Chambrey

Chambrey est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Chambrey

Gare impériale de Chambrey.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes du Saulnois
Maire
Mandat
Patrick Peiffert
2020-2026
Code postal 57170
Code commune 57126
Démographie
Gentilé Chambreysiens
Population
municipale
331 hab. (2018 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 47′ 16″ nord, 6° 27′ 37″ est
Altitude Min. 195 m
Max. 313 m
Superficie 14,40 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Saulnois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Chambrey
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Chambrey
Géolocalisation sur la carte : France
Chambrey
Géolocalisation sur la carte : France
Chambrey

    Géographie

    Surplombant légèrement la vallée de la Seille, Chambrey est caractéristique du village-rue lorrain, qui s'étire d'est en ouest le long d'une rue large avec d'immenses usoirs devant les maisons.

    À seulement 25 km de Nancy en direction de Château-Salins, par la route nationale 74, l'ensemble de ce village apparait à gauche de la RN 74, juste après la traversée de Moncel-sur-Seille.

    À km de Vic-sur-Seille (D 8) connu pour son sel exploité dès la plus haute antiquité et son très célèbre peintre Georges de La Tour, Chambrey fait partie du pays du Saulnois.

    Urbanisme

    Typologie

    Chambrey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,9 %), forêts (30,2 %), prairies (22,7 %), zones urbanisées (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Chambrei (1339), Chambry (1398), Chambreyum (1642), Chambrey (1793), Chambray (1801), Kambrich (1915-1918).

    Histoire

    Gare impériale.

    Relevait de la principauté épiscopale de Metz et du bailliage de Vic.

    Annexé par les Allemands à l'issue de la guerre de 1870, Chambrey constituait la frontière franco-allemande. Cette frontière plaçait donc le village sur la ligne de front de la Première Guerre mondiale. Presque intégralement détruit, Chambrey fut citée à l'ordre des armées le 14 mai 1923.

    La bataille du grand couronné en septembre 1914 ayant stabilisé l'invasion prussienne approximativement sur les frontières de 1870, Chambrey ne sera libérée qu'à la fin de la guerre. Le récit d'Hubert Ofcard détaille, jour après jour la vie du village aux premières heures de la guerre de 1914. Chambrey subira à nouveau de très gros dommages durant le conflit de 1939-1945.

    Ce village rural était prospère et représentait un centre administratif important, en raison de sa position frontalière. Il hébergeait une douane, une gendarmerie et une caserne de pompiers. Une saline, ouverte en 1881, y employait 35 salariés, pour une production de 10 000 t/an. On y comptait jusqu'à 900 habitants en 1900, mais les deux conflits mondiaux successifs ont eu raison de cette prospérité. La population actuelle de 350 habitants se développe néanmoins de façon régulière en raison de sa proximité avec Château-Salins et Nancy.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2008 2014 Jean-Claude Nierderlender    
    2014 Janvier 2016 Alain Grosjean   Démission au cours du mandat[8]
    2016 2020 Thierry Klein[9]    
    mai 2020 En cours Patrick Peiffert    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

    En 2018, la commune comptait 331 habitants[Note 3], en diminution de 8,82 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    610620733761829882886792766
    1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
    693676648670746837781834759
    1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    754754448507504503355385387
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    366345364342341328359352331
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    La gare entre 1873 et 1918
    • Gare impériale : construite en 1873 à l'initiative du Kaiser après la victoire allemande de 1870. Cette gare a perdu sa grande verrière d'origine, mais sa construction en pierre de taille et ses dimensions en font un monument impressionnant qui était destiné à montrer la puissance allemande aux visiteurs venant de Nancy.

    Achetée par la commune en 1986, la municipalité en assurant la gestion et la location. Également base de loisirs, elle possède aujourd'hui trois murs d'escalade.

    • Carré militaire à l'intérieur du cimetière civil où sont enterrés sept poilus tombés le 11 août 1914.
    • Ruines du château de Chambrey.
    • Existence des vestiges d'une villa datant de l'époque gallo-romaine sur une hauteur surplombant le village.
    • Présence d'un grand nombre de blockhaus (ou abris bétonnés) créés par l'armée allemande pendant la première Guerre mondiale sur les collines entourant Chambrey.

    Édifices religieux

    La chapelle Saint-Roch.
    • Église de l'Invention-de-Saint-Étienne, architecture moderne (1958), vitraux d'Antoine René Giguet (élève de Victor Prouvé à l'École des beaux arts)[réf. nécessaire].
    • La petite chapelle Saint-Roch, construite en 1819, est également visible depuis la RN 74, mais du côté opposé à celui du village, nichée en bordure de forêt.

    Patrimoine naturel

    Personnalités liées à la commune

    • Charles Paté, maire de nombreuses années ; la salle des fêtes (l'ancienne gare) porte son nom.

    Héraldique

    Blason
    Coupé de gueules et d'or, à deux besants en chef et un tourteau en pointe de l'un en l'autre.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nancy », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Thierry Klein, nouveau maire à Chambrey », sur graindesel-saulnois.com (consulté le ).
    9. « Trois questions à…. Chambrey : Thierry Klein, sourd et maire depuis un an », Le Républicain lorrain, (lire en ligne, consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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