Altviller

Altviller (en allemand Altweiler), est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-est en région Grand Est.

Ne doit pas être confondu avec Altwiller dans le Bas-Rhin

Altviller

La place de la Mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Forbach-Boulay-Moselle
Intercommunalité Communauté d'agglomération Saint-Avold Synergie
Maire
Mandat
Jean-Jacques Ballèvre
2020-2026
Code postal 57730
Code commune 57015
Démographie
Gentilé Altvillerois [1]
Population
municipale
586 hab. (2018 )
Densité 121 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 04′ 24″ nord, 6° 44′ 00″ est
Altitude Min. 246 m
Max. 310 m
Superficie 4,85 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Avold (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Avold
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Altviller
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Altviller
Géolocalisation sur la carte : France
Altviller
Géolocalisation sur la carte : France
Altviller
Liens
Site web http://www.mairie-altviller.fr

    Géographie

    Communes limitrophes de Altviller
    Valmont Lachambre
    Folschviller Vahl-Ebersing

    Situation

    Altviller est située à quatre kilomètres, à vol d'oiseau, au sud-sud-est de Saint-Avold, chef-lieu du canton, sur la route départementale 22 en direction de Dieuze.

    Par la route, Sarrebruck (D) est à 40 km, Metz à 50 km, Nancy à 75 km, Luxembourg (L) à 100 km et Strasbourg à 125 km.

    Le territoire de la commune d'Altviller, d'une superficie de 485 hectares (31 478e commune de France)[2], dont 72 hectares de forêts, est limitrophe de celui des communes de Lachambre, Vahl-Ebersing, Folschviller et Valmont.

    Hydrographie

    La Nied allemande traverse le territoire de la commune d'est en ouest au sud du village.

    Le Weihergraben, un ruisseau venant de Lachambre, affluent (rive droite) de la Nied allemande, traverse le marais d’Altviller, une zone humide occupée jadis par un étang, classé à l’inventaire des espaces naturels sensibles (ENS) depuis le [3].

    Urbanisme

    Typologie

    Altviller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Avold (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,4 %), terres arables (33,3 %), forêts (13,9 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), zones urbanisées (6,6 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Historique

    En 1221, le nom Altviller apparaît pour la première fois dans un acte de donation d'une chapelle d'Altviller en faveur de l'abbaye de Wadgassen[11].

    En 1428, il est fait mention d'un fromage de campagne d'Altviller (Altwiller dans le texte) dans un menu de fête à Saint-Avold.[réf. nécessaire]

    Orthographe

    • Au cours des siècles, ce nom s'écrira tantôt en français, Altviller, tantôt en allemand, Altweiler, tantôt avec V, tantôt avec W, tantôt avec L, tantôt avec LL. Dans certains documents, on retrouve Adviller, Altwilr, Altzwiller, Alteviller ou encore Alterweiler. Au XIXe siècle, pour franciser encore davantage le nom, on écrira Altevillers[11]. Parfois, on parlera aussi de Altviller-lès-Saint-Avold.
    • Anciennes mentions : Altwilr (1414), Altwiller et Altviller (1469), Adviller (XVIIe siècle), Altwiler (1606), Altweiler (1681), Altweiller (1688), Alterweiller et Alte-ville (1756), Altwiller[12], Altviller (1793), Atteviller (1801)[13], Altwiller (XIXe siècle)[14], Altweiler (1871-1918 et 1940-1944).
    • Òltwilla [ɔltvila] en francique lorrain.

    Origine

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    Origine gallo-romaine ? Selon cette thèse, Alta Villa viendrait des mots latins altus qui signifie haut et villa, la ferme, le domaine rural. Cette villa se serait-elle située sur le Koenigsberg ou le Gähberg dominant la vallée de la Nied ?

    Origine allemande ? Une autre thèse voudrait tout simplement que Alter Weiler soit dérivé de l'allemand alt signifiant vieux, ancien et Weiler, le hameau, le village. Alt étant simplement un qualificatif servant à le distinguer des autres weiler, nombreux dans la région (Folschviller, Petit-Ebersviller, Guenviller, Leyviller, Farébersviller…).

    Gentilé

    Ses habitants sont appelés les Altvillerois.

    Histoire

    Des vestiges d'une villa rustique gallo-romaine ont été mis au jour en 1930, entre Altviller et Holbach. Le mode de construction, des débris de toutes sortes[15] et quelques fragments de murs révélant une décoration assez sobre semblent indiquer que sa construction remonterait au IIe siècle de notre ère[16].

    Au Moyen Âge, Altviller appartenait à l'évêché de Metz et faisait partie du bailliage épiscopal de Vic[17].

    Altviller, avec les Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun), sous tutelle française depuis 1552, fut rattaché officiellement à la France par le traité de Westphalie, en 1648.

    Après la guerre de 1870, Altviller, comme les autres communes d'Alsace et de l'actuel département de la Moselle, fut annexé au Reich allemand, par le traité de Francfort. Redevenus français après l'Armistice du 11 novembre 1918 et le Traité de Versailles en 1919, les habitants d'Altviller redevinrent allemands de 1940 à 1944.

    Un « avant-goût » de guerre.

    « Les soldats de la ligne Maginot se trompent : une vingtaine d'obus tombent sur Altviller-lès-Saint-Avold : l'église et plusieurs maisons sont endommagées... » relate le journal Le Lorrain dans son édition du . En effet, le , des artilleurs de la ligne Maginot ont procédé à des tirs de réglage depuis une position des environs. Les habitants étaient priés de suspendre les travaux des champs et de rester chez eux. Erreur humaine ou défaillance technique ? Toujours est-il qu'à partir de neuf heures du matin, plusieurs obus, heureusement non explosifs, sont tombés sur le village, semant la panique parmi la population avant qu'un coup de téléphone[18] du maire obtienne un cessez-le-feu. Plus de peur que de mal même si les dégâts furent importants : un vitrail de l'église a volé en éclats, plusieurs toitures ont été éventrées et des lignes électriques arrachées[11].

    L'évacuation en 1939-1940.

    Comme pour toutes les communes situées sur la ligne Maginot, l'évacuation de la population était planifiée en cas de crise. L'ordre d'évacuation a été donné le 1er septembre 1939, soit deux jours avant la déclaration de guerre. C'est par leurs propres moyens que les habitants d'Altviller, avec ceux de Lachambre, se rendirent à la gare de Chambrey, au sud de Château-Salins, d'où ils continuèrent en chemin de fer. Le lieu d'évacuation prévu par les autorités était la commune de Rouffiac, mais après plusieurs jours de voyage à travers une France désorganisée le convoi fut stoppé en Normandie et la plupart des familles installées à Cabourg, dans des résidences secondaires inoccupées. Certaines personnes se retrouvèrent à Bully-les-Mines, à Sallaumines et à Romazières. Ce n'est que début qu'ils revinrent dans leur village[19].

    La Libération par l'armée américaine en 1944.

    Le 27 ou le  ? Deux versions :

    1. - Le , la 1re compagnie du 317e régiment d’infanterie du XIIe Corps d’Armée U.S., en quittant le village d’Altviller, se heurtait à l’arrière-garde du 87e Régiment d’Infanterie allemand dans la forêt du Heiligenbusch et du Liebusch[20]. (Deux forêts communales, à l’est et au nord-est du village). Ce qui signifierait que les Américains ont libéré Altviller dès le .

    2. - L’arrivée des Américains dans le village a eu lieu le [11].

    Une eau minérale

    Une eau minérale, laxative, riche en sulfate de magnésium, provenant d'un puits de 33 mètres de profondeur, a été commercialisée de 1900 à 1939 sous la dénomination « Altviller-Bitterwasser ». D'après les rapports du Centre d'expérimentation agricole de Colmar et du Laboratoire chimique de Strasbourg, conservés dans les archives communales, « cette eau d'excellente qualité pouvait rivaliser avec l'eau minérale d'Ems et de Karlsbad »[11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1952 Pierre Bour    
    1952 1971 Jean Thiel    
    1971 1977 Jean-Claude Christmann    
    1977 2008 François Hardy   Maire honoraire depuis 2009
    2008 En cours Jean-Jacques Ballèvre    
    Les données manquantes sont à compléter.


    En 1940, le maire et le conseil municipal furent révoqués par les Allemands. Pendant l'Annexion, Altviller fut administré par Lachambre de 1940 à 1942, puis par Saint-Avold jusqu'à la libération par l'armée américaine, en .

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

    En 2018, la commune comptait 586 habitants[Note 3], en augmentation de 3,35 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    328291357394410372336370330
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    333323307308278302206326293
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    315312281267273314346311464
    1990 1999 2006 2011 2016 2018 - - -
    506534571566586586---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Le dernier recensement a eu lieu en .

    Le village était exsangue après la guerre de Trente Ans. Huit familles seulement étaient recensées dans le livre terrier de 1687 : les familles Well, Kraut, König, Arnoult, Leher, Heque, Schlinck et Maugras[17]. Aujourd'hui, tous ces patronymes ont disparu à Altviller.

    Le , le cahier de doléances d'Altviller fait état d'une communauté de 58 feux[11].

    Enseignement

    Bien que dans des textes plus anciens, il soit déjà question de maître d'école ou de régent d'école à Altviller, la première école y aurait été ouverte en 1720. À partir de 1818, un logement est mis à la disposition de l'instituteur et en 1845, une nouvelle école fut construite[24]. Elle comptera 40 élèves en 1852 et 47 élèves en 1856[11].

    En , l'actuelle école, comprenant une salle de classe, un préau, des sanitaires et un logement de fonction, est mise en service. Elle sera transformée en école maternelle en 1978 puis agrandie en 1986, par un nouveau bâtiment abritant une salle des fêtes au sous-sol. Une nouvelle cour de récréation sera aménagée. Toutes les classes y seront regroupées en 1987. Des travaux d'isolation et d'extension avec création d'une salle d'éveil, ont eu lieu en 2011. En , l'école est baptisée "Les petites mains vertes", en référence à son jardin pédagogique.

    Depuis , les écoles d'Altviller et de Lachambre sont constituées en regroupement pédagogique intercommunal. Un service de transports scolaires est mis en place par le conseil départemental. À ce jour, deux classes maternelles et une classe élémentaire fonctionnent à Altviller. Trois classes élémentaires sont installées à Lachambre. Un accueil périscolaire, avec restauration à midi, fonctionne pour le regroupement, à Lachambre.

    Ces classes dépendent de la circonscription de l'Éducation Nationale de Saint-Avold-Est.

    Pour l'enseignement secondaire, la plupart des écoliers issus de ce regroupement fréquentent le collège La Carrière de Saint-Avold.

    Depuis 1972, ces établissements, comme l'ensemble des établissements mosellans, font partie de l'académie de Nancy-Metz. (Zone B pour les vacances scolaires), Auparavant, ils dépendaient de l'académie de Strasbourg.

    Cultes

    Église Saint-Remi

    La paroisse catholique Saint-Rémi d'Altviller fait partie du diocèse de Metz, de la zone pastorale de Saint-Nabor et de l'archiprêtré de Saint-Avold[25]. Les biens de la paroisse sont gérés par le conseil de fabrique, régi par le "droit local" toujours en vigueur dans les départements d'Alsace et en Moselle.

    Jusqu'après la Révolution, Altviller est une annexe de l'église-mère de Petit-Ebersviller. En 1808, elle est rattachée à Lachambre et le , par une ordonnance de Mgr Dupont-des-Loges, elle est érigée en paroisse indépendante. Le dernier prêtre à résider à Altviller fut l'abbé Christian Kuhn, curé de 1949 à 1958[11].

    Depuis le , elle constitue avec les paroisses Sainte-Barbe de Biding, Saint-Martin de Lachambre, Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Lixing-Laning, Saint-Jacques de Maxstadt et Saint-Jean-Baptiste de Vahl-Ebersing la communauté de paroisses de Notre-Dame du Vahl. L'église-mère et le presbytère sont à Laning (Vahl). Eglise d'où le dimanche , dans le cadre de l'émission Le Jour du Seigneur, la messe dominicale a été retransmise en direct à la télévision, sur France 2.

    Économie

    Plusieurs entreprises artisanales sont présentes dans le village. Deux cafés, autrefois lieux de convivialité, sont aujourd'hui fermés.

    Bien que le territoire communal ait été en limite du bassin houiller lorrain et malgré la proximité des puits de Folschviller, aucune extraction de charbon n'a jamais eu lieu dans le sous-sol de la commune, donc les dégâts miniers ne sont pas à craindre.

    Trois exploitants, propriétaires et/ou locataires, se partagent la quasi-totalité des terres agricoles de la commune mais il n'y a plus d'exploitant installé sur son territoire. Aucun remembrement n'a encore été mis en œuvre à ce jour mais les exploitants, par des échanges à l'amiable, ont regroupé leurs parcelles. Un centre équestre s'est installé dans un ancien domaine agricole.

    L'ESAT « Le Village », un établissement et service d'aide par le travail, est installé sur la commune depuis 1998. Créé en 1977, il était implanté auparavant à Biding. Il emploie des travailleurs handicapés qui s'occupent de floriculture, de production de plants maraîchers, d'espaces verts et de conditionnement. Il est géré par une association familiale d'aide aux personnes ayant un handicap mental.

    Technologie

    Depuis , grâce à des travaux réalisés par la communauté de communes du Pays Naborien (CCPN), l'ensemble de la commune a accès au haut débit Internet.

    En septembre 2020, a commencé l'installation d'un réseau de distribution de gaz naturel. Il est prévu de raccorder tous les foyers qui en feront la demande. A ce jour, plusieurs maisons sont déjà raccordées. Fin des travaux prévu fin 2021.

    Ecologie

    Depuis 2017, la commune arbore à l'entrée du village le panneau "Commune Nature - 3 libellules", pour son engagement de commune sans pesticide.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Notre-Dame d'Altviller.

    L'église paroissiale remplace une ancienne chapelle reconstruite vers 1725. La nef et le chœur actuels datent de 1808/1809. Quant au clocher, il a été érigé de 1848 à 1853, sur les plans de l'architecte A. Robin, en remplacement d'une ancienne tour ronde[26]. L'église fut bénite le par l'abbé Jean Harter, curé de Lachambre qui desservait Altviller. Gravement endommagés par la Seconde Guerre mondiale, la toiture et le plafond furent refaits à neuf en 1956. La charpente et la couverture du clocher en ardoise furent remplacées en 1967. Un paratonnerre y fut installé. En 2019, la charpente du chœur et de la nef a été restaurée et consolidée et la couverture complètement refaite. Les vitraux, furent restaurés par Bassinot de Nancy, entre 1947 et 1949. Le clocher abrite deux cloches, de la fonderie Causard de Colmar, bénites le  : Saint-Rémy, 520 kg, note sol et Sainte-Marie, 400 kg, note la. La troisième, Saint-Joseph, 300 kg, note si, n'a pas été confisquée en 1943, elle date de 1922 (fonderie Farnier de Robécourt)[11]. Elle possède un orgue, construit en 1881 par le facteur d'orgues Verschneider de Puttelange-aux-Lacs, complètement restauré en 2007 et 2008 par Arti ' Z (Jean-Louis Helleringer) de Zarbeling et bénit le par Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz. Dans le chœur, une peinture à l'huile d'un auteur anonyme du XIXe siècle, restaurée en 2011, représente Le baptême de Clovis par saint Rémi.

    Une statue monumentale, appelée « Notre-Dame d’Altviller », érigée par Mlle Delphine Motte au lieu-dit Hänzelberg , fut inaugurée le par Mgr Dupont-des-Loges, évêque de Metz.

    La mairie construite à la place de l'ancien presbytère, a été inaugurée le par M. Le Menn, sous-préfet de Forbach, en présence du député André Berthol. Elle est l'œuvre de Mme Nicole Habert, architecte à Saint-Avold. En façade, une mosaïque, œuvre de Urschel l'Artisan, représente le blason de la commune.

    Une grosse pierre, qui d'après la tradition serait le vestige d'un monument mégalithique celte, se trouve à la limite des communes de Folschviller, Vahl-Ebersing et Altviller. Elle est appelée die dicke Mark (la grosse borne) dans des documents anciens, de dick Udel en dialecte local[11] et plus couramment la pierre tournante. On raconte que jadis, le vendredi-saint, on envoyait les naïfs du village pour surprendre la pierre tourner sur elle-même pendant que sonnait l'Angélus de midi, or tout le monde sait que le vendredi-saint les cloches sont muettes.

    Personnalité liée à la commune

    • Delphine Motte, née en 1815 et morte en 1898, est la dernière descendante de la famille seigneuriale d'Altviller. Elle était connue comme bienfaitrice de la commune et de la paroisse. Entre autres, elle fit ériger en 1879, la statue de la Vierge du Hänzelberg et en fit don à la paroisse avec le terrain. C'est elle qui fit aménager la place au milieu du village, devant sa propriété, en faisant abattre une vieille maison qui gênait le passage. Dès 1890, elle fit installer un éclairage public alimenté à l'acétylène. En 1897, elle fit détruire plusieurs bâtiments qui obstruaient la place devant l'église (l'actuelle place de la Mairie), y fit planter des marronniers et en fit don à la commune. Elle avait aussi le projet d'une maison où des religieuses chargées de l'éducation des filles et du soin des malades à domicile devaient s'installer. Ce projet avorta à la suite de son décès[11]. Une rue d'Altviller porte le nom « rue Delphine-Motte ».

    Langue parlée

    Altviller se trouve en Moselle germanophone ; la langue maternelle originelle des habitants est un dialecte francique rhénan, appelé localement le platt. Si quelques personnes, âgées surtout, le pratiquent encore, il est en voie de disparition, malgré les efforts de quelques associations. En dialecte local, Altviller se dit Òltwilla [ɔltvila].

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la colombe du saint-Esprit fondante d'argent tenant dans son bec la sainte Ampoule, accompagnée de deux cailloux d'or en pointe.
    Détails
    La colombe portant la Sainte Ampoule rappelle le baptême de Clovis à Reims, par saint Rémi, patron de la paroisse. La légende raconte que lors de cette cérémonie, le clerc chargé d'apporter les saintes huiles nécessaires au baptême ne put se frayer un passage à travers la foule. À ce moment, une blanche colombe, avec dans son bec une ampoule contenant ces saintes huiles descendit du ciel et permit à la cérémonie de se poursuivre. Les deux cailloux, allusion à la lapidation de saint Étienne, empruntés aux armes du chapitre de la cathédrale de Metz, rappellent qu'Altviller dépendait de la principauté épiscopale de Metz.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Christian Curtil, Suzanne et Gaston Rouget, Suzanne Rouget et Altviller : Entre histoire d'une vie, anecdotes et coutumes d'un village lorrain
    • Suzanne Rouget et Christian Curtil, Suzanne, raconte-nous encore tes belles histoires

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. Annuaire des mairies de France
    3. Nouvelles d'Altviller n°38, bulletin municipal édité par la mairie.
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Saint-Avold (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Abbé J. Colbus, Altviller, ancien fief épiscopal de la vouerie de St-Nabor
    12. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Bulletin des lois de la République française
    15. Les objets trouvés lors de ces fouilles, entreposés chez le propriétaire du terrain, ont disparu pendant l’Évacuation, en 1939/40.
    16. A. Marion, Cahiers lorrains - 1930 - p. 165-166
    17. Abbé Ch. Martin, Almanach de l'Immaculée Conception, diocèse de Metz, 1938, p. 68 à 71.
    18. Ce ne fut pas chose facile. Il n'y avait à l'époque qu'un seul téléphone dans le village (le téléphone public à l'épicerie locale).
    19. Moselle Magazine n°54, Un exil intérieur : l'évacuation des Mosellans.p. 32-33.
    20. J.-M. Junger, Les combats du XIIe Corps dans le secteur de Saint-Avold du 24 au 28 novembre 1944. - Cahier du Pays Naborien n°17.
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Il s'agit du bâtiment communal, place de la mairie, qui abrite l'actuelle Antenne Paroissiale. Depuis, le bâtiment a été transformé et restauré plusieurs fois.
    25. Supplément au bulletin officiel du diocèse de Metz. - Plaquette de la cellule "communication" de la zone Saint-Nabor
    26. Service Régional de l'Inventaire de Lorraine - Inventaire général 1986.
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