Lanvénégen

Lanvénégen [lɑ̃veneʒɛ̃] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.

Lanvénégen
De haut en bas, de gauche à droite : Vue aérienne du bourg de Lanvénégen., l'église Saint-Conogan., panneau bilingue à l'entrée du Bourg.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Communauté de communes Roi Morvan Communauté
Maire
Mandat
Marie-José Carlac
2020-2026
Code postal 56320
Code commune 56105
Démographie
Gentilé Lanvénégenois
Population
municipale
1 154 hab. (2018 )
Densité 39 hab./km2
Population
agglomération
25 412 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 59′ 56″ nord, 3° 32′ 25″ ouest
Altitude Min. 52 m
Max. 188 m
Superficie 29,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gourin
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Lanvénégen
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Lanvénégen
Géolocalisation sur la carte : France
Lanvénégen
Géolocalisation sur la carte : France
Lanvénégen
Liens
Site web lanvenegen.fr

    Géographie

    Localisation

    Lanvénégen est une commune bretonne située à mi-distance du littoral et du centre de la péninsule, à la limite ouest du Morbihan (limitrophe du Finistère), au nord-nord-ouest de Lorient (31,0 km à vol d'oiseau [1]), à l’est de Quimper (42,3 km à vol d'oiseau[2]), à l’ouest de Pontivy (43,2 km à vol d'oiseau[3]), au nord-ouest de Vannes (69,5 km à vol d'oiseau[4]), au sud-est de Brest (82,7 km à vol d'oiseau[5]), à l'ouest de Rennes (138,7 km à vol d'oiseau[6]), à l'ouest-sud-ouest de Paris (444,3 km à vol d'oiseau[7]).


    Communes limitrophes de Lanvénégen
    Inam, Le Faouët
    Guiscriff Ellé, Meslan
    Naïc, Querrien
    Finistère

    Elle appartient à la Cornouaille morbihannaise. Elle est délimitée à l’est par la rivière Ellé, au nord et au sud par deux de ses affluents l’Inam ou Ster Laër et le Naïc. La commune est par ailleurs traversée par l’Elise, également appelé ruisseau de Saint-Urlo ou ruisseau des Kaolins, affluent de l’Inam. Ce ruisseau sert d'exutoire aux eaux des étangs des kaolins.

    Le cours de l’Inam sert de frontière naturelle avec la commune du Faouët, tandis que le cours de l’Ellé sert de frontière avec Meslan et le cours du Naïc avec Querrien. D’une superficie de 29,42 km2, elle s’étend sur km d’est en ouest et 6,5 km du nord au sud. Le quartier du Castellou forme comme une excroissance à l'ouest.

    Géologie et relief

    Les étangs sur les anciennes carrières de kaolin

    La commune s’étage d’ouest en est avec un point culminant à 188 mètres, près de Kériel et un point bas, 52 mètres, qui correspond au point de confluence de l’Ellé et du Naïc. La commune, très vallonnée, a su conserver partiellement son bocage et possède plusieurs secteurs boisés.

    En partie sur son territoire et en partie sur Guiscriff, un gisement de kaolin fut exploité à partir de 1930 pendant une trentaine d’années sur une surface de 20 hectares. L’exploitation a été abandonnée car pas assez rentable. En lieu et place des carrières, subsistent des étangs poissonneux.

    La majeure partie du territoire communal repose sur des terrains schisteux qui occupent la partie occidentale de la vallée «pourlet» qui relie le bassin de Pontivy aux plateaux sédimentaires s’étendant au sud des montagnes noires. À Lanvénégen, il[Quoi ?] s’intercale entre le massif granitique de Langonnet/Guémené-sur-Scorff, au nord, et celui de Douarnenez/Malguénac, au sud.

    Climat

    Le climat de Lanvénégen est tempéré, de type océanique dégradé. Les relevés concernant les précipitations montrent que les mois les plus humides sont octobre, novembre, décembre, janvier et février avec plus de 100 mm de précipitations moyennes mensuelles, tandis que de juin à août il pleut moins de 75 mm. En termes de température moyenne annuelle, le secteur est l’un des plus froids de Bretagne (environ 11 °C) alors que la température moyenne annuelle est de 12 °C dans le Golfe Du Morbihan et les îles morbihannaises[8].

    La durée moyenne d’insolation annuelle se situe dans la tranche 1 700/1 800 heures. Du côté des vents, on note une nette prédominance des vents d’ouest/sud-ouest, qui peuvent se maintenir durant des périodes prolongées[9].

    Moyenne mensuelle (en mm) de la pluviométrie relevée à Lanvénégen de 1986 à 2009[10]

    Voir Climat du Morbihan (niveau départemental) et Climat de Roi Morvan Communauté (niveau local).
    Il y a une station météo manuelle de Météo-France (poste thermo-pluviométrique) sur la commune[11]. Pour les années 1971 à 2000, la température annuelle moyenne à Lanvénégen est d'environ 11,5 °C et les précipitations annuelles moyennes de 1 150 à 1 200 mm environ[12].

    Relevés de la station météorologique météorologique Météo France de Lanvénégen de 1981 à 2010
    sauf statistiques des précipitations (1990-2010), statistiques des températures (1994-2010) et records (1990 ou 1994 à 2017)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,2 3,3 4 5,2 8,3 10,8 12,7 12,6 10 8,8 5,6 3,2 7,3
    Température moyenne (°C) 6,3 7 8,6 10,3 13,6 16,5 18,1 18,2 15,9 13,1 9,3 6,5 12
    Température maximale moyenne (°C) 9,5 10,7 13,2 15,5 18,8 22,1 23,5 23,9 21,7 17,4 13 9,8 16,6
    Record de froid (°C)
    date du record
    −12
    02/01/1997
    −9
    11/02/2012
    −9
    01/03/2005
    −3,5
    05/04/2012
    −2,5
    01/05/2016
    1,5
    01/06/2011
    4
    29/07/2015
    3,5
    31/08/2003
    0,5
    29/09/2007
    −5,5
    30/10/1997
    −8,5
    29/11/2010
    −8,5
    16/12/2010
    −12
    01/1997
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    16
    24/01/2016
    19
    29/02/2012
    25
    19/03/2005
    28
    15/04/2015
    32
    26/05/2017
    34,5
    24/06/2003
    37
    18/07/2006
    38,5
    09/08/2003
    31,5
    07/09/2016
    29
    02/10/2011
    21,5
    01/11/2015
    17,5
    19/12/2015
    38,5
    08/2003
    Nombre de jours avec température minimale ≤ −10 °C 0,1 0,1
    Nombre de jours avec température minimale ≤ –5 °C 1,7 0,7 0,3 0,1 0,4 1,4 4,5
    Nombre de jours avec température maximale ≤ 0 °C 0,4 0,1 0,4
    Nombre de jours avec température maximale ≥ 25 °C 0,1 0,4 4,1 7,6 10,4 10,9 5,4 0,4 39,3
    Nombre de jours avec température maximale ≥ 30 °C 0,1 1,4 3,2 2,5 0,3 7,5
    Précipitations (mm) 144,2 108,4 85,5 87 81,3 53,8 62,6 64,2 84 137,4 138,2 142,9 1 189,5
    Record de pluie en 24 h (mm)
    date du record
    54,6
    10/01/1993
    48
    06/02/2014
    41
    27/03/2016
    31,6
    24/04/2012
    52,2
    16/05/1994
    44,8
    10/06/1993
    60,4
    07/07/2004
    56,8
    11/08/2004
    65,8
    12/09/1993
    81,6
    08/10/1997
    51,4
    01/11/2005
    78,2
    31/12/2000
    81,6
    10/1997
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 15,9 13,1 12,7 12,9 10,8 7,9 10,1 8,5 9,8 15,1 16,3 15,6 148,4
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 8,8 7,1 5,9 6,6 5,8 3,3 3,7 3,8 4,9 8,6 9,3 8,3 75,7
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 4,9 4,2 2,6 2,8 2,9 1,8 1,8 2 2,8 4,9 4,8 4,7 40
    Source : Informations créées à partir de données de Météo-France « Fiche climatologique », sur Météo France donneespubliques.meteofrance.fr (consulté en ) , données sous Licence Ouverte d'Etalab
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    9,5
    3,2
    144,2
     
     
     
    10,7
    3,3
    108,4
     
     
     
    13,2
    4
    85,5
     
     
     
    15,5
    5,2
    87
     
     
     
    18,8
    8,3
    81,3
     
     
     
    22,1
    10,8
    53,8
     
     
     
    23,5
    12,7
    62,6
     
     
     
    23,9
    12,6
    64,2
     
     
     
    21,7
    10
    84
     
     
     
    17,4
    8,8
    137,4
     
     
     
    13
    5,6
    138,2
     
     
     
    9,8
    3,2
    142,9
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Voies de communication et transports

    La rivière Inam à Lanvénégen.

    Voies routières

    Le territoire communal est concerné par quatre routes départementales : le bourg est traversé par un axe ouest/nord, la RD 177 reliant Bannalec (Finistère) au Faouët. La RD 782 reliant le Faouët à Scaër passe dans la partie nord de la commune, la RD 790 passe au sud-est de la commune, elle relie le Faouët à Quimperlé et la RD 309 permet de lier Lanvénégen à la RD 790 en passant par Querrien. Le maillage routier est complété par de nombreuses routes communales et chemins agricoles.

    Transports

    Une ligne de bus dessert la commune sur le trajet Quimperlé - Le Faouët. Elle dispose d’un arrêt au bourg, utilisé par les scolaires tout au long de la semaine. Tous les mercredis de marché au Faouët, un service dénommé Ty Bus, est mis en place pour permettre aux habitants de s'y rendre.

    Voir aussi Transports à Roi Morvan Communauté

    Urbanisme

    Typologie

    Lanvénégen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation détaillée des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 1,2  % 37
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 22,1 % 670
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 13,7 % 416
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 38,4 % 1164
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 3,1  % 93
    Forêts de feuillus 15,8 % 480
    Forêts de conifères 2,3 % 71
    Forêts mélangées 2,3 % 70
    Forêt et végétation arbustive en mutation 1,1 % 34
    Source : Corine Land Cover[18]

    Morphologie urbaine

    La population se disperse dans environ 80 lieux-dits et écarts appelés plus communément villages. En voici un récapitulatif précisant le toponyme, l’année de la première graphie, lorsqu’elle est connue, et l’origine réelle ou supposée du nom[19]. Cette liste suit une logique géographique qui commence par l’ouest de la commune et se poursuit dans le sens des aiguilles d’une montre.

    • Castellou (1426) : du latin castellum et correspond au gallois castell, murailles (au pluriel)
    • Gossal (1601) : déformation d’un toponyme ancien Coetsal, de coet, bois et sal, manoir, cour
    • Kergariou (1426) : associe ker, village, au vieux-breton cariou, de car, ami, parent, cher, agréable
    • Ty Bezen (1635) : à l’origine Botfau, de bot, bosquet, buisson et fau, hêtre. Devenu depuis le XVIIIe siècle Ty, maison et patronyme Beuzen
    • Moulin de la Trinité (1426) : peut-être le plus ancien édifice de Lanvénégen qui porte le nom d’une chapelle voisine, antérieurs à l’actuelle chapelle qui a été reconstruite peu avant 1669 sur les fonds de Messire Louis Richer, prêtre et seigneur de Coatsal
    • Kergoff d’en haut (1513) : associe ker, village et Le Goff. Gorré en Baros au XVIIe siècle, en haut de la paroisse, pour le distinguer de l’autre Kergoff
    • Keroual d’en Haut (1475) : associe ker, village, au patronyme Roual
    • Les Kaolins (1930) : exploitation de kaolin durant une trentaine d’années
    • Kerlégant (1578) : associe ker, village au patronyme Elegan, de l’ancien Haelocan
    • Kerihuel (1563) : associe ker, village et uhel, d’en haut, mais peut être aussi le patronyme Uhel
    • Kerancargour (1541) : associe ker, village, au patronyme Cargour ou An Cargour
    • Lescréant et moulin de Lescréan (1440) : associe les, orée, lisière et cran, essart, mais comme la présence d’un manoir est attestée dès 1440, il faut y voir Les comme manoir, cour. Le moulin est en aval de celui de la Trinité
    • Métairie de Lescréant (1578) : à l’origine Coat Met, de coat, bois et met, coupé. Devenu ensuite métairie du manoir
    • Lanzonnet (1426) : ancien lieu noble. les seigneurs de Lanzonnet, dont les armes figurent dans la maîtresse vitre de l'église paroissiale, y avaient un manoir. village le plus peuplé de la commune en 1790 (82 habitants). le village comptait trois fours à pain. Associe lan, lieu consacré, ermitage et saint Sonnet.
    • Penéven (1477) : associe pen, bout, extrémité à even, forme locale de ruisseau. Source d’un ruisseau qui se jette dans le Naïc
    • Kériel (1477) : associe ker, village, au patronyme Guel, brun, roux
    • Petit Kériel (1962) : lieu-dit récent
    • Boutel (1448) : associe bod, résidence, demeure au patronyme Hélan, anciennement Haelan.
    • Kerroué d’en haut (1539) : associe ker, village, au patronyme An Ro ou Le Ro, aujourd’hui disparu. Il est localisé Gorré er Barros, en haut de la paroisse dès le XVIIIe siècle
    • Guernléoret (1477) : associe guern, marais au patronyme Gléoret d’un vieux nom guerrier Gleuuoret, de gleu, fort, brave hardi et uuoret, secours
    • Guern Vihan (1477) : associe guern, marais et l’adjectif bihan, petit, pour différencier avec le grand village de Guernléoret
    • Kergaouidal (1477) : associe ker, village à Cadoudal, issu d’un vieux nom guerrier Catuuotal de cat, combat et uuotal, élevé, imminent
    • Ker Anna (1928) : toponyme récent associant ker, chez, au prénom Anna
    • Moulin de la Villeneuve (1539) : moulin dépendant du manoir de La Villeneuve
    • Kervennec (1962) : associe ker, village, à un second élément non identifié
    • Miné Riou (1672) : associe menez, miné, lande, au patronyme Riou
    • Saint-Urlo (1496) : issu du latin populaire monasterium, d’où le premier nom de Moustoerhellou, associant moustoer au patronyme Hellou, dérivé de Haelou, noble, généreux. Les patronages successifs de saint Mor et saint Gurloes ont modifié le nom du village et ont évoqué le droug an urlou, la maladie de la goutte
    • Vetvihan-Vetveur (1541) : du vieux-breton bedu, bouleau et moyen-breton, bezu, bezuet, lieu planté de bouleaux. Ces 2 villages sont qualifiés de meur, grand ou bihan, petit, évoluant en veur et vihan
    • Le Bourgeal (1504) : première graphie, Bourchjezecael. Associe bourch, bourg, au patronyme Jezecael, très présent dans le secteur
    • Kérizac (1540) : associe ker, village au patrimoine d’origine biblique Isac
    • Le Quilliou (1460) : représente la forme plurielle du vieux-breton celli, killi, bosquet
    • Resteninic (1540) : associe rest, essart de landes, au patronyme Daniélic, diminutif de Daniel
    • Saint Georges (1460) : associe moustoer et le patronyme An Guen, Le Guen. Ce village appartient alors à Yvon Le Digoedec, seigneur de Kerlen, en Priziac
    • Moulin Baden (1460) : portait le nom de moulin de la Grande Rivière, appelée aussi Staer Lazrun. Ce moulin était celui de la petite seigneurie de Crechilliou, actuel Kerliou
    • Toul Bren : nom postérieur à la construction de la nouvelle route du Faouët, vers 1846-1848, qui associe toul, trou et bren, jonc
    • Kerhouarn (1460) : associe ker, village, au patronyme Gléhouarn, issu d’un vieux nom guerrier Gleuhoiarn, de gleu, fort, brave, hardi et hoiarn, fer
    • Rosquéo (1477) : associe ros, tertre, colline, au patronyme Quéau, du moyen-breton caff, creux, cave ou queu, creux, cavité
    • Rosengat (1477) : associe ros, tertre, colline, au patronyme An Gat
    • Kerliou (1426) : deux hypothèses : soit ker, village, soit le moyen-breton knech, du vieux breton cnoc, monticule, tertre, hauteur. Est associé au patronyme Heliou, de hael, noble, généreux et la terminaison iou
    • Kerdellec (1426) : associe ker, village, au patronyme Derec, d’un ancien Deurec, du vieux-breton deur, vaillant, fougueux
    • La Ville Neuve (1448) : associe ker, village, au qualificatif nouveau
    • Kernégont (1483) : associe ker, village, au patronyme Jarnegan ou Jernégan (le j prononcé i). C’est un double diminutif sur jarn, du vieux-breton iarn, forme de hoiarn, fer
    • Traouman (1430) : associe le vieux-breton treb, village au patronyme Hourman
    • Le Bruguel : terre donnée par le duc Conan aux templiers vers 1180. Vient de brug, bruyère; brugel, lieu couvert de bruyère
    • Moulin du pont-Lédan (1483) : appartenait à la seigneurie de Penéhoc. Vient du patronyme de Le Ledan
    • Traouguen (1578) : associe le vieux-breton treb, village au patronyme Ourguen, issu du prénom féminin Aourken
    • Le Restou (1445) : issu du pluriel de rest, essarts de landes
    • Kerlen (1455) : associe ker, village, à len, étang et en moyen-breton lenn, mais quel étang ? Le second élément est plus probablement le patronyme Len ou Lan
    • Léonas (1426) : associe leff, correspondant au gallois IIyf, courant, flot, à noez, du vieux-breton nou, nau,: écoulement, noue courant de la noue. Un ancien canal permettait-il d’irriguer en contrebas, près du Ster-Laer?
    • Moulin du Rest (1518) : en 1543, était situé sur un affluent du Ster-Laer, nommé alors Staer Frodudel, puis ster C’halloud au XVIIe siècle.
    • Kerbouer (1518) : associe ker, village, au patronyme An Bouer, qui a évolué en Le Bouard, de bouzar, sourd
    • Kerhern (1539) : associe ker, village au patronyme Hern, du vieux-breton hern, autre forme de hoiarn, fer
    • Kerhellou (1518) : associe ker, village au patronyme Hezrou, diminutif en ou du vieux-breton hedr et moyen-breton hezr, hardi
    • Keroual d’en Bas (1518) : associe ker, village au patronyme Goal, issu du vieux-breton uual, valeur, puissance
    • Croix de Keroual : lieu-dit et carrefour pour se rendre à Keroual
    • Kerendreut (1455) : associe ker, village, au patronyme Derhet, de derh, derch, drech, vue, aspect
    • Le lijou (1543) : associe les, cour, manoir au patronyme Siou
    • Le Cleustrou (1543) : issu de kloestr, cloître, kloestrou, les cloîtres, à prendre dans le sens d’ermitages
    • Ninez (1426) : An enes évoque un site topographique en hauteur entouré de ruisseaux, d’où cette impression d’île
    • Kerman (1543), associe ker, village, au patronyme Hourman
    • Kergoff d’en Bas (1539) : associe ker, village au patronyme An Goff
    • Kerbrestou (1484) : associe ker, village, au patronyme Pronost, prononcé probablement preuneust, prévôt
    • Saint-Quijeau (1426) : vient de Saint-Citiaw. Avec Saint-Yvinet, c’est un des deux manoirs entre Ellé et Isole portant un nom de saint
    • La Chapelle (1690) : une des deux métairies de Saint-Quijeau
    • Nordréhan (1374) : associe run, colline à un patronyme non attesté (G)ordrehan
    • Le Gouahel (1700) : métairie du manoir de Saint-Quijeau, d’abord nommée Nedou, de an edou, les blés. Le toponyme actuel vient du breton moderne gwazhell, terrain très humide, fondrière
    • Beg-en-Allée (1791) : associe bec, bout, extrémité au mot français allée
    • Guernbrigent (1610) : associe ker, village au patronyme Prigent. Le toponyme a hésité entre ker et guern, marais, conservé depuis 1827
    • Caraizic (1426) : nom d’un manoir du nom d’un ancien propriétaire, Kerahes
    • Kerroué-d’en-Bas (1539) : associe ker, village au patronyme ancien Gouhezre, de Guehedr
    • Roscoat (1426) : associe ros, tertre, colline à coet, bois ou au patronyme Coet ou An Coet
    • Le Cleuziou (1426) : un des nombreux Cleuziou recensés en Bretagne, du vieux-breton clud, retranchement, à cleuz, haie, fossé
    • Le Pont Saint-Mélaine (1566) : dénommé au début Pont de Plancoet. Associe plain, ouvert, à coet, bois. Nom associé aujourd’hui à celui de la chapelle de Saint-Mélaine
    • Le Quinquis (1464) : désignait une habitation protégée par une haie formée de branches entrelacées. Vient de Kenk, identique au gallois caine, cangen, branche
    • Le Rhède (1462) : issu du vieux-breton rit, ret, gué (gallois, rhyd), apparenté au latin portus, (p)rotu, passage
    • Le Sterlé (1518) : associe ster, rivière et Ellé, distante de 400 m du village
    • Le Quilloten (1543) : associe probablement ker, village au patronyme Rimanton, attesté à Lanvénégen à la fin du XVIIe siècle
    • Loge Coucou : toponyme récent qui associe peut-être lonj, cabane, hutte (de sabotier ?) à un surnom
    • Minemeur (nouveau lieu-dit : la grande montagne ou la lande de Le Meur ?
    • Mineguen lieu-dit la lande blanche ou la lande de Le Guen ?
    • Prezal Puz lieu-dit) qui associe prezal, pradel, prairie et puns, puits
    • Parc er Gat lieu-dit : le champ du lièvre ou le champ de Le Gat ?
    • Minebrienne lieu-dit : lande
    • Kerisole lieu-dit) associe ker, village à la rivière Isole.
    • Le Douar Roux : associe douar, terre à rouz, brun, roux : la terre rousse, à moins qu’il s’agisse de la terre de Le Roux
    • Minegroes lieu-dit : la lande de la croix

    Le tableau ci-dessous présente l'évolution de la population des principaux villages de Lanvénégen entre 1793 et 1896.

    Village Population
    (1793) [20]
    Maisons Population
    (1896) [21]
    Maisons
    Bourg1583430659
    Lanzonnet831911134
    Vetveur771511827
    Quilliou66116614
    Boutel59145610
    Keroual d'en Bas4597422
    Keroual d'en Haut4410338
    Guernléoret437427
    Le Rède4394210
    Le Cleuziou3383810
    Léonas325204
    Saint-Urlo3135410
    Quinquis3065514
    Sterlé265457
    Keriel2144812

    Logement

    La commune comprend en 2016 858 logements dont 833 sont des maisons et 16 des appartements. 38 % des logements ont été construits avant 1945 et 55 % entre 1946 et 1990. Le nombre de résidences principales est de 558 contre 177 résidences secondaires. On dénombre 12 logements locatifs communaux et 56 logements HLM, représentant 5 % du parc total[9].

    Le logement à Lanvénégen en 2016.
    Lanvénégen[22] Morbihan[23] France entière[24]
    Résidences principales (en %) 65,0 74,5 82,3
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 20,6 18,0 9,6
    Logements vacants (en %) 14,4 7,5 8,1

    Projets d'aménagements

    Les principaux objectifs d’aménagement établis dans le cadre de la carte communale réalisée en 2006 sont de réfléchir à un développement cohérent du bourg, à prévoir des terrains constructibles dans une démarche globale, de protéger et préserver l’activité agricole et enfin de préserver le patrimoine végétal et bâti de la commune[9].

    Toponymie

    Panneau bilingue à l'entrée du Bourg.

    Le nom est attesté sous les formes Languenegean en 1536 ; Lenmenezen en 1630[25].

    Dans la Liste des exceptés de l'amnistie de 1676 en Bretagne du , la graphie est Lennuian [26]. Lannejenn en breton[25].

    Lanvénégen vient du breton lan, « lieu consacré » et de saint Conogan sous la graphie Gwenegan[27].
    Conogan ou Gwenegan était, après saint Corentin au VIe siècle, le gouverneur de l’église de Quimper[27].

    Histoire

    Préhistoire

    Vue sud de l'allée couverte de Keroual.

    Une allée couverte, cernée d'un cairn avec une pierre tombale, dont la construction remonte de 2000 à 2500 ans avant Jésus-Christ, se situe à proximité du village de Keroual d'en Haut. L'allée couverte se trouve en partie dans un talus. Sa longueur est de dix mètres environ pour une largeur de 1,60 mètre. Ce mégalithe servait probablement de lieu d'inhumation à un groupe d'agriculteurs et d'éleveurs de la région.

    Le chanoine Joseph-Marie Le Mené signale aussi l'existence d'un menhir de trois mètres de hauteur près du village de Keriel, d'un dolmen entre les villages de Penneven et Lanzonnet et d'un autre au-dessus du château de Lescréant.

    Protohistoire

    Motte féodale à Menez an Lez.

    Une tombe de l’âge du bronze a été trouvée dans un champ près du village du Quilliou. Dans le village du Rhède, on a aussi découvert un Penret dans le cartulaire de Redon. La localisation permet de s’interroger sur ce gué qui serait le lieu de passage d’un tronçon de la voie romaine de Quimper à Rennes. Ce village est proche d’une motte féodale nommée Menez an Lez, toponyme qui associe menez, la « montagne », dans le sens ancien de « landes » et an lez, « la cour, le manoir ».

    Maisons nobles

    Sous l'Ancien Régime, Lanvénégen comptait plusieurs maisons nobles[28]. Les armes des seigneurs de Lanvénégen au début du XVIe siècle figurent sur les vitraux de l'église paroissiale.

    Les blasons des seigneurs de la commune.

    Ces vitraux incluent des représentations des armes mi-partie du Chastel et du Chastelier, en mémoire de François du Chastel, seigneur supérieur de Guiscriff et de Lanvénégen par son mariage en 1522 avec Claudine du Chastelier, dame de Gournois. Ces armes sont : Fascé d'or et de gueules de 6 pièces, qui est du Chastel, et d'or à 9 quintefeuilles de gueules posées 3,3,3, qui est du Chastelier, seigneur de Gournois. D'autres armes sont également représentées :

    • celles de Guéguen, seigneur de Saint-Quijeau : d'or à l'arbre de sinople, le tronc chargé d'un sanglier passant de sable ;
    • celles de la Teste, seigneur de Lescréant : de gueules au cygne d'argent tenant en son bec une croix dentelée de même ;
    • celles de Kervenozaël, seigneur de Rozengat : d'argent à 5 fusées rangées en fasce et accolées de gueules, surmontées de 4 molettes de même;
    • celles du seigneur de Lanzonnet : d'azur au cor d'argent accompagné en chef d'un fer de lance de même, la pointe en haut ;
    • et celles des Saint-Pezran qui ont succédé aux Kervenozaël, comme seigneurs de Rozengat : de sable à la croix pattée d'argent[29].
    Blasons d'après le "Nobiliaire" de Pol Potier de Courcy :

    XVe siècle

    Lors de la réformation des fouages de 1426-1427, on recense à Lanvénégen 80 ménages imposables répartis en 24 feux fiscaux. On dénombre également 4 nobles, 6 métayers et 11 pauvres exemptés de fouage[30]. Sont cités comme nobles Jehan Le Rest, Yvon, Bizien et Guillaume ses enfants, Yvon Botdelen, Jehan Botdelen et Guillaume Olier. Les métayers exemptés sont les deux métayers d'Alain de Stanghingant demeurant en son manoir de Caraizic, le métayer de Jehan du Combout demeurant en son ancien manoir de An Nevez, le métayer de Jehan de Cornouaille demeurant au village de Kerdellec, les deux à Jehan Le Rest, l'un demeurant en son manoir de Saint-Quijeau et l'autre en son manoir de Léonas.

    XVIe siècle

    En 1508, débute l'édification de l'actuelle église paroissiale dédiée à saint Cognogan. Bertrand du Rusquec, qui est à l'origine des travaux, en est le premier desservant avant d'être nommé recteur de Guiscriff en 1514[31]. Entre 1513 et 1518 est bâti l'actuelle chapelle de Saint-Urlo.

    XVIIe siècle

    À la suite d'un incident survenu au pardon de Saint-Urlo fin juillet 1675 pendant la révolte des Bonnets rouges[32],[26], Alain Maillard, un prêtre de Lanvénégen, «homme lestré mais de mauvaise vie» tombe sous le coup d'un arrêt du parlement pour avoir excité le peuple «soubz ombre d'une imposition imaginaire de gabelle».

    XVIIIe siècle

    On trouve un marin originaire de Lanvénégen dans les rôles d'équipage de la compagnie des Indes : Louis Bernard qui navigue sur le Chauvelin en 1741[33].

    Fin , François Mahé et Yves Bulze, deux membres de la bande de Marie Tromel, dite Marion du Faouët, exécutés à Vannes, furent pendus à la branche d'un chêne et laissés pourrir à un carrefour de l'ancienne route royale qui reliait Quimperlé à Gourin, à quelques centaines de mètres au nord du village de Saint-Urlo, en Lanvénégen[34].

    Le , fait plutôt insolite, est baptisé en l'église de Lanvénégen, un esclave malgache. Il est dit être âgé d'environ 15 ans et être au service depuis 8 ans de Monsieur et Madame La Canne, seigneurs de Rosangat, qui l'ont acheté à Madagascar. Le curé écrit dans l'acte de baptême : « L'ayant trouvé suffisamment instruit des principes de la religion chrétienne et ayant égard au grand désir qu'il m'a témoigné d'être reçu dans l'église ayant pris pour patron Saint Pierre dont il souhaitait porter le nom lui ay administré le sacrement de baptême suivant les rites et cérémonies de l'église catholique apostolique et romaine. »[35]

    Révolution française

    Le se sont assemblés à la sacristie de la trève de Lanvénégen pour rédiger le cahier de doléances : Nicolas Le Galguen, meunier, Louis Riou, cultivateur, François Le Puillandre, Jacques Le Flecher, Jean Cadic, Louis Jaouen, Mathurin Le Beux, Antoine Simon, René Droallen, Louis Le Glouedec, Vincent Le Hervet, arpenteur, Corentin Salaun, cultivateur à Rosquéo, accompagnés de Joseph Le Poulichet, marchand épicier, Jacques Le Moigne, aubergiste, Corentin Le Fournier, Joseph Le Sour, Julien Le Roux, Louis Auffret, Louis Le Poulichet, René Christien et d'autres laboureurs en présence de Louis Nicolas Gourhaël, leur greffier. Ils réclament l'égalité des citoyens devant tous les impôts et l'assujettissement au tirage au sort, pour la milice, des bourgeois, gens des métairies, artisans, domestiques de seigneurs comme les laboureurs et les paysans.

    Simple trève de Guiscriff, Lanvénégen devient commune, chef-lieu de canton et paroisse en 1790[36]. Ce canton sera supprimé par loi du 8 pluviôse an IX (28 janvier 1801) intitulée « loi portant réduction du nombre de justices de paix ». La commune de Lanvénégen est alors intégrée au canton du Faouët.

    Le commissaire Gourhaël est désigné pour procéder au tirage au sort dans le canton de Lanvénégen le , l'Assemblée législative ayant décrété la patrie en danger et demandé la levée de volontaires. Les jeunes de Lanvénégen et de Locunolé semblent consentants mais voilà qu'arrive de Guiscriff une foule armée de bâtons. Recruteur et greffier s'enfuient. Ils sont obligés de se retirer sans avoir pu accomplir leur mission. Le directoire du département alerté, envoie Julien Bosquet à Guiscriff pour y rétablir l'ordre, au besoin par la force armée et pour se saisir de la personne du maire. Il s'y présente le avec un détachement de 100 hommes. Le tocsin sonne. Coups de fusil. Combats dans le cimetière, l'église, le presbytère. Les Républicains font une dizaine de prisonniers. Les officiers municipaux capitulent. Ils promettent tout et attribuent à Lanvénégen l'origine du rassemblement populaire et de la rébellion[37].

    XIXe siècle

    Une école publique de garçons fonctionne à compter du 20 avril 1885 dans ses bâtiments en propre route de Querrien; de même qu'une école publique de filles à la mairie, suite aux directives gouvernementales rendant l'école obligatoire et laïque.

    La Belle Époque

    La Première Guerre mondiale

    Les noms de 145 jeunes Lanvénégenois figurent sur le monument aux morts communal[38] en tant que victimes de la Première Guerre mondiale ; quatre au moins sont décédés sur le front belge lors de la Course à la mer en 1914 ou 1915, dont le lieutenant de vaisseau Pierre Blanchin, fusilier marin, tué à l'ennemi le à Nieuport, qui fut décoré à titre posthume de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre avec palme ; quatre au moins sont décédés dans les Balkans alors qu'ils étaient membres de l'Armée française d'Orient, dont Jean Le Bidan lors de l'expédition des Dardanelles. La plupart des autres sont décédés sur le sol français (parmi eux Y. Le Hars, mort des suites de ses blessures le à Fontaine-Routon en Les Souhesmes-Rampont (Meuse) et qui fut décoré de la Croix de guerre), à l'exception de Joseph Stranguennec, décédé le lors du naufrage du croiseur cuirassé Amiral Charner torpillé par le sous-marin allemand U-21.

    François Ulliac, né en 1887 à Lanvénégen, soldat au 1er régiment étranger, fut tué le au Maroc par une sentinelle « alors qu'il cherchait à déserter »[39].

    L'Entre-deux-guerres

    La route du Faouët (actuelle rue Jean Cadic) au début du XXe siècle avec au premier plan le vieux puits aujourd'hui disparu (carte postale Milliou).

    Un soldat originaire de Lanvénégen, François Flejou, est mort le à Alep (Syrie) alors que membre de l'Armée du Levant, il participait à l'occupation française de la Syrie.

    En mai 1923, le conseil municipal approuve à l'unanimité le projet de la construction d'un monument au mort et vote la part contributive de la commune, soit 15 000 francs de l'époque. Une souscription de 3 245 francs et des apports de l'État et du département complètent le tout. Le monument est inauguré le 10 octobre 1924 en présence de nombreuses personnalités. Il occupe une portion de l'ancien cimetière communal qui a été transféré de 1913 à 1922 à son actuel emplacement. Il ne comporte pas d'inscriptions en breton mais une hermine est sculptée sur la pierre[40].

    L'actuelle mairie est inaugurée le 19 octobre 1930. Elle remplace l'ancienne mairie qui était située au même emplacement et avait été détruite par un incendie le 9 avril 1918.

    La Seconde Guerre mondiale

    Cette commune est également réputée pour son rôle dans la Résistance ; treize résistants originaires de Lanvénégen ont été fusillés, notamment à Port-Louis[41] et cinq habitants de la commune sont morts dans des camps de concentration : parmi eux, Louis Brette[42], déporté depuis Compiègne vers le camp de concentration de Neuengamme le . est mort en déportation le à Sandbostel (Allemagne) ; Yves Cadic[43], déporté le à Neuengamme, est mort en déportation dans ce camp le  ; Louis Le Flécher[44], déporté depuis Compiègne le , mort le à Brême[45].

    Le , des manifestants portant des drapeaux rouges et des drapeaux tricolores défilent dans le bourg et dans les villages alentour en chantant La Marseillaise et L'Internationale[46].

    Le , les Allemands procèdent à une rafle, puis à des arrestations ciblées dans la nuit du 22 au et encore dans la nuit du au 1er juin[46].

    Le , dix-sept résistants, dont six Belges de Blankenberge, condamnés à mort par la cour martiale allemande siégeant à l'École Sainte-Barbe au Faouët, sont fusillés à Rosquéo[47]. Deux des morts n'ont pu être identifiés. L'un des Belges, Jean de Coninck, n'est que blessé : il s'enfuit sous les tirs. Il sera soigné et caché par des habitants et survivra[48].

    Le même jour, dix résistants de Spézet et un de Saint-Goazec sont fusillés à Rozangat[49]. Un autre fusillé, inconnu, est retrouvé dans une tombe sommaire au Pont-Neuf.

    Le , c'est Jean Jamet, lieutenant de gendarmerie à Quimperlé, originaire de Lanvénégen, qui est arrêté à Bubry en compagnie de Mathieu Donnart, chef de l'Armée secrète dans le Finistère. Ils sont fusillés à Pluméliau le [50].

    Le , trois maquisards sont tués à Bellevue, près de Boutel. Ce sont Jean Le Bloas, originaire du Vetveur en Lanvénégen, Raymond Denise et Robert Kessler. Les corps sont sommairement enterrés. Deux autres résistants sont faits prisonniers, ils seront fusillés. D'autres résistants parviennent à s'enfuir. Les morts et les prisonniers étaient porteurs de faux papiers, ce qui évite, semble-t-il, des représailles aux villageois des alentours ; plusieurs hommes du village de Boutel, arrêtés, sont en effet rapidement relâchés. L'incompétence du chef de ce groupe est soulignée par les témoins de l'époque, ainsi que la probabilité d'un mouchardage[48].

    Certains de ces faits entraînent l'exécution de mouchards supposés par des membres de la Résistance[46].

    L'après-Seconde-guerre-mondiale

    En 1949, un conflit éclate entre le maire de la commune et le recteur. Ce dernier refuse en effet une révision à la hausse du loyer payé pour le presbytère et ses dépendances. Après une tentative de médiation infructueuse entre l'Église et le maire soutenu par son conseil municipal et la population, l'évêque de Vannes jette l'interdit sur la commune. L'église est fermée, les cloches ne sonnent plus, les offices et les sacrements sont célébrés dans les paroisses voisines. En 1950, de guerre lasse, l'évêché fait rouvrir l'église, mais le curé annonce lors de la messe du l'interdiction des treize membres du conseil municipal et du bureau de bienfaisance. Dans le Code de droit canonique, l’interdit est une sanction proche de l'excommunication qui entraine privation des biens spirituels : offices divins, sépulture en terre consacrée, sacrements. Cette interdiction ne sera levée qu'en 1965, après le départ en retraite de l'évêque de Vannes, Mgr Le Bellec[51]. Un film documentaire — Un village sans dimanche — a été tourné sur cette affaire[52].

    Deux soldats originaires de Lanvénégen sont morts pendant la guerre d'Algérie : Lucien Le Hars et Gérard Pouliquen, décédé le [53].

    Au début des années 1980, Lanvénégen a connu le « choc des cultures » avec l'installation dans la commune de plusieurs familles de réfugiés laotiens, des boat people. La plupart de ces familles sont parties depuis pour s'installer notamment dans la région lyonnaise.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    La commune a été, pendant 24 ans, ancrée à gauche sous la bannière PS avec son maire, Louis Le Guern, dit «Lili». En 2001, Marie-Louise Mounier, Sans Etiquette, prend la tête de l’équipe communale et se voit réélue en 2008.

    À la présidentielle de 2002, la commune vote à 87,55 % pour Jacques Chirac. Aux Européennes de 2004, avec 49,89 % d’abstentions, c’est le PS qui l’emporte avec 36,88 % des voix, l’UMP se plaçant à 14,71 % des voix. Aux présidentielles de 2007, Ségolène Royal remporte 61,58 % des voix devançant Nicolas Sarkozy avec 38,42 % des suffrages. Aux dernières élections européennes, c’est la liste de la majorité qui reçoit 25,32 % des suffrages, devançant la liste PS (21,77 %) et les Verts (13,67 %).

    Au second tour des élections régionales (), ont remporté 305 voix (57,98 %) la liste PS conduite par Jean-Yves Le Drian, 148 voix (28,14 %) la liste de la majorité conduite par Bernadette Malgorn et 73 voix (13,88 %) la liste Verts-Europe écologie conduite par Guy Hascoët.

    Administration municipale

    Le conseil municipal est constitué de 15 membres.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    29 mars 2014
    Réélue en 2020[54]
    En cours Marie-José Carlac LR Fonctionnaire
    mars 2001 mars 2014 Marie-Louise Mounier SE Retraitée de l'Education Nationale
    1977 2001 Louis Le Guern PS Cultivateur
    1965 1971 Marcel Le Strat Gauche directeur de C.E.G.
    1947 1965 Jean Cadic Gauche Instituteur
    1935 1947 Jean Le Du Gauche Instituteur
    1896 1935 Yves Le Guilchet Gauche  
    1869 1896 Yves Jean Le Guilchet Gauche Cultivateur
    1844 1869 Nicolas Barthélémy Le Guern   Cultivateur
    1830 1844 Jacques Henry    
    1821 1830 Hyacinthe du Botderu   Capitaine des chasses pour la Bretagne
    1815 1821 Jacques Henry    
    1802 1815 Vincent Le Hervet    
    1799 1801 Joseph Paul Le Borgne    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique environnementale

    Les asphodèles d'Arrondeau.

    Dans le cadre de sa carte communale, la commune s’est engagée à protéger les éléments du patrimoine bâti et naturel. Talus et zones boisées seront conservées et certaines friches surveillées, notamment dans le secteur de Prédel Ar Puz qui accueille une densité importante d’asphodèles d’Arrondeau, espèce végétale protégée au niveau national.

    Du côté de la faune, on note la présence de loutres, avec une population sédentaire signalée sur l’Inam en aval du moulin Baden. Le saumon est présent sur la totalité du bassin versant de l’Ellé, ainsi que de fortes densités de truites fario. L’indice «truite», l’un des meilleurs du Morbihan, est de 19/20, faisant de l’Ellé un parcours de pêche très renommé. Enfin, il est à noter la présence certaine de l’escargot de Quimper dans les boisements frais du vallon de l’Inam, espèce également protégée.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à partir de 1790 à travers les recensements de la population effectués à Lanvénégen. Lanvénégen totalise une population de 1 497 habitants, selon un état dressé par les commissaires du roi en 1790. Le bourg, avec 158 habitants et 34 ménages, constitue à cette date la principale agglomération. Les villages les plus peuplés sont Lanzonnet ( 82 habitants et 19 ménages), Quilliou ( 66 habitants et 11 ménages ) et Boutel ( 59 habitants et 14 ménages). La population de Lanvénégen après avoir connu son maximum démographique en 1926 avec 2 790 habitants a fortement décliné pour se stabiliser à environ 1 200 habitants depuis les années 1980.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[56].

    En 2018, la commune comptait 1 154 habitants[Note 2], en diminution de 2,62 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4131 4081 4731 6061 6901 8581 7701 7971 961
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8931 8961 9421 8271 9792 0922 1552 2342 322
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 5102 6512 7152 6932 7902 7442 4502 3102 033
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 7271 5131 3301 2321 2211 1801 1821 2171 167
    2018 - - - - - - - -
    1 154--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[57] puis Insee à partir de 2006[58].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2016, la suivante :

    • 48,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 16,0 %, 15 à 29 ans = 12,3 %, 30 à 44 ans = 17,9 %, 45 à 59 ans = 25,9 %, plus de 60 ans = 27,9 %) ;
    • 51,2 % de femmes (0 à 14 ans = 17,1 %, 15 à 29 ans = 10,6 %, 30 à 44 ans = 16,8 %, 45 à 59 ans = 20,1 %, plus de 60 ans = 35,4 %).
    Pyramide des âges en nombre d'individus à Lanvénégen en 2016 [59].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    4 
    90 ou plus
    8 
    53 
    75 à 90
    91 
    103 
    60 à 74
    114 
    149 
    45 à 59
    121 
    103 
    30 à 44
    101 
    71 
    15 à 29
    64 
    92 
    0 à 14
    103 

    Enseignement

    Lanvénégen est située dans l'académie de Rennes. La ville administre une école maternelle et une école élémentaire regroupées au sein de l’école communale, Ar Milads, nom breton des asphodèles. 93 élèves sont inscrits pour l’année scolaire 2009-2010 contre 86 l’année précédente.

    Voir aussi Enseignement à Roi Morvan Communauté pour les collèges et lycées.

    Manifestations culturelles et festivités

    22 associations sont déclarées sur la commune en 2009. Deux manifestations importantes marquent la commune tous les ans, le troc et puces du qui transforme, le temps d’une journée, la rue principale du bourg en un immense vide grenier et les fêtes patronales, le troisième week-end d’octobre. Durant 3 jours, le bourg est de nouveau animé par de nombreuses manifestations festives. Chaque année, depuis plus de cinq ans, la traditionnelle fête de la musique accompagnée du feu de la Saint Jean se déroule aux ateliers communaux chaque troisième week-end du mois de juin. Cet évènement est l'occasion de découvrir ou redécouvrir les talents musicaux de la commune.

    Santé

    Un médecin est installé dans le bourg de la commune depuis plus de 30 ans.

    Voir aussi Santé à Roi Morvan Communauté

    Sports

    Le stade Loui- Le-Flécher accueille l’union sportive de Lanvénégen, USL. En cours de rénovation durant l’année 2009, le stade accueille aussi un court de tennis. Le , le conseil municipal prend l’arrêté dénommant le stade Louis-Le-Flécher en souvenir de l’intéressé, athlète complet, mort en déportation le . À l’autre extrémité du bourg, l’espace Le Mestre accueille un boulodrome où les amateurs de boules bretonnes se retrouvent régulièrement au sein de l’association de la Boule Lanvénégénoise. Cet espace est également utilisé par d’autres associations, on y retrouve aussi la Maison des Jeunes Communale (MJC) dirigée par la communauté de communes du pays du roi Morvan (CCPRM).

    Médias

    La médiathèque de Lanvénégen.

    La commune a inauguré en 2004 la poste/médiathèque, ouverte 6 jours sur 7. La médiathèque est gérée par l’association « Lire » mais le personnel est communal.

    Cultes

    L'église paroissiale Saint-Conogan au cœur du bourg de la commune.

    En dehors des cinq pardons annuels, le culte a lieu toute l’année dans l’église Saint-Cognogan.

    Les pardons se tiennent dans ou autour des chapelles : le dernier dimanche d’avril pour saint Georges ; le dernier dimanche de mai pour La Trinité ; le deuxième dimanche de juillet pour saint Mélaine ; le dernier dimanche de juillet pour saint Urlo ; Le troisième dimanche d’octobre pour saint Conogan.

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 13 847 , ce qui place Lanvénégen au 25 853e rang parmi les 30 687 communes de plus de 50 ménages en métropole[60].

    Emploi

    Le taux d’activité de la population active est de 70,6 % avec un taux de chômage de 12,20 %. 138 personnes travaillent à Lanvénégen et une grosse majorité travaille au Faouët, ensuite vient le bassin d’activités de Quimperlé et de Lorient. Le secteur primaire reste le plus important. La population active agricole reste jeune : 14 agriculteurs sur 34 ont moins de 40 ans[9].

    Entreprises et commerces

    La conserverie Morbihannaise.

    Une usine de conserves de légumes et d’aliments pour chien et chats, la Conserverie Morbihannaise, du groupe CECAB, est implantée sur le cours de l’Inam à l’emplacement de l’ancien moulin de la Coutume qui appartenait à la famille Bompol. Elle a été construite durant la guerre 1939-1945 par M. Dumenil.

    En plus des bâtiments de l’usine, il a été construit un barrage permettant de faire tourner deux turbines. La plus grande sert à faire fonctionner les machines électriques de l’usine, et la plus petite fournit du courant électrique dans toutes les maisons des villages environnants : Pont Saint-Mélaine, le Rhède, Le Quinquis, Guernalez (commune du Faouët), Sterlé.

    À l’époque la contribution mensuelle pour chaque famille était d’une livre de beurre ou une douzaine d’œufs. Par ailleurs, grâce à M. Dumenil, dans les villages ayant été électrifiés, les battages ne se font plus avec manège et chevaux, mais plus rapidement et facilement en utilisant un moteur électrique.

    On compte aussi sur la commune des activités artisanales avec deux couvreurs, un électricien et un peintre en bâtiment. Du côté commercial, le bourg accueille une boulangerie, une supérette (boucherie, charcuterie, alimentation), un café restaurant et un garage. À l’extérieur du bourg se trouvent une ferme auberge (Kerizac) et un café restaurant, crêperie (Loge Coucou).

    Les établissements actifs par secteur d'activité au à Lanvénégen est présenté ci-dessous.

    Établissements actifs par secteur d'activité au [61],[62]
    Total % com (% dep) 0
    salarié
    1 à 9
    salarié(s)
    10 à 19
    salariés
    20 à 49
    salariés
    50 salariés
    ou plus
    Ensemble81100,0 (100) 6910101
    Agriculture, sylviculture et pêche2935,8 (10) 245000
    Industrie78,6 (6) 60001
    Construction914.6 (9,7) 208100
    Commerce, transports, services divers2834,6 (60,1) 253000
    dont commerce et réparation automobile56,2 (15,1)50000
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale89,9 (14,2) 52100

    Secteur primaire

    Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Lanvénégen, observées entre 1988 et 2010, soit sur une période de 22 ans[63].

    198820002010
    Nombre d’exploitations984431
    Nombre d’exploitations ayant des vaches laitières541410
    Équivalent Unité de travail annuel (UTA)1215248
    Surface agricole utile (SAU) (ha)1 7811 5691 690
    Cheptel (nombre de têtes)4 2224 0913 650
    Vaches laitières (nombre de têtes)1 166580638
    Superficie en terres labourables (ha)1 4611 3071 396
    Superficie toujours en herbe (ha)283262320

    Économie à Roi Morvan Communauté

    Voir aussi Économie à Roi Morvan Communauté

    Culture locale et patrimoine

    Classements et inscriptions à l'inventaire des monuments historiques

    À Lanvénégen, la base de données Mérimée recense 20 biens immeubles dont 4 monuments historiques[64] et la base de données Palissy recense 62 objets mobiliers dont 6 monuments historiques[65]. La commune compte donc 10 monuments historiques protégés mais dispose aussi d'un important patrimoine culturel.

    Église paroissiale de Saint-Cognogan (ou Conogan)

    La maîtresse-vitre du XVIe siècle.

    Église paroissiale de Saint-Conogan (anciennement Saint-Cognogan) a fêté ses 500 ans en . Située dans le bourg, d’importants travaux de rénovation ont été réalisés en 2005 et 2006. Jadis tréviale, aujourd’hui paroissiale, est sous le vocable de saint Conogan. C’est un édifice du XVIe siècle, en grand et moyen appareils, de forme rectangulaire, avec deux bas-côtés prolongés jusqu’au fond du chœur. Sur l’un des piliers se trouve une inscription gothique en relief : rectur de Guisguri fit fair ceste eglise l’an M. Vcc VIII.

    Les fenêtres sont ogivales, à meneaux en flammes, fleurs de lys et trilobes, et renferment des restes considérables de vitraux. Au sud, porche carré, à l’ouest, tour en pierre surmontée d’une flèche polygonale à crosses. On a fait dans cette église depuis une quinzaine d’années, de grands travaux de restauration. Le dallage et le lambris ont été renouvelés, les piliers repiqués, l’enduit des murs des côtés entièrement refait. Le chœur est garni de stalles sculptées.

    Le tympan de la fenêtre a été entièrement refait. Il se compose de dix lobes, les quatre principaux qui forment un cœur parfait sont peuplés d’anges portant les instruments de la Passion. Les six autres, à droite et à gauche ou au-dessous, sont ornés de branches de grenadier avec feuilles, fleurs ou fruits. Sur ces branches ont été dessinées les armoiries des principaux seigneurs de Lanvénégen au commencement du XVIe siècle, et contemporains de l’exécution du vitrail. Grâce à cette importante restauration, cette verrière est devenue, sans contredit, l’une des plus remarquables du diocèse. Un peintre verrier, l’ayant examinée en 1891, n’a pas hésité à dire qu’il l’estimait vingt mille francs[66].

    Chapelle Saint-Urlo

    La chapelle Saint-Urlo.

    La chapelle Saint-Urlo, construite en 1513-1518 (appelée alors chapelle Mgr Sainct Mor), restaurée en 1851- 1853, 1929-1930 et 1971. Saint Urlo ou saint Gurloës fut le premier abbé de l’abbaye Sainte-Croix de Quimperlé.

    Tous les ans, le dernier dimanche de juillet, se tient un grand pardon. Le saint y est invoqué pour soigner les paralytiques, les goutteux et les boiteux.

    Chapelle Saint-Georges

    La chapelle Saint-Georges.

    Sa partie orientale, dotée de rampants à crossettes, et ses murs latéraux datent du XVIe siècle, le mur-pignon ouest (comme l’église paroissiale de Lanvénégen et sa voisine, la chapelle Saint-Urlo) et le clocheton à quatre flammes du XVIIe siècle. Ainsi, la chapelle est maintenant riche de 300 à 400 ans d’histoire. Pendant tout ce temps, elle a été le cœur de son quartier. La croix en granite située à proximité, présente le Christ en bas-relief et porte la date de 1823, mais semble être plus ancienne[67].

    Chapelle de Saint-Melaine

    La chapelle Saint-Mélaine.

    La chapelle de Saint-Melaine (ou Saint-Melen) a été offerte par Mme Caillerec à l’association Diocésaine de Vannes. Elle héritera de ce bien de son époux Mathurin Jean Caillerec, leur fils unique étant mort à la guerre. Immeuble situé aux dépendances du village de Ninez, ainsi que le placître à condition expresse que l’immeuble continuera à servir à perpétuité de chapelle dans la commune. Cet immeuble est évalué à quatre mille francs, Rf/acte de vente . Le comité de Saint Melaine a continué la restauration et l’entretien de la chapelle au fil des années.

    Chapelle de la Trinité

    Construite au XVIIe siècle, cette chapelle a été dévastée par un incendie en 1948 et est en partie en ruines. La cloche est datée de 1655. La porte de la sacristie portait l’inscription du règne de Jean Drouallen fabric fut faic … les portes de ceans l’an 1665. La chapelle est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le et à l'inventaire général du patrimoine culturel. À proximité de la chapelle se trouvent une fontaine et un lavoir. Le pardon de la Trinité est célébré tous les ans au mois de juin

    Manoir de Saint-Quijeau

    Le manoir de Saint Quijeau en septembre 2009.

    Le manoir de Saint-Quijeau, construit au XVIIe siècle, a appartenu successivement aux Guégant, aux Kervenozaël et aux Plœuc. Le dernier seigneur du lieu, le comte Hyacinthe Antoine Jean Baptiste Victor Du Botdéru, n'a pas laissé de bons souvenirs dans la mémoire des Lanvénégenois en raison de ses nombreux écarts de conduite. C'était un homme violent et coléreux, toujours habillé en noir. Son visage était marqué par la petite vérole. Sa passion était la chasse à laquelle il consacrait la majeure partie de son temps. De nombreuses histoires circulent à son sujet. On l'accuse d'être responsable de la mort d'un de ses vassaux à qui il reprochait de braconner. Pendant la Révolution il se fit enfermer dans un cercueil, lequel fut chargé dans une charrette, afin de gagner Paris sans encombre et échapper ainsi à la vindicte populaire.

    Le pont Saint-Mélaine

    Le pont de Saint-Mélaine.

    Pont Plancoët en 1566 puis pont de la coutume en 1721. Dénommé Pont Plancoët en 1566, il était dominé par les patibulaires de la juridiction de Penéhoc, jusqu’à la Révolution, situés sur la terre du Quinquis. Le nom de ce pont est associé, à partir du XVIIe siècle, au droit de passage perçu par le seigneur du Faouët.

    Les moulins à eau

    Les moulins à eau de La Trinité, de Lescréant, du Rest, de La Villeneuve, Baden. Les moulins à eau aujourd'hui disparus de La Coutume, de Luhedec.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean René Maurice Le Souef de Montalembert (1757 – ?) - Membre d'une famille noble de Lanvénégen, homme de loi. Avant la Révolution française, il est avocat, bailli et juge au siège royal de Gourin, Morbihan. En 1790, il est élu au tribunal de district du Faouët (Morbihan). En , il est mis provisoirement en arrestation par le comité de surveillance du Faouët puis très vite libéré. En 1807, il est greffier de justice de paix et proposé comme juge[36].
    • Allain Maillard, prêtre mêlé à l'incident qui se produit au pardon de Saint-Urlo fin pendant la révolte des Bonnets rouges.
    • Hyacinthe-Antoine-Jean-Baptiste-Victor Du Botdéru (1764 - 1834), propriétaire du manoir de Saint-Quijeau et maire de Lanvénégen de 1821 à 1830. Capitaine au Régiment du Comte d'Artois avant la Révolution. Lieutenant de louveterie pour le Morbihan puis capitaine de chasse pour la Bretagne et pair de France pendant la Restauration. Il abandonne toutes ses fonctions après la Révolution de 1830 et décède en 1834 à la suite d'une chute sur la chaussée de l'étang de Pontcallec.
    • Erwan Evenou (1940 - ) auteur d'une thèse de doctorat sur le breton (langue) de Lanvénégen.
    • Louis Le Flécher (1920 - 1944) né à Lanvénégen, le . Lanvénégen, en 1940, n’a pas d’association sportive, aussi est-ce au sein des « chasseurs de Gourin » et de « la garde de l’Ellé du Faouët » que « la Flèche » se fait connaître sur les stades. En 1943, il adhère à un premier mouvement de résistance qui se développe à partir du Finistère : l’Organisation civile et militaire de la jeunesse (OCMJ). En , il adhère au mouvement « Libération nord », animé dans le nord-ouest du département par Jean le Coutaller ; mouvement à l’origine du 5e Bataillon FFI (Forces Françaises de l’Intérieur). Il est arrêté le au petit matin, comme le sont deux autres jeunes du pays, Joseph Boulben et Joseph Jamet. Alors que l’on fête la libération, un train de marchandises l’emporte avec ses semblables vers Neuengamme (région de Hambourg). Une lettre, rédigée au départ de Quimper et jetée d’un wagon en région parisienne, est recueillie par un inconnu. Elle finit par parvenir à ses parents. Quelques lignes avant qu’il ne disparaisse à jamais : « ... Ne vous inquiétez pas de trop sur mon sort, et de mon côté, je tâcherai d’être courageux et fort malgré les moments de défaillance que je peux avoir quelquefois. Je vais terminer en vous disant « courage » et en vous embrassant de tout mon cœur. A Dieu vat. » Il meurt le au kommando de Bremenfarge, dépendant du camp de concentration de Neuengamme.
    • Lieutenant de vaisseau Pierre Marie Marcellin Joseph Blanchin, mort pour la France en 1915. Polytechnicien.

    Télécommunications

    Voir Télécommunications à Roi Morvan Communauté

    Culture et loisirs

    Voir Culture et loisirs à Roi Morvan Communauté

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Calcul de l'orthodromie entre Lanvénégen et Lorient » (consulté le )
    2. « Calcul de l'orthodromie entre Lanvénégen et Quimper » (consulté le ).
    3. « Calcul de l'orthodromie entre Lanvénégen et Pontivy » (consulté le ).
    4. « Calcul de l'orthodromie entre Lanvénégen et Vannes » (consulté le ).
    5. « Calcul de l'orthodromie entre Lanvénégen et Brest » (consulté le ).
    6. « Calcul de l'orthodromie entre Lanvénégen et Rennes » (consulté le ).
    7. « Calcul de l'orthodromie entre Lanvénégen et Paris » (consulté le ).
    8. Météo-France - Climatologie
    9. Carte communale 2006
    10. Bro Lanejen, Bulletin municipal no 67, juillet 2010
    11. Informations sur les stations (métadonnées)
    12. Atlas de l'environnement du Morbihan - Le climat (carte des moyennes 1971-2000)
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    19. Pierre Hollocou et Jean-Yves Plourin, Les noms de lieux et leur histoire, De Quimperlé aux montagnes noires, éditions Emgleo Breizh, (ISBN 978-2-911210-59-X) édité erroné (notice BnF no FRBNF40932621).
    20. archives épartementales du Morbihan, série L
    21. « recensement de la population de Lanvénégen, 1896 », sur archives du morbihan.
    22. « Chiffres clés - Logement en 2016 à Lanvénégen » (consulté le ).
    23. « Chiffres clés - Logement en 2016 dans le Morbihan » (consulté le ).
    24. « Chiffres clés - Logement en 2016 dans la France entière » (consulté le ).
    25. « La base de données KerOfis - Office Public de la Langue Bretonne », sur www.fr.brezhoneg.bzh (consulté le ).
    26. Arthur Le Moyne de La Borderie, La Révolte du Papier Timbré advenue en Bretagne en 1675, réédité dans Les Bonnets Rouges, Union Générale d'Éditions (collection 10/18), Paris, 1975.
    27. « Étymologie et Histoire de Lanvenegen », sur infobretagne.com (consulté le ).
    28. Jean Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la Province de Bretagne, dédié à la Nation Bretonne, chez Vatar, Nantes, 1779
    29. Joseph-Marie Le Mené, Histoire archéologique, féodale et religieuse des Paroisses du Diocèse de Vannes, Éditions Gallès, Vannes, 1891-1894, deux volumes, Reprint Slatkine/Coop Breizh, 1994
    30. Jean-Yves Plourin et Pierre Hollocou, De Quimperlé aux Montagnes Noires, Les noms de famille et leur histoire, Éditions Emgleo Breiz, 2007
    31. Armel Calvé, Guiscriff en Cornouaille, page 177, Le Thabor, 2008.
    32. Boris Porchnev, Les buts et les revendications des paysans lors de la révolte bretonne de 1675, paru dans Les Bonnets Rouges, Union Générale d'Éditions (collection 10/18), Paris, 1975.
    33. « un lanvénéginois à la compagnie des Ides », L'écho de nos paroisses, , p. 5.
    34. Lice Nédellec et Jean Rieux, Marion Du Faouet et ses brigands, Éditions Artra, 1976.
    35. « Quelques extraits de registres paroissiaux : Témoignages insolites de pratiques d'antan... », sur site généalogique de Jacky Cudon (consulté le ).
    36. Jean-Louis Debauve, La Justice révolutionnaire dans le Morbihan, chez l'auteur, Paris, 1965.
    37. publication de 3 numéros consacrés à la Révolution par la mairie de Lanvénégen à l'occasion du bicentenaire de 1789/1989 Lanvénégen 89.
    38. Memorialgenweb.org - Lanvénégen : monument aux morts
    39. Anne Lessard, « 14-18. 51 fusillés bretons et toujours pas de réhabilitation », sur Le Telegramme, (consulté le ).
    40. Des champs aux tranchées 1914-1918, page 263, liv'éditions, 1999, ouvrage collectif
    41. http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/styled-9/page89/index.html
    42. Louis Brette, né le à Lanvénégen
    43. Yves Cadic, né le à Lanvénégen
    44. Louis Le Flécher, né le à Lanvénégen
    45. http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/deportation/56/deportes56-ae.htm
    46. Association Mémoire du canton du Faouët, 39-45 en Centre-Bretagne, Éditions Liv éditions, Le Faouët, (ISBN 2-84497-096-6) (ISBN 978-2-84497-096-1).
    47. Memorialgenweb.org - Lanvénégen : stèle commémorative de Rosquéro
    48. René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944; Gourin, Le Faouët, Guémené, Éditions BP 10, 1998
    49. Memorialgenweb.org - Lanvénégen : monument commémoratif de Rozengat et http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/styled-9/page235/index.html
    50. Gilbert Charles, préface de Robert Schuman, Soldats bleus dans l'ombre - Le commandant Guillaudot et ses gendarmes dans la Résistance, Éditions du Cercle d'or, Paris, 1978
    51. Brigitte Chevet, « Catholique, la Bretagne ? », ArMen, Quimper, éditions Fitamant, no 193, , p. 60 (ISSN 0297-8644).
    52. Documentaire Un village sans dimanche
    53. Memorialgenweb.org - Gérard POULIQUEN
    54. « Lanvénégen. Marie-José Carlac entame un second mandat », sur Ouest-France, (consulté le ).
    55. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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    57. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    58. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    59. « Population par sexe et âge à Lanvénégen en 2016 » (consulté le ).
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    61. « Commune de Lanvénégen (56) - Dossier complet », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    62. « Département du Morbihan (56) - Dossier complet », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    63. « Recensement agricole 2010 - Principaux résultats par commune », sur le site « Agreste » du service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt (consulté le ).
    64. « Patrimoine monumental à Lanvénégen », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    65. « Patrimoine mobilier à Lanvénégen », base Palissy, ministère français de la Culture.
    66. J. M. Le Méné, Histoire archéologique, féodale et religieuse des paroisses du diocèse de Vannes, 1898, p. 424-425
    67. Mémoire du Pays de Saint-Georges, Regards et sillons de Cornouaille, 1994
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