Magland

Magland est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont les Maglanchards et les Maglanchardes. Elle se situe dans la vallée de l'Arve et borde la rivière du même nom (l'Arve).

Magland

Magland et sa cascade.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Bonneville
Intercommunalité Communauté de communes Cluses-Arve et Montagnes
Maire
Mandat
Johann Ravailler
2020-2026
Code postal 74300
Code commune 74159
Démographie
Gentilé Maglanchards
Population
municipale
3 260 hab. (2018 )
Densité 81 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 01′ 22″ nord, 6° 37′ 14″ est
Altitude Min. 483 m
Max. 2 649 m
Superficie 40,32 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Magland
(ville isolée)
Aire d'attraction Cluses
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sallanches
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Magland
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Magland
Géolocalisation sur la carte : France
Magland
Géolocalisation sur la carte : France
Magland
Liens
Site web magland.fr

    Géographie

    Description

    La commune de Magland se situe dans la vallée de l'Arve entre Cluses et Sallanches. Elle se compose de plusieurs grands hameaux tels que Gravin, Balme, Oëx, Luth et appartient au canton de Sallanches. Elle s'étend du massif des Aravis (pointe d'Areu, 2 478 m), plus précisément de la chaîne du Reposoir, jusqu'au massif du Giffre (sommet du petit Colonné, 2 600 m). La moitié de Flaine fait partie de la commune de Magland et l'autre moitié d'Arâches.

    Réseau de communication

    La commune est traversée par la ligne de La Roche-sur-Foron à Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet. La gare de Magland est desservie par des trains régionaux[1]. Deux anciennes gares sont fermées : Balme-Arâches et Oëx.

    Magland est également traversée par l'autoroute A40 mais les sorties les plus proches sont celles de Sallanches et de Cluses-Centre. La route RD 205 (anciennement RN 205) traverse le centre de Magland. Un projet de Funiflaine est actuellement à l'étude pour relier la vallée de l'Arve, au lieu-dit de Bellegarde, à la station de Flaine.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Magland est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Magland, une unité urbaine monocommunale[5] de 3 279 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cluses, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (22 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2 %), zones urbanisées (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), prairies (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Magland est un nom celte, construit sur la base de deux racines très répandues dans la toponymie gauloise. Magus / Magos[11] "le marché libre" et lanum / lanon qui signifie "plaine" ou "plein"[12]. Magland était donc probablement le marché de la plaine.

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Magyan, selon la graphie de Conflans[13].

    Histoire

    Grâce à l'émigration intense en 1726 vers la Suisse puis vers l'Allemagne pour exercer le métier de chaudronnier, les habitants de Magland eurent par la suite le monopole du travail du cuivre auquel s'ajoutait le trafic du métal usagé et le commerce ou la contrebande d'or et d'argent.

    Cette émigration facilita l'installation de l'horlogerie dans la commune qui profita en effet des très anciennes relations commerciales qu'elle entretenait dans les régions de la langue allemande.

    Cette commune de la vallée de l'Arve, la plus vaste du canton de Cluses, est riche d'une importante industrie du décolletage.

    On y trouve également une spécialité : le saucisson de Magland au goût très particulier. Malheureusement, cette salaison ne peut se trouver que dans l'aire de production et quasiment nulle part ailleurs. Ce saucisson peut être soit fumé soit nature.

    Politique et administration

    Mairie et monument aux morts de Magland, août 2016

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    René Pouchot DVD Décolleteur
    [14] En cours
    (au 19 janvier 2021)
    Johann Ravailler SE Policier municipal à Sallanches
    8e vice-président de la CC Cluses-Arve et Montagnes(2020 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Magland est jumelée avec la commune italienne Barzio de la province de Lecco dans la région Lombardie en Italie.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2018, la commune comptait 3 260 habitants[Note 3], en augmentation de 0,84 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +6,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    1 4721 7491 7781 9071 9251 9721 4771 6151 645
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    1 6591 6761 5761 5951 6472 0001 7481 6501 620
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    1 4361 3961 3821 3911 4191 6692 0182 1682 232
    1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 - -
    2 6302 8612 8012 9293 0863 2653 260--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Ce village comporte trois écoles : l'école primaire du Chef-Lieu, l'école primaire de Gravin et l'école maternelle.

    Magasins

    Magland abrite quelques magasins comme des boulangeries, un Casino, un Super U (depuis fin 2014), un bureau de tabac, une pharmacie, des boucheries, une fromagerie.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Maurice de Magland avec la pointe d'Areu en arrière-plan.

    Magland abrite plusieurs lieux et monuments :

    • Église dédiée au saint patron Maurice, dans un style néo-classique dit « sarde »[Note 4], édifiée par le maître-maçon Joseph Pelissier, de Samoëns ;
    • Maison forte de Loche (1372), rue Nationale, aménagée en auberge au XXe siècle. Elle est inscrite en 1994, au titre des Monuments historiques[21] ;
    • Château ou tour de Bellegarde (maison forte attestée dès 1367)[22],[23], son pseudo-crénelage servait à l'aération des combles, car il n'était pas rare de conserver les récoltes dans les « greniers »[24] ;
    • Maison forte de Thural[25] ;
    • Tour Clerton (indice) ;
    • Tour Noire (1476) ;
    • Maison forte du Crochet (1307) ;
    • Grotte de Balme ; ;
    • Station de ski de Flaine est implanté sur le territoire de la commune ;
      Cascade d'Oëx
    • Carrière de Magland, créée en 1880 et la fin de son exploitation est en 2002. Elle a permis de construire des routes, des chemins de montagne. Par exemple sa pierre a permis de construire la gare de Magland[réf. nécessaire] ;
    • Cascade de Magland, accessible à partir d'un sentier de randonnée, derrière la mairie ;
    • Cascade d'Oëx.

    Espaces verts et fleurissement

    En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[26].

    Héraldique

    Description du blason
    Blason Tranché : au premier d'azur à la marque au quatre de chiffre des colporteurs savoyards d'or, au second de gueules aux trois glands d'or posés à plomb mal ordonnés ; à la cotice d'argent brochant sur la partition.
    Notes Armes parlantes.
    Statut Présenté sur le site de la commune, adopté en 1984.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 271-276 « Magland ».

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Le style néoclassique est régulièrement qualifié de style « sarde » en Savoie afin de souligner son origine étrangère à la Savoie et que « cela produit des édifices un peu conventionnels »[19], voire « rigide[s] »[20]. Il fait son apparition à la suite de la Restauration de la Maison de Savoie en Savoie à partir de 1815.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site ter-sncf.com : Gare de Magland (consulté le 24 janvier 2014).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Magland », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cluses », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. Xavier Delamarre, Les noms des Gaulois, Les Cent Chemins, (ISBN 978-1-5468-6932-0 et 1-5468-6932-8, OCLC 1023509935, lire en ligne), p 48.
    12. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Éditions Errance, (ISBN 978-2-87772-631-3 et 2-87772-631-2, OCLC 1055598056, lire en ligne), p 196.
    13. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 14
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou
      .
    14. Océane Trouillot, « Magland: Johann Ravailler a pris ses fonctions de maire », La Savoie, (lire en ligne).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Parc naturel régional du Massif des Bauges, Les Bauges : entre lacs et Isère. Histoire et patrimoine, vol. 107, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, coll. « Mémoires et Documents », , 350 p. (ISBN 978-2-85092-000-4), p. 119.
    20. Art et archéologie en Rhône Alpes, n°4, 1988, p.134.
    21. « Maison-forte de Loche », notice no PA00132830, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. Lucien Guy, « Les anciens châteaux du Faucigny - Château de Bellegarde (section) », Mémoires & documents, vol. 47, , p. 200-202 (lire en ligne).
    23. Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 48-49.
    24. Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1), p. 95.
    25. Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1), p. 117.
    26. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
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