Armée du Levant

L'armée du Levant désigne les forces armées françaises en garnison au Levant (Asie occidentale) dans l'entre-deux-guerres jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, lorsque la défaite de l'Empire turc en 1918 conduisit les puissances victorieuses à se partager de larges pans de son territoire.

En 1920, les Français reçurent un mandat de la Société des Nations sur la Syrie et le Liban. Pour maintenir l'ordre sur ces territoires, la France constitua une force armée, l'armée du Levant. L'armée du Levant était complétée par les troupes spéciales du Levant composées d'un personnel recruté localement.

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, ces territoires devinrent un enjeu disputé entre la France et le Royaume-Uni, et entre les autorités fidèles à Vichy et les représentants de la France libre.

L'armée du Levant fut dissoute à la fin de la Seconde guerre mondiale, après l'indépendance du Liban en 1943 et de la Syrie en 1946.

Origine

Le , Clemenceau et Lloyd George signent à Paris une convention qui organise la relève des troupes britanniques occupant le Proche-Orient par les troupes françaises. Sans préjuger de la solution à apporter aux questions de mandat et de frontières, elle obligeait la France à constituer une armée au Levant. le , une conférence militaire se tient à Paris sous la présidence du maréchal Foch. Le général Henri Gouraud fut nommé haut-commissaire de la république et, succédant au général Hamelin, commandant en chef de l'armée du Levant dont les effectifs étaient fixés à 35 000 hommes.

Les premiers éléments de cette force provinrent de l'ancienne armée d'Orient avec la 156e division d'infanterie, complètement remaniée, qui prit le nom de « division de Cilicie », sous le commandement du général Julien Dufieux. La division comprenait un régiment métropolitain, le 412e régiment d'infanterie, un régiment colonial, le 17e régiment de tirailleurs sénégalais, un régiment de la Légion arménienne encadré par des officiers et des sous-officiers français et le 18e régiment de tirailleurs algériens.

Une division de Syrie avait été réorganisée en agglomérant le 415e d'infanterie, le 3e mixte de zouaves et de tirailleurs, et les 19e et 22e régiments de tirailleurs algériens. Les éléments d'armée comprenaient enfin le 21e régiment de tirailleurs algériens.

Composition

Infanterie

Cavalerie

Artillerie

Génie

  • Compagnie 33/3 du génie.
  • 3e Bataillon du génie, dissous le

Forces navales

  • Avant 1914-18

Après avoir occupé les fonctions de major général à Toulon, et de préfet maritime de Cherbourg, Alexandre-Ferdinand de Parseval-Deschênes prend en 1841 le commandement de la division navale du Levant puis celui de l'escadre de la Méditerranée.

Le contre-amiral Charles Marie Prosper Simon prend le commandant de la division navale du Levant le , il quitte ses fonctions le , son successeur le contre-amiral Vincent-Alfred Moulac, nommé le , prend ses fonctions le

Le vice-amiral Léopold de Pritzbuer, prend le commandement le , de la division navale du Levant.

Le contre-amiral Jean Orly est commandant de la division navale du Levant en 1888 (date de prise de fonction ?).

Le vice-amiral Alfred Gervais, commandant en chef l'escadre de Méditerranée occidentale et du Levant en 1896

Le vice-amiral De Fauque de Jonquières, commandant en chef l'escadre de Méditerranée occidentale et du Levant (1899?)

  • La division Navale du Levant entre deux guerres:
Amiral du Couëdic

Quand l'amiral Henri du Couëdic de Kerérant en prend le commandement, en , la Division navale du Levant (DNL) comprend un grand bâtiment, le croiseur cuirassé Waldeck-Rousseau, trois avisos armés, Béthune, Baccarat et Mondement et deux canonnières Agile et Dédaigneuse. Le Waldeck-Rousseau sera rappelé en France en fin d’année pour être désarmé, en raison des restrictions budgétaires qui ne vont pas tarder à toucher la Marine. Il ne sera pas remplacé, mais un certain nombre de croisières de grands bâtiments, dont la Jeanne d’Arc viendront compenser cette diminution de notre présence au Levant.

La zone d’action de la division navale du Levant comprenait la Méditerranée orientale, la Mer de Marmara et les Détroits ainsi que la Mer Noire, la Mer Rouge et le golfe d’Aden (aviso Diana.) Sa mission était essentiellement une mission de présence, avec certaines restrictions suivant les pays ; par exemple, éviter les escales en Russie, le gouvernement soviétique n’étant pas reconnu, donner satisfaction dans la plus large mesure au général Weygand, haut commissaire en Syrie et au Liban, faire relâcher aussi souvent que désiré les avisos en Egypte, envoyer de temps en temps de petites unités en Roumanie, apprécier l’opportunité de montrer le pavillon français en Roumanie…Un commandant de la Marine dirige les services à terre à Beyrouth ; il dépend en temps de paix de l’amiral commandant la DNL et, en temps de guerre, du haut-commissaire.

Forces aériennes

Logo du service photographique du 39e régiment d'observation.

39e régiment d'observation

1939-1940. Groupe de chasse 1\7

Campagnes

La conférence de San Remo

Le général Henri Gouraud inspecte les troupes à Maysaloun.

Du 19 au la conférence de San Remo pour trancher les différends à ce sujet. À la suite de cette courte session, la très récente monarchie du roi Faiçal sur la Grande Syrie prit fin avec la défaite lors de la bataille de Maysaloun lors de la guerre franco-syrienne.

L'armée française commandée par le général Gouraud prit possession du Mandat de Syrie et du Mandat du Liban.

Les différents troubles et révoltes durant le mandat

Le Royaume de Syrie en 1918.

Notes et références

    Annexes

    Bibliographie

    • Maurice Albord, L’Armée française et les États du Levant – 1936-1946, CNRS Éditions, coll. « Moyen-Orient », 2000, 336 p. (ISBN 2271057132 et 978-2271057136).
    • Les Armées françaises au Levant – Le temps des combats, 1920-1921, Service historique des armées.

    Articles connexes

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