Anais (Charente)
Anais est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
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Anais | |||||
La mairie d'Anais. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Charente | ||||
Maire Mandat |
Éric Giraud-Bernard 2020-2026 |
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Code postal | 16560 | ||||
Code commune | 16011 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
574 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 58 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 46′ 30″ nord, 0° 12′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 60 m Max. 139 m |
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Superficie | 9,87 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Boixe-et-Manslois | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Anais est une commune située à 14 km au nord d'Angoulême. Elle est traversée du sud au nord par la route nationale 10 entre Angoulême et Poitiers, qui passe à 1,5 km à l'ouest du bourg et est aménagée en voie express 2x2 voies.
Anais est aussi à 4 km de Jauldes, 6 km de Saint-Amant-de-Boixe, chef-lieu de son canton, 7 km de Vars, 11 km de Mansle, 5 km de Brie[1].
La commune est aussi traversée d'est en ouest par la D 11, route de Chasseneuil à Rouillac par Vars, route qui traverse le bourg, et la N 10 par un échangeur. La D 45, route de Churet à Chasseneuil par Coulgens traverse aussi le bourg, ainsi que la D 113 des Frauds (commune de Brie) à Montignac[2].
Anais est à 5 km au nord de l'aéroport d'Angoulême. La gare la plus proche est celle d'Angoulême.
Lieux-dits et hameaux
La commune compte deux gros hameaux ou villages, aussi gros que le bourg : le Breuil d'Anais, situé au sud-est, et Churet, situé au sud sur l'ancienne route nationale 10 près de la Chignolle (commune de Champniers).
À l'ouest du bourg, la Touche s'est développé grâce à l'échangeur sur la N 10. La commune compte aussi de nombreux hameaux plus petits et fermes : la Clavière, Puymenier, les Nomblières, Puyfrançais, les Rivauds, Romefort, la Poutardière, etc.[2]
Communes limitrophes
Géologie et relief
Le sol de la commune est constitué de calcaire datant du Jurassique supérieur (Kimméridgien). La vallée de l'Argence est occupée par des alluvions du quaternaire (argile sableuse et tourbe)[3],[4],[5].
Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 100 m, traversé du nord au sud par une petite vallée, celle de l'Argence qui y prend sa source, ainsi que par des combes y descendant. Le point culminant de la commune est à une altitude de 139 m, situé en limite ouest à la Vieille Touche (au Puy Delan). Le point le plus bas est à 60 m, situé le long de l'Argence en limite sud à Churet. Le bourg est à 80 m d'altitude[2].
Hydrographie
La commune est traversée par l'Argence, affluent en rive droite de la Charente à Balzac. L'Argence ne prend son nom qu'en aval du bourg, et elle est formée de deux petits affluents, le ruisseau du Moulin des Rivauds qui prend sa source à l'est et l'Étang qui prend sa source au nord. La Fontaine de Maillou, en limite sud près de Churet, alimente aussi l'Argence[2].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Anais est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,7 %), forêts (5,1 %), prairies (2,7 %), zones urbanisées (0,9 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Aunesio au XIIe siècle[12], ou Aneso en 1110[13].
Anais serait issu du latin Annacum ou villa Anni ce qui signifie que le village aurait été construit autour de la propriété d'un riche gallo-romain nommé Annus[14],[15].
Le hameau du Breuil d'Anais tire son nom du bas latin brogilum, d'origine gauloise brogilos qui désigne un petit bois[16] entouré d'un mur ou d'une haie[17].
Histoire
Au sud-ouest de la commune, à Churet, l'ancienne voie romaine Périgueux-Montignac-Rom, orientée sud-est - nord-ouest, sert de limite communale. Elle s'appelle Chemin chaussé sur l'ancien cadastre[18].
À Fongibaud, les vestiges d'une construction gallo-romaine ont été découverts vers 1900, avec fûts de colonnes et un antoninianus de Claude II. Une statue romaine de Jupiter chevelu et barbu du IIe ou IIIe siècle, a été trouvée en 1811 près du hameau de la Clavière, hélas détruite vers 1846[18].
En 1568, l'église fut détruite par les protestants, et ne fut reconstruite qu'en 1630 après une épidémie de peste noire qui décima les habitants[19].
Les premiers registres de l'état civil remontent à 1627[19].
La route nationale 10, d'abord chemin royal, traversait l'Argence à Churet. Elle a été aménagée en 2 x 2 voies entre les années 1980 et 2000.
Politique et administration
Anais était de 1793 à 1801 dans le canton de Jandes puis est passée dans le canton de Saint-Amant-de-Boixe[20],[Note 3].
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2018, la commune comptait 574 habitants[Note 4], en diminution de 2,88 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Remarques
Durant tout le vingtième siècle, Anais a présenté une grande stabilité de sa population, mais la population augmente de manière significative depuis les années 1970.
Économie
Agriculture
L'agriculture est principalement céréalière. La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[26].
Commerces
La zone d'activité de la Touche d'Anais se trouve en bordure de la N 10 et comporte une base d'Intermarché (100 à 249 salariés), des transporteurs, un hôtel restaurant et diverses entreprises dont Aluplast, AMS, Crousti'charente, Inomould, chaudronnerie industrielle Guerin, SOMC et des négoces, de matériaux, de pneus, de produits pétroliers.
Sur le bourg se trouve une boulangerie, et une autre à La Touche ainsi qu'une société de boulangerie.
Les entreprises artisanales sont une maçonnerie, une entreprise générale de bâtiment, une entreprise agricole et un garage.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un RPI entre Anais, Aussac-Vadalle et Tourriers. Anais accueille l'école maternelle et l'école primaire, Aussac-Vadalle et Tourriers des écoles élémentaires[27].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Pierre date initialement du XIe siècle et était le siège d'une cure. Elle fut presque totalement détruite par les protestants en 1568, et reconstruite en 1630. Entre-temps, le culte était célébré dans une grange. L'église a été restaurée à la fin du XIXe siècle ; le clocher et la façade datent de cette époque. De l'édifice d'origine subsistent le chœur en hémicycle, puis le latéral et le croisillon nord[28].
Héraldique
Blason | Écartelé : au 1er d'azur à la croix ancrée d'argent, au 2e d'argent au rameau de gui au naturel, au 3e de gueules à trois trèfles d'or, au 4e d'or à deux chevrons de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Il s'agit probablement d'une faute de frappe : canton de Jaudes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Mansle », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 281
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 125
- Jean-Marie Cassagne et Stéphane Seguin, Origine des noms de villes et villages de Charente, Saint-Jean-d'Angély, Jean-Michel Bordessoules, , 311 p. (ISBN 2-913471-06-4), p. 14
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 15.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Paris (éditions Errance) 2001. (ISBN 978-2-87772-198-1), p. 91.
- A.Dauzat, op.cit., p.112
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 191
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 42
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Anais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- Site de l'inspection d'académie de la Charente
- Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 18
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Anais sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Catillus Carol, « Anais », (consulté le )
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