Courteuil

Courteuil est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Courteuil

L'église Saint-Gervais à Courteuil.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité Communauté de communes Senlis Sud Oise
Maire
Mandat
François Dumoulin
2020-2026
Code postal 60300
Code commune 60170
Démographie
Population
municipale
586 hab. (2018 )
Densité 110 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 59″ nord, 2° 32′ 09″ est
Altitude Min. 42 m
Max. 84 m
Superficie 5,32 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Senlis
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Courteuil
Géolocalisation sur la carte : Oise
Courteuil
Géolocalisation sur la carte : France
Courteuil
Géolocalisation sur la carte : France
Courteuil

    Géographie

    Situation

    Courteuil se situe au sud du département de l'Oise, à une distance orthodromique de 41 km au nord-est de Paris, entre Chantilly et Senlis, au nord de la forêt de Chantilly et dans la vallée de la Nonette. La commune se compose de deux villages bien distincts, 1,3 km séparant un centre de l'autre : l'ancien bourg de Courteuil, aujourd'hui dépourvu de commerces, et le hameau de Saint-Nicolas-d'Acy, anciennement Saint-Nicolas-lès-Senlis. En effet, seulement 700 m séparent le hameau du chef-lieu d'arrondissement. Courteuil n'est éloignée que de 400 m de Saint-Léonard, chef-lieu de la commune voisine d'Avilly-Saint-Léonard, avec mairie, école, et église. Hormis ces deux communes voisines déjà citées, Courteuil compte trois autres communes limitrophes : Apremont et Aumont-en-Halatte au nord, toutes les deux à la lisière sud de la forêt d'Halatte, et Vineuil-Saint-Firmin à l'ouest. Cette commune s'interpose entre Courteuil et Chantilly, autre ville moyenne à proximité, éloignée de km seulement par la RD 924 Senlis - Chantilly[1].

    Communes limitrophes

    La RD 924, orientée dans un sens est-ouest, représente l'unique axe routier notable de la commune. Via Avilly et la courte RD 138, elle donne accès à la RD 924a Chantilly - La Chapelle-en-Serval ( RD 1017 - A 1 - Paris par la sortie n° 7 à Survilliers / Saint-Witz). Tous les autres itinéraires passent par Chantilly ou Senlis, important carrefour routier. La RD 924 ne traverse pas le village de Courteuil ni le hameau de Saint-Nicolas, mais passe à l'extrémité nord des deux petites agglomérations. Elles sont reliées entre elles et à Avilly-Saint-Léonard par une voie communale.

    Le calvaire de l'abbé Prévost au nord de Courteuil, vue sur le bois du Lieutenant.

    Transports en commun

    Desservie par la ligne de chemin de fer Chantilly - Senlis jusqu'en octobre 1950, avec la gare de Saint-Firmin à 1,8 km au nord-ouest de Courteuil, et le point d'arrêt Saint-Nicolas-Aumont à 1,1 km au nord de Saint-Nicolas, Courteuil ne dispose plus d'une gare aujourd'hui.

    La gare de Chantilly - Gouvieux est toutefois proche, et la ligne d'autocars n° 15 Chantilly - Senlis permet d'établir la correspondance avec la SNCF en gare de Chantilly. Cette ligne bénéficie d'une desserte fréquente, avec vingt-et-un allers-retours en semaine, et fonctionne tous les jours de l'année[réf. nécessaire]. Courteuil est ainsi l'une des très rares petites communes de l'Oise à être desservie par une ligne d'autocars les dimanches et jours fériés.

    Depuis le calvaire de Courteuil (arrêt « 4 Vents » selon le nom d'une ancienne auberge), la durée du trajet est de 16 min pour la gare de Chantilly et de 9 min pour Senlis ; le prix du ticket aller étant de 3 euros en 2011, pour Chantilly ou pour Senlis[2]. Courteuil est également desservi par la ligne 7 Senlis - Creil. Cette ligne est desservie par sept aller-retours du lundi au vendredi (pendant les vacances scolaires, seulement quatre services en direction de Creil), ainsi que par quelques rares services le samedi[3].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 11 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 664 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senlis », sur la commune de Senlis, mise en service en 1959[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 724,6 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 27 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,6 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,1 °C pour 1991-2020[16].

    Milieux naturels

    Le territoire communal ne comporte aucune parcelle de la forêt de Chantilly proprement dite, est n'est par ailleurs que peu boisé comparé à toutes les communes limitrophes. Le long de la Nonette, se trouvent plusieurs petits bois privés. Au nord, une petite portion du bois du Lieutenant, massif annexe de la forêt d'Halatte appartenant toutefois au domaine de Chantilly de l'Institut de France, incombe à la commune de Courteuil. Il s'agit des parcelles 7, 8, 15 et 20 portant le surnom de « bois de la Vidamée ». S'y trouve le point culminant de la commune, à 83,2 m au-dessus du niveau de la mer. Le point le plus bas est situé dans la vallée de la Nonette avec ses prés humides et anciennes cressonnières.

    Environnement

    Le patrimoine naturel et paysager de Courteuil est protégé par deux ZNIEFF. La première, de type 1, est le « massif forestier d'Halatte » n° national 220005064[17]. Elle couvre sur Courteuil le bois de la Vidamée. Du fait que la continuité entre les massifs d'Halatte et de Chantilly, important pour l'échange de grands animaux, soit interrompue par l'espace clôturé du parc du château de Chantilly, une seconde ZNIEFF, de type 2, a été instaurée. Appelée « Sites d'échanges interforestiers Halatte / Chantilly », n° national 220014330[18], elle porte sur les zones non boisées entre Apremont et la lisière de la forêt de Chantilly. La partie nord de la commune de Courteuil, au nord de la RD 924, entre dans le site naturel classé « Domaine de Chantilly », créé par arrêté du 28 décembre 1960 sur la base de la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque[19]. L'ensemble de la commune est en outre concerné par le site naturel inscrit de la vallée de la Nonette, créé ultérieurement par arrêté du 6 février 1970[20]. Ce site inscrit a préfiguré le parc naturel régional Oise-Pays de France pour sa partie située dans l'Oise, créé par décret du 13 janvier 2004 et incorporant l'ensemble de la commune de Courteuil[21].

    Urbanisme

    Typologie

    Courteuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[22],[23],[24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[25],[26].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,5 %), prairies (12 %), forêts (9,8 %), zones urbanisées (9,7 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].

    Toponymie

    Courteuil vient de Courtil qui désignait en ancien français un jardin

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département du Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de l'Oise.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Senlis[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Haumont-en-Halatte reste intégré à ce canton, dont le nombre de communes est réduit de 17 à 14 communes.

    Intercommunalité

    Jusqu'au début de l'année 2009, la commune appartenait à la communauté de communes du Pays de Senlis qui regroupait 19 collectivités.

    À la suite de désaccords profonds entre élus des communes membres[30], le préfet a décidé de dissoudre l'intercommunalité le [31].

    Il autorise la création :
    - de la communauté de communes des Trois Forêts (CC3F) avec les 5 communes de Senlis, Aumont-en-Halatte, Courteuil, Chamant et Fleurines.
    - de la communauté de communes Cœur Sud Oise (CCCSO), regroupant treize communes et dont le siège était à Ognon, l'une des plus petites de l'intercommunalité[32].

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[33],[34], le schéma départemental de coopération intercommunale approuvé par le préfet de l'Oise le prévoit notamment la fusion de la communauté de communes des Trois Forêts et de la communauté de communes Cœur Sud Oise[35].

    Après consultation des conseils municipaux et communautaires concernés[36], la nouvelle intercommunalité, recréant de fait l'ancienne communauté de communes du Pays de Senlis (sans Orry-la-Ville)[37], dont la scission en 2010 avait créée ces deux intercommunalités, est constituée au par un arrêté préfectoral du sous le nom de communauté de communes Senlis Sud Oise, dont la commune est désormais membre.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1995 mars 2008 Jacques Foureaux DVD  
    mars 2008 2014 Pierre Blanchard    
    2014[38] En cours
    (au 29 août 2014)
    François Dumoulin   Ingénieur

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[40].

    En 2018, la commune comptait 586 habitants[Note 7], en diminution de 6,54 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    321276291329276285285270295
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    270272247267272248248241294
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    288274309278306313300306297
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    328503613570558631639640624
    2018 - - - - - - - -
    586--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[41].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges en 2007

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (27,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,1 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 48,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,2 %, 15 à 29 ans = 13,7 %, 30 à 44 ans = 16,6 %, 45 à 59 ans = 26,2 %, plus de 60 ans = 24,3 %) ;
    • 51,1 % de femmes (0 à 14 ans = 18,3 %, 15 à 29 ans = 8,3 %, 30 à 44 ans = 19,3 %, 45 à 59 ans = 24,2 %, plus de 60 ans = 30 %).
    Pyramide des âges à Courteuil en 2007 en pourcentage[42]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    0,0 
    8,3 
    75 à 89 ans
    10,4 
    15,7 
    60 à 74 ans
    19,6 
    26,2 
    45 à 59 ans
    24,2 
    16,6 
    30 à 44 ans
    19,3 
    13,7 
    15 à 29 ans
    8,3 
    19,2 
    0 à 14 ans
    18,3 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[43]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Monuments historiques

    La commune de Courteuil compte deux monuments historiques, tous les deux localisés au village de Courteuil.

    • Église Saint-Gervais, rue de l'Église / rue du Calvaire (inscrite monument historique par arrêté du 20 février 1970[44]) : bâtie initialement au XIIIe siècle, l'église a été fortement remaniée au XVIe siècle. Des origines, seul subsiste le chœur gothique primitif de deux travées, se terminant par un chevet plat percé d'une fenêtre à lancette unique sans remplage. Pendant la première moitié du XVIe siècle, un collatéral de deux travées également est ajouté au nord du chœur. Il est de style flamboyant, comme l'indique bien sa fenêtre orientale. Chacune des deux travées est recouverte d'un toit en bâtière indépendant, perpendiculaire à l'axe du vaisseau central, avec donc deux pignons distincts au nord. Pour faire communiquer le collatéral avec le chœur, une arcade en plein cintre est percée dans le mur septentrional de la première travée du chœur, alors que le mur est simplement supprimé au nord de la seconde travée. Pendant la seconde moitié du XVe siècle, un deuxième collatéral est ajouté au sud, avec cette fois-ci un toit unique et un pignon commun aux deux travées. Le style de la Renaissance s'impose désormais, comme l'indiquent les fenêtres en plein cintre, et les contreforts d'angle placés en biais et couronnés de vases. Le raccordement avec le vaisseau central se fait d'une façon plus élégante, en remplaçant la partie basse du mur méridional du chœur par deux arcades qui retombent au centre sur une colonne cylindrique unique. Cette opération nécessite une complexe reprise en sous-œuvre, car les deux voûtes d'ogives du XIIIe siècle sont conservées.
    L'arc triomphal retombant sur deux chapiteaux de crochets reste également d'origine. La nef de deux travées, accompagnée d'un bas-côté unique au nord, est bâtie au début du XVIIe siècle. C'est une construction assez élégante combinant le style de la Renaissance et des fenêtres en plein cintre avec un voûtement d'ogives toujours gothique. Au sud, en l'absence de bas-côté, la sacristie occupe l'angle entre nef et collatéral sud. Le portail occidental en anse de panier est surmonté d'une niche à statue, et plus haut, le mur est percé d'un oculus. Le petit clocher en charpente s'élève au centre du bâtiment[45],[46].
    • Calvaire de l'abbé Prévost, rue du Calvaire / RD 924, à Courteuil (classé monument historique par arrêté du 26 janvier 1950[44]) : ce fut l'un des premiers lieux de mémoire littéraire à être classés en France[47]. Le calvaire se situe sur un carrefour à l'une des entrées du village, regardant sur les champs et la forêt d'Halatte au nord, et entouré de quatre tilleuls. Il ne possède aucune particularité architecturale, avec un simple croix en fer surmontant une colonne cannelée sortant d'un socle cubique. Selon la plaque commémorative qui y est apposée, le romancier aurait été frappé d'apoplexie en ce lieu le 25 novembre 1763 ; selon d'autres versions, sa mort serait intervenu le 23, et la crise d'apoplexie se serait passée à Saint-Firmin (où il avait sa maison), voire près de l'abbaye de Royaumont[48].
    Autres éléments du patrimoine
    • Le moulin Denise , rue de la Vallée à Saint-Nicolas-d'Acy, sur la Nonette : un premier moulin à eau avait été construit en ce lieu au XIe siècle, propriété du prieuré Saint-Nicolas (jadis situé sur l'actuelle RD 924, à l'emplacement de la propriété le parc de Saint-Nicolas, où se situe par ailleurs la tombe de l'abbé Prévost). Le moulin changea plusieurs fois d'affectation ; ce fut un moulin à huile, moulin à blé, blanchisserie de laine entre 1808 et 1827, puis filature de coton et enfin de laine. L'ancien moulin, située sur une île entre la rivière et le bief, a été supplanté par un grand complexe de bâtiments à l'ouest, regroupés autour d'une cour pavée, à la fin du XIXe siècle : une scierie de pierre, qui ne fonctionna que pendant quelques années. Dès 1900, une fabrique de mesures linéaires, d'instruments d'optique et de précision s'installa dans les locaux, appartenant à la famille Denise. La roue à aubes, bien que toujours en place, fut désaffectée en 1911 et remplacée par une turbine, qui fonctionna jusqu'en 1964[49],[50].
    • Le lavoir de Saint-Nicolas-d'Acy, rue du Gué : le lavoir est établi sur la rive droite de la Nonette. Il est protégé par un bâtiment solide en pierre, ouvert vers le sud, avec un toit en double pente couvert de tuile[51].
    • Le petit moulin de Saint-Nicolas-d'Acy ou moulin de la Chaussée dit moulin Descamps , rue de la Vallée, en dehors du village au sud : seulement deux cents mètres en aval après le moulin Denise , se trouve un second moulin. Son existence est aussi ancienne que celle de sa voisine, et il dépendait également du prieuré Saint-Nicolas. Les bâtiments actuels datent pour l'essentiel du XIXe et du début du XXe siècle. Ils sont plus petits que les grands ateliers du moulin Denis, mais sa capacité de production de farine fut en réalité supérieure à cette dernière. Le moulin conserve également sa roue à aubes, abritée dans un petit bâtiment annexe[49],[50].
    • Le vieux moulin de Courteuil et la minoterie, rue Eusèbe-Fasquel : le moulin sur la Nonette, dernier bâtiment de Courteuil sur la route de Saint-Léonard, dépendait jadis de la seigneurie de Chantilly et a été construit en 1517. Ce fut un moulin a blé, qui a été remplacé vers le milieu du XIXe siècle par une nouvelle minoterie selon les dernières technologies américaines. Son logis subsiste, mais la minoterie a été victime d'un grand incendie en 1954, et a dû être reconstruit en 1955 à partir du premier étage. Le Moulin de Courteuil S.A. est aujourd'hui le dernier moulin de la vallée de la Nonette à toujours être en activité, et le plus important moulin du département de l'Oise. En 1980, avec douze employés, il produisait annuellement 24 000 t de farine, dont les 80 % furent livrés en vrac aux boulangers, grâce à une flotte de sept camions[52],[50].
    • Le vieux pont sur la Nonette et l'abreuvoir, rue Eusèbe-Fasquel : pont en pierre à deux voûtes surbaissées, qui forme un ensemble avec l'abreuvoir limitrophe. Ce dernier se présente comme un gué unilatéral, avec un pavage très ancien. Le pont n'est pas visible côté amont, car la Nonette traverse la propriété du moulin entourée d'un mur d'enceinte[51]. Côté aval, la Nonette entre dans le domaine privé du château de Courteuil.
    • Le lavoir de Courteuil, rue Eusèbe-Fasquel : ce lavoir, sur la rive gauche de la Nonette, est ouvert sur le nord et fait face à l'abreuvoir[51]. Le petit bâtiment en pierre de taille a subi des transformations après son désaffection comme lavoir ; deux des trois travées sont fermées par des parois en lattes.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Françoise Ligny-Pouillas et Philippe Racinet, « Saint-Nicolas d'Acy : un établissement monastique prospère », Revue archéologique de Picardie, Senlis, Société archéologique de Picardie, nos 1-2, , p. 35-55 (lire en ligne)
    • Amédée Vattier (abbé), La paroisse de Courteuil avant 1800, dans : Comité Archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, année 1875, Imprimerie d'Ernest Payen, Senlis 1876, 454 p., p. 255-268 Lire sur Gallica
    • Amédée Vattier (abbé), Notes historiques sur le prieuré de Saint-Nicolas-d'Acy, dans : Comité Archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, années 1880, 1882-83, 1886 et 1887, Imprimerie d'Ernest Payen / d'Eugène Dufresne (à partir de 1884), Senlis 1881 / 1884 / 1887 / 1888 ; 418 / 378 / 226 / 254 p. ; p. 227-302, resp. 61-108, resp. 3-80, resp. 159-169 Lire sur Gallica (1re partie), Lire sur Gallica (2e partie), sur Gallica (3e partie) et Lire sur Gallica (indexe alphabetique)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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    32. « La nouvelle donne de l'intercommunalité », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne) « Sur les cendres encore fumantes de la communauté de communes du Pays de Senlis (CCPS), de nouvelles entités sont en train de naître, reflétant l'éclatement d'un Pays de Senlis désormais bien morcelé. Sur les dix-neuf communes qui composaient la CCPS, ce sont les treize villages rebelles ayant souhaité et obtenu la dissolution qui ont le plus avancé sur leur nouvelle organisation. (...) Ce nouveau regroupement intercommunal est désormais entré dans une phase plus concrète puisque le préfet de l'Oise vient d'en valider le périmètre et les statuts. Avec un peu moins de cinq mille habitants, les treize membres de Cœur Sud Oise ont désormais leur avenir intercommunal en main pour mettre sur pied la communauté de communes à échelle humaine dont ils rêvaient ».
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    37. « Des vœux en guise d’adieux pour Cœur Sud Oise », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne) « Senlis Sud Oise marquera la renaissance du Pays de Senlis — sans compter toutefois Orry-la-Ville qui a rejoint l’Aire cantilienne — mais dans un climat plus apaisé que celui qui avait conduit à la dissolution de ce dernier en 2009. De graves désaccords entre Senlis et les treize communes parties fonder Cœur Sud Oise avaient provoqué la séparation. « C’est surtout notre bilan humain qu’il faut mettre en avant, conclut Alain Battaglia. Cœur Sud Oise nous a permis de nouer des contacts très forts entre nous et, cet acquis-là, on ne nous l’enlèvera jamais ».
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    48. Cf. Étude urbaine de la commune de Courteuil, op. cit., p. 60 ; et Henri-Louis Duclos (abbé), Histoire de Royaumont : sa fondation par Saint-Louis et son influence sur la France, tome second, Paris, Ch. Douniol, , 800 p. (lire en ligne), p. 481-489. La plaque porte le texte suivant : « Ici tomba frappé d'apoplexie le 25 novembre 1763. vers cinq heures du soir Dom Ant-François PRÉVOST prêtre, moine profes. de St Benoît, auteur de nombreux ouvrages, et de l'histoire du chevalier des Grieux. et de Manon Lescaut". parue en 1734 ».
    49. Cf. Maurice Delaigue, La Nonette : Une vallée prestigieuse au nord de Paris - Nanteuil, Versigny, Baron, Montlognon, Fontaine-Chaalis, Borest, Montlévêque, Chaalis, Senlis, S.l., s.n., s.d. (ca. 1980), 190 p. (ISBN 978-2-9504569-2-2 et 2-9504569-2-8) ; p. 50.
    50. Cf. Étude urbaine de la commune de Courteuil, op. cit., p. 59 et 62-63.
    51. Cf. Étude urbaine de la commune de Courteuil, op. cit., p. 23 et 64.
    52. Cf. Maurice Delaigue, La Nonette, op. cit., p. 51.
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