants très serrés), est blessé à l’œil par la projection d'une motte de gazon, et termine seulement quatrième derrière Manila. Malgré cet échec, Dancing Brave est apprécié à sa juste valeur par Timeform, qui lui décerne un rating exceptionnel de 140, soit l'un des dix plus hauts jamais attribués. Il faut dire qu'il a écrasé une génération de rêve, dont, sans lui, Bering (Timeform : 136) ou Shahrastani (Timeform : 135) auraient fait de très beaux leaders. Naturellement, Dancing Brave est élu cheval de l'année en Angleterre. À l'unanimité, ce qui n'était jamais arrivé depuis le grand Brigadier Gerard en 1972.

Palmarès

Tableau de bord

  • 10 courses, 8 victoires, 1 place
  • Gains : $ 1 776 723
  • Rating : Timeform 140
  • Cheval de l'année en Angleterre (1986)

Au haras

Pour 14 millions de Livres sterling, le haras de Dalham Hall Stud, à Newmarket, s'offre les services du jeune étalon. Dancing Brave. Il y donne un Derby winner, Commander in Chief, mais aussi White Muzzle (Derby Italien, 2e de l'Arc et des King George) ou encore Wemyss Bight (Irish Oaks). Mais ces succès de reproducteurs arrivent trop tard pour maintenir le standing du cheval, considéré comme un semi-déception. Il est exporté au Japon en 1991 pour 3 millions de livres, et s'y avère finalement un très bon étalon, et un excellent père de mères. Il demeure sur l'archipel jusqu'à sa mort, en 1999, consécutive à des problèmes cardiaques.

Origines

On ne présente plus Lyphard, le père de Dancing Brave, l'un des meilleurs continuateurs de Northern Dancer. Navajo Princess fut une bonne compétitrice, remportant un groupe 2 outre-Atlantique. Grande poulinière, elle donna la propre sœur de Dancing Brave, la championne Jolypha, la meilleure pouliche de sa génération en France, lauréate du Prix de Diane et du Prix Vermeille, et qui obtint une remarquable 3e place dans la Breeders' Cup Classic d'A.P. Indy.

Origines de Dancing Brave
Père
Lyphard
Northern Dancer Nearctic Nearco
Lady Angela
Natalma Native Dancer
Almahmoud
Goofed Court Martial Fair Trial
Instantaneous
Barra Formor
La Favorite
Mère
Navajo Princess
Drone Sir Gaylord Turn-To
Somethingroyal
Cap and Bells Tom Fool
Ghanzi
Olmec Pago Pago Matrice
Pompilia
Chocolate Beau Beau Max
Otra

Dans la culture

Dancing Brave a inspiré le titre d'une chanson de Michel Berger interprétée par France Gall sur l'album Babacar sorti en 1987.

Notes et références

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