Rom (Deux-Sèvres)

Rom (se prononce [ʁɔ̃]) est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Rom.

Rom

Centre-bourg de Rom.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Niort
Intercommunalité Communauté de communes Mellois en Poitou
Maire
Mandat
Gilles Pichon
2020-2026
Code postal 79120
Code commune 79230
Démographie
Population
municipale
865 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 17′ 38″ nord, 0° 06′ 59″ est
Altitude Min. 110 m
Max. 154 m
Superficie 52,38 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Celles-sur-Belle
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Rom
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
Rom
Géolocalisation sur la carte : France
Rom
Géolocalisation sur la carte : France
Rom

    Géographie

    C'est une commune française située au sud-est des Deux-Sèvres dans le canton de Lezay. À 50 km à l'est de Niort, elle fait partie du "Pays Mellois".

    Elle est traversée par la Dive du Sud (ou la Dive de Couhé, temporaire), petite rivière qui se jette dans le Clain à Voulon (Vienne). La forêt de Saint-Sauvant couvre la partie nord de la commune.

    Les Terres rouges à châtaigniers et les Groies constituent les deux terroirs les plus importants du territoire communal.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 818 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Couhe », sur la commune de Valence-en-Poitou, mise en service en 1993[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,4 °C et la hauteur de précipitations de 769,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, dans le département de la Vienne, mise en service en 1921 et à 35 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Rom est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,6 %), forêts (9,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %), prairies (2,5 %), zones urbanisées (1,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Économie

    L'économie de cette commune s'appuie essentiellement sur les activités agricoles : céréales (blé, maïs), oléagineux (colza et tournesol), élevages (caprins, bovins, porcins).

    Toponymie

    Rarauna est la forme donnée dans la table de Peutinger[20] où elle est placée entre Brigiosum (Brioux) à gauche et Lemuno (Poitiers) à droite. Cette forme est confirmée par P.Y Lambert[21] qui cite aussi la forme Raraunum, attestée chez Paulin de Nole (poèmes, 10.249). La forme Rauranum résulte d'une métathèse.

    Histoire

    Époque romaine

    L'agglomération antique de Rauranum[22], vicus du territoire des Pictons, s'étendait sur près de 40 hectares au sud du village actuel.

    Récemment[Quand ?], des prospections, des fouilles et des photos aériennes ont permis une meilleure reconnaissance du site. On a ainsi mis au jour, parmi d'autres, plusieurs temples, thermes, villas, structures artisanales et commerciales (forges, boucheries, écurie notamment), et plus de soixante inscriptions latines[23] (dont trois milliaires[24]).

    L'agglomération a été occupée du premier au IVe siècle apr. J.-C. Puis elle s'est peu à peu déplacée légèrement vers le nord pour être au Ve siècle, au haut Moyen Âge, sur l'emplacement du village actuel.

    Carte du Sud-Est des Deux-Sèvresà l'époque gallo-romaine d'après la toponymie et l'archéologie.

    Époque médiévale

    Moins de choses sont connues de la période médiévale de Rom. À l'époque appelé Rodom, le village a accueilli un archiprêtré. Une vaste nécropole comportant de nombreux sarcophages mérovingiens est repérée autour de l'église actuelle.

    La Seconde Guerre mondiale

    En 1944 un groupement de commandos parachutistes anglais fut parachuté non loin de la commune de Rom. Ils furent capturés et fusillés dans la forêt de Saint-Sauvant. Au cimetière du village une plaque et des tombes militaires rappellent cet événement. De même chaque année au moment de la commémoration un groupe de parachutistes saute au-dessus du village.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[25]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1896 1937 Agénor Minault    
    1937 1961 Eugène Lagorre Radical Conseiller général du Canton de Lezay (1945-1951)
    1961 1966 Firmin Vallet    
    1966 1971 André Mauzé    
    1971 1983 André Demarbre    
    1983 1995 Christian Favrelière    
    1995 2008 Bernard Collon    
    mars 2008 En cours Gilles Pichon    

    Démographie

    À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Rom, cela correspond à 2006, 2011, 2016[26], etc. Les autres dates de « recensements » (2009, etc.) sont des estimations légales.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3151 3481 3881 4371 6551 5601 7381 7831 780
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8381 8081 8151 7361 8061 8801 9371 9501 744
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7141 6351 6281 5191 5071 5111 4811 4381 360
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 2921 162998918833788797880858
    2018 - - - - - - - -
    865--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Cimetière militaire de la Seconde Guerre mondiale.
    • Sites gallo-romains (vestiges d'écurie et sites en cours de fouilles).
    • Église.
    • Musée de Rauranum (musée gallo-romain).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Couhe - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Rom et Valence-en-Poitou », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Couhe - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Rom et Biard », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. « La table de Peutinger », sur leg8.fr (consulté le ).
    21. P.Y Lambert, « La défixion gauloise de Chartres », Études celtiques, vol. XXXIX-2013, , p. 15/52 (lire en ligne).
    22. Cité par la Table de Peutinger et l'Itinéraire d'Antonin, Cf. Gilbert Charles-Picard, La République des Pictons, dans Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 126e année, 3, 1982, p. 539-540, note 20 (en ligne)
    23. Essentiellement des fragments. Voir Epigraphik-Datenbank Clauss Slaby
    24. Voir, temporairement, celle indiquée dans la liste
    25. Revue d'information communale n° 17" relative à l'année 2000
    26. « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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