Orry-la-Ville

Orry-la-Ville est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Orrigeois[1].

Orry-la-Ville

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité Communauté de communes de l'aire cantilienne
Maire
Mandat
Nathanael Rosenfeld
2020-2026
Code postal 60560
Code commune 60482
Démographie
Gentilé Orrygeois, Orrygeoises
Population
municipale
3 337 hab. (2018 )
Densité 276 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 59″ nord, 2° 30′ 49″ est
Altitude Min. 42 m
Max. 129 m
Superficie 12,1 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Orry-la-Ville
(ville-centre)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Senlis
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Orry-la-Ville
Géolocalisation sur la carte : Oise
Orry-la-Ville
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Orry-la-Ville
Géolocalisation sur la carte : France
Orry-la-Ville

    Géographie

    Gare d'Orry-la-Ville - Coye, correspondance par autocar pour le centre d'Orry et Senlis.

    Orry-la-Ville est située au sud du département de l'Oise, près de la limite avec le Val-d'Oise, en bordure sud-est de la forêt de Chantilly, à une distance orthodromique de 33 km, au nord-nord-est de Paris. La distance routière de la capitale est de 41 km par la RD 1017 et l'autoroute A1, via le connecteur de Survilliers / Saint-Witz. L'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est à 18 km, et le chef-lieu d'arrondissement Senlis est éloigné de 11 km par la RD 1017. Le village est relié à cet axe nord-sud par la RD 118, qui continue à l'ouest en direction de Coye-la-Forêt et Lamorlaye. C'est en même temps l'unique route départementale à traverser directement le village. Le hameau de Montgrésin, distant de près de km par la voie communale no 2, au nord, est quant à lui situé sur la RD 924a en direction de Chantilly.

    Sur le plan des transports en commun, la commune est desservie par deux gares. L'arrêt de La Borne Blanche (du nom du château de la Borne Blanche) est proche du centre-ville, à 800 m au sud-ouest de l'église. Par contre, il est uniquement desservi par le RER D. La gare d'Orry-la-Ville-Coye est excentrée et située au milieu de la forêt, à km au nord-ouest du bourg, sur la RD 118. Cette gare a toutefois l'avantage d'être également desservie par le TER Picardie et donc des trains rejoignant la gare de Paris-Nord sans arrêt intermédiaire en 19 min. Du lundi au vendredi, la ligne d'autocars no 13 Orry-la-Ville - Senlis, du réseau départemental Sud-Oise, établit la correspondance entre le village et la gare. Elle propose également douze allers-retours pour Senlis par La Chapelle-en-Serval. Cependant, le hameau de Montgrésin n'est desservi que par les cars scolaires[2].

    Communes limitrophes d’Orry-la-Ville
    Chantilly Pontarmé
    Coye-la-Forêt
    Luzarches La Chapelle-en-Serval

    Orry-la-Ville compte cinq communes limitrophes, dont une appartient au Val-d'Oise : Luzarches. Toutes les communes limitrophes ont une partie de la forêt de Chantilly sur leur territoire, tout comme Orry. La Chapelle-en-Serval est le village le plus proche, à 1,7 km, et les zones pavillonnaires d'Orry et La Chapelle convergent désormais. Les deux communes se partagent le stade, à mi-chemin, et une piste cyclable le long de la RD 118 les relie. Avec Coye-la-Forêt, Orry se partage la gare (dont seulement l'amorce au nord est située sur la commune voisine) et les étangs de Commelles, principal lieu d'excursion dans la forêt. Le territoire de Chantilly commence près de la rive nord de ces étangs. Pontarmé arrive jusqu'au pont sur la Thève au hameau de Montgrésin[3].

    Le poteau de la Fosse à Rohan en forêt de Chantilly.

    Orry-la-Ville bénéficie d'un site forestier de qualité. Le territoire de la commune est couvert sur 693 ha par la forêt de Chantilly, ce qui représente 57 % de sa surface. Toutes ses parcelles situées sur le territoire communal d'Orry sont protégées par une ZNIEFF type 1 « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville », n° national 220014323[4] ; ainsi que par le site naturel classé « Domaine de Chantilly », créé par arrêté du 28 décembre 1960 sur la base de la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque[5]. Plus récemment, un second site classé s'y est ajouté, portant localement sur l'ensemble de l'espace au nord de la RD 118 non inclus dans le site du domaine de Chantilly. Il concerne le bois de la Croix l'Oignon ; le bois du Chenuet ; la vallée de la Thève, petite rivière traversant Montgrésin ; le ruisseau qui prend naissance à la fontaine d'Orry ; les zones humides et anciennes cressonières au sud de Montgrésin ; ainsi que les surfaces agricoles qui contribuent également au cadre paysager remarquable de la commune. Cet autre site classé, « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute-Pommeraie, butte et clairière de Saint-Christophe », a été créé par arrêté du 28 août 1998[6].

    Ainsi, pratiquement toutes les zones non construites d'Orry sont en site classé. Finalement, l'ensemble de la commune fait partie du vaste site inscrit de la vallée de la Nonette, créé par arrêté du 6 février 1970[7]. Ce site inscrit a préfiguré le parc naturel régional Oise-Pays de France pour sa partie située dans l'Oise, créé par décret du 13 janvier 2004 et incorporant l'ensemble de la commune d'Orry[8]. En 2006, le parc a élu domicile au château de la Borne Blanche à Orry-la-Ville. - Concernant la randonnée pédestre et équestre, les chemins et sentiers qui s'y prêtent sont nombreux. Le GR 1 traverse la commune en provenance de Luzarches et de la gare, se dirige vers les étangs de Commelles et longe leur rive nord, puis passe par le hameau de Montgrésin et continue vers Thiers-sur-Thève et la forêt d'Ermenonville.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[11]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[9]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 694 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senlis », sur la commune de Senlis, mise en service en 1959[15] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[16],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 724,6 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 19 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[19] à 11,6 °C pour 1981-2010[20], puis à 12,1 °C pour 1991-2020[21].

    Urbanisme

    Typologie

    Orry-la-Ville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[22],[23],[24]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Orry-la-Ville, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[25] et 6 486 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[26],[27].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[28],[29].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,8 %), terres arables (22 %), zones urbanisées (13,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,9 %), prairies (0,7 %), eaux continentales[Note 7] (0,7 %)[30].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[31].

    Toponymie

    Dans les chartes médiévales, l'on trouve de nombreuses déclinaisons de deux versions de base du toponyme, en fonction de la langue employée pour la rédaction du document :

    • En français, Orri, Aury, Oiri en 1057 ; Oyri en 1215 ; Oiry en 1481 ;
    • En latin, Oriacum en 1071, Auriacum en 1140, Oyriacum en 1182, Oriacum en 1296, Oryacum en 1299, Orriacum en 1220.

    La version actuelle est préfigurée dès 1293 avec Orium-ville. Le surnom la Ville fut apparemment introduit pour faciliter la distinction d'avec le château d'Orry, éloigné du bourg et situé vraisemblablement sur le territoire de la commune limitrophe de La Chapelle-en-Serval. Cette paroisse ne fut détachée d'Orry qu'au XIIIe siècle[32]. - Montgrésin signifie « montagne de grès » (voir ci-dessous).

    Histoire

    Les origines

    Orry-la-Ville existe depuis l'époque gallo-romaine, et la fondation du village semble liée aux gisements de grès d'excellente qualité à Montgrésin, exploité en carrière. L'organisation spatiale du village, qui repose sur le regroupement de maisons autour de cours avec un puits au centre, reflète encore la trame urbaine en échiquier des villes romaines. Au début du IXe siècle, le comté de Senlis fait son apparition, dans le domaine duquel est situé Orry. À la suite de l'élection de Hugues Capet comme roi des Francs en 987, le comté de Senlis rentre dans le domaine royal. Pendant tout le XIe siècle, Orry appartient au domaine royal. La première mention concrète du bourg figure dans une charte de 1097 concernant le don de deux parts du moulin d'Orry au prieuré Saint-Martin-des-Champs (voir Lieux et monuments).

    Orry passe pour être l'une des paroisses les plus anciennes du diocèse de Senlis. Elle a vraisemblablement été fondée quelques années ou décennies avant l'intégration d'Orry dans le domaine royal, considérant la période de construction de l'église, pouvant être située au XIe siècle grâce à des constats archéologiques. Un lieu de culte avait déjà existé auparavant sous la forme de la chapelle Saint-Rieul près du cimetière, dont l'implantation en pleins champs entre le bourg et Montgrésin fut justement motivée par la localisation de la chapelle. On ne sait pas quand la chapelle Saint-Rieul a disparu, mais ce fut en tout cas avant le début du XVIe siècle quand un document parle du lieu où s'était jadis trouvé le sanctuaire.

    Par une charte de janvier 1137, Louis le Gros donne la terre de Commelles, rachetée au préalable de Guillaume de Mello, à l'abbaye naissante de Chaalis. C'est l'origine de la grange cistercienne de Commelles, qui est établie vers 1151, et deviendra un troisième pôle d'activités sur l'actuelle commune d'Orry-la-Ville, en plus du bourg et du hameau de Montgrésin. À la même époque, probablement après la mort de son époux en date du 1er août 1137, la reine Adélaïde de Savoie donne la maison royale d'Orry à l'abbaye bénédictine Saint-Remy de Senlis. Cet acte de générosité permet le redressement de l'abbaye[33],[34],[35],[36].

    Le XIIIe siècle

    Pas toute la commune actuelle n'appartient au domaine royal et respectivement à l'abbaye Saint-Remy. L'église est rattachée au prieuré clunisien de Saint-Nicolas-d'Acy, qui nomme les curés. L'église du village voisin de Géni dépend quant à elle de l'abbaye Saint-Remy. Comme Géni se dépeuple successivement pendant la première moitié du XIIIe siècle, la paroisse est rattachée à celle d'Orry en 1246, et l'abbesse de Saint-Remy obtient ainsi certains droits sur Orry. Ainsi, elle nomme le curé une fois sur trois[37]. À la suite du rattachement de la paroisse voisine de Géni, dépendant de Saint-Remy, à celle d'Orry en 1246, l'abbesse de Saint-Remy nomme désormais le curé d'Orry une fois sur trois. Le chapitre Notre-Dame de Senlis et la famille de Gonesse possédaient des terres et se partageaient la propriété du moulin d'Orry dès le XIe siècle.

    En 1208, Renaud de Gonesse, chevalier, est pour la première fois mentionné comme Renaud de Montgrésin. Une petite seigneurie a été constituée à Montgrésin, probablement à la suite d'un échange de terres avec le chapitre en 1188. Le chapitre se sépara de ses terres au nord de la Thève en faveur de celles entre la Thève et le village. L'hôtel seigneurial était sise impasse Saint-Louis, et des vestiges de ses fondations subsistent dans le jardin d'une des maisons, construite à la fin du XIXe siècle avec les pierres du manoir démoli. Entre-temps, la famille des Bouteiller de Senlis, très liée à la cour royale, était également entrée en possession de terres à Orry, puisque Guy III le Bouteiller pouvait les donner au chapitre Notre-Dame vers 1185. Par contre, il n'est plus question de l'abbaye Saint-Remy, qui pourtant ne fut dissoute qu'en 1634. Elle a dû procéder à une échange de biens avec les Bouteiller, qui furent très généreux avec les établissements religieux de la région. Le chapitre Notre-Dame devient le propriétaire terrien le plus important à Orry, devant l'abbaye de Chaalis, et elle prend également la fonction d'un seigneur local, détenant la haute, moyenne et basse justice sur le village et ses terres. Ceci en reste ainsi jusqu'à la Révolution française.

    Au cours du XIIIe siècle, la famille de Montgrésin, en dépit de la fondation récente de sa seigneurie, vend à plusieurs reprises des terres à l'abbaye de Chaalis : en 1208, 1228, 1233 et 1270. À Commelles, elle exploite une tuilerie avec une gamme de production variée, des fours à chaux, un four à verre ainsi que les carrières de grès. - En 1280, Jean de Montgrésin vend des terres à Renaud de Nanteuil, évêque de Beauvais, qui venait de racheter le château de Thiers-sur-Thève. L'on ignore le destin de la famille pendant le siècle qui suit, mais le 22 novembre 1396, Jehan de Montgrésin, dit le Borgne, vend tout ce qui reste encore de sa seigneurie à Pierre II d'Orgemont, évêque de Paris et frère d'Amaury d'Orgemont, seigneur de Chantilly. Ce dernier entreprend immédiatement des travaux de remise en état de l'étang du moulin d'Orry, fait construire une chaussée, et donne suite aux réclamations du chapitre Notre-Dame, copropriétaire du moulin: De toute évidence, la famille de Montgrésin n'avait plus entretenu correctement son domaine. Le manoir ou « château » de Montgrésin est convertie en ferme[38],[39].

    L'histoire du bourg d'Orry pour la même période n'est également connue qu'à travers des contrats de vente et des actes de donation, souvent en faveur du chapitre Notre-Dame ou de l'abbaye de Chaalis, et par des documents juridiques relatifs à des litiges concernant des droits de pâturage et d'autres problèmes de la vie quotidienne. L'on peut penser qu'Orry fut un village prospère, comme toute la région, bénéficiant de la proximité avec les lieux de pouvoir du royaume. Elle permit à nombre d'habitants d'accéder à des fonctions officielles importantes. À partir de 1223 toutefois, l'intérêt du roi Louis VIII s'oriente davantage vers l'expansion du royaume au sud de la France, et son fils Louis IX sera pendant longtemps le dernier roi à s'intéresser au Valois[40].

    Les XIVe et XVe siècles

    Les familles issues de la région perdent successivement leur influence à la cour, et celle des Bouteiller de Senlis en est une bonne illustration. La prospérité diminue lentement, jusqu'à la crise agricole de 1305/17 motivée par un changement climatique durable, occasionnant une famine. Des épidémies de peste touchent la région entre 1323/44 ainsi qu'entre 1348/50. Puis surviennent les instabilités constantes de la guerre de Cent Ans, qui se manifeste dans la région avec l'installation des Anglais à Creil en 1358. La rive gauche de l'Oise, dont Orry, reste française, mais l'augmentation des taxes et impôts rend la vie dure. Une conséquence immédiate est la Grande Jacquerie en 1358, qui part de la ville proche de Saint-Leu-d'Esserent.

    Orry n'est pas la scène de batailles ou combats durant la guerre de Cent Ans, mais subit des pillages et des épidémies de peste à maintes reprises, et souffre de la crise permanente, de sorte que le nombre d'habitants diminue d'un tiers jusqu'en 1420. Mais comparé à d'autres contrées, le Sud de l'Oise est un havre de paix au XVe siècle. Le duc de Huntingdon, commandant militaire des Anglais et neveu du roi Henri IV, se sente attaché à la région, du fait que son ancêtre Simon Ier de Senlis, de la famille des Bouteiller, en était originaire. Huntingdon permet donc des trêves aux moments des semailles et récoltes, lève des impôts raisonnables et tente de maintenir l'ordre. De ce fait, les habitants préfèrent la protection des Anglais aux troupes françaises reconquérant la France aux côtés de Jeanne d'Arc. Cependant, les conséquences de la guerre mettront jusqu'à la fin du siècle pour s'effacer. Avec la population diminuée, nombre de champs restent en friche, et les carrières de Montgrésin ne sont plus exploitées. Les églises et châteaux détruits sont progressivement reconstruits, mais la plupart des villes et villages pillés ne retrouveront plus la splendeur, la beauté et l'importance qu'ils avaient au XIIIe siècle[41].

    L'époque moderne jusqu'à la Révolution

    Les maisons construites au XVIe siècle sont en pierre, alors que les maisons médiévales étaient probablement à colombages pour leur majeure partie. Nombre de maisons au centre-bourg ancien conservent des caves en anse de panier du XVIe siècle. Bien que les traces de l'architecture de cette époque se soient pratiquement perdues sur les façades, à la suite des multiples remaniements, l'épaisseur des murs extérieurs et quelques autres caractéristiques permettent de dater plusieurs maisons d'Orry du XVIe siècle également. Elles sont orientées de sorte qu'aucune façade ne donne directement sur le nord et souvent organisées autour de cours communes avec un puits au centre. En opposition aux villages habituels de la région, ces maisons sont à étage, ce qui permet de confirmer le caractère d'Orry comme bourg rural, avec un artisanat bien développé. Le centre est densément construit et les jardins sont situés en dehors du village. La qualité des pierres utilisées, parfois du liais de Senlis réservée généralement aux bâtiments nobles, ainsi que l'appareil de moellons taillés, sont révélateurs de la prospérité des habitants. Depuis 1515, les carrières de Montgrésin fonctionnent de nouveau, et depuis 1520, les fours à chaux également : la vie économique a repris[42].

    Dès le milieu du XIVe siècle, l'abbaye de Chaalis avait mis en bail au moins une partie de son domaine de Commelles. Le rare nombre de contrats conservés ne permet pas de dire quels furent encore les fours, carrières, terres et bois que l'abbaye continuait d'exploiter directement avec des moines convers, puis avec des ouvriers. Autant est-il que la ferme de Commelles avec étables, cour, grange, colombier, bergeries, prés, terres labourables etc. est louée à Sébastien Ganneron pour une durée de neuf ans, à compter du 30 novembre 1551. Ganneron, laboureur, demeure à la grange de Vaulerent. Ce bail n'exclut que le logis abbatial de Commelles. Au milieu du siècle suivant, des bois sont désormais inclus dans le bail, mais l'on voit que l'abbaye continue de pêcher les étangs une fois par an. Elle se réserve l'usage d'une chambre et d'une écurie pour en disposer quand bon lui semble, ce qui indique qu'elle ne dispose plus de personnel permanent sur place.

    Dans les années 1660, le Grand Condé, seigneur de Chantilly, poursuit l'agrandissement de son domaine et veut devenir l'unique propriétaire de la forêt. Sachant que l'abbaye de Chaalis ne peut vendre, il acquiert la seigneurie de Longperrier et la propose à l'abbaye en échange de ses parcelles de forêt autour de Commelles. Au bout d'un an de négociations, l'affaire est finalement conclue par acte du 4 octobre 1866. L'état des lieux qui s'ensuit parle d'un état déplorable de la ferme de Commelles, et parle d'une grande cour presque remplie de ruines. La maison elle-même, qui existe toujours, n'a plus portes ni fenêtres, et les poutres sont à moitié pourries. Les parcelles de forêt sont également mal entretenues ; il n'y a que des taillis de huit ans maximum. Les étangs sont à moitié remplis de terre. Le prince de Condé installe aussitôt une faisanderie à Commelles, et met en affermage les étangs, la Thève, les carrières, terres et prés. Les baux se renouvellent tous les neuf ans et passent de père en fils, parfois jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. L'état des lieux de 1736 montre que tout le domaine de Commelles est désormais en bon état. Le tout sera vendu par les administrateurs du district de Senlis en février 1795[43].

    En l'absence d'études scientifiques sur l'histoire du bourg d'Orry-la-Ville à l'époque moderne, il n'est pour le moment pas possible de présenter un résumé succinct de son histoire, et les nombreux événements ayant marqué le quotidien des habitants ne peuvent être évoqués. Le présent chapitre demeure donc incomplet.

    Du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui

    Grâce à Louis Graves, quelques indications statistiques intéressantes sur ce que fut la commune d'Orry-la-Ville dans les années 1840 ont été transmises. Les six cent quatre-vingt-deux habitants se répartissent sur cent-quarante ménages (feux fiscaux), ce qui correspond à un peu moins de cinq personnes par ménage. Le nombre de maisons est de cent-soixante-deux : quelques-unes sont habitées par des personnes non imposables, d'autres sont des annexes d'un autre ménage, et d'autres vacantes. Les habitants travaillent dans la forêt (les métiers ne sont pas précisés davantage) ou fabriquent des balais. L'agriculture est évidemment aussi présente, 38,7 % du territoire communal étant des terres labourables, mais le sol est décrit comme étant de mauvaise qualité. 3,9 % du territoire sont des prés et pâturages, et 5,9 % sont des vergers ou pépinières. Il n'y a pas de bureau de poste sur place (il faut se rendre à celui de La Chapelle-en-Serval) ni de marché hebdomadaire, mais quand même une école, une fontaine, un lavoir et un bureau de bienfaisance[32].

    La ligne directe Saint-Denis - Creil via Orry-la-Ville fut ouverte le après six ans d'études, puis quadruplée entre Paris et la bifurcation de La Chapelle-en-Serval, à km au sud de la gare d'Orry-la-Ville - Coye, le [44]. Ce quadruplement signifie une séparation des flux grandes lignes et banlieue, et apporte pour la commune des trains sans arrêts jusqu'à Paris, avec une réduction significative du temps de voyage. Les premières extensions urbaines en sont la conséquence, avec la construction de quelques villas, et le nombre d'habitants est passé de 790 en 1855 à 850 en 1892. Autour de 1900, en plus de l'activité de fabrication de balais toujours importante, plusieurs ateliers et manufactures sont actifs à Orry : fabrique de chaussures (jusqu'en 1930) ; fabrique d'éclisses ; fabrique de perles pour costumes de théâtre ; fabrique de boutons ; dentellerie. Dans les anciennes carrières de Montgrésin se sont installées des champignonnières, et à Montgrésin également, vingt-cinq sources alimentent des cressonnières d'une superficie de 5 ha de bassins[45]. Ces deux dernières activités subsistent jusqu'à la fin du XXe siècle, fait exceptionnel pour la région[46].

    Héraldique

    Blason
    D'azur au chevron d'argent accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un croissant d'or sommé d'une colombe du même; au chef d'argent plain[47].
    Détails
    Blason de la famille Oursin.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la quatrième circonscription de l'Oise.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Senlis[48]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 17 à 14 communes.

    Intercommunalité

    La commune, jusqu'alors restée isolée, rejoint le , la communauté de communes de l'Aire Cantilienne, dont elle est désormais membre[49].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[50]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1792 1792 François Ribon    
    1793 1793 Adrien Desmaret    
    1792 1795 Pierre-Nicolas Lane (officier municipal adjoint au maire)    
    1795 1803 Louis-Nicolas Denosmaison    
    1803 1804 Jacques-Louis Brulé    
    1804 1806 Antoine Méjasson    
    1806 1808 Charles-Jérôme Lombardin (Intérim)    
    1808 1813 Charles-Jérôme Lombardin    
    1813 1819 Pierre-Nicolas Lane   (Intérim)
    1819 1819 M. Dupuis    
    1819 1825 Pierre Lecuyer    
    1825 1825 Nicolas-Hubert Meunier (Intérim)    
    1825 1831 M. Frenot    
    1831 1846 Jean-Ambroise-Michel Lombardin    
    1846 1848 Pierre-Adrien Desmaret    
    1848 1852 Jean-Antoine-Michel Lombardin    
    1852 1852 Jules-Alphonse Brulé (Intérim)    
    1852 1855 Louis-Jean-Baptiste Hamelin    
    1855 1855 Jules-Alphonse Brulé (Intérim)    
    1855 1865 François-Philippe-Léon Mauduison    
    1865 1871 Jules-Alphonse Brulé    
    1871 1874 Georges-Edmond Canny    
    1874 1879 Jules-Alphonse Brulé    
    1879 1887 Louis-Charles Petit    
    1887 1892 Benjamin-François Meunier    
    1892 1898 Jules-Victor Delaunay    
    1898 1908 Victor-Eugène Cheron    
    1908 1912 Victor-Alexandre Roussel    
    1912 1913 Maurice Vautravers    
    1913 1919 Théodule Desgardin    
    1919 1929 Oscar Savouret    
    1929 1939 Clotaire Rivet    
    1939 1941 Alexandre Robert    
    1941 1944 Marcel Jacquemard    
    1944 1953 Paul Préau    
    mai 1953 mars 1965 Emmanuel Valy    
    mars 1965 mars 1971 Bernard Cochelin    
    mars 1971 mars 1977 Jean-Baptiste Hugot    
    mars 1977 1979 Marcel Joly    
    1979 mars 1983 Gérard Van Butsele    
    mars 1983 mars 1989 René Crignola    
    mars 1989 juin 1995 Clotaire-Marcel Rivet    
    juin 1995 mars 2008 Allain Chevalier SE  
    mars 2008 mars 2014 Serge Para SE  
    mars 2014 mai 2020 Henri Herry SE  
    mai 2020 En cours
    (au 24 mai 2020)
    Nathanaël ROSENFELD SE  

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[52].

    En 2018, la commune comptait 3 337 habitants[Note 8], en diminution de 2,08 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    531583619628690682706738727
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    737793803847830789801820844
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    8678859499091 0191 1721 1161 1051 371
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 7881 8212 6042 9773 1593 3073 2623 2553 394
    2017 2018 - - - - - - -
    3 3453 337-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[48] puis Insee à partir de 2006[53].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges en 2007

    La population de la commune était relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,7 %) était en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %).

    À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune était supérieure à la population masculine. Le taux (51,7 %) était du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge était , en 2007, la suivante :

    • 48,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,5 %, 15 à 29 ans = 14,6 %, 30 à 44 ans = 19,9 %, 45 à 59 ans = 22,9 %, plus de 60 ans = 24,2 %) ;
    • 51,7 % de femmes (0 à 14 ans = 17,5 %, 15 à 29 ans = 12,3 %, 30 à 44 ans = 20,2 %, 45 à 59 ans = 22,9 %, plus de 60 ans = 27,2 %).
    Pyramide des âges à Orry-la-Ville en 2007 en pourcentage[54]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    0,8 
    6,4 
    75 à 89 ans
    9,0 
    17,4 
    60 à 74 ans
    17,4 
    22,9 
    45 à 59 ans
    22,9 
    19,9 
    30 à 44 ans
    20,2 
    14,6 
    15 à 29 ans
    12,3 
    18,5 
    0 à 14 ans
    17,5 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[55]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Équipements culturels

    • Salle « Jean-Mermoz » - cinéma « Cinedori », rue des Fraisiers : rare exemple de cinéma villageois des années 1950 à toujours fonctionner, avec des façades et une salle récemment restaurée proches de leur état d'origine. La salle principale inaugurée en 1952 comporte un balcon et propose 188 places assises. L'écran de projection mesure sept mètres de large et trois mètres de haut. Grâce à une association loi de 1901 « Jeanne d'Arc Orry-la-Ville / La Chapelle-en-Serval » qui gère le cinéma, les habitants peuvent bénéficier d'une programmation variée, alternant films, spectacles et concerts. Il n'y a pas d'horaires réguliers, mais un programme différent est en principe proposé chaque week-end, souvent aussi le vendredi et le mercredi[56].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 46 145 €, ce qui plaçait Orry-la-Ville au 682e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[57].

    Lieux et monuments

    Église Notre-Dame.
    Lanterne de Commelles.

    Orry-la-Ville compte deux monuments historiques sur son territoire, dont un en dehors du village. Le « carrefour de la Table de Montgrésin », dont l'appellation évoque le hameau de Montgrésin et donc l'appartenance à la commune d'Orry-la-Ville, se situe en réalité sur Chantilly et Avilly-Saint-Léonard. Il est inscrit monument historique depuis 1970[58].

    • Église Notre-Dame-de-la-Nativité, place de l'Abbé-Clin (inscrite monument historique par arrêté du 21 mai 1970[59]) : Aucun document ne permet d'affirmer qu'Orry-la-Ville possédait une église au même endroit avant la construction de l'église actuelle, que l'analyse stylistique permet de situer entre 1160 et 1170 environ. Avant, il y avait déjà une chapelle dédiée à saint Rieul, près du cimetière, ainsi que l'église paroissiale du village de Géni, noyau historique de l'actuelle commune, qui s'est dépeuplé pendant la première moitié du XIIIe siècle.
      La suppression de sa paroisse par réunion à celle d'Orry-la-Ville en 1246 conduit en même temps à la naissance de celle de La Chapelle-en-Serval, ancienne dépendance d'Orry.
      La sculpture et la modénature du chœur de l'église Notre-Dame montre une influence par la cathédrale Notre-Dame de Senlis, ce qui permet un rattachement à l'architecture gothique, alors que l'extérieur de l'abside en hémicycle est encore placé sous l'influence de l'architecture romane. La nef a été bâtie après le chœur, et était initialement non voûtée et dépourvue de bas-côtés. Le bas-côté sud a été ajouté au début du XVIe siècle au plus tard. Par la suite, la nef a été voûtée d'ogives dans le style gothique flamboyant, et chapelle de la Vierge du même style a été ajoutée au nord de la dernière travée de la nef et de la première travée du chœur. Le clocher ne date que du début du XIIIe siècle.
      Dans son ensemble, l'église Notre-Dame est un édifice modeste d'un aspect sobre, voire pauvre, les éléments sculptés se limitant au portail occidental et à l'intérieur du chœur. Dans sa simplicité, le chœur montre néanmoins une architecture de qualité des débuts de l'époque gothique[60]. L'église fait aujourd'hui partie de la paroisse du Saint-Esprit du Serval, et accueille toujours une messe dominicale hebdomadaire, qui a alternativement lieu le samedi soir ou le dimanche.
    • La « Lanterne de Commelles », chemin rural no 18 ou route Manon, à l'extrémité est des étangs de Commelles (classée monument historique en 1914[61]) : cheminée gothique d'une ancienne tuilerie de l'abbaye de Chaalis du XIIe siècle, encore appelée « Lanterne des morts » par erreur d'interprétation de sa fonction.
      Avec les bâtiments d'habitation qui restent de l'ancienne grange monastique, la « maison de Commelles », elle appartient à l'Institut de France comme partie de son domaine de Chantilly. Après la restauration des bâtiments commencée en 1969, le site fut un temps ouvert au public, mais les dégradations constatées y ont mis un terme[62]. Le clos de Commelles est aujourd'hui loué à des particuliers, et la maison médiévale sert toujours d'habitation. Le four de la tuilerie n'est pratiquement pas visible depuis le domaine public, et la maison de Commelles ne peut être aperçue que de loin.

    On peut également noter :

    • Le château de la Borne Blanche
    Il est appelé initialement « le Castelet », construit en 1884 pour un riche pharmacien parisien comme résidence secondaire. Quand le banquier Mayerboral rachète la propriété en 1912, il fait transformer la maison dans le petit château que nous pouvons voir aujourd'hui ; travaux qui continuent après le début de la Première Guerre mondiale. Le parc est aménagé en 1915. Le domaine reste dans la famille jusqu'en 1941, connaît ensuite une succession de différents propriétaires avant d'être acquis par la société HLM-Picardie en 1958, pour être loué à la SNCF un an plus tard. La société nationale y créé un centre de formation qui fonctionne jusqu'en 2003. À la recherche d'un domicile définitif pour ses services, le parc naturel régional Oise-Pays de France rachète le château et son parc en 2006[63]. Il est devenu depuis la « Maison du Parc », où le public intéressé peut venir se renseigner sur les activités de l'organisme et se procurer de la documentation. Le site est ouvert à la visite du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 18 h 00[64]. Dans le parc, on peut découvrir un pavillon rustique et les anciens communs avec leur château d'eau. Reste à mentionner que le château a donné son nom à l'arrêt du RER D situé juste à côté.
    • Lavoir « Fontaine d'Orry » : situé en dehors du village (à 1 150 m de l'église) sur la route de Montgrésin, ce lavoir construit en 1828 a été intégralement restauré en 1994 par des bénévoles[65]. Alimenté par une source, il comprend un bassin en son centre, situé en dessous du niveau du sol ; des murs de clôture tout autour ; un escalier d'accès ; et des toits en appentis sur trois côtés du bassin. Au lavoir part le chemin rural dit du petit Riot pour Pontarmé.
    • Moulin d'Orry, rue de Commelles (au départ du bourg) / rue du Moulin (au départ du hameau de Montgrésin) : cet ancien moulin à eau sur la Thève est attesté dès 1097, quand sa propriété était partagée entre le chapitre de Notre-Dame de Senlis et Eudes de Gonesse. Tous les deux donnèrent ensuite un tiers de leur part au prieuré Saint-Martin-des-Champs. Dans les chartes anciennes, le moulin figure souvent en tant que « moulin de l'église de Senlis. » Le 22 novembre 1396, la part du seigneur de Montgrésin (de la famille de Gonesse) est rachetée avec toute la seigneurie par Amaury d'Orgemont, seigneur de Chantilly. En 1795, le moulin est acquis par les nouveaux propriétaires du clos de Commelles, la famille Langlois. Il est vendu une nouvelle fois en 1829, à la famille Lecerf, qui le conserva jusqu'en 1920, mais le mit en fermage en 1851 à la suite d'un partage. L'activité du moulin cessa à la fin du XIXe siècle, et ne restait ensuite qu'une exploitation agricole. Le moulin proprement dit fut de surcroît ravagé par un incendie en 1917, si bien que la propriété actuelle, quoique figurant toujours sur les plans en tant que « moulin d'Orry », n'évoque plus un ancien moulin. Jusqu'en 1955, le lait produit par les vaches de la ferme a été livré directement aux Orrigeois chaque matin[66].
    • Ancienne chapelle Saint-Louis, 13 place des Fêtes-Henri-Delaunay, au hameau de Montgrésin : Seule la façade orientale au chevet plat subsiste de cette chapelle, englobée dans une maison particulière au sud de la place des Fêtes. Tout ce qui distingue cette façade des murs des autres maisons du hameau sont les deux contreforts et une baie plein cintre. La chapelle avait été fondée par saint-Louis et servit aux baptêmes et mariages jusqu'à la Révolution, peut-être encore une nouvelle fois jusqu'au début du XIXe siècle. Malgré l'existence de cette chapelle, Montgrésin n'a jamais été une paroisse. Entre 1869 et 1920, l'ancienne chapelle servit d'école aux élèves de Montgrésin, puis a été vendue à des particuliers par la commune[67].
    • Moulin de Montgrésin, RD 924a, au hameau de Montgrésin : Pratiquement rien n'est connu du premier moulin en ce lieu, qui avait déjà disparu depuis longtemps quand Pierre d'Orgemont, seigneur de Chantilly, vendit son terrain au meunier Jean Bocquillon, du hameau de Villemétrie à Senlis, par acte du 28 avril 1482. Bocquillon avait dû s'engager auprès du seigneur de faire construire un moulin, mais ses moyens furent insuffisants et il dut se faire prêter de l'argent. Les affaires ne marchant pas bien, il mit le moulin en bail en 1497 et le vend finalement à Guillaume de Montmorency en date du 31 mai 1499. Ensuite, le moulin resta la propriété des seigneurs de Chantilly jusqu'en 1772, quand il fut cédé à la veuve Fasquel. Par le mariage de sa fille Marie-Louise avec Jean Baptiste Jules Dupuis, le moulin entra dans la famille Dupuis en 1774, propriétaire également du nouveau moulin de Pontarmé terminé en 1787. La famille Dupuis garda le moulin jusqu'en 1867, et quatre changements de propriétaires se succédèrent jusqu'en 1920, alors que le moulin avait cessé de fonctionner en 1915. Le remplacement de la roue à aubes par une turbine hydraulique en 1898, puis de cette dernière par une machine à vapeur en 1900, avait pourtant permis de moderniser l'établissement. Ce fut sans doute le départ en guerre de tous les ouvriers sauf un qui porta le coup fatal à son exploitation[68].
    Lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale
    • Stèle commémorative pour deux FFI, sur la RD 118 à mi-chemin entre Orry-la-Ville et La Chapelle-en-Serval : l'une des deux victimes sauvagement assassinées en août 1944, peu avant la Libération, est une jeune femme découverte morte le 31 août, tuée par balles de revolver deux jours auparavant pour avoir porté un foulard avec une croix de Lorraine. Elle n'a jamais été identifiée, et repose sur le cimetière de La Chapelle-en-Serval. L'autre victime est Auguste Dewaele, né le 19 février 1909 à Coudekerque, VRP à Stains, sergent du mouvement « Ceux de la Résistance ». Il avait été sévèrement blessé lors des combats de libération de Stains, puis arrêté et torturé à Orry, où il a été laissé pour mort le 29 août[69].
    • Cimetière de guerre néerlandais d'Orry-la-Ville (Cimetière d'honneur militaire néerlandais (nl)) sur la RD 1017 à mi-chemin entre La Chapelle-en-Serval et Pontarmé : cent-quatorze victimes de la Seconde Guerre mondiale, soldats ou résistants civils, reposent dans ce cimetière. Seul cimetière militaire néerlandais en France, il est aménagé en 1958 par la fondation des sépultures de guerre des Pays-Bas (Oorlogsgraven Stichting), en étroite collaboration avec les autorités françaises, qui offrent le terrain de 5,9 ha et le portique d'honneur. Les stèles sont confectionnées aux Pays-Bas. Le portique d'honneur contient quatre plaques commémoratives, dont trois donnent la liste de morts restés sans sépulture, notamment des victimes du naufrage du bateau « Pavon », coulé par des bombardements près de Dunkerque. Au centre du cimetière, une sculpture en bronze de Cor Van Kralingen représente un homme tombant. Chaque année, une cérémonie de mémoire est organisée le 4 mai par l'ambassade des Pays-Bas en France, en coopération avec la commune d'Orry-la-Ville. L'entretien courant du cimetière est pris en charge par le ministère français de la Défense[70], [71].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Maurice Delaigue, Promenade en vallée de Thève : Saint-Sulpice-la-Ramée, Vallière-Mortefontaine, Thiers-sur-Thève, Pontarmé, Montgrésin, Comelle, Coye-la-Forêt, Lamorlaye-le Lys, Faillon, Royaumont, S.l., à compte d'auteur, s.d. (ca. 1990), 109 p. (ISBN 978-2-9504569-1-5 et 2-9504569-1-X, OCLC 35569666)
      Histoire et description de la rivière, tenant compte du patrimoine lié à l'eau, avec des sugesstions de promenades et un bref descriptif de quelques monuments choisis.
    • Ernest Dupuis, « Hameau de Montgrésin, suivi de : Le Moulin », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, année 1896, Senlis, Imprimerie de Charles Duriez, 4e série, vol. I, , p. 108-125 (ISSN 1162-8820, lire en ligne)
      Article basé sur l'étude approfondie de chartes et documents anciens, rédigé par un chercheur averti connaissant bien l'histoire locale.
    • Jules Gérin, « La lanterne des morts de Commelles », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, Senlis, Imprimerie de Charles Duriez, 1re série, vol. VI, , p. 21-48 (ISSN 1162-8820, lire en ligne)
      Étude reposant sur une fausse interprétation du monument, partie de traditions orales. Bien qu'obsolète, elle révèle des aspects intéressants.
    • Gabrielle Hiltmann (CNRS), Orry-la-Ville dans l’histoire : Une esquisse historique du XIe au XVIe siècle, Orry-la-Ville, Association pour la protection des sites d'Orry-la-Ville & Montgrésin (APSOM), , 10 p. (lire en ligne [PDF])
      L'étude apporte plusieurs aspects nouveaux, mais prend mal en compte le contexte historique régional, n'est pas appuyée sur des recherches approfondies et comporte quelques grossières erreurs.
    • Jeannine Legrand, Histoire d'un village : Orry-la-Ville, Chantilly, Horarius et Cie, , 250 p. (ISBN 2-902765-09-6)
      Recueil de cartes postales anciennes avec commentaires, agrémenté de quelques anecdotes.
    • Gustave Macon et Ernest Dupuis, « Commelles », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, année 1903, Senlis, Imprimerie de Charles Duriez, 4e série, vol. VI, , p. 1-68 (ISSN 1162-8820, lire en ligne)
      Gustave Macon, premier conservateur-adjoint du musée Condé de Chantilly, fut l'un des meilleurs connaisseurs de l'histoire locale et un historien sérieux, tout comme Ernest Dupuis, maire de Pontarmé.
    • Gustave Macon et Ernest Dupuis, « La tuilerie de Commelles », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, année 1903, Senlis, Imprimerie de Charles Duriez, 4e série, vol. VI, , p. 81-92 (ISSN 1162-8820, lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[12].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Orry-la-Ville (60560) », sur Habitants.fr - Nom des habitants des communes françaises (consulté le ).
    2. [PDF] « Horaire de la ligne 13 », sur Oise mobilité (consulté le ).
    3. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site « Geoportail » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
    4. Cf. « Présentation de la znieff Massif forestier de Chantilly / Ermenonville », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    5. [PDF] « Domaine de Chantilly », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    6. [PDF] « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute-Pommeraie, butte et clairière de Saint-Christophe », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    7. Cf. [PDF] « Vallée de la Nonette », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    8. Cf. [PDF] « Journal officiel de la République française du 15 janvier 2004, p. 1143-1144 », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    9. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    10. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    11. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    12. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    13. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    14. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    15. « Station Météo-France Senlis - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    16. « Orthodromie entre Orry-la-Ville et Senlis », sur fr.distance.to (consulté le ).
    17. « Station Météo-France Senlis - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    18. « Orthodromie entre Orry-la-Ville et Bonneuil-en-France », sur fr.distance.to (consulté le ).
    19. « Station météorologique de Le Bourget - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    20. « Station météorologique de Le Bourget - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    21. « Station météorologique de Le Bourget - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    22. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    24. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    25. « Unité urbaine 2020 d'Orry-la-Ville », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    26. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    27. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    28. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Paris », sur insee.fr (consulté le ).
    29. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    30. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    31. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    32. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Senlis, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 276 p. (lire en ligne), p. 90-93.
    33. Cf. Gabrielle Hiltmann (CNRS), Orry-la-Ville dans l’histoire : Une esquisse historique du XIe au XVIe siècle, Orry-la-Ville, Association pour la protection des sites d'Orry-la-Ville et Montgrésin (APSOM), , 10 p. (lire en ligne [PDF]). L'auteur situe le don d'Adèle de Savoie à la fin du XIe siècle, alors que la future reine naquit en 1092 seulement. La réunion des biens de l'abbaye Saint-Remy au chapitre Notre-Dame de Senlis au XVe siècle est une erreur : les bâtiments de l'abbaye furent certes détruits, mais l'abbaye ne fut point dissoute mais déménagea seulement vers le centre-ville. Cette erreur fut en partie recopiée auprès de Louis Graves, p. 134, qui parle toutefois du chapitre Saint-Rieul, qu'Hiltmann associe par erreur avec la cathédrale, sans doute parce que la paroisse a pris le nom de Saint-Rieul.
    34. Ernest Dupuis, « Hameau de Montgrésin », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, année 1896, Senlis, Imprimerie de Charles Duriez, 4e série, vol. I, , p. 108-125 (ISSN 1162-8820, lire en ligne) ; p. 111-112.
    35. Gustave Macon et Ernest Dupuis, « Commelles », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, année 1903, Senlis, Imprimerie de Charles Duriez, 4e série, vol. VI, , p. 1-68 (ISSN 1162-8820, lire en ligne) ; p. 1-7.
    36. Eugène Müller (chanoine), « Essai d'une monographie des rues, places et monuments de Senlis : 4e partie », Comité Archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, année 1881, Senlis, Imprimerie de Ernest Payen, 2e série, vol. VII, , p. 121-330 (ISSN 1162-8820, lire en ligne) ; p. 216.
    37. Cf. Gustave Macon et Ernest Dupuis, « La Chapelle en Serval, Géni, l'hôtel Saint-Georges », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, année 1903, Senlis, Imprimerie de Charles Duriez, 4e série, vol. VI, , p. 69-81 (ISSN 1162-8820, lire en ligne) ; p. 69-70.
    38. Cf. Ernest Dupuis, Hameau de Montgrésin, op. cit., p. 108-111 et 114-116.
    39. Jean-Baptiste-Marie-Joseph Voillemier, « Note sur la maison des Bouteiller de Senlis », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, année 1865, Senlis, Imprimerie de Charles Duriez, 1re série, vol. III, , p. 28-56 (ISSN 1162-8820, lire en ligne).
    40. Cf. Gabrielle Hiltmann, Orry-la-Ville dans l’histoire, op. cit., p. 3-4.
    41. Cf. Gabrielle Hiltmann, Orry-la-Ville dans l’histoire, op. cit., p. 5-7.
    42. Cf. Gabrielle Hiltmann, Orry-la-Ville dans l’histoire, op. cit., p. 6-8.
    43. Cf. Gustave Macon et Ernest Dupuis, Historique du domaine de Commelles, op. cit., p. 54-55.
    44. Cf. Bruno Carrière, Les Trains de banlieue. Tome I. De 1837 à 1938, éd. La Vie du Rail, Paris 1997, (ISBN 2-902808-66-6), p. 86.
    45. Cf. Bernadette Canard, Pascal Chevalier, Benoist Garnero et Claire Laubie, Commune de Orry-la-Ville : Étude urbaine, Orry-la-Ville, Parc naturel régional Oise-Pays de France, , 144 p. (lire en ligne [PDF]) ; p. 16.
    46. Cf. « Aux champignonnières de Montgtrésin - Aux cressonnières de Montgrésin », sur APSOM (consulté le ).
    47. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=15818
    48. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    49. F. N. I., « L’Aire cantilienne s’élargit », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
    50. Cf. « Liste des maires d'Orry-la-Ville », sur APSOM (consulté le ).
    51. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    52. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    53. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    54. « Évolution et structure de la population à Orry-la-Ville en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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    56. Cf. « Cinedori / salle Mermoz, Orry-la-Ville », sur Cinedori (site officiel) (consulté le ).
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    62. [PDF] « Orry jadis : L'Histoire de Commelles », sur APSOM (consulté le ) ; p. 36.
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    64. Cf. « La maison du Parc », sur PNR Oise-Pays de France (consulté le ).
    65. Cf. « Le lavoir d'Orry-la-Ville », sur Association pour la protection des sites d'Orry-la-Ville & Montgrésin (APSOM) (consulté le ).
    66. Cf. Ernest Dupuis, Hameau de Montgrésin, op. cit. ; p. 109, 111-113 et 116-118.
    67. Cf. Clotaire Rivet, Orry jadis : La chapelle Saint-Louis de Montgrésin, Orry-la-Ville, Association pour la protection des sites d'Orry-la-Ville & Montgrésin (APSOM), , 3 p. (lire en ligne [PDF]).
    68. Cf. Ernest Dupuis, « Le Moulin », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, Senlis, Imprimerie de Charles Duriez, 4e série, vol. I, , p. 119-125 (lire en ligne).
    69. [PDF] « La stèle à Orry-la-Ville de deux FFI. », sur Association pour la protection des sites d'Orry-la-Ville & Montgrésin (APSOM) (consulté le ) ; d'après Jean et Gilberte Ducos, 1939-1947, la vie dans notre région : l'invasion, la Résistance, la Libération, CGHFM, Fosses / Marly-la-Ville s.d. (mais pas avant 2004), 142 p., (ISBN 978-2-9522444-1-3) édité erroné, p. 12, 15, 22-26.
    70. [PDF] « Le cimetière néerlandais d'Orry-la-Ville », sur Association pour la protection des sites d'Orry-la-Ville & Montgrésin (APSOM) (consulté le ).
    71. Simon Gourru, « Orry-la-Ville : le seul cimetière militaire néerlandais de France fête ses 60 ans : Chaque année, pour le 4 mai, la commune accueille une délégation officielle des Pays-Bas », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ) « C’est un site unique en France, inauguré le 3 mai 1958 pour rendre hommage aux soldats et résistants néerlandais morts sur le territoire national entre 1939 et 1945 ».
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