Rouffiac (Charente)
Rouffiac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Rouffiac.
Cet article concerne la commune de Rouffiac. Pour l'ancienne commune du même nom dans le département, voir Plassac-Rouffiac.
Rouffiac | |||||
Rue principale de Rouffiac. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Lavalette Tude Dronne | ||||
Maire Mandat |
Éric Rocher 2020-2026 |
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Code postal | 16210 | ||||
Code commune | 16284 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rouffiacais | ||||
Population municipale |
120 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 16′ 10″ nord, 0° 04′ 57″ est | ||||
Altitude | Min. 45 m Max. 170 m |
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Superficie | 9,89 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Tude-et-Lavalette | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Rouffiac est une commune du Sud Charente située à 3 km à l'est de Chalais et 43 km au sud d'Angoulême.
Le bourg de Rouffiac est aussi à 7 km à l'est d'Aubeterre-sur-Dronne, le chef-lieu de son canton, 8 km au nord-ouest de Saint-Aulaye, département de la Dordogne, 50 km de Périgueux et 70 km de Bordeaux[2].
Rouffiac est située sur la D 2, route de Chalais à Aubeterre, qui passe près du bourg et traverse la commune d'ouest en est. La D 674, route d'Angoulême à Libourne, passe à l'ouest de la commune, à 3,5 km du bourg, à Chalais[3].
La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
La commune comprend le village de Saint-Martial situé à l'est, ainsi que de nombreuses fermes[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est occupée par le Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux qui occupe une grande partie du Sud Charente[4],[5],[6].
Le relief de la commune est particulièrement vallonné, car la commune occupe une crête entre deux versants, échancrée par de nombreuses combes. Le point culminant est à une altitude de 170 m, situé au réservoir de la Croix de Virchenaud, à l'est. Le point le plus bas est à 45 m, situé le long de la Beuronne, à l'extrémité sud. Le bourg, situé sur une hauteur, est à 155 m d'altitude[3].
Hydrographie
Aucun cours d'eau permanent ne traverse la commune.
La Beuronne, petit affluent de la Dronne qui prend sa source près de Saint-Romain, limite la commune au sud-est.
Au nord-ouest, des têtes de vallées donnent naissance à des ruisseaux intermittents se dirigeant vers la vallée de la Tude, affluent de la Dronne.
On trouve aussi quelques sources et petites retenues d'eau à usage agricole[3].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Rouffiac est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,4 %), terres arables (32,1 %), forêts (23,3 %), prairies (6,2 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes Ruffiaco, Roffiac, Roffiaco en 1268 sont les mêmes que celles de Ruffec et de Rouffiac (ancienne commune de Plassac-Rouffiac)[13].
L'origine du nom de Rouffiac remonterait à un nom de personne gallo-romain Ruffius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Roffiacum, « domaine de »[14],[15].
Créée Rouffiac en 1793 à partir du nom de la paroisse, la commune s'appelait Rouffiac-Saint-Martial-La Menècle au début du XXe siècle, du nom des trois anciennes communes la composant. La Menècle était orthographié La Menescle au XVIIIe siècle[16],[17],[18].
Limite dialectale
La commune est dans la langue d'oïl (domaine du saintongeais), et marque la limite avec le domaine occitan (dialecte limousin) à l'est[19].
Histoire
Comme le canton de Chalais à l'est de la Tude, la paroisse de Rouffiac, comme celles de Saint-Martial et La Menècle qui composent la commune actuelle, faisaient partie, sur un point de vue religieux, du diocèse de Périgueux.
Sous l'Ancien Régime, Rouffiac, comme Chalais et parfois Aubeterre, a fait partie de la province de Saintonge.
Au début du XXe siècle, le bourg de Saint-Martial était légèrement plus important que celui de Rouffiac[20].
En 1846, les anciennes communes de Saint-Martial, La Menescle ont été réunies à Rouffiac[16].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2018, la commune comptait 120 habitants[Note 2], en diminution de 2,44 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Remarques
Rouffiac a absorbé la Menescle et Saint-Martial en 1846[16].
Économie
Agriculture
Rouffiac est une commune principalement agricole.
La viticulture occupe une petite partie de l'activité. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[26].
Commerces et artisans
Un tourneur d'art sur bois est installé au bourg.
Lieux et monuments
Église paroissiale
L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste date des XIIe et XVe siècles. On peut remarquer un élargissement de la nef du côté nord.
Elle possède une chaire en bois sculpté du début du XVIIIe siècle, avec une statue de saint Marc assis sur le lion et soutenant la cuve. Elle est classée monument historique au titre objet depuis 1911[27].
Le retable, en bois sculpté avec décor peint et en relief, datant de la même époque, est aussi classé depuis 1975[28].
La cloche en bronze date de 1667. Elle est gravée
« BENEDICAMUS PATREM ET FILIUM CUM SANCTO SPIRITU. SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM EX HOC, NUNC ET USQUE AD SECULUM. JESUS MARIA JOSEPH. S.MARIA ET STE MARTIALISINTERCEDITE PRO NOBIS. HAEC CAMPANA FUIT BENEDICTA A D.PETRO ROSSIGNOL, RECTORE SANCTI MARTIALIS DE COLONGES, XIX MENSIS MAII, ANNO DOMINI 1667. FUIT IUSTICUS PATER D.JOANNES R.DROULHE, SCUTIFER ; LUSTRICA VERO MATER DOMICELLA MARIE D'AUBETERRE »
. Elle est classée monument historique au titre objet depuis 1944[29].
- Vue de l'église.
- L'intérieur avec nef latérale.
- La chaire.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ribérac », sur Infoterre, (ISBN 2-7159-1757-0, consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 34
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 572.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 286
- Carte de Cassini et carte d'État-Major, visualisables sous Géoportail
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 286
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Rouffiac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- « Chaire à prêcher », notice no PM16000239, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Retable », notice no PM16000241, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Cloche de l'église », notice no PM16000240, base Palissy, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Catillus Carol, « Rouffiac », (consulté le )
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