Tourriers
Tourriers est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Tourriers | |||||
La mairie de Tourriers. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Charente (siège) |
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Maire Mandat |
Laurent Danede 2020-2026 |
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Code postal | 16560 | ||||
Code commune | 16383 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tourrierois | ||||
Population municipale |
757 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 112 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 47′ 54″ nord, 0° 11′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 89 m Max. 141 m |
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Superficie | 6,77 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Boixe-et-Manslois | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.tourriers.fr | ||||
Géographie
Localisation et accès
Tourriers est une commune située à 17 km au nord d'Angoulême et 5 km à l'est de Saint-Amant-de-Boixe, au sud de la forêt de la Boixe, sur la RN 10 entre Angoulême et Mansle.
Le bourg de Tourriers est aussi à 7 km au nord-est de Vars, 9 km au sud de Mansle, 16 km au nord-ouest de La Rochefoucauld et 26 km au sud de Ruffec[2].
La route nationale 10 entre Angoulême et Poitiers traverse la commune du sud au nord, et contourne le bourg à l'ouest par une déviation aménagée en voie express depuis 1987. L'ancienne nationale a été renumérotée en D 915.
La commune est aussi traversée par la D 32 et la D 88 qui passent au bourg et la D 113 au sud de la commune (demi-échangeur sud avec la N 10)[3].
Hameaux et lieux-dits
La commune est composée de plusieurs hameaux :
- Bouffanais à l'est du bourg
- Fenêtre au sud du bourg
- La Faye situé au sud-ouest de la commune. La route traversant ce hameau constitue la limite entre Tourriers et Saint-Amant-de-Boixe. La partie orientale de la Faye se trouve donc sur Tourriers ; la partie ouest, elle, est sur la commune de Saint-Amant-de-Boixe[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Le sol de la commune est constitué de calcaire datant du Jurassique supérieur (Kimméridgien, et Oxfordien au nord). Il est de nature karstique[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un plateau, celui de Braconne-Boixe, d'une altitude moyenne de 120 m. Le point culminant du territoire communal est à une altitude de 141 m, situé au sud en limite avec Vars. Le point le plus bas est à 89 m, situé en limite sud-est. Le bourg est à 110 m d'altitude[3].
Hydrographie
Le territoire de la commune de Tourriers constitue la haute vallée du bassin versant de l'Argence, affluent de la Charente.
De par la nature karstique du sol, on ne trouve aucun cours d'eau permanent sur la commune[3]. Il existe toutefois de nombreuses sources alimentant par intermittence l'Argence dont la source est officiellement située en aval, sur la commune limitrophe d'Anais.
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Tourriers est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,6 %), zones urbanisées (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), forêts (0,4 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Tauresio en 1110, Thaureis (non daté, XIIe siècle), Toureis en 1138[13], Tauresio, Toresio vers 1300[14], Taureis, Tourezio (non datées)[15].
L'origine du nom de Tourriers remonterait à un nom de personne gallo-romain Taurisius, ce qui correspondrait à Taurisium [fundum], « domaine de Taurisius »[16],[17].
Histoire
L'époque romaine a laissé quelques traces dans la commune. Au nord du hameau de la Perroquerie, au lieu-dit la Grosse Borne, la voie d'Agrippa de Saintes à Limoges et Lyon traverse l'ancienne et la nouvelle route nationale 10. Selon AF. Lièvre, cette partie de la voie romaine entre Tourriers et Montignac portait encore jusqu'au XVIIe siècle le nom de Chaussade[18].
Au sud-ouest du bourg, des tegulae, des murs et une source aménagée en bassin supposent l'implantation d'une villa gallo-romaine[19].
Au Moyen Âge, Tourriers était une châtellenie qui relevait de l'évêque d'Angoulême. Au XIIIe siècle, elle appartenait à une famille qui avait la particularité de ne pas s'être choisi de nom patronymique. Néanmoins, les plus anciens descendants connus qui vivaient au XIe siècle étaient Guillaume Arnaud en 1075, et enfin Pierre et Audouin Baudrand en 1261, en passant par Umbert Guirille, Arnaud Tubadou, Arnaud Bouchard. Ce dernier a causé des dégâts à l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe et les a réparés par des largesses.
Par mariages successifs, la seigneurie de Tourriers passa entre de nombreuses mains : Jean, vicomte de Brosse, Reynaud de Prétigné, André de Chauvigny. En 1329, ce dernier se qualifiait de seigneur de Châteauroux, vicomte de Brosse et seigneur de Tourriers. Dans la seconde moitié du XIVe siècle, Guy de Chauvigné céda Tourriers au comte de Thouars, qui la céda à son tour, en 1399, à Guy VIII de La Rochefoucauld, pour 1 200 livres en or.
La famille de La Rochefoucauld conserva Tourriers jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Lorsque La Rochefoucauld fut érigé en duché-pairie en 1622, la baronnie de Tourriers fut comprise dans le duché et releva directement du roi.
Dès le Moyen Âge, le château avait cessé d'être entretenu et il n'en reste aujourd'hui que peu de vestiges.
Au XVe siècle, un petit prieuré fut créé à Tourriers, par l'abbaye de Saint-Cybard, en remplacement du prieuré de l'Age-Monjau qui existait dans la commune de Jauldes et qui avait été ruiné par les Anglais.
Les registres de l'état civil conservés dans la commune ne remontent qu'à 1733.
Au début du XXe siècle, d'importantes foires, surtout pour les chevaux, se tenaient encore au bourg le 23 de chaque mois[20].
Héraldique
Blasonnement :
D'or à la tour d'argent, maçonnée de sable et soutenue de l'inscription « TURIS » écrite à la verticale en majuscules du même; chaussé de sinople chargé à dextre de deux épis de blé tigés et feuillés d'or et à senestre d'un pampre de vigne du même ; au chef affaissé de sinople le trait mouvant des angles. |
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2018, la commune comptait 757 habitants[Note 3], en diminution de 0,66 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,9 %, 15 à 29 ans = 16,6 %, 30 à 44 ans = 26,9 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 15,3 %) ;
- 50,4 % de femmes (0 à 14 ans = 19,6 %, 15 à 29 ans = 15,5 %, 30 à 44 ans = 24,3 %, 45 à 59 ans = 17,4 %, plus de 60 ans = 23,1 %).
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,6 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école publique est un RPI entre Anais, Aussac-Vadalle et Tourriers. Aussac-Vadalle et Tourriers accueillent des écoles élémentaires, Anais accueille l'école maternelle et l'école primaire. L'école communale, située route de Paris, comprend deux classes. Le secteur du collège est Saint-Amant-de-Boixe[27].
Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Hilaire, assez petite, est enserrée dans le vieux bourg. Elle tombait en ruine dès le milieu du XVIIe siècle et a été réparée à de nombreuses reprises. Elle aurait été l'ancienne chapelle du château[20].
Personnalités liées à la commune
- Julien Maitron, coureur cycliste d'avant 1914, mort en 1972 à Tourriers.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Mansle », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 125, 138, 157
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 98,101,102,114
- Louis Adolphe Terracher, Étude de géographie linguistique: Les aires morphologiques dans les parlers populaires du nord-ouest de l'Angoumois (1800-1900), H. Champion, , 700 p. (lire en ligne), p. 18
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 682.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Auguste-François Lièvre, Les chemins gaulois et romains entre la Loire et la Gironde, in Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, 1878-1879 (lire en ligne), p. 264
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 192
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 387
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Tourriers en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Catillus Carol, « Tourriers », (consulté le )
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