Cluses

Cluses est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Cluse.

Cet article possède un paronyme, voir La Cluse.

Cluses

Vue panoramique de Cluses
depuis la pointe de Chevran.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Bonneville
Intercommunalité Communauté de communes Cluses-Arve et Montagnes
(siège)
Maire
Mandat
Jean-Philippe Mas
2020-2026
Code postal 74300
Code commune 74081
Démographie
Gentilé Clusiens
Population
municipale
16 996 hab. (2018 )
Densité 1 626 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 03′ 40″ nord, 6° 34′ 46″ est
Altitude Min. 470 m
Max. 1 175 m
Superficie 10,45 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Cluses
(ville-centre)
Aire d'attraction Cluses
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Cluses
(bureau centralisateur)
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Cluses
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Cluses
Géolocalisation sur la carte : France
Cluses
Géolocalisation sur la carte : France
Cluses
Liens
Site web cluses.fr

    Géographie

    Cluses, et la vallée de l'Arve, sous une mer de nuages.

    Localisation

    Située dans la vallée de l'Arve, dans la plus grande cluse des Alpes, la ville est à mi-distance entre Genève et Chamonix.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Climat

    Cluses, dans la vallée de l'Arve.

    Le nombre de jours d'enneigement au sol à Cluses est de 12 (30 en 1960).[réf. souhaitée] Le record de chaleur est de 40,6 °C en août 2003.

    Le climat y est de type montagnard en raison de la présence du massif alpin. Ainsi, les hivers sont froids et neigeux et la saison estivale douce avec parfois des épisodes orageux.

    VilleEnsoleillementPluieNeigeOrageBrouillard
    Paris1 797 h/an642 mm/an15 j/an19 j/an13 j/an
    Nice2 694 h/an767 mm/an1 j/an31 j/an1 j/an
    Strasbourg1 637 h/an610 mm/an30 j/an29 j/an65 j/an
    Cluses1 950 h/an1 146 mm/an12 (30) j/an22 j/an40 j/an
    Moyenne nationale1 973 h/an770 mm/an14 j/an22 j/an40 j/an

    Voici un aperçu dans le tableau ci-dessous des normales saisonnières depuis 2007 :

    Mois J F M A M J J A S O N D Année
    Températures (sous abri, normales) °C 2 4 7 8,5 15,5 16,5 19,5 20 14 12,5 4,5 1,5 10,4
    Précipitations (hauteur moyenne en mm) 100 104 72 63 73 109 107 125 96 73 120 104 1146
    Source: Le climat en Haute-Savoie (en °C et mm, moyennes mensuelles)

    Voies de communication et transports

    Rond-point en centre-ville.

    Voies routières

    Elle est traversée par l'autoroute A40 et desservie par les sorties de Cluses-Centre et Cluses-La Sardagne.

    Pistes cyclables

    Une piste cyclable s'étend sur km le long de l'Arve, du pont Vieux dans le centre au canal de fuite EDF et fait la jonction avec Thyez vers Marignier. Cette piste cyclable est inscrite dans un projet pour lier les communes de Chamonix à Annemasse en suivant les bords de l'Arve.

    Transport ferroviaire

    Depuis décembre 2019, la commune est desservie par la ligne L3 du RER franco-valdo-genevois dit « Léman Express ».

    Liaison TER avec Annecy (Paris / Lyon), Chamonix et Genève par Bonneville et La Roche-sur-Foron, TGV Neige en hiver (desserte des stations du Grand Massif et du Chablais).

    Transports en commun

    Transport en bus dans toute la ville (payant depuis septembre 2017) via le réseau Arv'i.

    Transports aériens

    À 50 km de l'aéroport de Genève (Cointrin) GVA.

    Urbanisme

    Typologie

    Cluses est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cluses, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[4] et 90 111 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cluses, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (61,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (47,2 %), forêts (32,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    Cluses depuis la face nord du Bargy.

    On trouve de nombreux hameaux et quartiers à Cluses tels que Marzan, Noiret, Ponthior, Messy, Curzeilles, Sardagne, Ewues 1 & 2, Saint-Vincent, Saint-Nicolas, Grand-Champs.

    L'ensemble de la population se répartit sur les quartiers du centre-ville, de la Sardagne qui s'étend vers l'ouest jusqu'à Thyez, de Messy qui se trouve au sud de l'autre côté de l'Arve en limite de Scionzier, et les Ewües qui est un quartier principalement de logements sociaux qui se situe au nord du centre-ville et de la Sardagne.

    Les quartiers Ponthior, le Noiret et autres qui se situent plus au nord sont de plus en plus attractifs du fait de l'ensoleillement qui est plus fort sur les coteaux. Ces quartiers s'appuient sur les versants sud du Chevran et de la pointe d'Orchex bénéficiant ainsi de cette lumière recherchée dans un environnement où les montagnes ont tendance à ombrager durablement le fond des vallées.

    Enfin, le quartier de la Maladière est une zone commerciale et industrielle où de nombreuses entreprises se sont installées aux abords de la sortie d'autoroute qui est le principal moteur de l'activité du quartier. Ce quartier se trouve à l'est du centre-ville de l'autre côté de la cluse qui a donné son nom à la ville. Le quartier est très isolé du reste de la ville et se trouve dans un passage beaucoup plus étroit de la vallée juste en amont de la ville, ce qui fait que l'ensoleillement en hiver y est très faible et donc c'est une zone peu attractive en matière de logement. Ce quartier héberge aussi, jusqu'au 31 décembre 2009, un bureau de Douanes, ultime vestige de l'Autoport de Cluses, dont l'activité fut florissante jusqu'en 1993 et l'avènement du Marché Unique. Regroupant des sociétés spécialisées dans la matière, et un bureau de l'Administration des Douanes et Droits Indirects français, ces trois services sont en phase de restructuration actuellement. La date ci-dessus étant purement une rumeur, il est difficile de juger de sa pertinence. Une autre implantation, dite de Douane « volante » (branche de la surveillance) a ses quartiers dans le centre-ville, non loin de l'église. Elle officie, en priorité, sur la zone La Roche-sur-Foron - Servoz.

    En continuant vers le sud-est en suivant la vallée vers l'amont, on arrive rapidement sur la commune de Magland qui est dans des conditions similaires à la Maladière avec une forte concentration d'entreprises de décolletage[10].

    Toponymie

    Deux noms de vallée en Suisses, Clozza et Cluozza, ont une origine celte attestée[11]. La forme attestée à l'origine de ces toponymes est le mot gaulois Cladia[12]. Il signifie "tranchée" ou "fossé". Il peut désigner une vallée encaissée, un passage étroit. Cluses a probablement la même origine. Le nom a ensuite été réinterprété au travers d'un mot latin cludo "fermer".

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Klyuza (graphie de Conflans) ou Clluses (ORB)[13].

    Histoire

    Cluses est considérée comme la capitale du Faucigny, en rivalité (historique) avec La Roche-sur-Foron (foires et banque) et Bonneville (fonctions administratives).

    Cluses devient ville indépendante le . Hugues († 1329), fils de Humbert Ier de Viennois et baron de Faucigny, crée une charte de franchises avec les Clusiens[14]. Quatre syndics sont élus par la population. Des droits lui sont accordés.

    Au Moyen Âge, on parlait déjà d’un pont sur l’Arve. Le premier bourg est né à l’entrée de la cluse, blotti entre les montagnes et la rivière.

    En 1720, Claude-Joseph Ballaloud introduit le travail de l’horlogerie dans une vallée qui ne vit que de l’agriculture. Très vite, les ateliers familiaux se multiplient et fournissent les grandes firmes de Genève en Suisse. L’acquisition d’un savoir-faire s’accompagne de la création de l’École royale d’horlogerie en 1848. Pour répondre aux besoins des grands secteurs industriels, les artisans horlogers se diversifient dans la fabrication de petites pièces micromécaniques en série. Les techniques du décolletage sont nées et ne cesseront d’évoluer pour être aujourd’hui reconnues mondialement.

    Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

    Cluses vue d'Amont en 1927. En arrière, pentes dans le Flysch de Châtillon.

    Le , le village typique haut-savoyard construit en chalets de bois est entièrement détruit par un incendie. Après cet épisode, une grave crise secoue Cluses. Les habitations et industries détruites, les gens quittent la ville.

    C'est à la suite de cet incident qu'on chercha à développer la ville. Ainsi, le développement de l'horlogerie savoisienne en Faucigny passe par la création d'une École royale d'horlogerie par Achille Benoit, en 1848, avec le soutien du syndic, le docteur Firmin Guy. Cette institutionnalisation, d'une industrie présente dès le XVIIIe siècle, avait pour but de mettre fin à l'émigration de travail local[15],[16]. La formation en horlogerie sera complétée par la mécanique et l'électricité dans les années 1890. L'École royale d'horlogerie, fondée en 1848, devient un lycée technique en 1960. Il fermera ses portes en 1989 avec la dernière promotion de sept élèves. L'établissement est devenu aujourd’hui le lycée Charles-Poncet[17].

    La ville fut reconstruite de façon totalement différente. Le style turinois du Piémont en Italie fut adopté. L'architecte Justin refit le dessin de la ville en damier. Depuis, des règles d'urbanisme strictes sont toujours d'actualité sur les nouvelles constructions et maisons de Cluses. Ce style unique fait de Cluses une particularité en Haute-Savoie.

    Politique et administration

    L'hôtel de ville.
    Logo de la municipalité jusqu'en 2019.

    Tendances politiques et résultats

    Cluses est une ville à tendance politique conservatrice qui, du fait de son histoire, a toujours été orientée à droite[réf. nécessaire]. La droite modérée à catholique est très représentée.

    De 1995 à 2002, le Front national fait une percée, notamment aux élections municipales de 2001.

    Le premier tour de 2002 place Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac sur le même score. En revanche, lors de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy obtient près de 64 % au deuxième tour.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1841 1850 Firmin Guy   Médecin
    Les données manquantes sont à compléter.
    1853 1858 Henri Jaccottet   Industriel
    1858 1859 Joseph Dupupet    
    1859 1860 Jean Pierre Raphet    
    1860 1864 Firmin Guy   Médecin
    1864 1865 Jean Claude Simond    
    1865 1871 Alexis Robert    
    1871 1880 Ferdinand Dupuis   Avocat
    Conseiller général du canton de Cluses (1871 → 1874)
    1880 1884 Alexis Dancet    
    1884 1887 Alexandre Pochat    
    janvier 1888 mai 1888 Maurice Martin    
    mai 1888 1900 Alexandre Tronchet    
    1900 1902 François Michaud    
    1902 1904 Edmond Drompt    
    1904 1907 Ernest Dancet    
    1907 1908 Antoine Thouna    
    1908 1921 François Pochat Républicain
    catholique

    puis Rad.
    Notaire
    Conseiller général du canton de Cluses (1900 → 1919)
    1921 1925 Alix Rannaz    
    1925 1932 André Gaillard    
    1932 1941 Pierre Trappier Rad. Pharmacien
    Conseiller général du canton de Cluses (1934 → 1940)
    1941 mars 1944 Claudius Bretton   Industriel
    octobre 1944 1945 Louis Gourdan   Pharmacien
    1945 mars 1977 Paul Béchet   Industriel
    mars 1977 mars 1983 Fernand Montessuit   Enseignant et directeur d'école
    mars 1983 mars 2014 Jean-Claude Léger RPR puis UMP Industriel
    Conseiller régional de Rhône-Alpes (1992 → 2004)
    mars 2014 novembre 2017
    (décès)[18]
    Jean-Louis Mivel DVD Proviseur de lycée
    Conseiller général (2011 → 2015) puis départemental du canton de Cluses (2015 → 2017)
    décembre 2017 En cours Jean-Philippe Mas[19] DVD-LR Administrateur de sociétés
    Conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique de développement durable

    La cascade de l'Englennaz.

    La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[20].

    Jumelages

    La ville de Cluses est jumelée avec plusieurs autres villes étrangères. Il faut rappeler que le jumelage est une relation établie entre deux villes de pays différents qui se concrétise par des échanges socio-culturels.

    Cluses est jumelée avec :

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[21],[Note 3]

    En 2018, la commune comptait 16 996 habitants[Note 4], en diminution de 3,58 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +6,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    1 6091 8231 7321 9531 9701 9471 9251 5851 643
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    1 7511 8131 9151 9152 1262 4032 2082 1412 155
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    2 2162 4082 6443 0953 4165 3188 61212 45514 826
    1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 - -
    15 46916 35817 71117 83517 41617 37116 996--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lors de l'incendie de 1844, la destruction des habitations a fait fuir la population dans d'autres villes du bassin clusien.

    Évolution de la pyramide des âges de la ville de Cluses, comparaison entre l'année 1999 et 1982[24] :

    Pyramide des âges en 1999 en nbre d'individus.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    306 
    75 à plus
    548 
    856 
    60 à 74
    1 023 
    2 265 
    40 à 59
    2 145 
    3 104 
    20 à 39
    2 670 
    2 504 
    0 à 19
    2 299 
    Pyramide des âges en 1982 en nbre d'individus.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    146 
    75 à plus
    271 
    577 
    60 à 74
    689 
    1 818 
    40 à 59
    1 689 
    2 816 
    20 à 39
    2 626 
    2 523 
    0 à 19
    2 343 

    Le nombre total de ménages à Cluses est de 6 931. Ces ménages ne sont pas tous égaux en nombre d'individus. Certains de ces ménages comportent une personne, d'autres deux, trois, quatre, cinq voire plus de six personnes. Voici ci-dessous, les données en pourcentage de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages.

    Les Ménages

    Ménages de : 1 personne 2 pers. 3 pers. 4 pers. 5 pers. 6 pers. ou +
    Cluses 29,5 % 29,7 % 17,4 % 14,3 % 5,5 % 3,6 %
    Moyenne Nationale 31 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 %
    Sources des données : INSEE[25]

    Immigration

    En 2008, la ville comptait 3 409 immigrés sur un total de 17 972 habitants soit 19 % de sa population[26].

    Sécurité

    La commune dans son ensemble est classée depuis 2013 en zone de sécurité prioritaire, avec renforcement des effectifs de la gendarmerie nationale. En effet, la commune « souffre plus que d’autres d’une insécurité quotidienne et d’une délinquance enracinée »[27] et « connaît depuis quelques années une dégradation importante de ses conditions de sécurité »[27], ce qui a été identifié comme tel par le ministère de l'Intérieur du gouvernement Jean-Marc Ayrault, permettant ainsi à ce territoire de bénéficier de gendarmes supplémentaires et de renforts plus fréquents de gendarmes mobiles.

    Enseignement

    L'enseignement dans la ville de Cluses s'étend de la maternelle jusqu'au lycée.

    Les écoles de l'enseignement primaire sont réparties sur les différents quartiers de Cluses. On trouve ainsi des écoles dans le centre-ville, dans Messy, à la Sardagne, au Noiret, aux Ewües 1 et 2. En général, ces écoles rassemblent les deux niveaux (maternelle et élémentaire). L'école privée de Sainte-Bernadette rassemble également les deux écoles dans le centre.

    Deux collèges sont présents : le collège public Geneviève-Anthonioz-de-Gaulle[28] (établissement public) et le collège Saint-Jean-Bosco[29] (établissement privé).

    On trouve également trois lycées dont deux professionnels et un d'enseignement général. Le lycée des Cordeliers, qui est rattaché aux locaux de l'école de Saint-Jean-Bosco, est un lycée professionnel situé en centre-ville[30].

    Le second, le lycée de la vallée de l'Arve Paul-Béchet propose des formations liées au décolletage, aux microtechniques et à l'usinage pour des niveaux bac professionnel avec des équipements en phase avec les industriels de la vallée (3 ans d'étude et environ 300 élèves)[31],[32]. Le lycée Paul Béchet est rattaché au lycée Charle Poncet depuis septembre 2015

    Le lycée Charles-Poncet propose des formations générales de la seconde à la terminale et des formations technologiques, de la seconde jusqu'au BTS, liées principalement au décolletage. Il est aussi appelé le lycée de l'horlogerie car ce lycée utilise les bâtiments de l'ancienne École royale, puis nationale, d'horlogerie. Il a actuellement une forte influence sur les commerces locaux puisque nombre d'entre eux sont dépendants de la consommation des lycéens. Environ 1 400 élèves y étudient chaque année et 200 professionnels y travaillent[33].

    Depuis 2015, dans le cadre de la formation Baccalauréat Professionnel Microtechniques, le lycée Charles Poncet et la ville de Cluses ont renoué avec leur passé horloger. Une initiation au métier d'horloger est dispensée aux élèves de cette section (au sein de la SEP Paul Béchet) leur permettant d'accéder après leur diplôme à un complément de formation en Horlogerie via un CAP, un BMA ou même un DMA.

    Manifestations culturelles et festivités

    Tous les ans, le dernier dimanche de juin, a lieu le Festival des musiques du Faucigny, en l'honneur de Francois Curt. Ce festival tourne sur 13 villes du Faucigny : Cluses, Bonneville, Sallanches, Passy, Megève, Chamonix, Taninges, Samoëns, Saint-Jeoire-en-Faucigny, Cruseilles, Scionzier, La Roche-sur-Foron, Saint-Gervais-les-Bains. Chaque année une ville accueille ce festival. La dernière édition ayant eu lieu à Cluses date de juin 2013.

    De 2001 à 2016, Cluses a accueilli un festival de musiques actuelles : Musiques en Stock. Ce festival se déroulait au centre-ville, accueillait près de 25 000 spectateurs et était entièrement gratuit. De nombreux artistes nationaux et internationaux ont foulé la scène du festival : The Stranglers, dEUS, Stephan Eicher, Mickey 3D, Venus, Kill the Young, Émilie Simon, Sanseverino, Soulwax, The Dandy Warhols, Adam Green, The BellRays, Mademoiselle K

    Au mois de novembre se déroule le salon du Livre clusien : Esperluette. Il reçoit de nombreux auteurs locaux et nationaux sur deux jours. L'accès au salon est gratuit.

    Fin 2006, est née une nouvelle manifestation, gratuite également : Cluses O'Clock, manifestation autour du temps et de l'horlogerie. Sur place : des ateliers pédagogiques pour enfants et adultes, des conférences et une bourse horlogère.

    Sports

    Économie

    Cluses est une ville où l'industrie est l'essentiel du centre d'activité. Cluses est surnommée « capitale du décolletage ».

    Emploi

    Cluses connut au XXe siècle un développement impressionnant. De 2 208 habitants en 1902, sa population passa à 16 732 en 1990 puis à 18 000 actuellement. De paysans vivant de la terre en 1902, 199 entreprises individuelles existaient à Cluses en 1990. Depuis 2001, la concurrence de la Chine en matière industrielle tend à inverser la croissance forte que Cluses a connue ces dernières années.

    Entreprises de l'agglomération

    Parmi les grandes entreprises présentes à Cluses, on peut citer Somfy ainsi que Montfort Communication.

    Industrie du décolletage

    Définition du décolletage : réalisation par tournage ou usinage de petites pièces de micromécanique. La vis a été la première production de cette industrie.

    À partir d'une barre de métal, l'opération consistait pour obtenir le filetage, à diminuer la section avec un tour et à enlever le collet.

    Très vite les horlogers suisses utilisèrent le savoir-faire clusien pour sous-traiter les éléments de micromécanique des montres. Puis vint le tour de l'automobile et des nouvelles technologies avec la connectique moderne.

    Le Centre technique de l'industrie du décolletage est basé à Cluses.

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 26 825 €[34].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Patrimoine naturel

    • La ville de Cluses est entourée de montagnes présentant quelques curiosités telles que la pointe du Chevran, présentant un panorama sur la vallée ou encore la cascade de l'Englennaz, seule cascade sur le territoire du Cluses.
    L'Arve.

    Espaces verts et fleurissement

    En 2014, la commune obtient le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris[36].

    Patrimoine culturel

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Cluses se blasonnent ainsi :

    Palé d'or et de gueules de six pièces[38].

    La plus ancienne représentation de ces armes proviennent d'un sceau, « appendu à des lettres de bourgeoisie datées du 7 mars 1580 »[38].

    Les armes de la ville reprennent celle de la Maison de Faucigny.

    Au XVIIe siècle, les armes du mandement de Cluses se blasonnaient ainsi : Une croix d’or en champ d'azur[39].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 227-255 « Cluses ».

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

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