Groupe Les Républicains (Assemblée nationale)
Le groupe Les Républicains (LR), dénommé de 2002 à 2003 groupe de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP), puis entre 2003 et 2015 groupe de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), est un groupe parlementaire français de droite et de centre droit à l'Assemblée nationale composé majoritairement de députés membres du parti Les Républicains, anciennement UMP.
Pour les articles homonymes, voir Groupe Les Républicains.
Groupe Les Républicains | |
Chambre | Assemblée nationale |
---|---|
Législature(s) | XIIe, XIIIe, XIVe et XVe (Cinquième République) |
Fondation | |
Ancien(s) nom(s) | Groupe de l'Union pour la majorité présidentielle Groupe de l'Union pour un mouvement populaire |
Partis membres | Les Républicains Divers droite Soyons libres La France audacieuse Mouvement radical |
Président | Damien Abad (5e circonscription de l'Ain) |
Représentation | 103 / 577 |
Positionnement | Centre droit à droite |
Idéologie | Gaullisme[1],[2],[3] Conservatisme[4],[5] Libéral-conservatisme[6],[7],[8],[3] Démocratie chrétienne[3] |
Site Web | deputes-les-republicains.fr |
Historique
Le groupe est constitué à l'Assemblée nationale au début de la XIIe législature de la Cinquième République le sous l'appellation « Union pour la majorité présidentielle », avant de prendre le nom du nouveau parti Union pour un mouvement populaire le .
Il succède aux groupes Rassemblement pour la République (RPR) et Démocratie libérale et indépendants (DLI) de la précédente législature, tout en rassemblant une grande partie des députés qui siégeaient jusque-là au groupe de l'Union pour la démocratie française (UDF). Après les élections législatives de 2007, il est reformé le , puis à nouveau le après les élections de juin 2012.
Il rassemble les élus :
- de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), devenue en Les Républicains (LR) ;
- du Parti chrétien-démocrate (PCD) (jusqu'en ) ;
- du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) (jusqu'en ) ;
- de députés divers droite ;
- du Parti radical (RAD) (jusqu'en pour une partie des députés).
Groupe majoritaire à l'Assemblée nationale sous les XIIe et XIIIe législatures, il est présidé par Christian Jacob à partir de 2010. Au , il compte 307 membres et sept apparentés[9]. À l'ouverture de la XIVe législature, le groupe, désormais dans l'opposition parlementaire, comprend 185 membres et 11 apparentés[10]. Christian Jacob est reconduit à sa présidence.
Le , 43 députés UMP créent une Amicale gaulliste de l'Assemblée nationale afin de « nourrir la réflexion » lors du congrès de l'UMP de [11].
Le , François Fillon fonde, avec 67 députés, un nouveau groupe, le Rassemblement-UMP, en attendant que le président contesté de l'UMP, Jean-François Copé, organise une nouvelle élection pour la présidence du parti [12],[13]. Le groupe R-UMP compte, au , 69 membres et deux apparentés[14]. Ce groupe est dissous le à la suite de la conclusion d'un accord entre copéistes et fillonistes.
En , après révélé des liens importants du groupe avec Bygmalion, le journal en ligne Mediapart révèle que le Groupe UMP a accordé un prêt de 3 millions d'euros au parti UMP alors qu'il est essentiellement financé par une dotation de l’Assemblée nationale (3 millions d’euros par an pour le Groupe UMP) qui est exclusivement destinée à « assurer leur fonctionnement[15] »[16].
Le , le groupe UMP est renommé groupe « Les Républicains », suivant le changement de nom du parti.
Après les élections législatives de 2017, seuls 112 députés LR sont élus, ce total comprenant aussi des investitures LR-UDI, ce qui constitue un « revers historique »[17], soit moins que le plancher historique de 158 des élections de 1981[18]. Le les « constructifs » ne souhaitent pas rejoindre le groupe et créent, avec les élus UDI, le groupe Les Constructifs : républicains, UDI, indépendants. Le groupe LR compte donc 100 députés à l'Assemblée nationale, dont 95 élus Les Républicains et cinq apparentés divers droite, ils sont qualifiés de « Républicains historiques ». Son président, Christian Jacob, réélu le face à Damien Abad, obtient 62 voix à 32 pour le second.
Le , le candidat LR à la présidence de l'Assemblée nationale, Jean-Charles Taugourdeau, recueille 94 voix[19]. Lors du vote de confiance au gouvernement Philippe II, 23 députés votent contre la confiance, 75 s'abstiennent[20]. Les députés du groupe LR présentent en moyenne les revenus annuels les plus élevés des groupes parlementaires[21]. Après un an de législature, le groupe LR est le groupe le moins présent aux votes de l'Assemblée avec un taux de 18 %, proche de celui du groupe Nouvelle gauche (19 %), ce qui s'explique notamment par le fait que tous deux sont en majorité composés de députés sortants[22].
Damien Abad est élu président du groupe le . Contexte souligne alors que « l’élection s’est faite avant tout sur les personnalités, et pas sur une ligne politique », précisant que selon tous les députés LR interrogés, « les anciens clivages entre « sarkozystes », « fillonistes » et « juppéistes » n’ont plus cours dans le groupe »[23].
Candidat | Circonscription | Parti | 1er tour | 2d tour | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Damien Abad | 5e circonscription de l'Ain | LR | 34 | 64 | ||
Olivier Marleix | 2e circonscription d'Eure-et-Loir | LR | 20 | 37 | ||
Michèle Tabarot | 9e circonscription des Alpes-Maritimes | LR | 17 | |||
Daniel Fasquelle | 4e circonscription du Pas-de-Calais | LR | 14 | |||
Véronique Louwagie | 2e circonscription de l'Orne | LR | 12 | |||
Philippe Gosselin | 1re circonscription de la Manche | LR | 7 | |||
Votants | 104 | 101 |
Composition
Parti | Nombre | |
---|---|---|
LR | 92 | |
LR-SL | 2 | |
LR-LFA | 2 | |
DVD | 5 | |
SL | 1 | |
LR-MR | 1 |
Membres
Apparentés
Députés ayant quitté le groupe en cours de mandat
- Jean-François Parigi
- Arnaud Viala
- Olivier Dassault (LR), élu dans la 1re circonscription de l'Oise, mort le [24].
- Claude Goasguen (LR), élu dans la 14e circonscription de Paris, mort le [25].
- Patrice Verchère
- Laurent Furst
- Éric Straumann, député LR de la 1re circonscription du Haut-Rhin, démissionne le de son mandat de député à la suite de son élection à la mairie de Colmar ; il est remplacé par Yves Hemedinger ;
- Jean-Charles Taugourdeau, député LR de la 3e circonscription de Maine-et-Loire, démissionne le de son mandat de député à la suite de son élection à la mairie de Beaufort-en-Anjou ; il est remplacé par Anne-Laure Blin, dont il devient le suppléant ;
- Jean-Louis Masson, député LR de la 3e circonscription du Var, démissionne le de son mandat de député à la suite de son élection à la mairie de La Garde. Il est remplacé par Édith Audibert ;
- Franck Marlin, député LR de la 2e circonscription de l'Essonne, démissionne le de son mandat de député à la suite de son élection à la mairie d'Étampes. Il est remplacé par Bernard Bouley ;
- Daniel Fasquelle, député LR de la 4e circonscription du Pas-de-Calais, démissionne le de son mandat de député à la suite de son élection à la mairie du Touquet-Paris-Plage ;
- Valérie Boyer, député LR de la 1re circonscription des Bouches-du-Rhône, démissionne le de son mandat de député à la suite de son élection comme sénatrice.
Organisation
Présidents
- – : Jacques Barrot
- – : Bernard Accoyer
- – : Jean-François Copé
- – : Christian Jacob
- Depuis le : Damien Abad
Secrétaire générale
- depuis 2003 : Sylvie Gir
Références
- « L'UMP devient « Les Républicains », sur franceinter.fr, (consulté le ).
- « Les Républicains » : comment Sarkozy veut dépasser la logique de parti », sur lessechos.fr, (consulté le ).
- (es) « Sarkozy apela a las esencias republicanas para reconquistar el poder », sur abc.es, (consulté le ).
- (en) « Hollande and Sarkozy are battling for the French Presidency — but France doesn't want either of them », sur uk.businessinsider.com, (consulté le ).
- (en) « The ‘Republican Party’ is coming to France », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
- (en) Wolfram Nordsieck, « France », sur parties-and-elections.eu.
- « Fillon, le triomphe du libéral-conservatisme », sur Causeur, .
- « Libéral et conservateur : le programme de François Fillon pour la France », sur Le Parisien, .
- « Assemblée nationale - Les groupes politiques », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
- « Composition et effectif des groupes politiques à l'Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.fr, .
- « Assemblée : une Amicale gaulliste », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Les 68 membres du groupe Fillon sont... », sur Europe1.fr, .
- « Avec le « Rassemblement-UMP », Fillon pourrait prendre l’avantage sur Copé », .
- « 3 députés rejoignent le groupe filloniste », sur Le Figaro, .
- « Fiche de synthèse n°22 : Les groupes politiques », Assemblée nationale (consulté le ).
- Mathilde Mathieu et Ellen Salvi, « UMP : l'emprunt caché de 3 millions d'euros », sur Mediapart, (consulté le ).
- Marion Mourgue, « Comment l'exécutif tente de dynamiter la droite à l'Assemblée », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Alain Auffray, « Les Républicains traversent la tempête », liberation.fr, (consulté le ).
- 95 membres LR et cinq apparentés. Au 21 juin 2017, seuls 94 députés ont participé à l'élection du président du groupe, les autres ayant l'intention d'adhérer au groupe Les Constructifs : républicains, UDI, indépendants auquel vont se joindre les 18 députés UDI. Six députés ont rejoint le groupe lors de l'ouverture de la XVe législature, dont cinq apparentés, portant le nombre de membres à 100.
- (en) « Analyse du scrutin n°1 », sur scribd.com, (consulté le ).
- « Députés : des trains de vie nettement supérieurs à la moyenne », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- « Les députés En marche traînent les pieds », sur Les Jours, (consulté le ).
- Samuel Le Goff, « Le groupe LR de l’Assemblée joue la carte du renouvellement », sur Contexte.com, (consulté le ).
- Composition de l'assemblée.
- « Claude Goasguen, député Les Républicains de Paris, est mort », sur Le Monde, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
- XIIe, XIIIe, XIVe, XVe législatures de la Cinquième République française
- Rassemblement pour la France
- Groupe Les Républicains (Sénat)
Liens externes
- « Groupe Les Républicains - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- Portail de la politique française
- Portail du gaullisme