Farébersviller

Farébersviller est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-est, en région Grand Est.

Farébersviller

L'église catholique Saint-Jean-Baptiste et son clocher roman.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Forbach-Boulay-Moselle
Intercommunalité Communauté de communes de Freyming-Merlebach
Maire
Mandat
Laurent Kleinhentz
2020-2026
Code postal 57450
Code commune 57207
Démographie
Gentilé Farébersvillois
Farébersvillerois
Population
municipale
5 509 hab. (2018 )
Densité 801 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 06′ 56″ nord, 6° 51′ 52″ est
Altitude Min. 219 m
Max. 321 m
Superficie 6,88 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Farébersviller
(ville-centre)
Aire d'attraction Farébersviller
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Freyming-Merlebach
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Farébersviller
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Farébersviller
Géolocalisation sur la carte : France
Farébersviller
Géolocalisation sur la carte : France
Farébersviller

    Composée d'un village sur lequel est jonchée[pas clair] la cité, Farébersviller-Cité est classée comme zone urbaine sensible (ZUS) et bénéficie d'un contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) dans le cadre de la politique de la ville[1].

    Géographie

    Farébersviller se situe au cœur du Bassin Houiller entre trois villes importantes que sont Forbach, Sarreguemines et Saint-Avold. La commune est constituée de deux entités très différentes que sont le village, lieu originel au sud, et la cité, créée à partir de 1954 par les Houillères du Bassin de Lorraine (HBL) pour loger un nombre important de mineurs travaillant dans la vallée de la Rosselle toute proche.

    Urbanisme

    Typologie

    Farébersviller est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Farébersviller, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 8 042 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Farébersviller, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (23,9 %), terres arables (23,1 %), zones agricoles hétérogènes (22,1 %), prairies (8,7 %), cultures permanentes (8,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,6 %), mines, décharges et chantiers (5,8 %), forêts (0,7 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    • Farebersswilr (1585), Vor-Eberssweiller (1594), For-Ebersveiller (1688), Farébersweiller (1751)[12], Farebersviller (1793), Phareberwiller (1801), Fareberswiller et Faréberswiller (XIXe siècle)[13], Pfarrebersweiler (1871-1918).
    • En allemand : Pfarr-Ebersweiler[12]. En francique rhénan : Äwerschwiller, Éwerschwiller ainsi que Faréwerschwiller.

    Sobriquet

    L'ancien surnom des habitants de la commune est Die Bohnesäck (Bohnensäcke) = les sacs de haricots (grands mangeurs de haricots)[14].

    Histoire

    Farébersviller dépendait au Moyen Âge de la seigneurie de Hombourg-Saint-Avold, avant de passer aux mains du duc de Lorraine, en 1581. Appartenant au duché de Lorraine, Farébersviller est intégrée au royaume de France en 1766.

    Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Farébersviller est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, la région sera bombardée par l'armée américaine. La commune de Farébersviller est libérée le 27 novembre 1944[15].

    Si la commune ne compte que 600 habitants en 1954, elle connaît à cette époque un essor économique véritable, grâce à l'implantation d'une cité des Houillères.

    Farébersviller accueillera des vagues d'immigrations successives, principalement maghrébines, italiennes ou encore espagnoles, venues pour travailler dans les mines de charbon.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Depuis maintenant une trentaine d'années, la tendance politique à Farébersviller est de gauche. En effet, le Parti socialiste maintient la tête lors des élections municipales, mais est de plus en plus rattrapé par le Rassemblement national, ainsi que par Les Républicains.

    Farébersviller a notamment fait parler d'elle en 2010 lors des élections régionales en défrayant la chronique avec un taux d'abstention record de 79,84 %[16] au premier tour, puis 70,01 % au second, dépassant largement la moyenne nationale. Cette année-là, la liste de gauche va finir par l'emporter, bien que talonnée de près par la liste du Front national.

    Aux élections régionales de 2021, la liste « Agir pour ne plus subir », présentée par l'Union des démocrates musulmans français (UDMF), arrive en tête au premier tour avec 209 voix, soit 27,28 % des suffrages, devant la liste du Rassemblement national qui recueille 112 voix, soit 14,62 %.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 En cours Laurent Kleinhentz PS Enseignant
    Conseiller général (2004 → 2015) puis départemental (depuis 2015)
    du canton de Freyming-Merlebach
    1959 fevrier 1989 Pierre Weber PS Enseignant et directeur groupe 3 [17]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2018, la commune comptait 5 509 habitants[Note 3], en diminution de 0,81 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    451492186675865902539529495
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    500489495470468468508510592
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    6436085895366008 4528 0017 7837 122
    1990 1999 2006 2011 2016 2018 - - -
    6 8356 8766 0205 6445 5195 509---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Vestiges gallo-romains (sépultures, monnaies).

    Édifices religieux

    • Église paroissiale catholique Saint-Jean-Baptiste, construite de 1757 à 1767 ; agrandie de 1850 à 1855, clocher rond roman.
    • Église catholique Sainte-Thérèse.
    • Chapelle Saint-Antoine (le Moulin Haut).
    • Grotte de Lourdes, située près de l'église paroissiale.
    • Église luthérienne et ancien complexe paroissial situé rue du Poitou. L'église de la communauté protestante a été construite en 1965[22] et vendue en 2002 pour un euro symbolique à Mission Pentecôtiste italienne locale appartenant à la Communauté des Églises Italiennes en Europe du Nord (CCINE). Cette dernière souhaite faire du lieu son siège européen. La Mission Pentecôtiste italienne locale partageait les locaux de l'église luthérienne depuis 1962. La paroisse protestante luthérienne garde une disponibilité ponctuelle d'usage du lieu de culte.
    • Chapelle de la maison de retraite Saint-Jean-Baptiste. Elle accueille les membres de la communauté luthérienne locale pour un culte mensuel.
    • Église néo-apostolique, rue Molière.
    • Mosquée El Hijra et Centre culturel islamique pour la Moselle, construits sur un projet de l'architecte Jean-Marie Helwig de Forbach. La pose de la première pierre s'est effectuée en 1983.

    Structures culturelles

    • La Confrérie de la Prune et de la Quetsche
    • La place Bonne-Fontaine et la maison d’art local du village.
    • Centre social Saint-Éxupery.
    • Centre François-Rabelais.
    • Chorale Clé de Far au centre François-Rabelais tous les jeudis de 19 h 30 à 21 h 30.
    • Espace FARE École de musique et la musique municipale tous les mercredis et samedis.
    • Banlieus'Arts[23] (association culturelle et citoyenne).
    • FAR (Force Artistique de la Rue).

    Équipements sportifs

    • Complexe Marcel-Cerdan
    • COSEC
    • Petit Gymnase
    • Tennis Club
    • Stade
    • Tir à l’arc

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la crosse d'or accostée en chef de deux alérions d'argent, au sanglier de sable défendu d'argent brochant en pointe.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Jumelages

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/duicq/zus.asp?reg=41&uu=57205&zus=4104020
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Farébersviller », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Farébersviller », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
    13. Bulletin des lois de la République Française - Partie supplémentaire (1872)
    14. Passé-Présent-La Moselle dévoilée N° 8 Décembre-Janvier-Février 2013
    15. 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994, p. 15.
    16. Philippe MARQUE., « presidentielle I la ville test... 2/5 / Farébersviller ne veut plus être montrée du doigt », Le Républicain lorrain, (lire en ligne, consulté le ).
    17. Il a commencé sa carrière en tant qu'instituteur à Merlebach puis à commencé en 1956 à l'école des garcons de Farebersviller.
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. René Süss, Histoire des protestants de Freyming-Merlebach, Hombourg-Haut et Farébersviller, 1987.
    23. « BANLIEUS'ARTS ».
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