Virginie Duby-Muller

Virginie Duby-Muller, née le à Bonneville (France), est une femme politique française, députée dans la 4e circonscription de la Haute-Savoie sous l'étiquette Les Républicains. Membre de l'Union pour un mouvement populaire puis des Républicains, elle est également conseillère départementale de la Haute-Savoie, ancienne vice-présidente chargée des affaires transfrontalières et européennes. Elle est vice-présidente des Républicains depuis .

Pour les articles homonymes, voir Muller et Duby.

Virginie Duby-Muller

Virginie Duby-Muller en 2013.
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(9 ans, 2 mois et 26 jours)
Élection 17 juin 2012
Réélection 18 juin 2017
Circonscription 4e de la Haute-Savoie
Législature XIVe et XVe
Groupe politique UMP (2012-2015)
LR (depuis 2015)
Prédécesseur Claude Birraux
Première vice-présidente du groupe les Républicains à l'Assemblée nationale
En fonction depuis le
(4 ans, 2 mois et 19 jours)
Président Christian Jacob
Législature XVe
Prédécesseur Bernard Deflesselles
Conseillère départementale de la Haute-Savoie
En fonction depuis le
(6 ans, 5 mois et 13 jours)
Élection 29 mars 2015
Réélection 27 juin 2021
Circonscription Canton de Saint-Julien-en-Genevois
Prédécesseur Antoine Vielliard
Conseillère régionale de Rhône-Alpes

(2 ans, 8 mois et 13 jours)
Prédécesseur Sophie Dion
Successeur Astrid Baud-Roche
Conseillère municipale de Scionzier

(4 ans, 4 mois et 16 jours)
Élection 9 mars 2008
Successeur Laurent Gradel
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bonneville (Haute-Savoie)
Nationalité Française
Parti politique RPR
UMP
LR
Diplômée de IEP de Grenoble
Profession Attachée parlementaire

Biographie

Famille et jeunesse

Aînée d'une famille de trois enfants, Virginie Duby-Muller naît d'un père chef d'une petite entreprise et d'une mère infirmière[1]. Mariée, elle est mère d’une fille née en 2011.

Études

Après des études à Scionzier, au collège Jean-Jacques Gallay[réf. nécessaire], puis au lycée Charles Poncet à Cluses[1], où elle obtient un baccalauréat ES, Virginie Duby-Muller poursuit ensuite ses études à Sciences Po Grenoble[1],[2], section service public. Elle effectue son stage de deuxième année à la Mission scientifique et technologique du Consulat général de France à San Francisco[3]. Elle est diplômée en 2000 puis obtient un Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) Économiste d’entreprise en 2001[2],[4]. Elle a aussi suivi le Cycle de formation supérieure aux questions internationales stratégiques de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) dirigé par Pascal Boniface en 2004-2005[réf. nécessaire].

Parcours professionnel et politique

En 1997, après la dissolution de l’Assemblée nationale par Jacques Chirac et le retour au pouvoir des socialistes, âgée de 18 ans, Duby-Muller décide de prendre sa carte au Rassemblement pour la République (RPR)[2],[5]. Pendant ses études, elle s’engage dans le syndicat universitaire UNI[6] et est élue au conseil d’administration de Sciences Po en 1998 puis à la Commission de la formation et de la vie universitaire (CEVU) de l’université Pierre-Mendès-France en 2001[réf. nécessaire]. Elle a été aussi responsable départementale des Jeunes UMP, organisant l'université d'été des Jeunes Populaires à Avoriaz en 2004[7].

De 2002 à 2007, elle est la collaboratrice parlementaire de députés[8] à Paris : d’abord de Jean-Marc Chavanne[7], puis de son suppléant Marc Francina[7], député-maire d’Évian-les-Bains, et de Jean-Pierre Le Ridant, député de la Loire-Atlantique[réf. souhaitée]. De 2007 à , elle est responsable de la permanence parlementaire de Claude Birraux[2],[7], député sortant et conseiller général, à Annemasse. Elle devient, par ailleurs, sa suppléante au conseil général en et entre au conseil municipal de Scionzier[7],[8].

Elle est élue député de la quatrième circonscription de la Haute-Savoie lors des législatives, en s'imposant le avec 55,5 % des voix au second tour face au maire d'Ambilly, le socialiste Guillaume Mathelier[réf. souhaitée]. Elle succède ainsi à Claude Birraux.

Lors de la séance d'élection du président de l'Assemblée nationale, le , elle est secrétaire de séance, étant une des six plus jeunes députés de France[réf. souhaitée].

En 2013, elle intègre la réserve citoyenne de la gendarmerie au grade de colonel[9].

Au sein de l'Assemblée nationale, elle siège à la Commission des Affaires culturelles et de l'Éducation. Elle est membre des Cadets-Bourbon, groupe de nouveaux députés UMP de moins de quarante ans créé par Julien Aubert. Elle dépose une proposition de loi, examinée par l'Assemblée nationale mais rejetée par la majorité, pour rendre obligatoire en France la déclaration de domicile, visant les Suisses résidant majoritairement en France sans se déclarer en résidence principale[réf. nécessaire]. Elle s’est également opposée à la fin du droit d’option en matière d’assurance maladie pour les travailleurs frontaliers[1].

En , elle rejoint l'équipe de Nicolas Sarkozy pour la présidence de l'UMP[1]. Le , celui-ci la nomme secrétaire nationale de l'UMP chargée de la parité dans le mouvement[10]. Lors du congrès fondateur du mouvement Les Républicains le , elle entre au bureau politique. Elle devient alors secrétaire national chargé de l'économie numérique. En , elle accède aux fonctions de déléguée générale chargée du numérique au sein des Républicains[11].

Lors des élections départementales de 2015, elle obtient au premier tour 42,74 % des suffrages exprimés avec son binôme Christian Monteil sur le canton de Saint-Julien-en-Genevois (regroupant les anciens cantons de Saint-Julien, Frangy et Seyssel), et bat le maire de Saint-Julien-en Genevois, Antoine Vielliard[12]. Virginie Duby-Muller et Christian Monteil sont élus le avec 75,7 % des voix au 2e tour, face au Front national. Conformément à ses engagements, elle démissionne de son mandat régional[réf. nécessaire]. Le , Christian Monteil est réélu président du conseil départemental de la Haute-Savoie et Virginie Duby-Muller comme vice-présidente, chargée des affaires transfrontalières et européennes. Le suivant, elle est élue présidente du Conseil du Léman pour deux ans à compter du [13], succédant à Jacques Melly, président du Conseil d'État du Valais.

Elle soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016. Dans le cadre de sa campagne, elle est nommée conseillère politique[réf. nécessaire].

Le , dans le cadre de l'affaire Fillon, elle appelle, avec d'autres élus, le candidat à l'élection présidentielle François Fillon à prendre ses responsabilités et de se retirer[14].

En 2017, elle parraine Laurent Wauquiez, candidat à la présidence de LR[15],[16] et devient sa porte-parole pour la campagne[réf. nécessaire]. Le à l'issue du premier tour du congrès des Républicains, Laurent Wauquiez est élu président du parti[15]. Le , elle devient membre de l'équipe dirigeante et est nommée secrétaire générale adjointe des Républicains chargée des fédérations.

Elle est élue présidente de la fédération Les Républicains de la Haute-Savoie en , puis réélue en [17]. Le , elle est nommée vice-présidente du parti Les Républicains[18],[19] dans l'équipe dirigeante du nouveau président des Républicains, Christian Jacob.

Elle fait partie des 10 porte-paroles de la campagne de Xavier Bertrand pour l'élection présidentielle de 2022[20].

Députée

Elle se représente aux élections législatives de 2017 et obtient au deuxième tour le score de 54,70 % avec son suppléant Jean-Paul Bosland (maire de Gaillard, vice-président d'Annemasse Agglo et conseiller régional), face à la candidate Laura Devin de la République en Marche.

Elle démissionne de son poste de vice-président du conseil départemental conformément à la loi sur le cumul des mandats.

Elle est élue première vice-présidente du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale[réf. souhaitée].

Elle est membre des Young Leaders franco-britanniques, programme du Franco-British Council qui rassemble des Britanniques et Français âgés de 30 à 40 ans, « venant d’horizons professionnels divers et ayant connu un début de carrière particulièrement prometteur qui ont été sélectionnés par un jury de haut niveau »[21][source insuffisante].

Prises de positions

À son élection en 2012, Duby Muller est hostile à l'ouverture du mariage aux homosexuels[22]. Avec Xavier Breton, elle dépose en une proposition de résolution demandant « une commission d’enquête sur l’introduction et la diffusion de la théorie du genre en France », signée par 40 autres députés[23],[24].

Synthèse des mandats et fonctions

Mandats actuels

  • Députée de la Haute-Savoie depuis le
  • Conseillère départementale du canton de Saint-Julien-en-Genevois / Frangy / Seyssel avec Gérard Lambert
  • Vice-présidente des Républicains.

Anciens mandats

  • Vice-présidente du conseil départemental de la Haute-Savoie chargée des affaires transfrontalières et européennes au
  • Présidente du Conseil du Léman[réf. souhaitée]
  • Présidente du SMAG (Syndicat mixte d'aménagement du Genevois) de à [25]
  • Conseillère régionale de à
  • Suppléante de Claude Birraux, conseiller général du canton Annemasse-Sud : de à
  • Conseillère municipale de Scionzier de 2008 à 2012

Notes et références

  1. Christian Lecomte, « La Haut-Savoyarde Virginie Duby-Muller au casting de Sarko 2 », Le Temps, .
  2. Marion Roucheux, « Virginie Duby-Muller : 32 ans, premiers pas à l'Assemblée nationale », Terrafemina, (lire en ligne).
  3. « http://www.bulletins-electroniques.com/rapports/smm03_016.htm Rapport de mission »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), rédigé lors d’un stage au consulat de France à San Francisco, Sciences Po Grenoble.
  4. « Virginie Duby-Muller en quelques dates », Le Temps, 25 octobre 2014.
  5. Charlotte Rotman, « Virginie Duby-Muller, valeurs montantes », Libération, (lire en ligne).
  6. Virginie Le Guay, « Les cadets de la droite », Paris Match, semaine du 18 au 24 janvier 2018, page 24.
  7. La Rédaction, « 4e circonscription : Virginie Duby, l'héritière de Claude Birraux », L'Essor savoyard, (lire en ligne).
  8. Laurent de Boissieu, « Virginie Duby-Muller veut incarner la « génération UMP » », La Croix, (lire en ligne).
  9. « Ils ont rejoint la réserve citoyenne », Le Dauphiné Libéré, 8 juin 2013.
  10. Yoann Etienne, « Virginie Duby-Muller nommée secrétaire national de l'UMP chargé de la parité dans le mouvement », sur France 3 Alpes, (consulté le ).
  11. « Pour une transition numérique équitable et ambitieuse », Les Echos, (lire en ligne).
  12. « Les résultats du second tour suite. Les résultats du second tour (suite) », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  13. Le mot du président sur le site du Conseil du Léman
  14. Tribune libre, «  "Nous, élus de droite et du centre, demandons solennellement à François Fillon de se retirer" », lopinion.fr, 2 mars 2017.
  15. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  16. Virginie Le Guay, « La jeune garde de Laurent Wauquiez », Paris Match, semaine du 16 au 22 novembre 2017, page 42.
  17. C.P., « Virginie Duby-Muller réélue à la tête des Républicains en Haute-Savoie », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne, consulté en ).
  18. « Chez Les Républicains, une équipe renouvelée et des ténors », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Annemasse (Haute-Savoie). Virginie Duby-Muller nommée à la vice-présidence des Républicains », sur www.ledauphine.com (consulté le ).
  20. « Politique. Présidentielle : la députée de Haute-Savoie Virgine Duby-Muller porte-parole de Xavier Bertrand », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  21. « Prolongement du succès de Franco-British Young Leaders », sur France in the United Kingdom - La France au Royaume-Uni (consulté le )
  22. « Virginie Duby-Muller, valeurs montantes », sur Libération.fr, Libération, (consulté le ).
  23. « Deux députés veulent une enquête sur la «théorie du genre» », sur Libération.fr, Libération, (consulté le ).
  24. Anne-Charlotte Husson, « « Théorie du genre » et controverses d'égalité en France », sur hal.archives-ouvertes.fr, (consulté le ).
  25. « Virginie DUBY-MULLER », sur virginiedubymuller.fr (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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